31 déc. 2012

Péripéties informatiques

Il était une fois un ordinateur sans problèmes, qui tournait gentiment sous Windows le Septième du nom. Tout ronronnait jusqu'à ce qu'un beau matin apparaîsse quelques fenêtres surgissantes initiées par un certain Windows Defender, qui annonçaient la fin du monde... Enfin, pas exactement, mais toute une série de cataclysmes allant du virus machin, au keylogger truc, en passant par le trojan chose et l'irruption de l'IP xx.xx.xxx.xx qui était justement en train de prendre le contrôle de la pauvre petite machine... Stupefaction de son propriétaire, qui n'en finissait plus de fermer toutes ces boîtes d'alertes et ne pouvait plus lancer le moindre logiciel sans les voir se répandre sur son écran, rendant inutilisable l'ordinateur. Kapersky ou Mac Afee (je ne sais jamais lequel c'est), lui, indiquait que tout allait bien....

L'épouse, appelée à la rescousse aux cris de "j'ai un virus, viens vite", se gratte la tête et observe. Bon, c'est quoi ce Windows Defender ? Ah un truc Microsoft... hum hum... Faudrait le désactiver. Petite recherche sur Internet, mais... impossible à désactiver, puisqu'il refusait catégoriquement de s'ouvrir pour qu'on puisse aller fouiller dans les paramètres, et empêchait l'ouverture de la fenêtre des tâches, de peur sans doute d'y être tué. Comment on se débarasse de ce truc là ? Et qui diable a pu l'activer s'il était tapi dans l'ombre, ou l'installer s'il n'était pas là avant ? Une mise à jour foireuse de Win Seven ? Un clic malencontreux sur un lien internet ? En attendant de comprendre quelque chose à ces complexes windowseries, l'épouse conseille de sauvegarder les données sur un disque dur externe dont c'était originellement la fonction, mais qui était encore dans son emballage...

Rassemblant ses très lointains souvenirs dont les plus récents remontent aux débuts de Windows XP, l'épouse se dit qu'il aurait fallu avoir un point de restauration afin de "faire tourner les aiguilles en sens inverse", mais s'il n'y en a pas eu de créé (*)... l'époux confirmant que c'était le cas puisqu'il ignorait même le mot en question. On farfouille dans les paramètres, et on découvre que Windows était prévoyant, puisqu'il crééait automatiquement un point de restauration, tous les 7 jours, ou avant une installation de soft et autre mise à jour. Et comment on fait pour y accéder ? Tandis que l'époux s'écarte, et envisage déjà d'aller chez un prestataire de service pour réinstaller Windows, l'épouse fouille dans le panneau de configuration et trouve, c'était pas trop compliqué, et on se dit que de toutes façons, on peut toujours essayer...

Et ça a marché !!! L'ordinateur s'est remis à fonctionner comme avant, à la stupefaction des deux protagonistes, mais surtout de l'épouse qui n'espérait pas que ses vieilles notions du fonctionnement de Windows, qui datent maintenant d'une dizaine d'années, puissent encore servir !

Quant à l'époux, il a affirmé qu'il en avait marre de ce *$%`@ de Windows, et qu'il allait s'acheter un Mac !!! .... Ajoutant qu'ainsi l'épouse pourrait l'aider.... Euh... Pas sûr, parce que justement, c'est quand on a des problèmes qu'on apprend à les résoudre et qu'on devient de plus en plus compétent et performant. Mais quand il n'y a jamais de problèmes... ??

Par contre, on ne saura jamais pourquoi cet inquiétant Windows Defender s'est subitement réveillé, mettant le souk dans une machine jusque là fort calme. Problème d'interface chaise-clavier ? Clic malencontreux ? Windows Update foireux ? Les mystères windowsiens sont toujours aussi insondables !

(*) Il me semble me souvenir que ces points de restauration n'étaient pas créés automatiquement sous XP, mais je n'affirme rien non plus, c'est trop ancien dans ma mémoire.

28 déc. 2012

L'abbaye de Silvacane

C'est une des trois abbayes cisterciennes de Provence. Située à La Roque d'Anthéron, non loin de la Durance, à la frontière entre le Vaucluse et les Bouches du Rhône, elle n'est plus occupée par des moines, mais ses bâtiments, remarquablement entretenus, servent l'été à des concerts de musique classique, et attirent bon nombre de touristes en dehors des périodes de festival.

Une grande pureté de lignes, un grand calme aussi, aussi propice à la contemplation qu'à la prière, un cloître hors du temps, un endroit paisible et très beau qui mérite un détour si vous passez dans la région.

L'extérieur de l'abbaye - Façade

L'intérieur de l'église abbatiale

Les arcs d'ogive du transept

23 déc. 2012

Joyeux Noël



Qui dit Noël en Provence dit crèche et santons. Voici un petit aperçu de la crèche de l'église de Bouc-Bel-Air, pour souhaiter à tous et à toutes un beau Noël plein de joie, d'espérance et d'amour.

16 déc. 2012

Pauvres bébés !

En cette période de choix de cadeaux, les petits enfants sont bien entendu les premiers servis, et c'est tout à fait normal. Mais gare aux cadeaux empoisonnés.. L'enquête d'un organisme de consommateurs montre que certains sont plus nocifs que d'autres, et stigmatise particulièrement les cadeaux sonores. Il y en a plethore pour les tout petits, des doudous qui chantent, des mini-téléphones portables qui sonnent, des tapis d'éveil qui font un son différent selon l'endroit où on appuie, des xylophones et autres trompettes amusantes. Deux inconvénients à ce genre de présent :

Déjà pour l'enfant. La qualité sonore n'est pas forcément au rendez-vous, et le son nasillard ou bien trop fort comporte des risques à la fois sur l'audition du bébé, et sur l'éducation de son goût musical. Et puis, est-ce vital de lui faire entendre si tôt toutes les nuisances sonores qu'il aura à subir dans sa vie ? Ensuite, pour le restant de la famille, qui va subir ces rengaines à longueur de journée....

Certes, il y en a qui sont jolis, aux sons aériens comme ceux d'une boîte à musique ancienne, mais d'autres qui sont agressifs et sans grand intérêt. On vit déjà trop souvent dans le bruit : la musique omniprésente et envahissante dans tout lieu public, celle trop forte des super-marchés, les vrombissements des voitures dans les rues, les accompagnement "musicaux" à la télévision, et j'en passe. Pourquoi obliger nos petits à subir ces nuisances pas plutôt arrivés au monde ?

Et pourquoi aussi, si on veut à tous prix leur faire découvrir leur nouvel univers sonore, accepter des sons de mauvaise qualité, voire de mauvais goût ? C'est quand même dommage que sous prétexte qu'il s'agit de tous jeunes enfants ou de bébés, on leur envoie dans les oreilles des .mp3 au bitrate lamentable ou d'immondes synthèses de cris d'animaux. Pour ce dernier cas, le Carnaval des Animaux de Camille Saint-Saëns, c'est quand même mieux pour développer le sens musical et... l'imagination, non ?

Bon, alors, à défaut de bercer nos chères têtes blondes avec une symphonie de Mozart ou un quintette de Schubert (tiens, la truite par exemple..), ne pourrait-on pas un tant soit peu améliorer la qualité sonore de leurs jouets, ou tout du moins donner la possibilité d'en désactiver le son (pour les pauvres parents..) ?

Voilà deux sons de jouets mis en vente pour Noël. Lequel vous semble le plus adapté à un tout petit ?



14 déc. 2012

En apprentissage


Apprendre à jouer d'un instrument n'est pas forcément chose facile. Mais certains sont plus évidents que d'autres. Quand il y a un clavier, piano, orgue, synthétiseur, on peut d'emblée sortir un son, il suffit de poser le doigt sur une touche. Un chat qui se promène sur un clavier de piano peut tout à fait obtenir involontairement un air qui n'est pas très différent de certaines compositions modernes d'ailleurs ! Certes, avant d'avoir aisance, voire virtuosité, il va s'écouler un certain temps fait d'exercices, de gammes, d'essais, mais à force de travail et de persévérance, on finira quelque peu par s'améliorer.

Les instruments à corde, c'est déjà différent. Un nouvel adepte du violon réussit souvent à faire fuir tous les chats du voisinage et à écorcher durablement les oreilles de son entourage, mais au moins il arrive à sortir quelque bruit entre ses cordes et son archet. Mais avec les instruments à vent, là, ça se complique. Parce qu'on a beau souffler désespérément dans le tuyau, rien ne vient, on s'époumone en vain, et on finit par regarder d'un oeil torve cette chose muette qui, dans les mains de vrais musiciens, donne des sons si harmonieux. Pourquoi ça ne marche pas ?

Ayant entrepris d'apprendre à jouer de la cabrette, qui est, pour ceux qui n'ont jamais mis les pieds en Auvergne, une sorte de cornemuse locale, apparentée au biniou breton, je me suis retrouvée avec une poche qui doit se remplir d'air sous un bras, un soufflet préposé à remplir la dite poche sous l'autre, et au milieu, une sorte de flûte à bec percée de trous sur laquelle les doigts doivent, par leur combinaison, former des notes.. Même si c'est fort éloigné des différents claviers que j'ai l'habitude d'utiliser, les positions des doigts ressemblent fort à celle que je pratiquais sur la flûte à bec, donc.... Eh bien non ! Pas du tout ! Déjà, faut remplir la poche d'air ni trop, ni trop peu, exercer avec le coude gauche une pression constante, ni trop, ni trop peu, utiliser le soufflet avec le coude droit mais... ni trop ni trop peu, coordonner cette machinerie souffleuse afin de faire passer de l'air dans le tuyau, lequel donnera une note.

Première tentative : pas le moindre son, sinon, celui d'un filet d'air qui s'épuise vite. Ensuite, une sorte de couinement qui ressemble plus au cri du cochon qu'on égorge qu'à une note harmonieuse de musique. Enfin, deux notes successives sortent, en soulevant un doigt mais... pas plus, plus d'air, plus de carburant, par contre, quelques crampes dans les épaules !!

Faut pas se décourager ; je regarde sur des documentations comment les joueurs de cabrette tiennent leur instrument, et rectifie ma position. Déjà ça va un peu mieux, j'arrive à sortir trois voire cinq notes successives, mais je reste encore perplexe sur le maniement du soufflet et du sac réunis. Ce qui me console, c'est que je ne suis pas la seule. Voilà comment un joueur fort connu (oui, localement, mais faut dire que son instrument est moins répandu que d'autres), a raconté ses débuts :

" Je me suis arrêté en chemin pour faire mon premier essai. Je n'ai rien pu en tirer hormis quelques sons de coq enroué. Je n'arrivais pas à tenir la bête : car c'est bien d'un animal dont il s'agissait, tant du point de vue de la forme que du son. Cette excroissance de mon corps ne parvenait pas à s'associer à la représentation que j'avais de moi-même et je ne voyais pas comment faire pour tout à la fois remplir le sac en manipulant le soufflet, appuyer sur la poche pour envoyer de lair dans les tuyaux et faire bouger mes doigts pour fabriquer l'équivalent de la musique que je faisais avec ma flûte... D'essai en essai, de plus tard en plus tard, ce furent des mois de confrontation avec un fauve qui ne voulait pas se laisser faire. Le dressage fut long et pénible, décourageant et difficile pour, un beau jour, sans savoir pourquoi, découvrir la sensation de maîtriser cette soufflerie infernale. Les doits pouvaient alors reprendre la suite de la flûte et découvrir les possibilités qu'offrait la cabrette..."

Alors rien n'est perdu ? Mais non, faut pas imaginer être arrivé avant d'être parti, et tout nécessite apprentissage, donc, on y retourne... En se disant que c'est quand même bien (pour eux) de ne pas avoir de voisins, et que peut-être l'année prochaine, à pareille époque, à défaut de jouer une bourrée endiablée, je pourrais peut-être arriver au bout d'Au clair de la lune !!

12 déc. 2012

Du vin en Normandie !

C'est vrai que du vin il s'en fait partout, même dans des latitudes où l'on ne s'attendrait pas à en trouver. J'avais été fort surprise de déguster un excellent Chardonnet local en Colombie-Britannique, et avais été tout autant surprise d'apprendre que dans l'Ontario, il se fabriquait un délicieux (paraît-il, je ne l'ai pas goûté, le prix étant fort dissuasif), vin de glace.

Mais la Normandie, si elle est réputée pour son cidre et son calva, ne l'était pas vraiment encore pour ses vignobles, même si au Moyen-Âge, il poussait de la vigne sur le moindre coteau ensoleillé, et même si c'était souvent une épouvantable piquette !

Là, c'est différent. Il s'agit de quelques arpents de vigne (la propriété fait un hectare seulement), dont le terroir est inhabituel dans cette région : ensoleillement, faune et flore plus méridionales que septentrionales, cépages choisis. L'exploitant, qui a fait de solides études d'oenologie en Bourgogne, propose des vins intéressants, originaux, inattendus, qui méritent sérieusement l'attention. Ce n'est pas pour rien qu'ils ont été primés par des trophées et figurent sur le Guide Hachette des vins de France.

Donc, si vous ne pouvez pas aller directement à la propriété, située dans le Calvados, vers St Pierre sur Dives, vous pouvez aller vous renseigner sur le site ou en acheter à la boutique de produits du terroir sur la place du marché à Ménilles (Eure).

Publicité tout à fait gratuite ! Mais du vin de grande qualité, en provenance de Normandie, c'est assez original pour susciter la curiosité, non ? 

10 déc. 2012

Anecdotes de vacances

La ville de Vancouver, vue depuis l'hydravion qui la survole (pas d'incident à noter durant cette agréable promenade).

En lisant deux petits bouquins amusants, intitulés respectivement "Désolé, nous avons raté la piste" et "Désolé, votre hôtel a brûlé", qui racontent quelques péripéties anecdotiques de voyage, ça m'a rappelé quelques épisodes plus ou moins comiques rencontrés durant quelques escapades.

Dans ces livres, il ne s'agit pas d'événements graves, de catastrophes, mais plutôt de petits ennuis, contrariétés, inquiétudes qui se terminent toutes bien, comme un atterrissage mouvementé, un commandant de bord facétieux, un escroc à la petite semaine en pays étranger, une réservation d'hôtel qui... réserve des surprises, etc... Tout le monde en a connu ! Tout le monde peut en raconter.

En voilà quelques unes :

C'était sur un vol Oakland-Bruxelles sur une compagnie belge nommée City Birds. Déjà, rien n'était simple, une grève des pilotes d'Air France nous avait obligés de partir d'Oakland au lieu de San Francisco, et d'arriver à Bruxelles au lieu de Paris, le tout avec une autre compagnie qui avait bien voulu de nous. Pas de problèmes pendant le vol, mais à l'arrivée à Bruxelles, un atterrissage violent, à tel point qu'un panneau au-dessus d'un passager s'est carrément détaché, et ne tenait plus que par des fils électriques. L'hôtesse a expliqué d'une voix douce que c'était la première fois que le commandant de bord transportait des passagers, qu'habituellement il était préposé aux frêt donc qu'il n'avait pas l'habitude !

L'avion en provenance de Johannesburg et à destination de Paris-Charles-de-Gaulle fait une escale technique prévue à Zurich. Mais.. alors qu'on devait rester dans l'appareil, le commandant de bord invite les passagers à descendre et à se rendre dans une salle d'embarquement parce que l'aéroport de Roissy était sous une violente tempête et qu'il était pour l'instant impossible d'y atterrir. On attend, une bonne heure. Et puis, on est rappelé pour remonter dans le Boeing 747. Le commandant signale toutefois que si les vents sont maintenant moins fort, l'arrivée sera sans doute un peu chaotique. Tout se passe parfaitement, on arrive sans encombre et sans avoir été particulièrement secoué, on félicite le commandant. Mais sur place, la vitesse du vent interdisait la mise en place des "tuyaux" qui permettent de rejoindre les bâtiments, et on apporte une passerelle extérieure. C'est en sortant de l'avion qu'on voit un membre du personnel, arc bouté entre l'appareil et le montant de la passerelle, cheveux au vent, ce qui fait dire à un de ses collègues : "tu crois que tu vas tenir l'avion à toi tout seul ?".....

A Essaouira, dans la grande rue commerçante. On s'arrête devant un étalage d'objets en thuya, on choisit une boîte qui nous plaisait, et on tend un billet au marchand, lequel n'avait pas de monnaie. Il appelle un copain, lui tend le billet et lui demande d'aller en faire. On attend, cinq minutes, dix minutes, et là, je me fâche tout rouge en intimant l'ordre au vendeur de nous apporter immédiatement la monnaie sinon j'allais de ce pas prévenir la brigade touristique (très présente dans les lieux les plus fréquentés du Maroc). Et là, miracle, il hèle un jeune homme dans la rue, lequel avait justement le compte d'argent qui nous manquait.... Heureusement qu'ils parlent et comprennent le français, dans une autre langue, c'eût été plus compliqué !

A Toronto, après quelques heures de vol, on sort de la salle de récupération des bagages, et un jeune homme se disant taxi se propose pour nous conduire en ville. Dans un premier temps nous le suivons, pensant innocemment qu'il nous menait à la file officielle des taxis. Mais il nous entraîne d'un bon pas dans une autre direction, ce qui me met la puce à l'oreille, je lui demande où nous allons, et il me répnd qu'y a pas de taxis dans la file et qu'il faudrait attendre alors qu'avec lui... Là, je remarque qu'il ne manquait pas de voitures attendant le client. Nous lui disons que ça ne nous intéresse pas, récupèrons manu militari les valises, et le plantons là tout déconfit. Des taxis, il n'en manquait pas, des parfaitement officiels, mais qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ?

Ce genre d'incident est arrivé à tout le monde, c'est banal, et sans gravité. Tant que l'avion ne tombe pas dans l'Atlantique, ou que les escroqueries sont soit vénielles soit déjouées, tout va bien ! Et sinon, dans le premier cas tout du moins, ce sera vite oublié puisqu'il n'y aura plus personne pour en parler. 

8 déc. 2012

Première neige

Les premiers flocons sont arrivés, légers, et inconsistants pour l'ouest du pays, plus tenaces à l'est, et avec eux leur cortège d'inconvénients : foyers privés d'électricité dans le nord, aéroports parisiens avec des retards importants dans les vols, routes peu sûres, trains aux horaires aléatoires. Et chaque fois on se demande pourquoi on se retrouve toujours dans le même souk/bazar/merdier/pétrin dès qu'il y a quelques centimètres blancs qui recouvrent le sol.

Je sais, je sais, on ne peut pas avoir des chasse-neige partout, ni des armées d'employés préposés au nettoyage de toutes les routes et chemins de France, ni enfouir les réseaux en quelques années, mais un aéroport comme Roissy, qui n'est pas un petit aérodrome local, comment cela se fait-il qu'on ne puisse pas assumer quelques centimètres de neige ? Et on en revient à l'éternelle question : comment font les autres ? Les aéroports de l'est de l'Europe par exemple, non pas de Russie, eux, ils ont réussi à vaincre Napoléon avec leur neige et leur hiver, mais plus près de chez nous, Berlin, Varsovie ? Ils rament quand il y a une fine couche et arrêtent tout dès qu'il y en a plus épais ? J'aimerais bien le savoir... Quel est leur secret ?

Ce serait intéressant d'aller passer quelques temps dans un pays aux hivers rudes, histoire de voir comment ils se débrouillent. Tiens, par exemple, en ce moment, il fait aux environs de -30° à Fairbanks, il n'y a pas encore trop de neige, mais de nouvelles chutes sont annoncées pour dans peu de jours. Quand on regarde les webcams locales, les voitures semblent circuler normalement, certes, les piétons ne s'attardent pas dehors non plus. L'aéroport n'indique pas de difficultés particulières...



Deux images récupérées par capture d'écran (*) sur le site du Festival de Fairbanks , dans la pâle lueur du matin (oui, à midi, fait tout juste jour en cette saison).

(*) Mon gadget de capture d'écran ne fonctionnant plus sous mon nouvel OS, ça m'a permis de découvrir qu'il existait une méthode bien plus simple avec un simple raccourci clavier.... Depuis combien d'années est-ce que j'utilise le même ordinateur ???  Pebkac oui !

5 déc. 2012

casse-tête de décembre

Quand on arrive au début du mois de décembre, on se dit qu'il faudrait qu'on y songe, mais qu'on a encore le temps. Les jours passent, et on se dit qu'il faudrait quand même qu'on s'y mette, et pour commencer on essaye d'y réfléchir. A quoi ? Eh bien aux cadeaux de Noël !

Le plus facile, ce sont les enfants quand il y en a dans la famille. Certes, ils croûlent sous les jouets et ne savent plus où donner de la tête après le passage du Père Noël, mais au moins, on a le choix. La seule chose à faire est tout de même de se renseigner sur ce qui est "in" et ce qui ne se fait plus. Mais les enfants savent très bien aiguiller....

Pour les plus grands, ça se corse. A moins de savoir (et donc d'avoir fait une enquête auprès de l'entourage) ce dont la personne aurait particulièrement envie, il faut tâtonner et chercher. Où ? En regardant les vitrines, souvent ça donne des idées, mais ça ne simplifie pas la tâche pour autant. Est-ce qu'elle n'en a pas déjà un ? Est-ce que ça pourrait lui faire plaisir, la surprendre ? Est-ce que ça me plairait à moi ça ? Est-ce que je connais assez ses goûts ? Enfin, après quelques tours et détours dans divers magasins, on finit quand même par trouver quelque chose... Pourquoi j'ai dit "elle" et pas "il" ? Parce que pour les messieurs, c'est encore pire.

Pour peu qu'ils aient dépassé un "certain âge", on doit tirer un trait sur les alcools et les chocolat, pour cause de régime, sur les articles pour fumeurs, ils ne fument plus, sur les objets et autres vêtements, ils en ont plein leurs armoires et n'aiment que leur vieux pantalon et leurs T-shirts démodés.... Là, ça devient franchement compliqué, surtout s'ils n'ont pas de hobby déclaré. En désespoir de cause, on se rabat sur un truc basique et impersonnel, comme de l'eau de toilette ou un livre d'art (qu'il n'ouvrira jamais plus dès le 26 décembre)..

Gaffe aux "cadeaux empoisonnés", comme l'immense vase bien encombrant qui ne servira qu'exceptionnellement, si on vous offre un bouquet de glaieuls ; la nappe ronde alors qu'on vient justement de changer sa table pour une rectangulaire ; la smartbox pour une nuit d'hôtel qui vous oblige à payer un voyage en train et une seconde nuit pour cause d'horaire ou de distance incompatibles ; le dernier prix Goncourt que l'on n'a pas la moindre envie de lire ; le vêtement trop petit qui stigmatise vos rotondités et qui restera au fond de l'armoire... etc...

Parfois on tombe tellement juste que la joie du receveur est perceptible ! Quelque chose dont il avait très envie mais ne s'offrait pas par "raison" ? Quelque chose de tellement inattendu que la surprise et le plaisir sont d'égale intensité ? Quelque chose dont on s'apercevra à l'usage que c'est tout à fait indispensable ?

Alors ? On déposera tous les paquets devant la cheminée, ou sous le sapin, et on se précipitera pour découvrir ceux que l'on aura reçus. Joie ? Déception (qu'il faudra soigneusement cacher) ? Surprise ? Encore quelques jours à attendre pour le savoir...

3 déc. 2012

J'aime pô les gens

... Ceux qui, dans un lieu public, utilisent leur téléphone portable en haussant le ton (le correspondant est loin sans doute, il faut parler plus fort), sans se préoccuper du voisinage qui est, du coup, au courant des amours, des potins de bureau, de l'emploi du temps du bavard. Et ça peut durer, durer... à tel point qu'on en vient à souhaiter une brutale coupure du réseau.

... Ceux qui, dans un train par exemple, sont assis à côté de vous, et veulent à tous prix engager la conversation en sautant sur la première occasion même la plus futile dans le genre "Pardon" quand on les a effleurés en s'installant. Pour éviter de partir dans l'histoire de la vie de ces intéressants personnages qui vont vous conter en détail pourquoi ils prennent ce train, parce que leur fille les attend mais que son mari, non, je ne veux pas en dire du mal, mais vous savez bien ce que c'est.... La seule solution étant, après un sourire aimable, de visser solidement ses écouteurs sur les oreilles et de se plonger dans un film sur sa tablette.

... Ceux qui, alors qu'on est en contemplation devant un paysage somptueux et sauvage, dans le silence et l'extase, débarquent du car en s'interpellant, en riant fort (on est en vacances, il faut qu'on s'amuse, on a payé pour ça), se plantent devant vous pour se prendre en photo, ne laissant d'autre alternative que de s'écarter rapidement à bonne distance et de ne revenir que quand le car est reparti.

... Ceux qui trouvent tout à fait normal de laisser leurs jeunes enfants courir en poussant des cris de sioux entre les rayonnages de la bibliothèque municipale, bousculant les lecteurs au passage, parce que leur progéniture est le centre du monde et ne saurait en aucun cas être contrariée, d'autant plus qu'ils sont forcément les plus intelligents de tous.

Alors "aimons-nous les uns les autres" ou "l'enfer c'est les autres" ?

28 nov. 2012

C'est pas bien ça !

Adhérente chez France-loisirs depuis.... une trentaine d'années, et fidèle acheteuse de livres chez eux, je reçois leur dernier catalogue et me précipite pour le regarder. Ah, tiens, ils vendent des livres dématérialisés maintenant, c'est bien ça, c'est très bien. On peut les lire sur sa liseuse ou sa tablette, ça n'encombre plus les étagères, et ça doit être nettement moins cher qu'un livre papier qu'il faut imprimer, relier, envoyer... Nettement moins cher ? Ah mais pas du tout, j'étais naïve !

En fait, le même ouvrage au format papier classique coûte 15,50 euros. Et en version dématérialisée 12,40 euros... Trois euros de moins seulement !! Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'en numérisant un ouvrage on n'économise que 3 euros ? Que donc le papier, le carton de la reliure, les frais postaux, ça ne fait que 3 euros ?? Parce qu'une fois numérisé, ça ne coûte strictement plus rien, alors qu'un livre matériel, qu'il faut imprimer en x exemplaires, ça a forcément un coût nettement plus élevé. (*)

En plus, il y a des DRM, oui, c'est précisé, ce qui signifie sans doute qu'il n'est pas facile de le dupliquer (de l'ordi sur la tablette par exemple) ou, pire, de vouloir le prêter à un ami...

Est-ce que ça ne serait pas, quelque part, se f***** de la g***** du monde ? (euh, se moquer des gens, je voulais dire bien sûr).

Oui, je sais, les droits et la rétribution des auteurs, toussa, je sais, mais dans le prix du livre numérique ou papier, à combien se monte la juste rétribution de l'auteur ? Le reste, c'est l'éditeur et le vendeur qui le touchent. Et vouloir profiter de l'engouement de la lecture sur liseuse ou tablette en offrant des titres récents dématérialisés quasiment au même prix que l'ouvrage papier frise l'arnaque.

Donc, je n'achèterai pas de livre numérique à ces prix, et continuerai à acheter des livres papier chez France-Loisirs, qui est une bonne maison même si là, elle n'assume pas vraiment (**) comme ça je pourrais toujours en faire don à la bibliothèque locale ensuite ou le prêter à quelqu'un qui a envie de le lire. Quant aux livres numériques, j'en reste aux ouvrages tombés dans le domaine public, là au moins, pas de problèmes, et c'est gratuit en plus. C'est bien aussi de relire Maupassant, Gaston Leroux, Maurice Leblanc et autres...

(*) On numérise UNE fois, ensuite, il suffit de déposer le fichier sur le site et de le télécharger, pour l'éditeur et le commerçant, à partir de là, c'est tout bénéfice : plus besoin de payer l'imprimeur, de faire un emballage, de gérer des stocks, de payer les employés qui font les colis, etc.... Allez, je veux bien à la rigueur payer 50% de moins, 50% de 12,40 euros bien sûr, mais c'est un maximum, en espérant qu'un important pourcentage de cette somme ira à l'auteur.

(**) C'est pareil ailleurs, j'avais remarqué ça à la FNAC à l'époque où les livres numériques étaient moins à la mode que maintenant, et les outils pour les lire nettement moins répandus, mais ça m'indigne tout autant maintenant !

L'image d'illustration provient de Google Image, mais si l'image est encore présente, le site, lui, ne répond plus, donc, je ne peux pas le créditer...

27 nov. 2012

Promenade romantique - le cimetière de Montmartre

Tout coincé dans les immeubles d'un quartier fort dense, le cimetière de Montmartre est en plus surplombé par le viaduc où passe la rue Caulaincourt, ce qui fait que quelques tombes et monuments funéraires se retouvent dessous, et sont tout poussiéreux. Plus petit que le Père Lachaise, il est sillonné d'escaliers qui relient ses allées pavées : de très anciennes tombes, des mausolées de tous les styles, on y trouve un certain nombre de personnages célèbres, comme Stendhal, La Goulue, et une des plus récentes : Dalida.

Promenade mystérieuse, sous un ciel bas et un fin crachin, au milieu des morts et des feuilles mortes, on peut errer longtemps, monter un escalier moussu et glissant, se frayer un passage dans les allées, au milieu des chrysanthèmes fanés de la Toussaint encore proche, rêver aussi à tous ceux qui ont vécu et reposent là, essayer de lire les noms à demi effacés, s'arrêter devant certains monuments plus ou moins ostentatoires, discuter avec le monsieur qui vient nourrir les innombrables chats.

Quand on ressort dans la rue, au milieu de l'agitation montmartoise, on a l'impression qu'on revient d'un autre monde..

Monument funéraire en forme de chapelle

La tombe de Dalida, toujours fleurie

Lui, il devait se languir des saguaros d'Arizona.....

Les escaliers de la butte.....

26 nov. 2012

Une bien belle ville

Lyon est vraiment une ville belle et intéressante. Chaque fois que j'y passe quelques jours, j'y découvre de nouveaux quartiers, de nouvelles richesses, de nouvelles perspectives. En plus, comme les transports en commun sont particulièrement bien organisés, le touriste piéton que je suis peut facilement aller d'un point à un autre sans être épuisé. Cette année, étaient au programme, les bords du Rhône et le quartier Saint Jean.

Bien agréable de musarder dans la rue Saint-Jean, en essayant toutefois de ne pas se tordre les pieds sur les pavés, tout en regardant les façades et les boutiques qui la bordent. On va ainsi, de la Primatiale jusqu'au quartier Saint-Paul, tranquillement, le nez en l'air, en essayant de ne pas succomber aux alléchants menus des nombreux bouchons qui bordent la rue. Ne pas oublier non plus de visiter le Musée des marionnettes du monde, Guignol étant une spécialité locale, au même titre que la cervelle de canut ou le saucisson chaud à la sauce au vin. Ce musée est situé dans le superbe ensemble renaissance Gadagne, au même endroit que le musée de l'histoire de Lyon. On y trouve toute une collection fort bien présentée de marionnettes venant de partout, à manchon ou à fil, avec leurs magnifiques costumes, au milieu des décors originaux des castelets. Une visite à ne pas manquer !

Et merci aux JDLL (Journées du logiciel libre à Lyon) qui donnent l'occasion de passer quelques jours dans une ville où on a toujours quelque chose à découvrir.


L'hôtel-Dieu au bord du Rhône


Le même la nuit


Une des vitrines du musée des marionnettes du monde


La rue Saint-Jean

25 nov. 2012

Un grand saut

Quand on utilise le même OS sur sa machine depuis plus de cinq ans, celui-ci devient quelque peu obsolète et finit par en limiter l'utilisation. Les nouvelles versions des softs ne tournent pas avec lui, et si l'on veut télécharger un nouveau programme, on se heurte à une impossibilité, "non, désolé, j'ai besoin d'une version plus récente..."
Donc, faut faire quelque chose, d'autant plus que la machine, elle, est en pleine forme et ne demande qu'à vivre encore longtemps. Alors, un petit cadeau de Noël en avance : un nouvel OS pour un valeureux compagnon. Direction le revendeur Apple le plus proche, qui s'occupe de tout, et retour rapide à la maison (*).

Découverte : tous les softs sont là, certains (les softs Apple) avec de nouvelles icônes délicatement posées sur un dock en forme de planche argentée bien astiquée, Emacs fonctionne toujours (c'est l'essentiel, non ?), Apple Mail a un nouveau look, le finder aussi, Aperçu semble avoir gagné des fonctionnalités nouvelle, mais rien ne semble particulièrement incompréhensible.

Premier boulot : télécharger la nouvelle version de The Gimp, parce que j'en avais besoin rapidement et que ma version 2.6 ne tournait plus sous Snow Leopard. On cherche un peu ses petits. Pas trop dur, on s'y fait très vite, restera dans un second temps à découvrir les nouvelles fonctionnalités, mais ce n'est pas du tout urgent.

En second venait Firefox, qui était resté à la version 3.6..... Ce qui, entre autres, faisait rouspéter Gmail qui me serinait que ma version était trop ancienne et qu'il ne pouvait donc pas m'offrir le meilleur de lui-même. Pas d'effort à faire, Firefox me propose immédiatement de passer à la version ... 12 ! Le grand saut ! Allons-y. Rien à signaler, sinon des broutilles, les onglets au-dessus de la barre des signets au lieu d'en-dessous, le bouton de rafraîchissement de page à droite au lieu d'être à gauche (mais c'est pareil sous Safari), enfin, que du détail. L'important est qu'il ait importé onglets et marque-pages de la version précédente.

Colloquy fonctionne normalement, rien à changer. Quant au reste, par exemple Inkscape, ça peut attendre, ce n'est pas le soft que j'utilise le plus actuellement, et je vais prendre tout le temps pour chercher le programme d'HDRI qui me convient et qui n'existait que pour Mac OSX 10.5 et ultérieures.

Donc... So far so good, et en avant pour de nouvelles aventures avec un compagnon auquel je suis fort attachée.


(*) Passage en Snow Leopard, soit Mac OS 10.6.8, pour Lion, il aurait fallu ajouter de la RAM, ce qui aurait augmenté nettement la facture, et n'était pas du tout indispensable. 
L'image de ce félin appelé léopard des neiges , ou once, provient de Wikimedia Commons.

24 nov. 2012

Le Congrès des Maires

95ème congrès des maires de France, à la Porte de Versailles, comme d'habitude. 12000 inscrits ! Et ça fait du monde, même si tous ne sont pas ensemble au même endroit.. Des conférences intéressantes, des tables rondes où on apprend beaucoup de choses, des gens venus des quatre coins de l'hexagone (*) et de l'outremer aussi, tous les accents s'entendent, les gens font connaissance, discutent, se retrouvent, et se bousculent pour avoir les meilleures places dans l'auditorium surtout quand des membres éminents du Gouvernement y causent.

le Salon des Maires attenant propose tout ce qui peut intéresser une mairie ou une communauté d'agglomération, du colombarium au logiciel de gestion en passant par les véhicules utilitaires, et autres panneaux indicateurs. On y trouve tout, y compris vers midi d'intéressantes dégustations de produits régionnaux.... qui évitent de payer un mauvais sandwich à prix d'or.

Trois journées fort denses, où l'on parle de déploiement de la fibre optique, de la sécurité et des polices municipales, de la fiscalité, de l'aménagement du territoire, des réformes, des normes, de la gestion de la petite enfance, etc... Comme plusieurs conférences et tables rondes se déroulent en même temps, il faut faire un choix entre les sujets qui intéressent le plus, et c'est assez vaste pour que tout le monde y trouve ce qu'il cherche, même si des conférences de trois heures sont parfois assez difficiles à suivre....

Une nouveauté imprévue cette année, l'irruption d'une centaine de syndicalistes de PSA Aulnay, qui ont débordé le service d'ordre en entrant dans le grand auditorium pour faire valoir leurs revendications. Pas d'incident, ils ont interpellé Marlyse Le Branchu qui parlait à la tribune, ont obtenu un rendez-vous rapide pour s'expliquer, tandis que les congressistes attendaient tranquillement en écoutant les slogans. Dehors, les CRS appelés en renfort n'ont pas eu à intervenir, même s'ils ont réussi à mettre une belle pagaille dans la circulation automobile de la Porte de Versailles !

Deux fort jolies ministres




Et un Président de la République


(*) Oui, je ne suis pas bonne en géométrie 

15 nov. 2012

Universalis, c'est fini !

Universalis a cessé sa production de volumes papier... Une page se tourne, c'est le cas de le dire, mais après quarante années de compilation du savoir sur un support utilisé depuis la Renaissance, une dernière édition numérotée, comme un baroud d'honneur, sera l'ultime, la der des der ! Il restera l'édition numérique, accessible sur Internet sur abonnement. L'encyclopédie Britannica papier avait cessé de vivre il y a moins d'un an, pour laquelle il reste encore une édition numérique. Le Grand Larousse Encyclopédique est mort lui aussi dans sa version papier...

Eh bien, c'est triste quelque part, même si c'est dans l'air du temps. En effet, ces nombreux volumes avaient quelques inconvénients, dans le fond comme dans la forme. C'était très lourd à manipuler, il fallait une table pour les poser, il fallait en sortir trois pour trouver ce qu'on cherchait parce qu'il fallait naviguer entre thesaurus, index et corpus, et puis, ce n'était pas forcément toujours à jour ce qui pouvait être gênant pour certains articles. Et c'était évidemment incomplet, sinon, il aurait fallu toute une pièce pour entreposer ces ouvrages. Mais c'étaient des LIVRES ! Et tous ceux qui aiment vivre entourés de livres comprendront la fascination que peuvent exercer de tels objets quand on est curieux.

Actuellement que fait le citoyen lambda (je n'ai pas dit le scientifique ou l'universitaire) quand il cherche quelque chose ? Il tape sa requête dans la barre Google ! Et là, on tombe sur.... Wikipédia ! Et ce n'est pas la meilleure des choses, parce que si la grande majorité des articles est très correcte, et souvent très complète, il peut toujours rester quelques scories (*) et c'est dommage de ne pas chercher à aller voir plus loin pour approfondir, sous prétexte que c'est le premier résultat du moteur de recherche, donc on donne dans la facilité. C'est vrai aussi qu'on avait rarement plusieurs encyclopédies à la maison avant, que l'on ne pouvait donc pas comparer les données et que l'on se fiait à ce qu'on avait sous les yeux. En fait on peut aller plus loin, et consulter Universalis ou Britannica en ligne, mais ce n'est pas gratuit, et on ne souhaite pas forcément payer un abonnement relativement onéreux quand on n'a que des besoins ponctuels.

C'est bien Internet, c'est immense, c'est facile, c'est immédiat, on y trouve de tout, même ce qu'on n'y cherche pas, mais c'est quand même triste de voir disparaître le papier, même si c'est inéluctable, même si on est tellement conditionné que l'on se demande comment on fait, devant une page de livre, pour copier/coller et où se trouvent les liens hypertexte !!

Eh bien, je vais regarder d'un oeil attendri mes 20 volumes d'Universalis édition 1978 qui m'ont encore servi, il n'y a pas longtemps, à sourcer des articles pour... Wikipédia, en me disant que j'héberge un des derniers dinosaures survivant d'une époque révolue.


(*) On fait ce qu'on peut dans la surveillance, mais on n'est pas infaillible..

11 nov. 2012

Brumes d'automne

Un matin de novembre, alors que la brume stagnait encore dans la vallée...


Un beau ciel de novembre aux clartés automnales
Baignait de ses tiédeurs les vallons vaporeux ;
Les feux du jour buvaient les gouttes matinales
Qui scintillaient dans l'herbe au bord des champs pierreux.


Et l'immortel Lamartine


Salut ! bois couronnés d'un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !

Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
J'aime à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois !


5 nov. 2012

Curiosity by himself


Voilà mon dernier auto-portrait, j'ai fière allure, non ? Mais que c'est poussiéreux cette planète, on s'y déguelasse les roues et on laisse ses empreintes partout, va falloir que les Martiens fassent le ménage ! Mais ceux-là, ils se planquent....

2 nov. 2012

Jeunesse et harcèlement

Deux tristes faits divers se sont déroulés récemment : deux adolescents se sont suicidés suite à un harcèlement sur Internet.. L'une au Canada, l'autre en France. Comment peut-on en arriver là ? Qui est coupable ? Certes, on pourrait tancer les parents pour leur manque d'attention, leur indifférence, leur laxisme dans l'éducation de leurs enfants. Que faisait ce jeune sur Chatroulette ? Mais de tous temps, les gamins ont été assez malins pour berner leurs parents et faire des choses plus ou moins interdites, sauf que là, les moyens techniques utilisés aggravent nettement les conséquences. Donc, les interdits qui avaient cours autrefois doivent nettement être... upgradés, et les bonnes vieilles recettes sont devenues tout à fait obsolètes. Ne pas suivre un inconnu dans la rue, comme on l'enseignait autrefois est devenu ringard quand on peut causer avec de nombreux inconnus devant son écran, sans sortir de sa chambre.

"Apprendre" Internet aux enfants ? Les avertir que donner son nom et son adresse sur un forum est dangereux, autant que de le faire "en vrai" avec un individu inconnu ? Combien de fois, sur des sites ouverts, voit-on un gamin écrire : "je m'appelle Axxx Myyy, j'habite 3 rue xxx à Nyyyy, j'ai 14 ans, j'ai un facebook et mon adresse mail est xxx@hotmail.com, j'aime Justin Bieber et je veux être actrice" (*)... Les jeunes manquent certainement de maturité pour discerner ce qui se dit et ce qui ne se dit pas, seule l'expérience la leur donnera, mais à condition que de sinistres expériences ne les aient pas tués avant. Comment leur faire comprendre qu'Internet a une mémoire quasi éidétique, que toute image, toute mention écrite, tout reste et peut être utilisé pour n'importe quelle fin ? Expliquer qu'entre donner son adresse ou une photo à un quidam dans la rue, et la poster sur un blog, un forum, un réseau social, dans un cas c'est une imprudence qui risque de ne pas aller bien loin, et dans l'autre, c'est la porte ouverte à un harcèlement continu d'individus malveillants et lâches, qui le sont d'autant plus qu'ils pensent que l'anonymat les protège.

Sensibiliser les parents ? Les éducateurs, l'école ? Certainement, mais peut-être de façon plus formelle que par de simples mentions dans la presse, ou par la lecture de faits divers qui seront vite oubliés dans le tourbillon médiatique. Sachant que même si une certaine discipline est mise en place à la maison, les possibilités de connexion en dehors sont innombrables et impossibles à surveiller. Expliquer aux adolescents, avant que l'inacceptable arrive ? Pas facile, c'est un âge où l'on a l'impression "d'en savoir beaucoup plus que son grand père"... Et où l'on a bien du mal à recevoir des conseils.. Surtout quand les adultes eux-même sont les premiers à cliquer sur des liens douteux et à répondre aux questions des mails de phishing...

Et les "agresseurs" dans tout ça ? Il n'y en a pas forcément dans un premier temps, parfois c'est l'adolescent lui-même qui est à l'origine de ses propres malheurs, par méconnaissance des dangers potentiels de ses actions, comme le fait de publier des photos douteuses de lui-même ou de ses copains sur des réseaux communautaires.. C'est ensuite qu'il peut y avoir des victimes, lui, évidemment, ou ses copains dont il a voulu se moquer sans penser que la suite pouvait devenir dramatique. Dans le cas du jeune homme français sur Chatroulette, comment retrouver la personne à l'origine du chantage ayant provoqué son suicide, au fin fond de l'Afrique, avec un pseudo et une adresse IP certainement dynamique ? C'est peut-être plus facile si l'auteur est identifiable, et si les pouvoirs publics prennent la peine d'enquêter, et la justice d'agir, mais de toutes façons, le mal sera fait et l'adolescent longuement meurtri tandis que le harceleur pourra recommencer, la lâcheté et la malveillance ne l'empêchant sans doute pas de dormir.

Tiens, il y a des fois où être vieux est réconfortant !


A voir et à revoir, et à faire voir : ces vidéos édifiantes.

30 oct. 2012

Considérations climatiques


Dans le billet précédent, je disais retourner à mes chères études, sauf que le site gouvernemental américain sur lequel je récupère les caractéristiques précises des rivières d'Alaska (source, longueur, embouchure, etc...) est down depuis hier.... Sans doute un corollaire (qui n'est pas le plus grave) de la tempête qui s'est abattue sur la côte est des Etats-Unis. Quel climat rude, où tout est dans l'outrance : la Vallée de la Mort, endroit le plus chaud du monde, les tornades dans le Middle West (les premières images du film "Le magicien d'Oz" ne sont pas que fiction), les crues du Mississippi qui n'est pas un petit ruisseau, les mètres de neige habituels au Mont Rainier, les températures insupportables du sud du Texas ajoutées aux tropical storms, les éruptions volcaniques (du Mont St Helens, pour n'en rester qu'aux USA continentaux), et j'en passe... Comme c'est un pays auquel je suis fort attachée, je suis d'autant plus sensible aux catastrophes qui l'endeuillent.

Et c'est dans ces circonstances que l'on apprécie encore plus l'océanique climat normand, dans son humidité qui le protège de la sécheresse, dans le calme des éléments, rarement meurtriers, avec ses températures aux écarts modérés... The best place to live, moi, j'vous dis !

Image d'illustration issue du film "Le magicien d'Oz" (1939), de Victor Fleming.

Un sport à la mode


Il y a un sport très pratiqué parmi les pourfendeurs de Wikipédia, c'est celui qui consiste à insérer volontairement des informations fausses et d'observer ensuite le temps qu'il faut pour que quelqu'un passe et les supprime, c'est d'autant plus jubilatoire que ça reste longtemps, ceci afin de pouvoir mieux dauber sur l'absence de fiabilité de l'encyclopédie en privé ou dans les media. Ce n'est pas nouveau, ça s'est toujours fait, initié soit par des journalistes en mal de copie, soit par des grandes écoles pour lesquelles le savoir ne saurait être qu'élitiste, soit par toutes sortes de gens qui veulent s'amuser ou tester.

Il y a quelques jours, je m'aperçois qu'un quidam avait indiqué dans l'article concernant Louis XIII, que ce dernier était le fils de François 1er. Même si mes notions d'Histoire de France sont celles d'un simple amateur, une telle naissance posthume m'alerte. Je révoque la modification, une fois, deux fois, trois fois.. Pensant alors qu'il s'agissait d'un collégien qui s'ennuyait au CDI, je le bloque en écriture 3 jours, et lui adresse un petit message ironique l'enjoignant à réviser ses cours d'histoire.

Le quatrième jour, je reçois un message hautain et méprisant d'un... universitaire féru d'Histoire qui m'indique que son but était de prouver que Wikipédia n'était pas une véritable encyclopédie puisqu'il n'y avait pas de comité de lecture et qu'elle était truffée d'inexactitudes donc, absolument pas fiable, et que je veuille bien prendre un autre ton pour lui parler ! Cette diatribe mue par le dépit d'avoir été pris la main dans le sac lui a valu un doublement de son temps de blocage par un collègue administrateur qui passait par là, pour détérioration volontaire de contenu.

Dans le même ordre d'idée, je me souviens d'un article sur lequel un contributeur s'acharnait à supprimer des sections entières, le rendant ainsi totalement inintelligible. M'étonnant de cette manoeuvre, je demande des explications, et je reçois la réponse : "S'il vous plaît, laissez-moi faire, au moins jusqu'à demain, je suis enseignant, il y a un exercice demain matin sur le sujet, je voudrais empêcher mes élèves de copier l'article.... ". Je lui ai répondu courtoisement qu'il serait (en tous cas je l'espère) très mécontent si ses élèves déchiraient volontairement des pages des livres de la bibliothèque scolaire, et que là, c'était pareil, et bien peu digne du digne métier qu'il exerçait"... Je n'ai pas eu de réponse... évidemment !

On voit souvent des gamins qui font la même chose, espérant qu'en effaçant une partie d'un article qu'ils ont bien entendu pris la peine de copier/coller avant, ils allaient avoir une meilleure note que le copain qui ne trouverait que des bribes d'information, mais de la part de leur professeur, quand même, en tant que rejonton d'une famille d'enseignants, ça m'a désolée... Au fond, ajouter tupuducunictamerbitechate au milieu d'un article encyclopédique, c'est beaucoup moins grave !

Allons, je retourne dans le grand nord, il me reste cinq ou six affluents de la rivière Copper à terminer. Le boulot de patrouilleur n'est pas le plus intéressant, même s'il en faut... la preuve !

L'image d'illustration représente la rivière Copper, lors du tremblement de terre de 1964 durant lequel le pont avait souffert. Elle est issue de l'article de Wikipédia sur ce cours d'eau nordique.

26 oct. 2012

Windows 8 est sorti !

Et alors ? N'utilisant plus aucune machine sous Windows depuis une bonne dizaine d'années, on se demande pourquoi ça semble me réjouir ou m'intéresser.... En fait, Windows, c'est toute la nostalgie des débuts, quand on sortait tout juste de l'austère interface du DOS et du très sexy c:\ qui s'affichait en haut à gauche de l'écran, quand on a vu les premières icônes arriver sur le bureau (*). On cliquait, on déplaçait les fenêtres à la souris, on les redimensionnait, et... On jouait au Solitaire entre deux sessions Paint !!

Mon premier PC a été un portable Compaq 386, monochrome, avec Windows 3.1 vite upgradé en 3.11, je le manipulais comme un vase de Saxe, et hésitais toujours longuement pour installer ou changer quelque chose, avec l'appréhension du néophyte. Et puis, il y a eu d'autres ordinateurs dans ma vie, et d'autres versions de Windows, 95, 98, et enfin XP, mais déjà, celui-là était en dual boot avec Linux... Le divorce était en cours !

J'ai donc connu les longues défragmentations, les anti-virus à mettre à jour régulièrement, le installations laborieuses de softs, et même "l'écran bleu de la mort qui tue" !! Jusqu'à une connexion internet (via modem RTC of course) compliquée à mettre en place sous Win 95... avec Internet Explorer 3.2 (**).

Ensuite, j'avoue que je n'ai pas utilisé Windows (en dehors du cadre professionnel, où j'appréciais la stabilité de Windows 2000, par rapport aux insuffisances de NT), et seulement vu tourner le fameux Vista, qui a failli pousser Microsoft en bas de la falaise tant il a attiré les récriminations des usagers, pro ou particuliers, ainsi que Seven, nettement mieux accueilli à ce que j'en sais.

Et voilà qu'arrive Windows 8, avec une interface complètement modifiée, des fonctions tactiles pour ressembler à ce qui se fait sur d'autres outils, et sans doute plein d'autres trucs plus ou moins révolutionnaires. Sur un ordinateur de bureau, portable ou pas, pourquoi pas ? Microsoft peut tout à fait obtenir d'importantes parts de marché, ne serait-ce que par l'habitude de tous ceux qui ne connaissent rien d'autre, ou par nécessité pour y faire tourner des logiciels spécifiques. Mais dans le tout nouveau marché émergents des terminaux tactiles au sens large : tablettes, mini-tablettes, smartphones ? Il y a déjà deux acteurs bien implantés, Apple avec ses Ipad et autres Iphones, et Google/Samsung avec Androïd, qui va switcher pour Windows 8 ? La facilité d'utilisation des outils pré-cités n'impose plus que l'on connaisse parfaitement UN système pour s'en servir facilement, donc, on peut très bien passer de l'un à l'autre de façon transparente.

On a un peu l'impression, depuis une dizaine d'années, que de locomotive, Microsoft est passé au rôle de wagon de queue, celui qui arrive après les autres. Va-t-il retrouver des adeptes ? Ou ne se retrouvera-t-il qu'en troisième position, lui qui était hégémonique il n'y a pas si longtemps ? On a aussi l'impression qu'il a du mal à suivre les nouvelles technologies. Déjà, pour Internet, on se demande si Bill Gates y croyait (dans son utilisation grand public tout du moins), et ensuite pour les nouveaux matériels, pour lesquels il a été le dernier à "s'y mettre"...

J'espère pour Microsoft que les développeurs ont peaufiné leur produit, parce que s'il arrivait qu'il y ait quelques bugs rédhibitoires dans les premiers mois de lancement, les critiques vont pleuvoir ! Et les achats ou renouvellement de matériel stagner ou diminuer..

L'avenir le dira, l'avenir proche d'ailleurs, parce que tout va si vite dans ces domaines !


(*) Oui, je sais l'Atariste que j'étais à l'époque avait connu ça bien avant, avec le TOS et GEM, mais les utilisateurs de PC découvraient, eux...
(**) Tiens, on se demande pourquoi j'ai si rapidement utilisé Netscape...

23 oct. 2012

Petites fleurs d'automne

Pas vraiment des fleurs, mais des petits champignons blancs, nés tous ensemble un beau matin avec la pluie d'octobre, qui se sont installés dans l'herbe, pour leurs quelques jours de vie. Dans peu de temps, ils seront ouverts, et commenceront à se fendiller et ce ne sera plus pareil.

C'était un petit morceau d'éphémère ! 

20 oct. 2012

Les couloirs écologiques

On en parle, et on en voit ! Comme ci-dessus, un écoduc sur la transcanadienne en Colombie-Britannique, sorte de pont végétalisé destiné à permettre aux black bears, mooses et autres caribous de circuler dans leur zone d'habitat sans que celui-ci soit coupé par l'autoroute. Il paraît qu'ils ont très vite compris, et l'utilisent beaucoup.

Et chez nous ? Les nouvelles prescriptions concernant l'élaboration d'un Plan Local d'Urbanisme, préconisent le maintient voire la restitution des dits couloirs écologiques au sein des zones à urbaniser. Ce qui veut dire en pratique qu'il faut impérativement maintenir des passages pour la faune, même si une zone doit être construite, donc, supprimer ou aménager les clôtures, par exemple, pour que les animaux puissent aller d'un point à un autre sans obstacle. C'est bien, il faut effectivement partager le territoire avec la wildlife, mais en France tout du moins, ne pas clore son lopin de jardin n'est pas dans les moeurs pour l'instant, alors que c'est tout à fait normal de l'autre côté de l'Atlantique (au passage, je me demande comment ils font s'ils ont un chien, une clôture d'1m50 n'a jamais empêché le mien de sortir, alors pas de clôture du tout, quelle aubaine !). Donc, il faut changer les mentalités, et c'est bien plus compliqué que de pondre un décrêt !!

Il en va de même pour les rivières. Un technocrate fort compétent a expliqué récemment aux membres d'un syndicat intercommunal qu'il fallait supprimer les ouvrages anciens (biefs, vannes, aiguilles) qui ne servaient plus (*) afin de restituer la continuité du flux, lequel permet aux poissons, en particulier aux anguilles, de remonter facilement le courant pour aller frayer. Quelqu'un a fait remarquer que certains de ces ouvrages servaient à réguler le cours de la rivière pour éviter les inondations des propriétés riveraines. "Mais, on en tiendra compte aussi...", a répondu le technicien (non, il n'a pas dit ensuite, ou peut-être, faut pas non plus être de mauvaise foi) ajoutant que la quantité de poisson serait de ce fait augmentée. Un autre interlocuteur a fait remarquer qu'autrefois, il y avait beaucoup plus de poissons qu'actuellement, alors que les ouvrages n'avaient pas été modifiés, et suggérait qu'il y avait peut-être autre chose à prendre en compte, pollution domestique ou agricole par exemple... Donc, qui va l'emporter, des humains qui risquent d'avoir les pieds dans l'eau, ou des poissons ?

Alors, une solution pour que la cohabitation de la faune et des humains soit la plus harmonieuse possible ? Si je l'avais... Je ne suis qu'un modeste observateur, et suggère, comme dans une autre instance, qu'on parvienne à un consensus !! Par exemple, que la chouette effraie qui affectionne mes avancées de toit veuille bien éviter les cris stridents quand j'ai l'outrecuidance d'allumer la lumière, tandis que je ne rouspéterais pas des pelotes de rejection qu'elle dépose sur l'appui de fenêtre, par exemple, ou que les écureuils veuillent bien utiliser les trous des arbres plutôt que les combles de ma maison pour s'ébattre, est-ce que je vais mettre le souk dans leurs cachettes moi ?

(*) Par exemple, le moulin n'est plus en fonction, il n'est là que pour... la décoration !

13 oct. 2012

De l'évolution de la lessive

Autrefois, il y avait le savon, la bonne grosse pierre cubique de savon de Marseille, ou le savon en paillettes qui faisait une jolie mousse blanche quand on les agitait dans l'eau. Et puis, sont arrivées les lessives en poudre, en paquet et en baril. Ah Bonux et ses cadeaux, Omo qui lavait plus blanc que blanc, Ariel que la ménagère refusait d'échanger contre deux barils de X.... Sans oublier les enzymes gloutons, ancêtres de PacMan sans doute. C'était bien lourd un baril de plusieurs kilos de poudre lavante, et bien encombrant, même si, de cylindriques, certains sont devenus parallélépipédiques, et même si, une fois vide, ça pouvait se transformer en coffre à jouets ou à outils.

Puis vinrent les lessives liquides, Vizir et sa célèbre vizirette, et tous ceux qui sont arrivés ensuite, en gros ou en petit bidon, concentré ou pas, avec différents parfums et différents ingrédients plus performants les uns que les autres. Moins encombrant qu'un baril, certes, mais encore bien lourd à transporter (pour les grands modèles tout du moins), et, une fois vides, bien encombrants dans la poubelle à déchets plastiques.

Et voilà que je découvre, dans mon supermarché local, au rayon des lessives, un truc que je n'avais encore jamais vu : de la lessive... en feuilles ! Un paquet grand comme un cahier qui contient une trentaine de "feuilles" de 10x10 cm environ et d'un millimètre d'épaisseur. On met une de ces feuilles dans la machine avec le linge, et on lance le programme de lavage. Et ça marche, très bien (en tous cas le résultat n'est pas différent d'une lessive liquide ou en poudre). Avantage : c'est léger à transporter, ça ne tient pas de place dans la maison, et comme la-dite feuille ne comporte pas d'autres choses que l'agent lavant, elle disparaît quand la lessive est finie. Il paraît qu'en plus, c'est écologique, il n'y aurait pas de phosphates, mais là... en chimie, je ne suis pas compétente, je ne peux que constater qu'il n'y a donc plus rien à jeter après usage et que les poubelles ne sont pas encombrées, sinon par la mince pochette plastique qui contient les feuilles et qui est recyclable.

Ce seraient les canadiens qui ont découvert ça, et ça commence à être commercialisé en France. Si ça a du succès, on devrait voir rapidement fleurir de nombreuses autres marques similaires parce que les grands lessiviers ne vont sans doute pas en rester là. En tous cas, pour une fois qu'une invention "écologique" facilite la vie plus qu'elle ne la complique, fallait le signaler !


Euh, c'est une publicité gratuite, je n'ai pas réclamé un an de lessive gratuite.... J'aurais du ? 

12 oct. 2012

Mars Curiosity

Les images envoyées par le robot martien Curiosity sont magnifiques, et de très grande qualité. En plus, elles sont téléchargeables dans plusieurs formats possibles. Abonnée aux tweets de la NASA et plus particulièrement à ceux qui parlent de l'exploration en cours, je découvre toujours ces images avec une certaine fascination. On a vraiment l'impression qu'on va les toucher, là, ces cailloux et ces poussières. Certes, ce ne sont que des cailloux, comme il y en a dans le jardin, mais ceux-là sont à plusieurs centaines de millions de kilomètres ! 

En voilà trois, mais il y en a d'autres, (sur d'autres sujets aussi) sur le site de la NASA justement, ainsi que des vidéos. D'accord, ils sont très forts pour la communication et l'ouverture au grand public, mais c'est tout bénéfice justement pour ce grand public curieux et enthousiaste. Alors, pourquoi bouder son plaisir ?




Et je me souviens que lors de ma toute première connexion internet à la maison, la toute première url que j'ai tapée c'était justement celle-là ! Quinze ans après, l'émerveillement est toujours au rendez-vous.

10 oct. 2012

Surcouf est à l'agonie

Mais, il est mort depuis longtemps, ce valeureux marin ! Sauf qu'il ne s'agit pas de lui, mais de l'enseigne bien connue de tous les amateurs d'informatique.

Ah le plaisir que c'était d'entrer dans cette sorte de souk, de super-marché, de bazar où on trouvait de tout, du composant rare aux accessoires divers, en passant par les bouquins introuvables ailleurs, les machines les plus sophistiquées, les derniers objets high-tech, etc... On s'y perdait, on était étourdi par la quantité de matériels divers exposés, on se faisait bousculer par des geeks marchant droit devant eux sans s'occuper du reste, on jouait des coudes pour s'approcher du stand où on discutait du dernier OS ou du dernier ordinateur sorti.

Si c'était un peu le bazar, justement, s'il y avait bruit et agitation, il y avait aussi des vendeurs de qualité, autrement plus compétents dans certains domaines pointus que ne le sont ceux d'une autre grande enseigne, on y trouvait explications et conseils d'excellent niveau. C'était en quelque sorte le paradis du passionné d'informatique, dont on ne sortait pas toujours indemne tant il y avait de tentations !

Et donc, ce serait fini, dépôt de bilan, pas de repreneur, les magasins devraient bientôt fermer leurs portes laissant tous les amateurs un peu orphelins, et nostaligiques d'une époque révolue (*)...

A qui la faute ? Aux gestionnaires qui se sont mal débrouillé ? Aux grands groupes qui avaient repris l'enseigne et qui ne lui ont pas donné d'avenir ? Aux temps qui changent... Le marché des produits informatiques et high tech n'ayant rien à voir avec ce qui était il y a 20 ans ?

En tous cas, au nom de tous les souvenirs et de la fascination qu'exerçaient ces immenses boutiques pleines de trésors, merci Surcouf, et RIP.

(*) Et un certain nombre d'employés sans travail.... Hélas aussi. 

5 oct. 2012

Dans la série transports... Les aéroports


Ils sont le passage obligé quand on veut aller plus loin que ce que permet un TGV (*). Certains sont immenses, comme O'Hare à Chicago, ou beaucoup plus modestes, ça dépend de l'importance de la ville où ils se situent. Certains sont accueillants, en plus d'être pratiques à utiliser, d'autres ont un côté kafkaïen comme Roissy, où les rampes d'accès se confondent avec le béton omniprésent. Comme ce n'est qu'un endroit de passage, de transit, on ne prête attention à l'environnement que quand on s'y perd ou qu'on y poireaute (et qu'on rouspète), ou qu'au contraire, on y reste assez peu pour oublier qu'on y est passé.

Deux aéroports totalement opposés, parmi ceux que je connais, méritent une mention spéciale.

* Celui de Vancouver (Colombie-Britannique) : D'abord, il est accueillant, on n'a pas du tout l'impression d'arriver dans une construction directement inspirée de Métropolis. On s'y retrouve tout à fait facilement, les salles d'attente sont spacieuses, claires, confortables, les boutiques sont nombreuses et... les toilettes sont royales !! Peut-être que les Jeux Olympiques ont aidé à rendre ces installations si fonctionnelles ?

* A l'opposé, celui d'Essaouira (Maroc) : là, on se retrouve dans une plaine désertique piquée d'arganiers, et on entre dans un petit bâtiment qui ressemble plus à une gare SNCF de la France profonde des années 50 qu'à un aéroport du XXIe siècle ! Une minuscule entrée dans laquelle on s'enregistre, un vague portique de sécurité, une à peine plus grande salle d'attente et ... on sort directement dehors pour prendre la passerelle d'accès à l'avion ! Pittoresque ! Mais des travaux d'agrandissement étaient prévus, surtout que les touristes sont de plus en plus nombreux dans cette ville, donc, tout ça a du changer depuis deux ans.

Quelques bons points :

* Pour l'aéroport de Johannesburg, dont je n'ai gardé qu'un seul souvenir, tant il m'avait facilité la vie : le pictogramme avion marqué au sol tout au long du réseau routier qui y mène ; il suffit de le suivre, et on arrive exactement au "car rental return", ce qui est le plus important, surtout quand on roule à gauche et qu'il vaut mieux être sur la bonne file.

* Pour la qualité de la connexion wi-fi de celui de Montréal, aussi rapide que ...gratuite ! La tablette s'est réjouie !

* Pour la facilité de changer d'avion à Heathrow (Londres), malgré le gigantisme de l'édifice et le nombre de gens au mètre-carré, tant les indications sont claires et précises.

Et quelques plus mauvais :

* Pour les kilomètres que l'on fait dans celui de Las Vegas avant d'arriver aux tourniquets à bagages.... D'accord, il y a des machines à sous tous les dix mètres, mais...

* Pour l'environnement moche et bruyant du terminal 2 à Roissy, entre les voies d'accès des voitures, la circulation intense, et à l'intérieur la foule mal canalisée.

* Pour l'aéroport Sheremetyevo de Moscou, aussi laid que sale, qui aurait besoin d'un sacré lifting !

Et pour finir, une mention particulière pour Air Canada. Certes, on n'y mange pas très bien, et c'est une litote... (*), mais il y a des prises de courant et des prises usb à chaque siège en classe éco !

(*) Le plateau repas est gratuit sur les vols internationaux, mais pas sur les lignes intérieures, où tout ce qui se consomme est payant !

(**) On s'occupera des gares une autre fois, de toutes façons, comme les gares parisiennes sont en perpetuels travaux (c'est quasi fini à la gare St Lazare, après plus de 10 ans de bazar..), et que dans les autres, on ne fait vraiment qu'y passer...



Les illustrations de ce billet sont des photos prises le 4 octobre à Evêquemont, au-dessus des Mureaux (Yvelines), les trajectoires des avions formaient un amusant quadrillage !