30 janv. 2021

Jamais contents

Les français ne sont jamais contents. On s'attendait à un confinement, comme au printemps dernier, ou presque, et tout le monde râlait : les commerçants, les travailleurs, les parents, les jeunes, les vieux ; on allait même jusqu'à dire qu'il était stupide de privilégier la santé physique au détriment de la santé mentale, qu'il y avait de plus en plus de troubles psychologiques, voire de suicides, que les gens en avaient marre, et tout et tout.

Le premier ministre parle, annonce qu'il n'y aura pas de confinement, que l'on maintiendra toutefois le couvre-feu, et la fermeture de grandes surfaces non alimentaires, fermeture des frontières, avec quelques détails sur le nombre de gens dans les magasins, et... Tout le monde râle, en disant que ce sont des incapables, que tous les autres pays confinent, sauf nous, qu'il va encore y avoir des morts, que c'est pas possible de sacrifier ainsi la population, donc, exactement le contraire de ce qu'ils disaient la veille !

Alors, une bonne idée, ou une idée funeste ? Je n'ai pas les compétences médicales et économiques pour me prononcer, mais je ne voudrais pas être à leur place, parce que ce ne sont pas des décisions faciles à prendre et que, quoi qu'ils fassent, quoi qu'ils disent, ils seront toujours critiqués.

Comme le général de Gaulle avait raison quand il disait "Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 246 variétés de fromage ?"

Avec tout ça, j'ai découvert ce qu'était un "centre commercial de 20.000 m2"... Non, ce n'est pas le Leroy Merlin ou le Bricomarché du coin, c'est une galerie commerciale, couverte, qui comporte un grand nombre de commerces divers. On n'a pas ça dans notre France profonde ! Mais si, dans cet espace dédié au shopping, il y a des enseignes alimentaires (puisque ça ne concerne que le non alimentaire), que deviennent-elles ? Elles ouvrent dans le désert alentour ? Laissons les technocrates penser pour tout le monde, ils adorent ça, et plus c'est nébuleux, plus qu'ils jouissent !

22 janv. 2021

Libertés fatales

On se plaint depuis la pandémie, que toutes les libertés sont restreintes, et ce n'est pas faux : en vrac, plus de bises, de voyages, de restaurant, de musées, de grandes réunions familiales, sans oublier le masque en permanence partout. Ceci pour protéger des vies humaines. On peut discuter pour savoir si la vie ainsi muselée est encore humaine, mais c'est un autre sujet.

Des libertés, quand on a un certain âge, on en a pas mal perdu déjà, là aussi pour sauver des vies humaines. Quelques exemples :

* La ceinture de sécurité obligatoire sur les voitures, assortie des limitations de vitesse tout autant obligatoires sous peines d'amendes et de points de permis ôtés.
* Le tabac. On fumait partout autrefois, il y avait des wagons fumeurs dans les trains, des places fumeur dans les avions, et seule la courtoisie empêchait les fumeurs d'incommoder les autres, même si elle n'était que rarement mise en pratique !
* L'alcool. Ah le vin bu à table, et le digestif après le café, lequel a totalement disparu pour peu que les convives doivent reprendre leur voiture ensuite. C'est un bien ? Oui, certes, l'alcool au volant est fort dangereux pour soi et les autres, mais...
* Ce serait trop long de passer en revue les interdits alimentaires, pensons au sucre, au gras (ah, un bon cassoulet avec du vin de Cahors..), à l'excès de viande.. Il y en a trop. D'accord, c'est meilleur pour la santé d'éviter de consommer tout ça, mais c'est aussi une privation de devoir s'en passer, non ?

Tout ceci pour que l'on vive mieux et plus vieux. Mais à l'instar du bouillant Achille qui préférait une vie courte et glorieuse à une vie longue et terne, si on avait le choix, que préfèrerait-on ? A méditer...

100% santé

Voilà, maintenant, on peut faire faire appareils auditifs ou lunettes, avec un reste à charge zéro ! Oui oui oui, c'est le Gouvernement qui le dit alors...

Voyons voir, je dois changer mes lunettes, verres et monture, d'habitude, en fonction de montant du devis, il me restait quand même une somme à ma charge, souvent rondelette.

Et maintenant ? Eh bien, j'ai une mutuelle, parce que pour bénéficier de cette prestation c'est obligatoire(*), et je peux donc prétendre à l'application de cette réforme. Mais...

Parce que bien entendu, il y a un mais, comme dans tout ce qui semble un peu trop mirobolant. Déjà, j'ai un choix limité de monture, pas parmi les plus légères et les plus confortables, mais faut pas être trop difficile non plus. Ensuite, la qualité des verres est basique, suffisante et correcte, c'est vrai, mais pas les plus performants, ils seraient trop chers. Nonobstant ces deux "mais", il est tout à fait exact que je n'ai pas un centime à débourser, la Sécu et la mutuelle prennent tout en charge. 


Mais, si je préfère une monture plus adaptée (je porte mes lunettes en permanence) et plus confortable, et des verres de meilleure qualité, je ne peux pas bénéficier de cette réforme. La mutuelle me remboursera ce qui est prévu dans mon abonnement (et là, ça dépend du contrat) et la Sécu va m'octroyer.... Tenez vous bien, asseyez-vous... 15 centimes d'euro !!! 

On se marre ou on pleure ?

(*) Et les prestations seront en fonction du contrat, donc, si le contrat est minimal, les choix et qualités le seront aussi. 

 

12 janv. 2021

Un scoop ?

On vient d'apprendre par Radio Vatican, que le pape François avait rédigé(*) un motu proprio qui va modifier le droit canon. Diantre ! Et de quoi s'agit-il ? Eh bien, d'autoriser officiellement les femmes à être, lors de la liturgie de la Messe, lectrice ou acolyte.

Lectrice ? Ça fait plus d'un demi siècle que des femmes font les lectures à la Messe, des messieurs aussi d'ailleurs, mais j'ai pu constater que les femmes étaient plus nombreuses à assurer ce service. Donc, cette réforme ne fait qu'officialiser l'existant...

Acolyte ? Il y a les servants d'autel qui sont des garçons, et les servantes de Marie, qui sont des filles, les deux se partageant procession, accompagnement de la lecture de l'Evangile avec les cierges, et autres tâches liturgiques. Mais il arrive, par exemple en période de vacances, quand les enfants ne sont pas là, qu'une paroissienne qui connaît le processus, les remplace pour servir la Messe. Donc, là aussi, ça ne fait qu'officialiser l'existant...

Mais il n'y a pas que l'Eglise qui a souvent un métro de retard, on se souvient que la loi interdisant aux femmes le port du pantalon n'a été abrogée qu'en... 2003 !

En tous cas, merci au pape François de ce geste en direction des femmes sans lesquelles l'Eglise (et les églises) ne serait pas ce qu'elle est. Il explique que : «le fait d'offrir aux laïcs des deux sexes la possibilité d'accéder aux ministères de l'Acolyte et du Lectorat, en vertu de leur participation au sacerdoce baptismal, augmentera la reconnaissance, également à travers un acte liturgique (institution), de la précieuse contribution que depuis longtemps de très nombreux laïcs, y compris des femmes, offrent à la vie et à la mission de l'Église».

La prochaine fois que j'irai faire les lectures à la messe dans ma paroisse, j'aurai la satisfaction d'être en parfaite adéquation avec le premier paragraphe du canon 230 du Code de Droit canon de 1983 !

(*) Comme il s'agit d'une bulle, je crois qu'il faudrait dire "fulminer", mais si on écrit "fulminé un motu proprio", beaucoup se demanderont en quelle langue on s'exprime !