25 juin 2021

Vague verte

Une nouvelle vague déferle ! Faut sauver la planète ! Bon, c'est pas nouveau, ça fait même un bon moment qu'on en parle, mais là, avec le confinement, les citadins ont redécouvert la campagne, et se voient cultivant leur potager, soignant leurs arbres fruitiers, triant leurs déchets, faisant du compost, économisant l'eau, achetant fruits et légumes locaux, etc, etc... Ça leur passera sûrement rapidement quand ils vont découvrir que les tomates mûrissent toutes en même temps, qu'il faut apporter les poubelles à 200m de leur maison, et qu'il est fort inconfortable d'aller faire ses courses à bicyclette quand on habite en montagne ou qu'il pleut. Mais ils font des efforts, oui, oui... Faut sauver la planète.

Un journal féminin interrogeait quelques femmes dites "influenceuses", et quelques people pour leur demander ce qu'elles faisaient justement pour sauver la planète. L'une d'entre elles a dit que pour éviter d'utiliser de l'adoucissant dans son lave vaisselle, elle employait du jus de citron. Euh... on peut aussi faire sa vaisselle à la main, ça ne consomme pas d'électricité, que de l'huile de coude, et nettement moins d'eau. Par contre, à moins d'habiter la Côte d'Azur et de cultiver des citronniers, dans les 2/3 de la France, faudra faire venir les citrons d'ailleurs que de son canton.

Une autre parlait des déchets verts du jardin, qu'il ne faut surtout pas brûler, d'ailleurs c'est interdit. Qu'en faire, surtout si le jardin est grand et qu'on a des branches mortes à couper, et de l'herbe à ramasser ? Les apporter en déchetterie, c'est d'accord, sauf, qu'il faut avoir une voiture et une remorque (oui, en vélo, c'est pas pratique) et faire une quinzaine de kilomètres pour atteindre le lieu de collecte (autant retour), donc, on remplace une pollution par une autre !

Et la mode ? Regardons les maillots de bain, c'est de saison, chez Calzedonia, leur ligne Indonesia est faite à base de bouteilles plastique recyclées. 59 euros quand même, le maillot une pièce... On trouve moins cher, mais bien moins écolo, chez Décathlon ou similaire. C'est beaucoup plus cher chez Banana Moon, qui, pourtant, réutilise des chutes de tissus, à ce qu'il paraît.

Tout ça est bien compliqué et souvent incohérent. Peut-être déjà commencer par les petits gestes que l'on pratiquait avant les années soixante, quand l'électricité était chère et l'eau rare : éteindre une pièce d'où on sort, ne pas laisser couler l'eau de l'évier inutilement, ne pas changer de vêtement deux fois par jour (en les lavant chaque fois), utiliser des sacs à provisions(*) pour faire ses courses plutôt que des sacs papier ou pire, plastique ; Il est vrai qu'on ne vivait pas de la même façon que maintenant, et si certains gestes méritent d'être conservés ou repris, d'autres ont été grandement améliorés par le progrès (par exemple, tous les melons achetés(**) sont bons, pas un sur trois comme autrefois ; il n'y a plus de fil dans les haricots verts, ni de pierres dans les lentilles, et les femmes passent bien moins de temps dans leur cuisine ou à la lessive)

On ne passait pas non plus tout son temps à recharger les batteries de nos gadgets numériques !

Mais, en paraphrasant Aznavour, je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans n'ont jamais connu, même s'ils sont les premiers à nous faire la leçon ! Allez les petits, essayez d'imaginer la vie quotidienne de votre grand mère, et vous verrez que vous ne tiendrez pas longtemps ! (***)

(*) Voyons, il faut dire des tote bags, de l'anglais to tote, signifiant trimballer, c'est vrai que dire un cabas, ça fait ringard....
(**) Je parle de melons achetés à des petits producteurs locaux, dans la région de production, pas de grande surface, qui n'existaient d'ailleurs pas à l'époque.
(***) Voilà une conclusion qui démontre, s'il était besoin, le grand âge que je porte sur mes épaules !

23 juin 2021

09 73 03 etc...

Mais quelle plaie que ces numéros qui appellent parfois une dizaine de fois par jour pour délivrer un message enregistré concernant il me semble les économies d'énergie (mais pas les économies de patience de l'usager qui est sans cesse dérangé pour rien), ça concerne toute la France, mais la Belgique aussi, et je n'ai pas poussé plus loin l'enquête.

Si les smartphones ont une fonction pour bloquer des numéros, sur le fixe, mon appareil ne le permet pas ou je ne sais pas faire, la seule ressource est de ne pas répondre quand on voit un numéro en 09 s'afficher, en attendant que ça cesse de sonner... Et tant pis pour les gens bien intentionnés qui vous appellent par VOIP, z'ont qu'à faire autrement, les moyens de communications sont nombreux de nos jours.

On ne peut même pas se divertir en engueulant le malheureux qui fait un travail bien ingrat, ni lui demander perfidement de quelle ville il appelle quand il s'agit d'un numéro en 02 et d'un accent lointain... Mais ça fait dépenser de l'énergie, et il est plus sage de raccrocher immédiatement, en maîtrisant sa rage !!
 

Bravo Adrexo !

Lu dans Le Figaro : "Professions de foi non distribuées, laissées à l'extérieur sous la pluie, mises dans des poubelles... Qu'est-il arrivé aux documents de propagande électorale distribués par La Poste et Adrexo? Depuis maintenant plusieurs jours, les deux entreprises en charge de la distribution professions de foi et bulletins de vote sont vivement critiquées par des personnalités politiques de tous bords."

Je confirme. Dimanche matin, en sortant, je vois des papiers coincés dans les barreaux de mon portail. Ils n'y étaient pas samedi matin, et il a plu à verse tout l'après-midi. Donc, ce que j'ai récupéré, c'étaient des éponges, illisibles et inutilisables, que j'ai immédiatement mises à la poubelle.

Déjà, distribuer les papiers électoraux la veille est inadmissible, mais ne pas avoir pris la peine de les déposer ailleurs (tiens, dans la boîte aux lettres par exemple..) pour qu'ils soient à l'abri de la pluie, est une faute professionnelle grave.

Il paraît que monsieur Darmanin a soufflé dans les bronches de cette entreprise, il a bien fait, j'espère aussi qu'il lui infligera des pénalités conséquentes, parce que c'est juridiquement très grave, et que l'entreprise, de son côté, se passera des services de ses employés incompétents.

Quelle honte ! Tiens, pour une fois, je suis du même avis que monsieur Mélanchon, je crois qu'il va neiger !!!
 

18 juin 2021

De la simplification numérique

Quand on souhaite faire des dons à des associations caritatives, ou des organismes de recherche scientifique, ou similaire, on peut déduire ces dons des impôts selon un pourcentage intéressant, ce qui incite à le faire, évidemment. Toutefois, il faut pouvoir présenter le reçu fiscal à l'administration si elle souhaite vérifier la véracité des dons effectués. Normal. Donc, on attend ce fameux reçu, et là, l'aventure commence...

Par exemple, le vénérable institut Pasteur, dont la renommée n'est plus à faire, et dont les travaux sont fort utiles. Ça ne les dérange pas d'envoyer plusieurs courriers papier pour solliciter des dons. On leur fait un don, il faut encourager leurs travaux, et quelques semaines après on reçoit une lettre de remerciements, contenant la marche à suivre pour récupérer le reçu fiscal dans laquelle il ne figure hélas pas :

* Aller sur www.pasteur.fr
* Se créer un compte : le courrier donne l'identifiant,
* Choisir un password (s'en souvenir ou le noter quelque part)
* Pour valider, il faut donner nom prénom, et adresse mail.
* Un mail arrive avec un lien qu'il faut suivre ;

On peut accéder alors à son espace personnel, où l'on cherche dans quelle rubrique se trouve le reçu fiscal.

On le trouve, on le télécharge, on l'imprime avec son papier, son encre, et son courant électrique....

Et pourtant, on ne peut pas me reprocher d'être une vieille dame allergique à l'informatique, je passe ma vie devant mon écran, et ceci depuis... Bientôt 40 ans, mais je trouve que cette habitude que nous font prendre tant d'organismes, officiels ou pas, de se créer un compte, d'aller récupérer soi-même les documents dont on a besoin, de se les imprimer s'ils sont nécessaires sous forme papier, si c'est l'idéal économique pour l'organisme en question, c'est au détriment de l'usager qui doit tout faire lui-même, avec son propre matériel, et je trouve ça inadmissible, d'autant plus qu'on n'a pas le choix ! C'est comme ça, ou vous n'aurez pas de reçu fiscal à présenter à l'administration des impôts... Je crois que je vais noter ceux qui prennent la peine de se fendre d'un bout de papier, et je crains qu'ils  soient prioritaires dans mes futures largesses..

Merci aux associations et autres prestataires qui reçoivent des dons déductibles de prendre la peine de mettre le reçu fiscal sous enveloppe et de l'envoyer au donateur, vous vous faites rares, et c'est bien dommage.


17 juin 2021

Le début de la fin

A y est ! Plus de couvre-feu et plus de masques à l'extérieur ! Ah les masques... En mars dernier, quand tout le monde paniquait devant l'ampleur de l'épidémie, la France n'avait bien entendu, pas de masques en réserve. Les politiques et les notables médicaux disaient à la télévision, d'un ton docte, que ce genre d'objet n'avait aucune utilité, et même, si on en croyait Sibeth, à l'époque porte-parole du Gouvernement, que ça pouvait être dangereux, et était uniquement réservé aux professionnels qui, eux, savaient le mettre. Moi, je ne sais pas le faire, ajoutait-elle avec un grand regard naïf.

Il ne s'est pas écoulé beaucoup de temps avant que tout ce petit monde fasse volte face, non seulement recommande le port du masque, mais le rende obligatoire sous peine d'amende. Un superbe 180° qui n'a pas échappé au citoyen lambda... Mais, on n'avait toujours pas de masques... Alors, chacun y est allé de son bout de tissu et de ses élastiques pour se bricoler une protection plus ou moins conforme en attendant que les choses se normalisent au plus haut niveau.

Et depuis... Eh bien, on porte cette muselière partout, dès qu'on sort de chez soi, ou de sa voiture, ça tient chaud quand il fait chaud, ça met de la buée sur les lunettes quand il fait froid, faut le laver, le désinfecter, ou le jeter, en prenant soin d'en avoir toujours un sur soi. En s'ajoutant à la distanciation sociale, on se croisait dans la rue sans se reconnaître, et les conversations étaient limitées. Une plaie ce truc, quand on pense qu'on l'a enduré pendant presque un an et demi !

Donc, c'est fini en extérieur. C'était déjà un peu le cas, on voyait de plus en plus de gens dans la rue qui n'en portaient pas, ou alors, sous le menton prêt à être remonté sur le nez pour entrer dans une boutique. Les personnes vaccinées ne comprenaient pas pourquoi elles étaient assujetties à ce truc alors qu'elles ne risquaient rien elles-mêmes(*) et ne pouvaient plus contaminer les autres. Depuis ce matin, c'est officiel, plus de masque à l'extérieur, on ne le met que dans les magasins, les lieux clos recevant du public, ou dans tout rassemblement.

Quant au couvre-feu, j'ignore s'il était respecté, mais hormis sur les péages d'autoroute, je ne vois pas trop la maréchaussée sillonner les départementales pour punir les contrevenants, ni faire des rondes dans tous les villages de France. Un avantage de cette suppression, c'est que la jeunesse va pouvoir faire la fête plus tard le soir en toute légalité... Mais comme il n'y aura plus l'attrait du fruit défendu, ça les amusera sans doute beaucoup moins !


(*) Enfin, c'est ce que le bon sens fait penser, mais ce n'est pas forcément l'avis de certaines autorités médicales qui verraient bien que le port du masque se pérennise, contre la grippe, par exemple, ou la pollution, mais on n'est pas en Chine, et le Français est moins moutonnier qu'on le prétend.

12 juin 2021

Nos téléphones mobiles sont-ils intelligents ?

Vous voulez avoir sur vous votre carte de mutuelle ? Téléchargez-la sur votre smartphone !

Vous voulez vous déplacer avec votre attestation de vaccination anti-covid ? Téléchargez-là sur votre smartphone, ou, mieux, installez l'appli tousanticovid pour qu'elle y figure !

Vous voulez régler vos achats sur Internet avec votre carte bancaire ? Pas de problèmes, il vous suffit d'installer l'appli de votre banque qui sera appelée lors du paiement et, avec votre code secret, vous pourrez finaliser votre achat sans risque !

Vous voulez vous faire livrer votre repas à domicile ? Pas de souci, avec l'appli Deliveroo (*), vous faites votre choix et pouvez ranger vos casseroles !

Vous voudrez prendre le métro à Paris dans un avenir proche ? L'appli de la RATP vous permettra de le faire sans sortir votre smartphone de votre sac !

Etc, etc... Pour la gymnastique, le vin, les billets de théâtre ou de musée, et bien d'autres choses encore, il y a forcément un appli qui est chaudement recommandée par le prestataire de service.

D'accord, c'est fait pour éviter le gaspillage de papier, et sans doute aussi les communications téléphoniques, mais déjà il faut avoir un smartphone, non, pas un petit machin qui ne sert qu'à téléphoner ou à envoyer des SMS, voyons, c'est d'un ringard... Mais un outil ultra puissant, avec une mémoire énorme, parce qu'avec toutes ces applis qu'il faut impérativement avoir, et ces .pdf qu'il faut y héberger, faut prévoir grand. Sans oublier un écran confortable, parce qu'il faut s'y retrouver dans toutes ces icônes.

Et cet objet, une fois qu'on l'aura chèrement payé, qu'on aura passé une journée à installer tout ce qui est forcément indispensable, faudra pas oublier de le recharger au minimum tous les jours, parce que les batteries n'ont pas une charge inépuisable, et n'ont pas non plus une vie éternelle...

Un gain de liberté tout ça ? Une facilitation de la vie quotidienne ? On peut quand même se poser des questions..... Un bon point toutefois, il paraît qu'on peut aussi téléphoner avec !

(*) Ou une autre, je ne leur fais pas de pub, d'autant plus qu'habitant à la campagne, et non dans une grande ville, je ne peux pas disposer de ce genre de service.
 

9 juin 2021

Souffle de liberté

Nous sommes le 9 juin, et on sent partout un air tout léger de liberté, liberté retrouvée après des mois de confinement, et autres restrictions.

Il fait très beau, les gens sont dehors, masque souvent sous le menton, ou inexistant, les terrasses des cafés sont pleines de clients qui discutent et boivent des boissons fraîches, le patron du bistrot est derrière son comptoir et salue les gens qui passent dans la rue, même si ce ne sont pas des clients habituels. Certains ont sorti des chaises longues qu'ils installent devant leur porte, sur le trottoir, pour prendre le soleil, les chiens s'ébattent, leurs maîtres discutent entre eux.

Tout ça fleure bon la levée de certaines barrières fort contraignantes, on a l'impression de revivre normalement, comme avant...

D'accord, le couvre feu a été repoussé à 23h mais il est encore en vigueur, les restaurants et autres salles de café doivent encore respecter des jauges, les manifestations regroupant beaucoup de monde sont soumises au pass sanitaire, haro sur celui qui n'est pas encore vacciné !

Les stations de cure, les résidences de tourisme, ouvrent à nouveau ; on revoit les traces des avions dans le ciel, on pense aux vacances et aux retrouvailles avec la famille et les amis. Et même si on n'a pas l'intention d'aller à un festival de musique, à un match de foot, ni de s'éclater avec des amis devant une bouteille de Chablis bien frais et encore moins de voyager loin, rien que de savoir qu'on peut le faire maintenant, eh bien, c'est particulièrement réjouissant !