29 oct. 2019

Il y a cinquante ans...

... Naissait Arpanet, l'ancêtre d'Internet. Et depuis... Internet est devenu aussi indispensable dans la vie quotidienne que l'eau, l'électricité ou le téléphone.

Au commencement était le modem, et la délicate configuration des paramètres de l'ordinateur, et, une fois ceci réussi, l'éblouissement de voir que l'on pouvait admirer des images de la Nasa ou écrire un message à quelqu'un. Mais, en dehors des difficultés de mise en route, c'était cher, parce que l'abonnement était à la durée, et que, du coup, on économisait sur le temps passé.

Et puis, petit à petit, les choses ont évolué, l'ADSL a rejoint (lentement, c'est vrai) les campagnes isolées, et tout a été plus simple. Plus grande facilité de paramétrage, et plus de limite de temps. On pouvait surfer autant qu'on voulait, participer à des groupes de discussion, envoyer des mails avec des pièces jointes plus importantes. Netscape voyait la fin de son glorieux parcours, Internet Explorer faisait ce qu'il pouvait, et déjà Google devenait le chef d'orchestre de tout ce petit monde (de moins en moins petit d'ailleurs).

Et après les débuts des années 2000, les réseaux sociaux, Facebook en tête, ont explosé à leur tour, tandis que les sites marchands prenaient de plus en plus d'importance, que les organismes administratifs dématérialisaient leur communication, que Wikipédia devenait incontournable pour trouver n'importe quelle information.

Et maintenant ? Internet a essaimé depuis l'ordinateur sur les tablettes et les smartphones, les réseaux sociaux fédèrent des milliards d'utilisateurs, et l'on commence à songer à s'en désintoxiquer parce que l'on ne sait plus rien faire sans ! Sa déclaration d'impôts, ses comptes bancaires, ses réservations de train, ses divers achats, les réponses aux questions que l'on se pose en géographie, histoire, etc. les visites virtuelles des lieux et des monuments que l'on souhaite connaître, et même les consultations médicales.... Sans oublier, tout le reste !

En plus, on trouve des points d'accès partout, dans les hôtels, les MacDo, les hôpitaux, même les avions à ce qu'il paraît, on a partout, où que l'on se trouve, quel que soit le matériel que l'on utilise, ses images et ses fichiers dans le cloud, ses amis à portée de discussion, sa messagerie et ses courriers divers, ses sources d'informations dans tous les domaines, ses musiques préférées au bout de ses oreilles, et ses courses à portée de clic. Oui mais....

... Addiction, perte d'esprit d'analyse, paresse intellectuelle, danger pour les enfants, fake news et harcèlement, et sans doute bien d'autres choses, un peu comme tout ce que l'on a pu reprocher, dans des domaines différents, à des inventions qui ont bouleversé les modes de vie, à l'instar de l'imprimerie en son temps, du chemin de fer ou du téléphone.

Et puis d'abord, sans Internet, comment auriez-vous pu profiter de mes élucubrations ?

21 oct. 2019

Un moment de pur bonheur

Le Magnificat de Vivaldi, un solo de hautbois sur des musiques de Marin Marais et de Telemann, une brillante exécution de Saint Saëns à l'orgue, le Stabat Mater de Pergolese, quel regal le Chœur Véga a offert aux spectateurs dont le silence à l'écoute montrait le plaisir ressenti.

Les deux solistes, Sandrine Jouffroy, soprano, également chef de chœur,  et Roula Safar, alto étaient remarquables, ainsi que la précision de la direction du chœur et l'ensemble des voix. Des amateurs ? On n'en revient pas, tant leur prestation semblait provenir d'un ensemble professionnel aguerri.

Alors, bravo à tous, et revenez bientôt.









15 oct. 2019

Comment font-ils ?

Quitter la Terre en allant là, par exemple ? Le voyage est long....

A la suite des rebondissements rocambolesques de l'affaire Dupont de Ligonnès, je me demande bien comment peut-on ainsi se volatiliser aussi longtemps ? Si j'arrive (un peu) à comprendre que ce soit possible pour quelqu'un qui n'a rien à se reprocher, qui veut s'éloigner de sa famille et de son milieu, se faite oublier. En effet, il y a toujours moyen de partir dans un pays étranger pas trop regardant sur les visas, éviter les USA, et, si on est blanc, ne pas choisir l'Afrique, on serait trop visible ; il doit bien rester quelques coins d'Amérique du Sud où l'on devrait pouvoir se refaire une vie.

On peut aussi rester en France sachant qu'il est plus facile de se perdre et de passer inaperçu dans une grande ville que dans un village où tout le monde se connaît. Il y a même des zones où l'on ne rencontrera jamais la maréchaussée !

Mais si on est recherché par toutes les polices du monde ? Certes, on peut changer son apparence physique, se faire faire des faux papiers, mais ensuite, il faut manger, se laver, dormir, se vêtir, et alors ? Faut de l'argent, ou faut en gagner, et là, c'est plus compliqué. Changer d'endroit souvent pour ne pas attirer l'attention ? Se terrer dans un monastère pour se faire oublier ?

Et si l'on veut disparaître définitivement, faut aller se suicider au fond de la forêt de Bornéo, là, avant qu'on vous retrouve..... Les anacondas auront fini leur déjeuner.

Concernant Dupont de Ligonnès, j'imagine ce que Pierre Bellemare aurait tiré comme Histoire Extraordinaire de ce fait divers sordide (il y a eu quand même des morts, sa femme et ses propres enfants) et des rebondissements qui y ont fait suite.

4 oct. 2019

Les joies de la campagne

Le coq chante, les cloches carillonnent trois fois par jour (*), et l'odeur de lisier met bien 24h pour disparaître, sans parler de cet énorme tracteur impossible à doubler sur une route étroite en virages qui ralentit sérieusement la circulation. Pourtant, beaucoup pensent que la campagne, c'est le silence, les petits oiseaux, l'air pur, les routes tranquilles.... Et voilà des néoruraux tout autant déçus qu'indignés, ce n'était pas du tout ce qu'ils imaginaient.

A leur décharge, il faut bien reconnaître que si, autrefois, les coqs chantaient au lever du soleil, maintenant, les pauvres volatiles confondant l'éclairage public avec celui du ciel, ont tendance à chanter n'importe quand... Que certaines sonneries de cloches sont horripilantes : je me souviens avoir habité un bourg (pas la campagne donc, mais la France profonde quand même), où l'église sonnait tous les quarts d'heure, jour et nuit. A l'heure, on avait droit à quatre coups, puis aux coups de l'heure indiquée, donc, à minuit... Impossible de s'endormir si on vivait à proximité. Ceux qui se plaignaient étaient vite taxés d'anticléricalisme primaire (**)!  Bon, maintenant, ça va mieux, l'église arrête sa cloche à 22h, c'est parfait pour le repos du chrétien !!

Ceux qui viennent s'installer à la campagne pour retrouver la sérénité, viennent de la ville, et n'en ont pas perdu les habitudes et les idéologies. Ils s'aperçoivent vite qu'aller et revenir du marché avec ses courses, en bicyclette, était amusant l'été en vacances, mais pénible tout au long de l'année, surtout sous la pluie ou en hiver ; que l'absence de transports en commun oblige à prendre sa voiture, au détriment de leurs vision écologique de la vie rurale ; que six mois de l'année on ramène à la maison boue et feuilles mortes.
Si on ne peut rien changer à l'absence de transports en commun, ou à la boue, on se souvient de la chanson de Michel Delpech on peut quand même améliorer la cohabitation. On a vu plus haut que le problème des cloches la nuit a été résolu ; concernant le lisier, l'agriculteur peut rapidement l'enfouir, ce qui évite les mauvaises odeurs ; quant au tracteur encombrant, eh bien, on part plus tôt pour ne pas s'énerver, et on fait gaffe à la moissonneuse à maïs qui pointe ses longues piques vers vous, obligeant à rouler dans l'herbe tout en maudissant, non le paysan qui est bien obligé de passer par là, il n'y a plus de chemins ruraux, mais le département qui a fait une route aussi étroite !

A propos de route trop étroite pour la cohabitation engins agricoles, voitures, il y a un excellent exemple de ce qu'il faudrait faire. Sur la départementale 836 suite à la création d'un nouveau tronçon à trois voies, l'ancienne route n'est plus utilisée par la circulation automobile et est depuis réservée aux tracteurs.

Plus compliqué pour les rapports de voisinage, le barbecue de l'un déplaisant à l'autre, la tondeuse de l'autre faisant trop de bruit, le chien qui hurle, les enfants qui crient, mais là, c'est pareil en ville (non, pas la tondeuse tout de même...), et partout, ça tient des rapports humains, chaleureux ou chaotiques, bienveillants ou méchants, et ça n'a plus rien à voir avec les néoruraux.

(*) Faut pas aller vivre alors en pays musulman, parce que le muezzin, c'est 5 fois par jour ! Et quand il y a plusieurs mosquées voisines, et que tous ne démarrent pas à la même seconde, c'est la cacophonie assurée.

(**) Je faisais partie des rouspéteurs, tout en étant autant pilier de sacristie que grenouille de bénitier, à la surprise d'iceux !