30 juil. 2014

Pourquoi l'électronique embarquée semble obsolète ?


Quand on pense à la sophistication et à la haute technicité qui doivent être mises en œuvre pour construire et diriger un engin spatial, un lanceur, un satellite, une sonde, un module, un satellite, et tous engins d'exploration scientifique, on se dit que tout ça doit être piloté par des ordinateurs très puissants, sans commune mesure avec ceux que nous avons sur nos bureaux.

Eh bien pas du tout ! Ce serait plutôt le contraire. Et pourquoi ? Comme l'explique très clairement Yaël Nazé dans son ouvrage "Voyager dans l'espace", nos ordinateurs sont très gourmands en énergie, et peu résistants, ce qui est rédhibitoire pour circuler dans le ciel lointain. Les composants électroniques chauffent, et là où il n'y a pas d'air, il n'y a pas de refroidissement possible, donc il faut trouver d'autres moyens, pas forcément triviaux à mettre en œuvre, diminuer la chaleur produite en écartant les composants, et en limitant leur puissance, par exemple. Ensuite, il y a dans l'espace un bombardement permanent de radiations diverses qui ne font pas du tout bon ménage avec le matériel électronique qui risque de planter mettant en péril la mission en cours, obligeant à utiliser ce que l'auteur appelle de l'électronique durcie.

Toutes ces contraintes expliquent que l'électronique spatiale est très en retard (si l'on peut dire) sur les technologies utilisées sur la Terre. Par exemple : la Station Spatiale Internationale utilisait en 2010 des bons vieux 386 (presque trente ans, tout de même) en version "renforcée" toutefois, et on se souvient des missions Apollo, dans les années 70, dont les ordinateurs avaient la puissance d'une calculatrice bas de gamme actuelle.

Et les petits robots martiens ? Voilà un tableau issu de l'ouvrage cité ci-dessus, qui est édifiant :

                                 
Sojourner (1996) :    CPU = 100khz ; RAM = 512kb ; DD = 176kb
 

Spirit &
Opportunity (2004) :   CPU = 20Mhz ; RAM = 128Mb ; DD = 256Mb


Curiosity (2011) :      CPU = 200Mhz ; RAM = 256Mb ; DD = 2Gb  


À titre de comparaison, l'ordinateur utilisé pour écrire ce billet a un processeur à 3,4 Ghz, 8 Gb de RAM et un disque dur d'1 To..... En fait, il ne pourrait être utilisé que dans de courtes missions où les contraintes obligeant à utiliser un matériel moins gourmand en énergie et pour lesquelles la longévité du matériel soumis aux difficultés d'un vol dans l'espace n'entrerait pas en ligne de compte.

Même si on comprend parfaitement pourquoi, on est quand même toujours surpris d'apprendre que nos chères machines sont bien plus perfectionnées que celles que l'on utilise dans le secteur de pointe qu'est l'espace, alors qu'un malheureux 386 ne pourrait plus du tout faire tourner nos logiciels favoris, et qu'on serait fort à l'étroit avec un disque dur de quelques gigas...

Aurions-nous des machines surdimensionnées pour l'usage que nous en avons ? Certainement que oui, sauf dans des cas bien particuliers, mais c'est une toute autre question !     

28 juil. 2014

Partir sans ses outil favoris

Un article dans Lonely Planet (annoncé sur Twitter) intitulé "Comment voyager sans smartphone ni ordinateur ?" m'interpelle, d'autant plus que dans les premières lignes, on peut lire : "il n’est pas question de ne rapporter aucun souvenir de voyage, et pour cela, la liste est simple : papier, crayon, livre, appareil-photo à pellicules". Un quoi ? Un appareil photo à pellicule ??? Et vous les trouvez où vous, les pellicules ?? Oui, je sais, ça existe encore, il s'en fabrique toujours, mais essayez donc d'en demander dans un general store américain, ou similaire, vous passerez beaucoup plus de temps à trouver ce que vous cherchez que d'aller dans n'importe quel Wallmart acheter une carte mémoire.

Voyons la suite de l'article. Prenez des cartes routières papier plutôt que de regarder votre itinéraire sur votre smartphone connecté à Google Maps, vous conseillent-ils, là, j'approuve, parce ... c'est ce que je fais !!! En fait, c'est plus une question d'habitude que de principe, n'ayant jamais utilisé de GPS, je suis plus familiarisée avec les cartes, que l'on trouve gratuitement partout, dans tous les visitors center (*), qui sont plus faciles à lire que l'écran d'un smartphone, sans parler de la ruine du "roaming" à l'étranger (**). Et puis, si on est perdu, on peut aussi demander son chemin à un quidam, à condition de parler (ou de baragouiner) sa langue.

On continue. "Emportez des livres papiers plutôt que votre liseuse"... Là, ça dépend de la boulimie de lecture. Si un seul livre suffit pour tout un voyage, transports compris, certes, c'est possible, mais si on est un lecteur compulsif (suivez mon regard..), transporter toute une cargaison de bouquins, ça alourdit considérablement plus les bagages que de prendre sa tablette dans laquelle on a téléchargé plein de volumes surtout qu'il n'est pas forcément possible de se réapprovisionner à l'étranger quand les librairies ne proposent que des livres dans une langue qu'on ne lit pas.

"N'envoyez pas de SMS, mais plutôt des lettres ou des cartes postales". Je dirais qu'on peut faire les deux, un SMS envoyé à un ami pour lui dire qu'on est bien arrivé, ou qu'on pense à lui, est aussi chaleureux qu'instantané, et ça n'empêche pas d'envoyer des cartes postales. Mais des lettres... Déjà qu'on n'en envoie plus du tout dans la vie quotidienne, pourquoi le ferait-on en voyage ? Sans parler qu'il faudra trouver du papier et des enveloppes, ce qui est moins évident que de trouver des cartes postales dans les lieux touristiques.

Ceci dit, je comprends parfaitement que quand on part découvrir de nouveaux horizons, on peut aussi en profiter pour se "déconnecter", ne pas sauter sur la première connexion wi-fi pour regarder ses mails ou continuer son jeu favori, n'utiliser son téléphone portable qu'en cas de nécessité (***), et ne pas visser ses écouteurs sur les oreilles quand on visite un lieu remarquable. Encore que... Écouter le Miserere d'Allegri en admirant les fresques de la Chapelle Sixtine, je l'ai fait !

Donc, entre celui qui, pas plutôt sorti de l'avion, en faisant la queue à l'entrée du pays, cherche fébrilement le réseau téléphonique, ou qui allume sa tablette dès qu'il voit écrit quelque part "wi-fi gratuit", et celui qui ne jure que par l'appareil photo qu'il a reçu à sa première communion il y a plus de cinquante ans et ne peut plus bouger sa valise remplie de livres, il y a sûrement un juste milieu ! Bénéficier des progrès technologiques sans pour autant être leur esclave ?



(*) Il n'y a pas que les USA dans le monde, il y a aussi des offices du tourisme ailleurs, les hôtels en donnent aussi, et on peut en acheter avant de partir dans les librairies spécialisées françaises comme Brentano's par exemple.
(**) En Europe, paraît qu'il y a des accords passés entre les opérateurs, pour rendre l'opération moins coûteuse, mais en dehors, ce n'est pas encore le cas.
(***) ... En oubliant d'une fois sur l'autre comment on fait pour appeler la France depuis l'étranger... Voyons, c'est +33 et quoi ensuite ? À moins que ce soit 0033 suivi du numéro sans le 0 ? Grrrr...

27 juil. 2014

La fin du Tour de France 2014

Quand le Tour de France se termine et arrive sur les Champs Elysées, ça a quelque chose de triste. D'abord, ça m'a toujours donné l'impression que l'été était fini, alors que ce n'est évidemment pas le cas, et puis, ce rendez-vous quotidien avec les coureurs et surtout les magnifiques paysages traversés vont manquer à l'emploi du temps de juillet.

On a tremblé avec les échappées, eu des courbatures rien que de les voir gravir le Tourmalet, on a frémi dans les descentes tant on avait l'impression qu'ils allaient filer tout droit dans le ravin, on a retenu son souffle aux arrivées pendant les sprints.

Bien sûr qu'on avait ses favoris, ses chouchous, un polonais par exemple, Rafał Majka, qui est si mignon (oui, il court très bien aussi...), et les jeunes (et moins jeunes) français qui se sont si bien débrouillés, mais le plus grand plaisir quand on suit cette épopée, c'est de visiter la France, la campagne, les paysages de montagne, les châteaux, les églises, avec de somptueuses vues d'hélicoptère comme on ne pourra jamais les voir en vrai. Traverser ainsi tout le pays, en découvrant d'exceptionnels paysages, mais aussi des villages, des villes inconnues, ceci vautré dans son canapé, quel plaisir !

Mais voilà, la fête est terminée pour cette année, tout le monde est arrivé, même le chinois qui avait plusieurs heures de retard sur les autres, ils vont pouvoir souffler un peu en attendant de reprendre entraînement et critériums divers, les spectateurs rangeront leurs déguisements, leurs drapeaux, remonteront dans leur camping car, et on attendra l'année prochaine pour repartir en promenade.

Donc, en 2015, on ira faire un tour au Pays-Bas, et puis, il y aura le mont Ventoux, et entre les deux, même un parcours en Normandie !

Je n'ai vu passer le Tour "en vrai" que deux fois : l'une il y a fort longtemps, dans le Midi, et l'autre, en 1993, alors qu'il passait juste à-côté de chez moi (200m à pieds), sur une route dont la pente était déjà pour moi infranchissable en bicyclette, où les coureurs passaient à toute allure en sifflotant... J'avais quand même pu apercevoir Indurain en un éclair !

Tant pis si la fête est finie ! On s'y est bien plu ! A l'année prochaine...

23 juil. 2014

Réflexions en des temps un peu trop chauds à mon goût


Trouvé dans l'excellent ouvrage "Éloge de l'énergie vagabonde" du non moins excellent Sylvain Tesson, cette citation que je fais mienne.

"Parfois l'âme, devant un paysage, se gonfle d'une émotion inexpliquée. Elle reconnaît un lieu comme si elle lui était prédestinée. Les lieux de mon âme sont les montagnes qux formes et aux couleurs pétries de gel. Le froid m'invite à vivre. Le chaud m'incite à fuir."

C'est sans doute pourquoi un paysage de montagne me semble plus exaltant qu'une plage sertie de cocotiers, il me suffit de suivre les étapes du Tour de France qui se déroulent dans les Alpes ou dans les Pyrénées pour avoir immédiatement envie d'y aller (*) !! Alors que les publicités pour les voyages aux Seychelles ou aux Antilles m'emballent nettement moins. Je n'ai pourtant jamais fait de ski de ma vie, et ai passé l'âge des randonnées en altitude, mais contempler un paysage de montagne me ravit toujours.

En illustration de ce court billet, une des plus belles montagnes que je connaisse, le Mont McKinley, en Alaska, cette photo provient de Wikimedia Commons, parce que quand je suis passée pour la première fois aux pieds de cette montagne, je n'avais pas d'APN et que je n'en ai que des photos papier. Et il y avait un peu trop de nuages (il y en a 360 jours par an là..) à ma visite suivante pour faire une aussi belle photo.

Va falloir songer à retourner à Chamonix, la Mer de Glace, l'Aiguille du Midi, le Brévent, c'est pas mal non plus et c'est quand même moins loin (**) !


(*) Non, pas en vélo !!!
(**) Même si ce n'est pas du tout une évidence de s'y rendre depuis Paris par le train, deux changements, quasiment une journée de transport... Ou 700 kms de voiture, ou avion jusqu'à Genève et car aléatoire ensuite...

20 juil. 2014

Tourisme à Paris

Le musée Rodin
Voici les chiffres officiels de la fréquentation des monuments de Paris avec leur nombre de visiteurs en 2013 (*):

1- Cathédrale Notre-Dame de Paris: 14.000.000 visiteurs

2- Basilique du Sacré Cœur: 10.500.000 visiteurs

3- Musée du Louvre: 9.201.157 visiteurs

4- Tour Eiffel: 6.740.000 visiteurs

5- Centre Pompidou: 3.745.000 visiteurs

6- Musée d'Orsay: 3.467 320 visiteurs

7- Cité des sciences et de l'industrie - Universcience: 2.642.255 visiteurs

8- Notre-Dame de la Chapelle miraculeuse: 2.000.000 visiteurs

9- Museum national d'Histoire naturelle: 1.937.308 visiteurs

10- Arc de Triomphe: 1.775.054 visiteurs

11- Grand Palais: 1.423.626 visiteurs

13- Musée de l'Armée: 1.375.014 visiteurs

12- Musée du quai Branly: 1.307.326 visiteurs

14- Montparnasse56: 1.168.640 visiteurs

15- Sainte Chapelle: 1.007.079 visiteurs

On remarque d'abord que ceux qui nient les racines chrétiennes de la France doivent être fort étonnés que la première chose que les touristes vont voir soit Notre-Dame (et la seconde le Sacré-cœur d'ailleurs). Ce qui m'étonne davantage, pour en rester dans cette idée, ce sont les deux millions de visiteurs de la chapelle de la médaille miraculeuse...

Le Louvre est paraît-il le musée le plus visité au monde, on comprend pourquoi il y a de telles queues aux abords de la Pyramide. Le Grand Palais doit sa fréquentation aux expositions qu'il héberge, pas au monument en lui-même je suppose. Quant au Musée de l'Armée, j'avoue à ma grande honte, n'y avoir jamais mis les pieds.

La Cité des Sciences, de même que le Musée du Quai Branly, sont, à mon humble avis, des musées très mal foutus, dans lesquels on a beaucoup de mal à se diriger et quelques difficultés quand on veut voir quelque chose de précis.

Quel serait mon hit-parade des monuments et musées parisiens ?

* Le Musée Rodin, en premier, pour ses collections et pour son jardin.
* Le Musée de Cluny pour le contenu et le contenant, à l'atmosphère moyenâgeuse remarquable.
* Le Jardin des Plantes avec en particulier la galerie de paléontologie qui m'a tant fait rêver à une époque où les dinosaures n'étaient pas encore à la mode.
* Le Palais de la Découverte, avec ses expériences amusantes.

Et tant d'autres.... Même si j'aime partir au bout du monde pour y découvrir des paysages inconnus et de riches musées (ah le Musée des beaux-Arts de Chicago ou celui de l'Ermitage à Saint-Petersbourg..) une virée touristique à Paris, ville la plus visitée au monde, est plus proche et toujours aussi variée et instructive.


(*) Source : Office du Tourisme et des Congrès de Paris, données relayées par Le Figaro .

19 juil. 2014

L'agonie d'un géant ?

Qui ne se souvient (à part les plus jeunes) de l'arrivée de Windows sur les ordinateurs aussi bien professionnels que familiaux ? C'était le temps glorieux de la prédominance tous azimuts de Microsoft. Une véritable hégémonie s'était installée grâce à un marketing pugnace, avec Windows pré-installé obligatoirement sur tous les ordinateurs en vente, avec l'obligation d'utiliser Internet Explorer, qui n'était pourtant  pas le meilleur navigateur du marché, avec le standard imposé de Microsoft Word. Ce qui fait qu'à cette époque, avoir un ordinateur et faire de l'informatique revenait à travailler sous Windows avec la suite bureautique Microsoft Office.

Il y avait quelques dissidents, marginaux toutefois : Apple qui continuait à vendre des machines différentes avec un OS qui ne l'était pas moins, les deux séduisant une petite frange de la société ; et Linux qui tentait de s'imposer, en luttant contre la vente forcée de Windows sur les nouvelles machines, et en passionnant quelques geeks qui n'hésitaient pas à mettre les mains dans le cambouis. Mais Microsoft était là et bien là, et était très largement majoritaire dans toutes les sphères de la société.

Quelques lézardes sont toutefois apparues dans ce bel édifice. Déjà la sortie de Vista, prématurée puisqu'elle réclamait des machines que personne n'avait encore obligeant à changer le matériel acquis, puis différents procès obligeant Microsoft à proposer autre chose qu'Internet Explorer, ce qui a vu baisser l'hégémonie de ce dernier, et surtout, il y a eu plus récemment un changement important du mode de consommation des nouvelles technologies que Steve Balmer n'a pas su anticiper. Les smartphones puis les tablettes ont relégué les ordinateurs de bureau à une place moins primordiale qu'avant. Androïd est arrivé, boosté par Google, inondant le marché, tandis qu'Apple sortait de splendides machines comme l'Iphone et l'Ipad.

Et de premier de la classe, Microsoft s'est vu relégué en dehors du podium. Il a essayé de prendre le train en marche, avec Windows 8, qui n'a eu comme effet que de dérouter complètement les anciens utilisateurs de Windows sans pour autant réussir à s'imposer sur les tablettes ou les smartphones. Et pour la première fois, on a vu Microsoft ramer en tentant de rejoindre ses adversaires qui à eux deux raflent 93% du marché (3% seulement pour Microsoft) !

Alors, si l'OS ne fait pas un succès (et c'est une litote), la firme peut-elle rattraper son retard avec Office ? Eh bien pas vraiment, parce que si le format .doc est effectivement devenu un standard, tous les logiciels de traitement de texte savent le lire et sauvegarder dans ce format, qu'il s'agisse de Libre Office dans la catégorie "libre" ou de Pages sur Mac, sans oublier que Word a été le dernier à proposer une sauvegarde en .pdf ce qu'Open Office faisait depuis longtemps.

Espérons que le nouveau patron de Microsoft, Satya Nadella saura redresser la barre, ne serait-ce déjà que pour l'avenir professionnel des employés de la firme (en attendant que Google ou Apple ne les récupèrent), puis parce que c'est toujours triste de voir un géant à l'agonie, enfin, parce qu'il faut de la concurrence pour avancer, sinon on s'endort sur ses lauriers et on ne voit plus le monde évoluer, ce qui peut être fatal, la preuve !

"Nous autres, systèmes d'exploitation, savons maintenant que nous sommes mortels" (pardon monsieur Paul Valery)

13 juil. 2014

Voilà où l'addiction peut vous mener

Pas plutôt publié le dernier billet sur l'addiction, l'excellente revue 01.net, a raconté l'histoire que voici :

Un cambrioleur, du nom de Nicholas Wig, habitant le Minnesota s'est introduit dans une propriété dans le but de faire main basse sur ce qu'il pouvait y avoir d'intéressant. Une fois son forfait effectué, il a avisé un ordinateur, et s'est immédiatement connecté sur son compte Facebook, pour y faire quoi ? L'histoire ne le précise pas, mais il s'est connecté, avec ses identifiants habituels. Une fois fini, il est parti, en oubliant de se déconnecter.

C'est ainsi que la police a pu le retrouver, sans la moindre difficulté, et l'arrêter avant qu'il ne commette d'autres vols !

Moralité : si vous êtes accro à Facebook, ET si vous vous lancez dans les cambriolages, n'allumez pas l'ordinateur que vous trouverez (volez le plutôt, sauf si c'est un vieux coucou), et si vous l'allumez, n'oubliez surtout pas de vous déconnecter et d'effacer vos traces en repartant !!!

10 juil. 2014

Addictions ?

L'hôpital Marmottan à Paris a été le premier, sous l'égide du Dr Claude Olivenstein, à s'occuper des toxicomanies, et par là des addictions. Si, dans les années 70 on pensait essentiellement à la drogue, maintenant, on a découvert qu'il existe un certain nombre d'addictions (en dehors de l'alcool et du tabac) dont les effets pervers sont beaucoup plus redoutables que ce que l'on imaginait. En voici quelques unes, étudiées dans un long article du Nouvel Observateur :

* L'addiction aux jeux d'argent. Mais ce n'est pas une nouveauté ça, les casinos existent depuis longtemps, et il y a des habitués qui y ont laissé leur chemise, et ont du se faire interdire pour éviter la ruine totale. Sauf que là, il ne s'agit pas de casino, mais de jeux d'argent sur Internet. Beaucoup plus simple, pas de déplacements, de tenue adequat, de "mise en scène", c'est quand on veut, comme on veut, où on veut. Certains joueurs ne peuvent pas s'empêcher d'aller sur ces sites et d'y laisser des plumes (voire tout leur plumage).

* L'addiction aux sites pornographiques. Il paraît que ça ne concerne pas du tout des malades (mentaux ou sexuels, comme on veut), mais des gens parfaitement ordinaires, des hommes adultes tout à fait normaux, bons époux et bons pères. Ça a au moins l'avantage d'éviter les MST et coûte moins cher que d'entretenir une danseuse (et moins grave que de sauter sur les femmes de chambre), mais le plus pernicieux est, paraît-il, la culpabilité ressentie qui taraude le voyeur de remords lancinants !

* L'addiction au téléphone mobile. Là, on connaît, il suffit de prendre de temps en temps les transports en commun, ou de se retrouver dans un lieu public quelconque pour voir tous les doigts de 90% des gens, agités sur leurs claviers tactiles. Certains ne peuvent pas rester plus d'une demi-heure sans consulter leur écran, sous peine de manque épouvantable. Les priver de cet outil, c'est leur ôter un membre vital (non, je ne préciserai pas lequel).

* L'addiction aux séries télévisées. On peut regarder 24h d'affilée la télé (ou son écran d'ordinateur) pour visionner tous les épisodes d'une série ? Oui, ça existe ! Et où est le problème ? C'est que les gens qui les regardent ne peuvent pas s'empêcher quand ils ont commencé, de continuer jusqu'à la fin, comme ceux qui mettent le nez dans une boîte de chocolat et la terminent. En quoi est-ce pathologique (de regarder autant de séries, pas de finir le chocolat) ? Parce que toute vie sociale s'arrête, que l'on ne s'occupe plus de rien, on ne travaille plus (on ne peut pas faire deux choses à la fois non plus), et que c'est socialement tout à fait pervers.

* L'addition aux jeux sur Internet. Là, je sais de quoi je parle !! L'exemple donné est celui d'une accro à Candy Crush Saga (le seul jeu auquel je ne joue pas..) qui interrompt ce qu'elle fait toutes les demi-heures, temps nécessaire à la régénération de l'énergie, pour continuer à assembler des bonbons colorés qui éclatent, où qu'elle se trouve, sur son téléphone, sa tablette, enfin partout et en toutes circonstances. Et ce n'est pas un exemple isolé, ils sont des dizaines de millions à ainsi rythmer leur journée sur leurs jeux favoris, avant même le café du matin, et souvent dans leur lit le soir. Et, tandis que l'énergie (ou les vies, selon le jeu) se renfloue, ils pensent aux prochaines combinaisons et aux stratégies qu'ils vont adopter.

Tout ça est moins nocif que l'alcool, le tabac ou la cocaïne ? Bien sûr, dans un sens, mais ça a d'autres effets sur la vie quotidienne, la vie sociale, l'état mental qui ne sont pas neutres non plus.

Bon, c'est pas tout ça, mais je dois maintenant avoir récupéré assez d'énergie dans Monsters Busters pour pouvoir recommencer à jouer, alors, faut pas traîner !


8 juil. 2014

Absurdités technologiques et autres nuisances

Si vous ne parvenez pas à vous connecter sur Internet, si votre box ne fonctionne pas correctement, allez sur le site http://xxxxx où vous trouverez toutes les aides et explications nécessaires. Et je fais comment ? C'est comme si on disait à une personne handicapée des jambes qui ne peut plus conduire une voiture, eh bien prenez un vélo !

Donc, si on n'a plus accès à Internet, pour se dépanner, faut télécharger une aide.. Sur le téléphone sans doute, pour les bénéficiaires de la 4g uniquement, parce que les autres risquent d'avoir quelques soucis, ou alors, avec une tablette sur un point d'accès wi-fi ? Simplissime tout ça n'est-il pas ?

Quand on est en panne de chaudière, on appelle le plombier, et il vient(*) réparer, on n'a qu'à attendre qu'il fasse le travail. Quand la voiture a des ratés, on va voir le garagiste, et il se débrouille pour trouver la panne et faire le nécessaire. Tout le monde n'a pas les compétences requises pour s'occuper de ça, c'est normal, à chacun son métier. Par contre, quand on a une panne d'internet, là, faut non seulement connaître le vocabulaire, pour expliquer au monsieur, mais en plus, faut tenir son téléphone d'une main, et réparer soi-même de l'autre (vous allez chercher un cure-dents, vous trouvez le bouton reset à l'arrière de la box, vous appuyez, vous attendez que ça reboote) ! On imagine la grand-mère ouvrant tout grand ses vieux yeux.... (**). Vous me direz que si sa voiture est en panne, et que le garagiste lui dit de télécharger un tutoriel qui lui explique la méthode pour réparer elle-même, ce ne sera pas mieux !!

Enfin bon, c'est le monde moderne, on achète ses billets de train ou d'avion par internet, et on les imprime chez soi (avec son papier et son encre), sans passer par un guichet ; on remplit son réservoir d'essence en suivant les indications d'un écran, sans voir personne, on configure sa box soi-même, ça fait des économies de personnel partout, est-ce le mieux à faire ? Des chômeurs en plus, l'absence de contact humain ? On s'en contrefiche. Et les serveurs vocaux, où l'on doit répondre à une voix déshumanisée sensée vous diriger dans le bon couloir ? Efficace et rapide, peut-être, agréable, ? Pas vraiment !

C'est un peu comme quand les grands organismes comme Orange ou EDF nous font la leçon en disant que s'ils envoient des factures papier, c'est bon pour la planète. Quelle hypocrisie ! Il serait plus honnête de dire que ça leur fait à eux des économies de papier et d'affranchissement, puisque c'est le consommateur qui lui, va dépenser du papier et de l'encre, s'il veut garder une trace de sa facture ailleurs que dans le cloud.

Ça doit être le temps maussade qui me rend aussi grognon !

(*) enfin parfois au troisième coup de fil, parfois pas, ça dépend de l'organisation de l'artisan que l'on a sollicité ;
(**) Ouais, je sais que toutes les vieilles ne sont pas comme ça, et pour cause...


7 juil. 2014

Encore un nouveau jeu

Ghost Tales, l'intérieur du magasin

Quand on en a marre d'attendre des jours et des jours dans Pearl's Peril pour récupérer des pièces afin de pouvoir acheter des ornements et passer des niveaux ; quand on en a assez d'assembler des diamants rétifs ; quand on est lassé des petits jeux de billes à réunir par trois qui se ressemblent tous.... Eh bien, on peut jouer à Ghost Tales (qui est en français, comme son nom ne l'indique pas). Voilà une histoire paisible, enfin, c'est une façon de parler, puisqu'il s'agit d'un lieu hanté par des fantômes qui détruisent et souillent les maison, perturbent les habitants, et remplissent les lieux d'une noirceur dramatique !

Il s'agit donc de lutter contre cette invasion, de rétablir la lumière, d'aider les habitants transformés en zombies. Le joueur est matérialisé par une jeune fille qui doit effectuer certaines tâches comme nettoyer des tas d'immondices pour y trouver des objets lesquels lui permettront d'effectuer d'autres tâches qui feront retrouver des couleurs aux maisons et à leurs propriétaires.

Les graphismes sont réussis, la musique est parfaite, l'ergonomie est toute simple, on n'est jamais bloqué parce que l'énergie est facile à acquérir, et que les différentes quêtes permettent de varier les plaisirs, et la vision en pseudo 3D rappelle tant de "vieux" jeux....

Ghost Tales, le village dans les ténèbres

En fait, là, depuis que le staff du jeu Super City m'a expliqué (oui, oui, ils répondent aux mails..) comment récupérer assez de matériaux pour pouvoir construire des bâtiments et ainsi pouvoir agrandir ma ville, je passe plus de temps dessus, parce que vraiment, les animations sont remarquables, les graphismes d'une grande finesse, et j'ai la satisfaction de progresser, même si je n'ai pas beaucoup d'amies qui y jouent....

Quant à Pearl's Peril, j'y mets nettement moins d'ardeur, les exigences en pièces et les attentes sont vraiment décourageantes, et comme il y a plein d'autres jeux...

Super City, ma ville actulle

6 juil. 2014

Fan des autobus !

Il est facile (à défaut d'être toujours confortable) de circuler dans Paris sans utiliser d'automobile ni ne vélib (là, je n'ai plus l'âge...). Il suffit d'utiliser les nombreux transports en commun, métro, tramway, bus.

Quand c'est possible, je préfère largement utiliser le bus plutôt que le métro, pour diverses raisons : d'abord, il n'y a pas d'escaliers à monter, ni de très longs couloirs à emprunter (tant qu'à faire qu'à marcher, je préfère le faire dehors que sous terre), et puis, on visite la ville, ce qui est toujours très agréable, surtout quand la ligne emprunte des endroits aussi beaux que les bords de Seine, le voisinage des Champs Elysées, ou du Champ de Mars.

Les autobus ont fait de gros progrès depuis mon enfance parisienne (*). Déjà, on ne les attend pas plus de cinq minutes, puis, ils bénéficient de nombreux couloirs prioritaires, ce qui leur évite bon nombre d'embouteillages, enfin, la tarification unique avec les mêmes tickets que le métro facilite les trajets. Donc, dans la mesure du possible, je m'efforce de prendre le bus plutôt que le métro.

Mais le réseau est moins dense, hélas, et à part dans les grands nœuds de correspondance, il faut trouver les arrêts, juste matérialisés par une borne en haut d'un poteau, pas vraiment visible de loin. Donc, à moins d'être un habitué de la ligne, il faut se munir d'un plan, et ne pas se tromper de direction !

Quand on est à la gare Saint-Lazare, point d'arrivée de tout Normand qui se respecte, on a l'embarras du choix, entre le 80 qui monte à Montmartre et descend vers la Porte de Versailles en passant par le Pont de l'Alma, le 24 qui longe la Seine, et va à la gare d'Austerlitz en passant par le Quartier Latin, le 27 qui passe devant la pyramide du Louvre, et tous les autres...

Alors, quand on ne vient à Paris que pour faire du tourisme, autant utiliser les transports en commun les plus agréables, qui, non seulement, vous transportent où vous souhaitez aller, mais qui en plus vous font visiter la ville et peuvent ainsi donner des idées pour d'autres escapades.


Parmi les autres moyens de transports, il ne faut pas oublier non plus le Batobus , si agréable, mais un peu trop confidentiel et avec des arrêts rares et peu visibles, et bien entendu le tramway, mais là, si je l'ai déjà vu passer, à la Porte de Versailles, je ne l'ai pas encore emprunté.

(*) Mais ils n'ont plus de plateforme..... Quel dommage !

5 juil. 2014

L'église Saint-Séverin


Descendre la rue Saint Jacques, tourner à gauche quand vous voyez le chevet d'une église  et là, vous arrivez dans un quartier semi-piétonnier, aux ruelles étroites bordées de restaurants et de boutiques diverses, avec, au milieu, l'église Saint Séverin. C'est la paroisse des étudiants, on est en plein Quartier Latin.

La première chose que l'on remarque, ce sont les gargouilles qui sont en porte-à-faux sur la rue Saint-Séverin, à faible hauteur. On y entre ensuite, depuis un large parvis qui est en fait une rue pavée piétonne.

La chose la plus remarquable est certainement le déambulatoire, avec ses doubles travées de piliers en forme de palmiers et son étrange colonne torse qui donnent une étrange impression de mystère. Quant aux vitraux modernes du chœur, eh bien, même si on apprécie moins ce style que les verrières figuratives gothiques, ils ne choquent pas et l'ensemble est harmonieux.

Le quartier attire bon nombre de touristes, certes, et on y entend parler toutes les langues, mais il réussit à conserver beaucoup de charme, et il reste encore bien des perles à découvrir, comme ce charnier qui jouxte l'église (lequel n'est pas un cloître, même s'il y ressemble) que l'on aperçoit au travers des grilles du jardin. 


4 juil. 2014

L'Orient Express

Quand on aime les trains, ce nom fait rêver ! On s'imagine arriver sur le quai de la gare, prendre place dans un compartiment luxueux, se diriger vers le wagon restaurant avec ses lampes intimes et sa cuisine de qualité, et finir la soirée dans le wagon bar, dans des fauteuils mœlleux... Tout ça n'existe plus ? Si si, mais ce n'est pas le même train que celui qui a fait voyager tant de célébrités, et inspiré la non moins célèbre Agatha Christie. Quant aux voitures qui circulaient dans les années vingt, on peut les voir, y entrer, les visiter, les admirer sur le parvis de l'Institut du Monde Arabe où la SNCF à qui elles appartiennent, les a installées (et ce n'était pas simple, parce qu'en plus de les acheminer là, il a fallu renforcer par des piliers le parvis en question, dont la surface n'était pas prévue pour porter autant de poids).

L'Orient Express sur le parvis de l'IMA
Tout a été préservé, les splendides décorations de Lalique, les luminaires, les boiseries, les sièges capitonnés, et tout est présenté comme si le train venait juste de s'arrêter à Istanboul : journaux d'époque, vaisselle d'origine, et même le Champagne de la cuvée de ces années-là. On passe dans le wagon restaurant, on regarde l'intérieur des cabines des wagons lits, avec leurs couchettes confortables et leur lavabo escamotable (pas de W-C, ils sont à chaque bout de couloir, pas de douches non plus, on nous a expliqué qu'à cette époque, on ne se douchait pas...), puis, on fait un tour dans le wagon bar, avec son piano, ses canapés, ses cadres en peuplier. Bien sûr qu'on meurt d'envie d'y rester, et de sentir le train s'ébranler, d'autant plus que la locomotive est là elle aussi, prête à partir... Mais il faut se contenter de rêver... Et se consoler en allant voir le reste de l'exposition, dans les sous-sols de l'institut, qui ne manque pas d'intérêt non plus :

Malles, affiches, souvenirs, objets, films retraçant la vie à bord, et ce que ce train mythique a inspiré. Quand on pense qu'on pouvait aller ainsi, en traversant l'Europe de l'Est, la Turquie, la Syrie, etc... et s'en aller soit vers Bagdad, soit vers l'Egypte ! C'est vrai qu'actuellement, aller baguenauder du côté de Damas ou en Irak n'est sans doute pas la meilleure idée du monde !

le wagon restaurant

Un détail des panneaux de Lalique
Voilà donc une bien belle exposition, qu'il serait dommage de manquer, c'est que, ce n'est pas tous les jours qu'on peut "prendre" l'Orient Express, même sans aller plus loin que la rue des Fossés Saint-Bernard.