24 févr. 2022

Sommes-nous devenus fous ?


 On commençait tout juste à voir le bout du tunnel de la pandémie. On commençait à parler de lever de restrictions, comme le masque à l'intérieur, et on commençait à penser à revivre comme avant, en embrassant ses amis, et à pouvoir aller librement partout. Avant même que tout cela soit mis en pratique, alors qu'on en était seulement au stade de l'espérance, voilà qu'un grave conflit éclate aux portes de l'Europe, entre l'Ukraine et la Russie. On connaît la nostalgie des oligarches russes pour l'URSS, et on se dit qu'après l'Ukraine, ce sera au tour de la Biélorussie, ou d'autres...

Que faire contre un dictateur qui n'a ni foi ni loi, qui suit son chemin en se moquant éperdument des autres pays, et qui méprise toute forme de diplomatie qui n'irait pas dans son sens ? Ce n'est pas la pauvre Europe dont les ressortissants ont déjà tant de mal à s'entendre entre eux, ni les USA dont le président vieillissant n'a pas un grand charisme, qui peuvent faire grand chose devant une aussi puissante détermination. Des mesures économiques de rétorsion ? Mais la Russie peut faire bien pire, surtout que ses dirigeants n'ont pas le souci du bien-être de leur population comme principe premier... Des mesures militaires ? Lesquelles ? On ne va pas déclencher un troisième conflit mondial pour sauver l'Ukraine en sacrifiant des millions de gens, sachant que, de toutes façons, le Kremlin recommencera tôt ou tard.

Au fond, je suis fort contente d'être née il y a trois-quarts de siècle, j'ai fait le plus gros, mais, quel triste avenir pour ceux qui nous suivent, entre ceux qui veulent sauver la planète mais surtout si ça ne dérange pas leur quotidien, ceux qui veulent que leurs préférences sexuelles soient connues et reconnues du monde entier en exigent des eur(e)s et des iel à tous les mots, et ceux dont l'univers se limite à l'écran de leur smartphone...

Sommes-nous devenus fous ?


L'image d'illustration a été prise lors d'un voyage à Moscou, en 2007, au Kremlin, avec ses nombreuses églises et son canon historique.

Surprenant !

 Il y a effectivement des comportements, chez mes concitoyens,    qui me surprennent :

 J'ai vu une vidéo faite par une dame qui mettait un point d'honneur à acheter le moins cher possible, ayant de petits moyens, ce qui se comprend. Elle traquait les bons de réduction, épluchait les publicités pour voir où étaient les promotions les plus avantageuses, et suivait de nombreuses applis sur son smartphone qui lui donnaient en temps réel les différences de prix des produits usuels entre divers magasins, afin d'aller au moins cher. 

Deux choses m'interpellent : déjà, pour installer de nombreuses applications, il faut un téléphone à grande mémoire, ce qui n'est pas le cas des bas de gamme, donc, le sien devait être déjà bien plus perfectionné. De plus, aller d'un magasin à l'autre, en voiture évidemment, on ne va pas au supermarché à pied sauf rares exceptions, au prix de l'essence, c'est coûteux en carburant et en temps. Donc, déjà, si cette dame avait acheté un smartphone à 100 euros au lieu de 400, et si elle cantonnait ses achats chez Aldi, Lidl ou similaire, en un seul déplacement, avec l'argent économisé, elle pourrait acquérir bien plus de produits de première nécessité...

Dans une autre vidéo, deux jeunes étudiantes se plaignaient qu'elles étaient si pauvres qu'elles ne mangeaient pas à leur faim et ne parvenaient plus à payer leur loyer et leurs fournitures universitaires. Elles faisaient évidemment pitié, et on se demandait sincèrement comment on pourrait les aider à sortir de cette spirale de précarité qui devait en plus impacter leurs études. Mais, n'ont-elles pas des parents ? Si elles ne sont pas orphelines, quelle mère, quel père laisserait sa fille mourir de faim ? N'y a-t-il aucune autre solution que de grappiller des invendus et de faire la queue aux Restos du Cœur ? S'occuper d'une personne âgée en étant logée et nourrie(*), par exemple, ou encore, si on ne peut pas subvenir à ses besoins en faisant des études longues, ne privilégierait-on pas un apprentissage(**) qui, plus sûrement qu'une licence de sociologie, amènerait à l'emploi ? Mais ça, ce ne doit pas être politiquement correct...

Je reste surprise et étonnée de ces comportements, sans doute une question de génération ou d'éducation, ou des deux...

Une petite anecdote vécue pour finir : deux messieurs entrent au bar tabac local, l'un porte un masque, l'autre pas. Le premier fait remarquer à l'autre qu'il lui faut mettre son masque, et ce dernier répond : "Ah bon, je croyais que ce n'était plus obligatoire". Ça, ce n'est pas surprenant du tout, parce qu'entre les dates qui changent sans arrêt, ce qu'il faut faire ou ne plus faire à partir du 3, ou du 15, il y a vraiment de quoi être totalement perdu !

(*) Encore que, pour rester dans la légalité, il faudrait certainement toute une palanquée de démarches administratives, histoire de rebuter ceux qui sont prêts à aider..
(**) Sans oublier que si on privilégie les métiers de bouche, boulangerie, boucherie, etc. on peut aussi se nourrir en partie sans dépenses supplémentaires.

6 févr. 2022

La contemporaine

J'ai vraiment du mal avec la musique de la fin du XXe siècle... 

Quand j'en entends, je me demande d'abord si les musiciens sont entrain de s'accorder, ou s'il s'agit d'une collection de bruitages, ou encore si c'est la bande originale d'un film d'horreur de série B. Et puis, j'apprends que c'est du Tristan Murail, du Messiaen, du Boulez, et les bras m'en tombent ! Il paraît qu'il y a des ensembles musicaux qui sont spécialisés dans ce genre d'exercice.. Si on m'avait demandé de jouer du piano dans un tel orchestre, j'aurais refusé carrément de le faire, tant ça m'arrache les oreilles.

Il n'y a pas de mélodie, pas de rythme, seulement des bruits (je n'ose même pas dire des sons) accolés de façon anarchique, le tout le plus dissonant possible.

N'écoutant que France Musiques à la radio, le mercredi soir, il y a un concert de musique contemporaine, je suis partagée entre le désir d'appuyer vivement sur le bouton off, et d'écouter pour tenter de comprendre.. Au bout d'un certain temps de souffrance, c'est la première option qui est la plus souvent choisie.

Sans doute est-ce du à ma culture musicale, baignée par Mozart, le Baroque, et la musique jusqu'à Debussy, qui n'a pas préparé mes oreilles et mon cerveau à ces formes nouvelles m'empêchant de les apprécier. Dès que le XXe siècle se pointe, que j'entends les œuvres d'Alban Berg, ou de Schönberg, pour commencer, le malaise s'aggrave, et ce ne sont pas les pires, le pire justement reste à venir, et c'est de pire en pire !

Attention, il y a des musiciens audibles dans le lot, Fauré, Saint-Saëns, Stravinsky, et même, en beaucoup plus récent, Pascal Dusapin dont certaines pièces sont fort plaisantes, mais dans l'ensemble, je n'arrive pas à accrocher, et plus on s'avance dans le temps, moins j'accroche et plus ça m'écorche les oreilles !

Un jour, peut-être, quand l'âge aura nettement amoindri mon acuité auditive.... J'apprécierai...
 

Laïcité ? Vraiment ?

Au nom de la sacro-sainte (oups, qu'ai-je dit...) laïcité, certains édiles nationaux et européens voudraient bannir tout signe religieux de la vie sociale et politique puisque Pierre Moscovici, commissaire européen, a déclaré qu'il ne «croyait pas aux origines chrétiennes de l'Europe». Y a du boulot !

Déjà, il faudra supprimer six jours fériés par an : lundi de Pâques, jeudi de l'Ascension, lundi de Pentecôte, Assomption, Toussaint, Noël. La CGT est d'accord ? Sans doute puisqu'elle est déja contre le travail du dimanche qui empêche le travailleur d'aller à la Messe. (quoi, c'est pas ça la raison ? Ah bon.. Je croyais).

Ensuite, on supprimera les noms des saints : par exemple, on dira qu'on habite au 6 de la rue Dominique, ou dans la ville de Marcel ou de Martin, ou encore, on ira voir le match de foot entre Etienne et Paris Germain.

Il ne faudra pas oublier de décrocher toutes les œuvres à caractère religieux des musées, ça fera de la place pour le street art ou les objets gonflables de Koons et on pourra même fermer des salles, ça fera ça de moins à chauffer.

Pas de diffusion d'œuvre religieuse, ni de CD gravés avec un Stabat Mater, une messe de Mozart ou une Passion de Bach, et encore moins de concerts avec ce genre de programme.

Les églises ? On les laisse, la liberté de culte fait partie de la Constitution, de plus, faut être pragmatique, si on démolit une église catholique, faut aussi détruire une mosquée, et là, on risque des attentats sanglants. D'ailleurs certaines églises sont des monuments historiques, donc on pourra toujours les visiter, pour leur architecture, mais sans explication du contenu, ce ne serait pas laïque. Par contre, il faudra détruire les croix des chemins et autres calvaires bretons qui pourraient scandaliser les non chrétiens. Quant aux synagogues, attention danger, on n'y touche pas, sous peine d'être traité d'antisémite ce qui est un péché mortel.

Il va sans dire que tout signe extérieur d'appartenance à une religion sera interdit dans les lieux publics, une croix, pire, un crucifix autour du cou, un foulard islamique ou pire une burka (euh... ces deux dernières propositions ont peu de chance d'être mises en pratique.. Pourquoi ? C'est vrai, on se le demande !).

Tiens, à propos des tenues vestimentaires, laissons la parole à Aristide Briand, rapporteur de la loi de séparation de l’Église et de l’État :  «ce serait encourir, pour un résultat plus que problématique, le reproche d’intolérance et même s’exposer à un danger plus grave encore, le ridicule, que de vouloir par une loi, qui se donne pour but d’instaurer dans ce pays un régime de liberté […], imposer […] l’obligation de modifier la coupe des vêtements.» qui répondait à un député demandant l’interdiction du port de la soutane. 

C'était en 1905..... Une époque où le bon sens et la culture historique primaient l'idéologie !