24 févr. 2017

La place Vendôme


Bien longtemps que je n'avais pas descendu lentement la rue de la Paix en regardant les vitrines, pour arriver sur cette place magnifique par sa forme et son architecture.

Et les boutiques des joailliers ! Des diamants qui étincellent, des émeraudes serties de brillants, des pierres colorées montées sur platine, des montres extraordinaires, des tiares et autres colliers pavés de brillants... Enfin, pas franchement facile à porter tout ça, sans oublier que ça coûte le travail d'une vie ! Mais on ne regarde pas pour ça, on regarde pour la beauté de la chose, pour le travail de l'artiste, pour la magie de ces pierres somptueuses.

Par la porte d'entrée, gardée par un concierge immobile et impeccable, on distingue des espaces feutrés, avec des vendeuses (dit-on ça ou faudrait-il dire des hôtesses ?) toutes de noir vêtues qui marchent lentement sur la moquette épaisse et installent les clients dans des fauteuils moelleux tandis que dehors, la limousine et le chauffeur attendent.

On passe devant Boucheron, Cartier, Chanel, Van Cleef et Arpels, et on change de monde !

Qui porte ces bijoux ? Des épouses d'émirs du pétrole ? Des stars de cinéma sur le tapis rouge à Cannes ? Des compagnes de richissimes footballeurs ? Ou ces pièces uniques ont-elles été uniquement créées pour leur beauté et pour le rayonnement de cet artisanat de luxe ? Peu importe, elles sont belles à regarder et rien que pour ça, elles méritent qu'on les contemple, et c'est gratuit dans ce cas !



9 févr. 2017

L'île de Corail, addiction...


Il paraît qu'une majorité d'adolescents est tellement addict au smartphone qu'être obligé de s'en passer, ne serait-ce que quelques heures par jour, leur semble un effort totalement surhumain. S'ils ne s'en servent pas forcément pour téléphoner, ils utilisent énormément les réseaux sociaux comme Instagram et passent tout leur temps à s'envoyer vidéos et images, au détriment du reste. C'est pas bien ? Non, leur disent leurs parents, leurs études pourraient en souffrir, et rester ainsi scotché à un écran est très mauvais pour la sociabilité réelle....

Que dire alors de ces mémés -- enfin, certaines sont un peu plus jeunes quand même -- qui sont tellement accro à leur jeu sur Facebook que le reste passe largement au second plan, voire est carrément occulté par leur passion ! Par exemple, le premier boulot du matin consiste à allumer l'ordinateur pour voir la progression du jeu, et si, par malheur, le jeu ne fonctionne pas -- oui, oui, ça arrive, et c'est le drame -- tout le monde est totalement désemparé, les messages fusent dans toutes les directions, la vie est suspendue, l'angoisse gagne et se répand... Quand reviendra-t-il ? Que font les développeurs ?

Et même quand tout fonctionne bien, comme il y a un système de jeu en équipe, avec sa messagerie associée, les conversations sont animées : qui aurait des clous ? Moi, je peux t'en poser, tu peux me donner des arbres secs en échange ? Je n'arrive pas à trouver les fleurs demandées, et vous ? Je ne peux pas finir ma carte, qui aurait des sandwichs au poisson ? Toutes choses qui pourraient surprendre ceux qui liraient sur l'écran en passant et ferait douter de la santé mentale de toutes ces dames, pourtant bien loin de leur adolescence ! Marrant ou pitoyable ?

Les parents se plaignent que leurs ados ne les écoutent pas, et que leur smartphone est la chose la plus importante au monde pour eux, qu'ils négligent tout le reste, et les aînés ? Plus personne pour les tancer, mais quelques restes de raison parfois, du genre : quand je pense à tout mon repassage qui s'accumule.... Bon, faut que j'y aille, j'ai une course importante à faire... Faudrait peut-être aller se coucher, je bosse demain matin...

Est-ce bien raisonnable de s'éclater ainsi sur un jeu, aussi beau et passionnant qu'il soit ? Peut-être pas vraiment, mais pourquoi faudrait-il être raisonnable ??

Vous voulez choper la maladie ? Faut aller mais vous êtes prévenus, c'est du boulot à temps plein !!