31 déc. 2012

Péripéties informatiques

Il était une fois un ordinateur sans problèmes, qui tournait gentiment sous Windows le Septième du nom. Tout ronronnait jusqu'à ce qu'un beau matin apparaîsse quelques fenêtres surgissantes initiées par un certain Windows Defender, qui annonçaient la fin du monde... Enfin, pas exactement, mais toute une série de cataclysmes allant du virus machin, au keylogger truc, en passant par le trojan chose et l'irruption de l'IP xx.xx.xxx.xx qui était justement en train de prendre le contrôle de la pauvre petite machine... Stupefaction de son propriétaire, qui n'en finissait plus de fermer toutes ces boîtes d'alertes et ne pouvait plus lancer le moindre logiciel sans les voir se répandre sur son écran, rendant inutilisable l'ordinateur. Kapersky ou Mac Afee (je ne sais jamais lequel c'est), lui, indiquait que tout allait bien....

L'épouse, appelée à la rescousse aux cris de "j'ai un virus, viens vite", se gratte la tête et observe. Bon, c'est quoi ce Windows Defender ? Ah un truc Microsoft... hum hum... Faudrait le désactiver. Petite recherche sur Internet, mais... impossible à désactiver, puisqu'il refusait catégoriquement de s'ouvrir pour qu'on puisse aller fouiller dans les paramètres, et empêchait l'ouverture de la fenêtre des tâches, de peur sans doute d'y être tué. Comment on se débarasse de ce truc là ? Et qui diable a pu l'activer s'il était tapi dans l'ombre, ou l'installer s'il n'était pas là avant ? Une mise à jour foireuse de Win Seven ? Un clic malencontreux sur un lien internet ? En attendant de comprendre quelque chose à ces complexes windowseries, l'épouse conseille de sauvegarder les données sur un disque dur externe dont c'était originellement la fonction, mais qui était encore dans son emballage...

Rassemblant ses très lointains souvenirs dont les plus récents remontent aux débuts de Windows XP, l'épouse se dit qu'il aurait fallu avoir un point de restauration afin de "faire tourner les aiguilles en sens inverse", mais s'il n'y en a pas eu de créé (*)... l'époux confirmant que c'était le cas puisqu'il ignorait même le mot en question. On farfouille dans les paramètres, et on découvre que Windows était prévoyant, puisqu'il crééait automatiquement un point de restauration, tous les 7 jours, ou avant une installation de soft et autre mise à jour. Et comment on fait pour y accéder ? Tandis que l'époux s'écarte, et envisage déjà d'aller chez un prestataire de service pour réinstaller Windows, l'épouse fouille dans le panneau de configuration et trouve, c'était pas trop compliqué, et on se dit que de toutes façons, on peut toujours essayer...

Et ça a marché !!! L'ordinateur s'est remis à fonctionner comme avant, à la stupefaction des deux protagonistes, mais surtout de l'épouse qui n'espérait pas que ses vieilles notions du fonctionnement de Windows, qui datent maintenant d'une dizaine d'années, puissent encore servir !

Quant à l'époux, il a affirmé qu'il en avait marre de ce *$%`@ de Windows, et qu'il allait s'acheter un Mac !!! .... Ajoutant qu'ainsi l'épouse pourrait l'aider.... Euh... Pas sûr, parce que justement, c'est quand on a des problèmes qu'on apprend à les résoudre et qu'on devient de plus en plus compétent et performant. Mais quand il n'y a jamais de problèmes... ??

Par contre, on ne saura jamais pourquoi cet inquiétant Windows Defender s'est subitement réveillé, mettant le souk dans une machine jusque là fort calme. Problème d'interface chaise-clavier ? Clic malencontreux ? Windows Update foireux ? Les mystères windowsiens sont toujours aussi insondables !

(*) Il me semble me souvenir que ces points de restauration n'étaient pas créés automatiquement sous XP, mais je n'affirme rien non plus, c'est trop ancien dans ma mémoire.

28 déc. 2012

L'abbaye de Silvacane

C'est une des trois abbayes cisterciennes de Provence. Située à La Roque d'Anthéron, non loin de la Durance, à la frontière entre le Vaucluse et les Bouches du Rhône, elle n'est plus occupée par des moines, mais ses bâtiments, remarquablement entretenus, servent l'été à des concerts de musique classique, et attirent bon nombre de touristes en dehors des périodes de festival.

Une grande pureté de lignes, un grand calme aussi, aussi propice à la contemplation qu'à la prière, un cloître hors du temps, un endroit paisible et très beau qui mérite un détour si vous passez dans la région.

L'extérieur de l'abbaye - Façade

L'intérieur de l'église abbatiale

Les arcs d'ogive du transept

23 déc. 2012

Joyeux Noël



Qui dit Noël en Provence dit crèche et santons. Voici un petit aperçu de la crèche de l'église de Bouc-Bel-Air, pour souhaiter à tous et à toutes un beau Noël plein de joie, d'espérance et d'amour.

16 déc. 2012

Pauvres bébés !

En cette période de choix de cadeaux, les petits enfants sont bien entendu les premiers servis, et c'est tout à fait normal. Mais gare aux cadeaux empoisonnés.. L'enquête d'un organisme de consommateurs montre que certains sont plus nocifs que d'autres, et stigmatise particulièrement les cadeaux sonores. Il y en a plethore pour les tout petits, des doudous qui chantent, des mini-téléphones portables qui sonnent, des tapis d'éveil qui font un son différent selon l'endroit où on appuie, des xylophones et autres trompettes amusantes. Deux inconvénients à ce genre de présent :

Déjà pour l'enfant. La qualité sonore n'est pas forcément au rendez-vous, et le son nasillard ou bien trop fort comporte des risques à la fois sur l'audition du bébé, et sur l'éducation de son goût musical. Et puis, est-ce vital de lui faire entendre si tôt toutes les nuisances sonores qu'il aura à subir dans sa vie ? Ensuite, pour le restant de la famille, qui va subir ces rengaines à longueur de journée....

Certes, il y en a qui sont jolis, aux sons aériens comme ceux d'une boîte à musique ancienne, mais d'autres qui sont agressifs et sans grand intérêt. On vit déjà trop souvent dans le bruit : la musique omniprésente et envahissante dans tout lieu public, celle trop forte des super-marchés, les vrombissements des voitures dans les rues, les accompagnement "musicaux" à la télévision, et j'en passe. Pourquoi obliger nos petits à subir ces nuisances pas plutôt arrivés au monde ?

Et pourquoi aussi, si on veut à tous prix leur faire découvrir leur nouvel univers sonore, accepter des sons de mauvaise qualité, voire de mauvais goût ? C'est quand même dommage que sous prétexte qu'il s'agit de tous jeunes enfants ou de bébés, on leur envoie dans les oreilles des .mp3 au bitrate lamentable ou d'immondes synthèses de cris d'animaux. Pour ce dernier cas, le Carnaval des Animaux de Camille Saint-Saëns, c'est quand même mieux pour développer le sens musical et... l'imagination, non ?

Bon, alors, à défaut de bercer nos chères têtes blondes avec une symphonie de Mozart ou un quintette de Schubert (tiens, la truite par exemple..), ne pourrait-on pas un tant soit peu améliorer la qualité sonore de leurs jouets, ou tout du moins donner la possibilité d'en désactiver le son (pour les pauvres parents..) ?

Voilà deux sons de jouets mis en vente pour Noël. Lequel vous semble le plus adapté à un tout petit ?



14 déc. 2012

En apprentissage


Apprendre à jouer d'un instrument n'est pas forcément chose facile. Mais certains sont plus évidents que d'autres. Quand il y a un clavier, piano, orgue, synthétiseur, on peut d'emblée sortir un son, il suffit de poser le doigt sur une touche. Un chat qui se promène sur un clavier de piano peut tout à fait obtenir involontairement un air qui n'est pas très différent de certaines compositions modernes d'ailleurs ! Certes, avant d'avoir aisance, voire virtuosité, il va s'écouler un certain temps fait d'exercices, de gammes, d'essais, mais à force de travail et de persévérance, on finira quelque peu par s'améliorer.

Les instruments à corde, c'est déjà différent. Un nouvel adepte du violon réussit souvent à faire fuir tous les chats du voisinage et à écorcher durablement les oreilles de son entourage, mais au moins il arrive à sortir quelque bruit entre ses cordes et son archet. Mais avec les instruments à vent, là, ça se complique. Parce qu'on a beau souffler désespérément dans le tuyau, rien ne vient, on s'époumone en vain, et on finit par regarder d'un oeil torve cette chose muette qui, dans les mains de vrais musiciens, donne des sons si harmonieux. Pourquoi ça ne marche pas ?

Ayant entrepris d'apprendre à jouer de la cabrette, qui est, pour ceux qui n'ont jamais mis les pieds en Auvergne, une sorte de cornemuse locale, apparentée au biniou breton, je me suis retrouvée avec une poche qui doit se remplir d'air sous un bras, un soufflet préposé à remplir la dite poche sous l'autre, et au milieu, une sorte de flûte à bec percée de trous sur laquelle les doigts doivent, par leur combinaison, former des notes.. Même si c'est fort éloigné des différents claviers que j'ai l'habitude d'utiliser, les positions des doigts ressemblent fort à celle que je pratiquais sur la flûte à bec, donc.... Eh bien non ! Pas du tout ! Déjà, faut remplir la poche d'air ni trop, ni trop peu, exercer avec le coude gauche une pression constante, ni trop, ni trop peu, utiliser le soufflet avec le coude droit mais... ni trop ni trop peu, coordonner cette machinerie souffleuse afin de faire passer de l'air dans le tuyau, lequel donnera une note.

Première tentative : pas le moindre son, sinon, celui d'un filet d'air qui s'épuise vite. Ensuite, une sorte de couinement qui ressemble plus au cri du cochon qu'on égorge qu'à une note harmonieuse de musique. Enfin, deux notes successives sortent, en soulevant un doigt mais... pas plus, plus d'air, plus de carburant, par contre, quelques crampes dans les épaules !!

Faut pas se décourager ; je regarde sur des documentations comment les joueurs de cabrette tiennent leur instrument, et rectifie ma position. Déjà ça va un peu mieux, j'arrive à sortir trois voire cinq notes successives, mais je reste encore perplexe sur le maniement du soufflet et du sac réunis. Ce qui me console, c'est que je ne suis pas la seule. Voilà comment un joueur fort connu (oui, localement, mais faut dire que son instrument est moins répandu que d'autres), a raconté ses débuts :

" Je me suis arrêté en chemin pour faire mon premier essai. Je n'ai rien pu en tirer hormis quelques sons de coq enroué. Je n'arrivais pas à tenir la bête : car c'est bien d'un animal dont il s'agissait, tant du point de vue de la forme que du son. Cette excroissance de mon corps ne parvenait pas à s'associer à la représentation que j'avais de moi-même et je ne voyais pas comment faire pour tout à la fois remplir le sac en manipulant le soufflet, appuyer sur la poche pour envoyer de lair dans les tuyaux et faire bouger mes doigts pour fabriquer l'équivalent de la musique que je faisais avec ma flûte... D'essai en essai, de plus tard en plus tard, ce furent des mois de confrontation avec un fauve qui ne voulait pas se laisser faire. Le dressage fut long et pénible, décourageant et difficile pour, un beau jour, sans savoir pourquoi, découvrir la sensation de maîtriser cette soufflerie infernale. Les doits pouvaient alors reprendre la suite de la flûte et découvrir les possibilités qu'offrait la cabrette..."

Alors rien n'est perdu ? Mais non, faut pas imaginer être arrivé avant d'être parti, et tout nécessite apprentissage, donc, on y retourne... En se disant que c'est quand même bien (pour eux) de ne pas avoir de voisins, et que peut-être l'année prochaine, à pareille époque, à défaut de jouer une bourrée endiablée, je pourrais peut-être arriver au bout d'Au clair de la lune !!

12 déc. 2012

Du vin en Normandie !

C'est vrai que du vin il s'en fait partout, même dans des latitudes où l'on ne s'attendrait pas à en trouver. J'avais été fort surprise de déguster un excellent Chardonnet local en Colombie-Britannique, et avais été tout autant surprise d'apprendre que dans l'Ontario, il se fabriquait un délicieux (paraît-il, je ne l'ai pas goûté, le prix étant fort dissuasif), vin de glace.

Mais la Normandie, si elle est réputée pour son cidre et son calva, ne l'était pas vraiment encore pour ses vignobles, même si au Moyen-Âge, il poussait de la vigne sur le moindre coteau ensoleillé, et même si c'était souvent une épouvantable piquette !

Là, c'est différent. Il s'agit de quelques arpents de vigne (la propriété fait un hectare seulement), dont le terroir est inhabituel dans cette région : ensoleillement, faune et flore plus méridionales que septentrionales, cépages choisis. L'exploitant, qui a fait de solides études d'oenologie en Bourgogne, propose des vins intéressants, originaux, inattendus, qui méritent sérieusement l'attention. Ce n'est pas pour rien qu'ils ont été primés par des trophées et figurent sur le Guide Hachette des vins de France.

Donc, si vous ne pouvez pas aller directement à la propriété, située dans le Calvados, vers St Pierre sur Dives, vous pouvez aller vous renseigner sur le site ou en acheter à la boutique de produits du terroir sur la place du marché à Ménilles (Eure).

Publicité tout à fait gratuite ! Mais du vin de grande qualité, en provenance de Normandie, c'est assez original pour susciter la curiosité, non ? 

10 déc. 2012

Anecdotes de vacances

La ville de Vancouver, vue depuis l'hydravion qui la survole (pas d'incident à noter durant cette agréable promenade).

En lisant deux petits bouquins amusants, intitulés respectivement "Désolé, nous avons raté la piste" et "Désolé, votre hôtel a brûlé", qui racontent quelques péripéties anecdotiques de voyage, ça m'a rappelé quelques épisodes plus ou moins comiques rencontrés durant quelques escapades.

Dans ces livres, il ne s'agit pas d'événements graves, de catastrophes, mais plutôt de petits ennuis, contrariétés, inquiétudes qui se terminent toutes bien, comme un atterrissage mouvementé, un commandant de bord facétieux, un escroc à la petite semaine en pays étranger, une réservation d'hôtel qui... réserve des surprises, etc... Tout le monde en a connu ! Tout le monde peut en raconter.

En voilà quelques unes :

C'était sur un vol Oakland-Bruxelles sur une compagnie belge nommée City Birds. Déjà, rien n'était simple, une grève des pilotes d'Air France nous avait obligés de partir d'Oakland au lieu de San Francisco, et d'arriver à Bruxelles au lieu de Paris, le tout avec une autre compagnie qui avait bien voulu de nous. Pas de problèmes pendant le vol, mais à l'arrivée à Bruxelles, un atterrissage violent, à tel point qu'un panneau au-dessus d'un passager s'est carrément détaché, et ne tenait plus que par des fils électriques. L'hôtesse a expliqué d'une voix douce que c'était la première fois que le commandant de bord transportait des passagers, qu'habituellement il était préposé aux frêt donc qu'il n'avait pas l'habitude !

L'avion en provenance de Johannesburg et à destination de Paris-Charles-de-Gaulle fait une escale technique prévue à Zurich. Mais.. alors qu'on devait rester dans l'appareil, le commandant de bord invite les passagers à descendre et à se rendre dans une salle d'embarquement parce que l'aéroport de Roissy était sous une violente tempête et qu'il était pour l'instant impossible d'y atterrir. On attend, une bonne heure. Et puis, on est rappelé pour remonter dans le Boeing 747. Le commandant signale toutefois que si les vents sont maintenant moins fort, l'arrivée sera sans doute un peu chaotique. Tout se passe parfaitement, on arrive sans encombre et sans avoir été particulièrement secoué, on félicite le commandant. Mais sur place, la vitesse du vent interdisait la mise en place des "tuyaux" qui permettent de rejoindre les bâtiments, et on apporte une passerelle extérieure. C'est en sortant de l'avion qu'on voit un membre du personnel, arc bouté entre l'appareil et le montant de la passerelle, cheveux au vent, ce qui fait dire à un de ses collègues : "tu crois que tu vas tenir l'avion à toi tout seul ?".....

A Essaouira, dans la grande rue commerçante. On s'arrête devant un étalage d'objets en thuya, on choisit une boîte qui nous plaisait, et on tend un billet au marchand, lequel n'avait pas de monnaie. Il appelle un copain, lui tend le billet et lui demande d'aller en faire. On attend, cinq minutes, dix minutes, et là, je me fâche tout rouge en intimant l'ordre au vendeur de nous apporter immédiatement la monnaie sinon j'allais de ce pas prévenir la brigade touristique (très présente dans les lieux les plus fréquentés du Maroc). Et là, miracle, il hèle un jeune homme dans la rue, lequel avait justement le compte d'argent qui nous manquait.... Heureusement qu'ils parlent et comprennent le français, dans une autre langue, c'eût été plus compliqué !

A Toronto, après quelques heures de vol, on sort de la salle de récupération des bagages, et un jeune homme se disant taxi se propose pour nous conduire en ville. Dans un premier temps nous le suivons, pensant innocemment qu'il nous menait à la file officielle des taxis. Mais il nous entraîne d'un bon pas dans une autre direction, ce qui me met la puce à l'oreille, je lui demande où nous allons, et il me répnd qu'y a pas de taxis dans la file et qu'il faudrait attendre alors qu'avec lui... Là, je remarque qu'il ne manquait pas de voitures attendant le client. Nous lui disons que ça ne nous intéresse pas, récupèrons manu militari les valises, et le plantons là tout déconfit. Des taxis, il n'en manquait pas, des parfaitement officiels, mais qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ?

Ce genre d'incident est arrivé à tout le monde, c'est banal, et sans gravité. Tant que l'avion ne tombe pas dans l'Atlantique, ou que les escroqueries sont soit vénielles soit déjouées, tout va bien ! Et sinon, dans le premier cas tout du moins, ce sera vite oublié puisqu'il n'y aura plus personne pour en parler. 

8 déc. 2012

Première neige

Les premiers flocons sont arrivés, légers, et inconsistants pour l'ouest du pays, plus tenaces à l'est, et avec eux leur cortège d'inconvénients : foyers privés d'électricité dans le nord, aéroports parisiens avec des retards importants dans les vols, routes peu sûres, trains aux horaires aléatoires. Et chaque fois on se demande pourquoi on se retrouve toujours dans le même souk/bazar/merdier/pétrin dès qu'il y a quelques centimètres blancs qui recouvrent le sol.

Je sais, je sais, on ne peut pas avoir des chasse-neige partout, ni des armées d'employés préposés au nettoyage de toutes les routes et chemins de France, ni enfouir les réseaux en quelques années, mais un aéroport comme Roissy, qui n'est pas un petit aérodrome local, comment cela se fait-il qu'on ne puisse pas assumer quelques centimètres de neige ? Et on en revient à l'éternelle question : comment font les autres ? Les aéroports de l'est de l'Europe par exemple, non pas de Russie, eux, ils ont réussi à vaincre Napoléon avec leur neige et leur hiver, mais plus près de chez nous, Berlin, Varsovie ? Ils rament quand il y a une fine couche et arrêtent tout dès qu'il y en a plus épais ? J'aimerais bien le savoir... Quel est leur secret ?

Ce serait intéressant d'aller passer quelques temps dans un pays aux hivers rudes, histoire de voir comment ils se débrouillent. Tiens, par exemple, en ce moment, il fait aux environs de -30° à Fairbanks, il n'y a pas encore trop de neige, mais de nouvelles chutes sont annoncées pour dans peu de jours. Quand on regarde les webcams locales, les voitures semblent circuler normalement, certes, les piétons ne s'attardent pas dehors non plus. L'aéroport n'indique pas de difficultés particulières...



Deux images récupérées par capture d'écran (*) sur le site du Festival de Fairbanks , dans la pâle lueur du matin (oui, à midi, fait tout juste jour en cette saison).

(*) Mon gadget de capture d'écran ne fonctionnant plus sous mon nouvel OS, ça m'a permis de découvrir qu'il existait une méthode bien plus simple avec un simple raccourci clavier.... Depuis combien d'années est-ce que j'utilise le même ordinateur ???  Pebkac oui !

5 déc. 2012

casse-tête de décembre

Quand on arrive au début du mois de décembre, on se dit qu'il faudrait qu'on y songe, mais qu'on a encore le temps. Les jours passent, et on se dit qu'il faudrait quand même qu'on s'y mette, et pour commencer on essaye d'y réfléchir. A quoi ? Eh bien aux cadeaux de Noël !

Le plus facile, ce sont les enfants quand il y en a dans la famille. Certes, ils croûlent sous les jouets et ne savent plus où donner de la tête après le passage du Père Noël, mais au moins, on a le choix. La seule chose à faire est tout de même de se renseigner sur ce qui est "in" et ce qui ne se fait plus. Mais les enfants savent très bien aiguiller....

Pour les plus grands, ça se corse. A moins de savoir (et donc d'avoir fait une enquête auprès de l'entourage) ce dont la personne aurait particulièrement envie, il faut tâtonner et chercher. Où ? En regardant les vitrines, souvent ça donne des idées, mais ça ne simplifie pas la tâche pour autant. Est-ce qu'elle n'en a pas déjà un ? Est-ce que ça pourrait lui faire plaisir, la surprendre ? Est-ce que ça me plairait à moi ça ? Est-ce que je connais assez ses goûts ? Enfin, après quelques tours et détours dans divers magasins, on finit quand même par trouver quelque chose... Pourquoi j'ai dit "elle" et pas "il" ? Parce que pour les messieurs, c'est encore pire.

Pour peu qu'ils aient dépassé un "certain âge", on doit tirer un trait sur les alcools et les chocolat, pour cause de régime, sur les articles pour fumeurs, ils ne fument plus, sur les objets et autres vêtements, ils en ont plein leurs armoires et n'aiment que leur vieux pantalon et leurs T-shirts démodés.... Là, ça devient franchement compliqué, surtout s'ils n'ont pas de hobby déclaré. En désespoir de cause, on se rabat sur un truc basique et impersonnel, comme de l'eau de toilette ou un livre d'art (qu'il n'ouvrira jamais plus dès le 26 décembre)..

Gaffe aux "cadeaux empoisonnés", comme l'immense vase bien encombrant qui ne servira qu'exceptionnellement, si on vous offre un bouquet de glaieuls ; la nappe ronde alors qu'on vient justement de changer sa table pour une rectangulaire ; la smartbox pour une nuit d'hôtel qui vous oblige à payer un voyage en train et une seconde nuit pour cause d'horaire ou de distance incompatibles ; le dernier prix Goncourt que l'on n'a pas la moindre envie de lire ; le vêtement trop petit qui stigmatise vos rotondités et qui restera au fond de l'armoire... etc...

Parfois on tombe tellement juste que la joie du receveur est perceptible ! Quelque chose dont il avait très envie mais ne s'offrait pas par "raison" ? Quelque chose de tellement inattendu que la surprise et le plaisir sont d'égale intensité ? Quelque chose dont on s'apercevra à l'usage que c'est tout à fait indispensable ?

Alors ? On déposera tous les paquets devant la cheminée, ou sous le sapin, et on se précipitera pour découvrir ceux que l'on aura reçus. Joie ? Déception (qu'il faudra soigneusement cacher) ? Surprise ? Encore quelques jours à attendre pour le savoir...

3 déc. 2012

J'aime pô les gens

... Ceux qui, dans un lieu public, utilisent leur téléphone portable en haussant le ton (le correspondant est loin sans doute, il faut parler plus fort), sans se préoccuper du voisinage qui est, du coup, au courant des amours, des potins de bureau, de l'emploi du temps du bavard. Et ça peut durer, durer... à tel point qu'on en vient à souhaiter une brutale coupure du réseau.

... Ceux qui, dans un train par exemple, sont assis à côté de vous, et veulent à tous prix engager la conversation en sautant sur la première occasion même la plus futile dans le genre "Pardon" quand on les a effleurés en s'installant. Pour éviter de partir dans l'histoire de la vie de ces intéressants personnages qui vont vous conter en détail pourquoi ils prennent ce train, parce que leur fille les attend mais que son mari, non, je ne veux pas en dire du mal, mais vous savez bien ce que c'est.... La seule solution étant, après un sourire aimable, de visser solidement ses écouteurs sur les oreilles et de se plonger dans un film sur sa tablette.

... Ceux qui, alors qu'on est en contemplation devant un paysage somptueux et sauvage, dans le silence et l'extase, débarquent du car en s'interpellant, en riant fort (on est en vacances, il faut qu'on s'amuse, on a payé pour ça), se plantent devant vous pour se prendre en photo, ne laissant d'autre alternative que de s'écarter rapidement à bonne distance et de ne revenir que quand le car est reparti.

... Ceux qui trouvent tout à fait normal de laisser leurs jeunes enfants courir en poussant des cris de sioux entre les rayonnages de la bibliothèque municipale, bousculant les lecteurs au passage, parce que leur progéniture est le centre du monde et ne saurait en aucun cas être contrariée, d'autant plus qu'ils sont forcément les plus intelligents de tous.

Alors "aimons-nous les uns les autres" ou "l'enfer c'est les autres" ?