30 nov. 2013

Espionnés ?

Il paraît qu'on est espionné de partout, avec les nouvelles technologies. Certes, ce n'est pas un scoop, on savait déjà que Google vous suivait à la trace, en vous proposant, par exemple, des publicités en rapport avec les dernières recherches que vous avez faites, que Facebook observait votre comportement pour, là-aussi, vous proposer des choses en rapport avec votre activité. Mais il y a aussi les téléphones, qui permettent de savoir où vous vous trouvez, et maintenant, les voitures qui ne devraient pas tarder à embarquer une sorte de boîte noire qui indiquera à votre assureur, en cas de pépin, à quelle vitesse vous rouliez, si vous alliez droit, si... A votre assureur ? Mais aussi certainement à la Gendarmerie.

Avec la mémoire éidétique d'Internet, on devrait savoir que la moindre phrase émise sur un forum, ou sur tout autre site, ne disparaîtra plus jamais et pourra, selon les circonstances, se retourner bien plus tard contre vous. Google nous surveille, les réseaux sociaux aussi, les sites marchands, et même le Gouvernement qui entretient des bases de données pour soi-disant lutter contre le terrorisme !

Que faire ? Rentrer dans sa caverne, sans électricité, ne plus voir personne, ne plus téléphoner, ne plus aller chez son boucher (qui sait quelle viande vous préférez), ne plus prendre sa voiture évidemment, et ne plus payer d'impôts, parce que le percepteur sait beaucoup trop de choses sur vous !!

Il y a peut-être un juste milieu, fait de bon sens et de quelques principes de base. Ne pas écrire n'importe quoi n'importe où sur Internet, (parce que votre IP indique beaucoup de choses sur vous...), ne pas oublier que "les écrits restent". Ne pas visiter des sites moralement ou légalement douteux. Ne pas activer la localisation sur le téléphone portable, si ce n'est pas indispensable. Tenter d'expliquer aux plus jeunes que certaines images postées sur des réseaux sociaux sont nocives et dangereuse pour eux, leurs copains et leur avenir à tous.

Et puis, ne pas devenir paranoïaque non plus ! Même si le fait que le monde entier se soit aperçu que je me suis fait doubler par six de mes copines de jeu sur Facebook dans Pearl's Peril me contrarie fortement !! Je suis d'ailleurs sûre que les Renseignements Généraux ont ricané en voyant cette perte incommensurable de dignité !

25 nov. 2013

Une langue peut en cacher une autre

Le français est moins parlé dans le monde que l'anglais, voire l'espagnol, tout le monde le sait, mais, si c'est toujours du français que l'on parle dans plusieurs endroits du monde, ce n'est pas toujours avec la même signification partout.

Par exemple, nos cousins québecois vont aller chez le "dépanneur", pas du tout pour faire réparer leur voiture ou leur machine à laver, mais pour acheter de l'épicerie chez le marocain du coin (*) ; et quand ils remercieront le commerçant, celui-ci leur répondra "bienvenue" et non pas "à votre service" comme à Paris. Certes, dans ce dernier exemple, on voit l'influence de leur grand voisin du dessous qui répondra, dans les mêmes circonstances "You're welcome"...

On peut trouver un certain nombre de mots pour lesquels la signification est différente de part et d'autre de l'océan Atlantique. Dans un petit opuscule intitulé "Le petit livre des gros mots", j'en ai relevé quelques uns, pour lesquels, le sens dans lequel ils sont utilisés génère un contresens amusant. Donc, chez nos cousins :

  •  Une balance n'est pas un mouchard, un traitre, mais le reste d'un compte, un solde ;
  •  Une bibite n'est pas une petite.... mais un insecte ;
  •  Branler n'est pas ce que l'on pourrait penser, ni d'ailleurs le fait de glandouiller, mais seulement celui d'hésiter ;
  • Un chiard n'est pas un gamin plus ou moins bien élevé, mais un gros ennui dans le sens de drame ;
  • Foirer n'est pas rater irrémédiablement quelque chose, mais au contraire faire la fête ;
  • Un noeud n'est pas un imbécile (ou autre chose que la décence m'empêche de préciser), mais un obstacle ;
  • Un train n'est pas ce sur quoi nous sommes assis, notre fondement arrière, ou un moyen de transport, mais un bruit.

Comme quoi, un citoyen de la Belle Province, qui, arrivant en France, annonce, qu'il a foiré, pour oublier son chiard et qu'il a été agressé par des bibites, ne saurait être taxé de pédophilie ou autre abjection morale, mais plus simplement qu'il a fait la fête pour oublier ses ennuis, mais que les insectes l'ont fortement dérangé !

En fait, il faut se dire que les Français et les Québecois utilisent les mêmes mots, mais pas dans le même sens, ce qui peut provoquer quelques quiproquos amusants ! Mais ça doit être pareil pour les Belges et les Suisses francophones, voire pour les pays d'Afrique qui parlent encore le français. Il en va de même pour des mots espagnols utilisés là aussi de part et d'autre de l'Atlantique, entre l'Espagne et l'Argentine, dont l'usage à mauvais escient pourrait bien faire rire (ou stupéfier) son interlocuteur (**).

(*) Qui n'est d'ailleurs pas forcément originaire de Tafraoute, jolie ville du sud du Maroc réputée pour le nombre de ses ressortissants qui sont commerçants de proximité en France (où on trouve de tout, et qui sont ouverts tard le soir), et ... Pour son artisanat de magnifiques babouches brodées !

(**) Le premier mot appris en arrivant à l'aéroport de Buenos-Aires en Argentine a été "Equipajes", parce qu'en sortant de l'avion il fallait suivre cette indication pour récupérer..... ses bagages ! Une traduction "littérale" m'aurait sans doute amenée ailleurs !!


22 nov. 2013

Et pour finir... Buenos Aires

Point d'arrivée en Argentine, c'est une immense capitale aux influences architecturales variées, aux quartiers fort différents les uns des autres, avec ses immeubles modernes, ses rues quasi hausmaniennes, mais aussi ses lieux populaires et sa périphérie où la pauvreté et les bidonvilles sont encore bien présents. Pas grand chose en commun entre l'avenue du 9 de Julio (la plus large du monde) et les rues ombragées de Palermo, entre l'architecture européenne voire parisienne de La Recolata et la tôle ondulée peinte de La Boca, sans oublier un des aéroports, l'Aeroparque, au bon milieu de la ville, où les avions décollent et atterrissent entre la voie de chemin de fer et une rue à forte circulation.... (*)

Quelques facettes :

La cathédrale où l'actuel pape François, ancien archevêque de Buenos Aires officiait. Elle ressemble plus, à l'intérieur, à une basilique qu'à nos cathédrales gothiques, et est entourée à la fois de buildings modernes, et d'immeubles qui pourraient aussi bien se trouver à Paris.

La Casa Rosada, le siège du gouvernement, leur Elysée en quelque sorte, tout en bas de la place de Mayo.

La Plaza de Mayo, connue par les défilés silencieux des Mères de Mai, à l'époque noire de l'histoire du pays.

Le pittoresque quartier de La Boca, berceau du tango, lieu d'arrivée des immigrants qui venaient travailler sur le port, avec ses façades colorées, le stade fameux des footballeurs de La Boca Juniors, ses ruelles animées, ses touristes et son insécurité dès la tombée du jour....

Les jacarandas en fleurs (eh oui, novembre pour eux, c'est le printemps..), au nord du quartier de Palermo.

Et voilà un citoyen en liberté au zoo : le lièvre de Patagonie, ou Mara, qui se ballade avec ses copains, ses copines et ses petits dans les allées au milieu des visiteurs !

(*) à propos des voies ferrées, il y a 16 passages à niveau en pleine ville, et de nombreux trains de banlieue qui passent, ce qui n'arrange pas vraiment la circulation automobile !!

21 nov. 2013

La péninsule Valdes

Une excroissance de terre située à environ deux heures de vol au sud de Buenos Aires, sur l'Atlantique, célèbre par sa faune : manchots, baleines, éléphants de mer, oiseaux.

Mais faut y arriver ! Déjà, il faut rouler sur cent cinquante kilomètres depuis l'aéroport de Trelew jusqu'à la petite ville de Puerto Piràmides, sur une route qui traverse une steppe monotone, et une fois arrivé là, il n'y a plus qu'une méchante piste caillouteuse de 75 kilomètres pour arriver à Punta Delgada où vivent d'immenses colonies d'éléphants de mer.

Ensuite, pour les amateurs d'étendues sauvages et ventées, qui ne craignent pas les secousses et dont la voiture est solide, on peut faire le tour de la presqu'île, avec de splendides points de vue sur la mer. Attention toutefois, tout au long des deux cents kilomètres, passé Puerto Piràmides, il n'y a pas la moindre pompe à essence, et ce ne sont pas les guanacos rencontrés qui pourront vous dépanner !!

On arrive à Puerto Piràmides, accueillis par le drapeau argentin

Puerto Piràmides, une jolie station balnéaire (oui, l'eau n'est pas chaude, mais les baleines sont proches)

Les "machins" que l'on voit au bord de la plage ne sont pas des cailloux, mais des éléphants de mer qui se prélassent au soleil en grognant, grommelant, eructant...

Les mêmes, de plus près... L'eau est bonne ? Pour eux, certainement !
(à suivre...)

18 nov. 2013

Entre lac turquoise et glaciers bleus

Aux marches de la Cordillière des Andes, entre lacs immenses et neiges éternelles, la région d'El Calafate en Patagonie est riche en paysages extraordinaires. On navigue sur le lago Argentino, au milieu des icebergs d'un bleu intense, avec les montagnes en toile de fond, on s'approche du glacier Upsala en zigzaguant entre tous les blocs de glace qui s'en détachent et vont flotter dans le lac.

Au départ de Punta Bandera sur le Lago Argentino

le glacier Upsala et ses icebergs

D'accord, la photo n'est pas droite, mais ce n'est pas l'abus de Malbec, c'est que le bateau d'où elle a été prise penchait....
.

En prenant une autre direction, terrestre celle-là, on parvient au clou du spectacle, le glacier Perito Moreno, tout proche des spectateurs, immense, dont le départ se perd dans les brumes des montagnes qui lui donnent naissance. Et là, on n'a plus qu'à contempler et à attendre qu'un bloc s'en détache, dans un fort grondement de tonnerre et des gerbes d'eau glacée. Un judicieux système de passerelles permet de contempler le front du glacier à différentes hauteurs et sur différents points de vue, on ne s'en lasse pas....

Le glacier Perito Moreno vu de près

On guette la chute d'un pan de glace !
Au passage, ce glacier, contrairement à bon nombre de ses semblables, ne regresse pas, au contraire. Actuellement, son front est d'environ 5 kilomètres, et sa hauteur de 170 mètres dont 75 sont émergés. Son épaisseur atteint 700 mètres à certains endroits..... Un monstre ! Mais qui n'est pas le plus grand de la région, même si c'est le plus accessible pour les touristes. 

(à suivre...)


17 nov. 2013

La fin du monde ou le bout du monde ?

Aller jusqu'au bout du monde c'est un très long voyage, mais qui en vaut la peine : environ 13 heures d'avion pour rejoindre Buenos Aires depuis Paris, et ensuite, 3h 30 pour arriver à Ushuaïa, qui est, aux dires des habitants, la fin du monde, ou plutôt, la fin del mundo.

Un cadre exceptionnel, même si les montagnes ne sont pas très hautes, mais la latitude leur garde leurs neiges éternelles, une ville importante en population, construite un peu de bric et de broc, qui ouvre sur le canal de Beagle, au sud du détroit de Magellan, à 150 kms environ du Cap Horn, et à un peu plus de 1000 kms de l'Antarctique.

A proximité, le Parc National de la Terre de Feu, avec ses paysages étonnants, très différents de ceux d'Alaska. En effet, la fin de la Cordillière des Andes qui s'incurve à cet endroit n'a pas des sommets très élevés, et la végétation ne ressemble pas à celle de l'Amérique du Nord, mais le côté sauvage de l'ensemble est tout à fait fascinant, malgré le vent, permanent, qui malmène les arbres (les gens aussi...).

L'Argentine est un pays immense, et la Patagonie, qui n'en est qu'une partie, oblige, pour aller d'un point à un autre, à prendre un avion pour rallier les quelques villes qui s'y trouvent tant les distances sont grandes et la civilisation... clairsemée ! Quelques photos d'Ushuaïa et de la Terre de Feu, la suite dans un prochain billet de blog...

Le Parc National de la Terre de Feu

Le port d'Ushuaïa, au fond, le Canal de Beagle

La rue San Martin (le libérateur, pas le saint) à Ushuaïa

Le centre ville d'Ushuaïa (qui a dit qu'il y faisait toujours mauvais temps ? La preuve que non....)

(à suivre...)