31 janv. 2012

Un cadeau empoisonné

Quand on reçoit sous le sapin de Noël une smartbox avec une nuit d'hôtel offerte à choisir dans de nombreux hôtels de France, on se dit que c'est rudement chouette, et, plus tard, quand la fête est finie, on y regarde de plus près.

Déjà, les hôtels qui sont à proximité du domicile sont dans des endroits déjà connus, accessibles dans la journée (pas besoin de nuitée à prévoir) donc, on regarde un peu plus loin, mais alors... Ce n'est pas une seule nuit qui sera nécessaire de réserver, mais plusieurs, compte-tenu de la distance, donc, il faudra les payer, sans oublier les frais de transport, voiture ou train (et taxi ensuite quand il n'y a pas de transport en commun) en supplément.

On finit par se décider pour un lieu accessible facilement par TGV, pas trop loin pour ne pas passer tout son temps dans les transports, on suit la procédure indiquée sur le site et... Il n'y a plus de places aux dates réservées (*) ! Il paraît que c'est classique, les hôteliers qui n'ont pas de problème de remplissage sont réticents à mettre en pratique ce genre de réservation qui ne leur rapporte pas autant que la procédure classique. Quant aux autres hôtels, sur la même destination, peut-être ont-ils des chambres libres, mais pour certains, quand on lit les avis des internautes, on n'a pas vraiment envie d'y aller ni de lancer une déjà aléatoire réservation pour être déçu ensuite à l'arrivée.

Donc, voilà un cadeau qui avait été offert avec de bonnes intentions et qui se révèle aussi compliqué à mettre en oeuvre qu'onéreux à l'utilisation. Mais pour autant, il ne faut pas tout mélanger, il y a certainement des types de smartboxes plus ... euh.... agréables à utiliser ! Il faut quand même faire attention à ce qu'on offre et à qui on l'offre, pour que ce ne soit pas décevant, ou dispendieux ou tout simplement mis à la poubelle parce qu'inutilisable !


(*) Pourtant en semaine, loin de tout congé scolaire

26 janv. 2012

Original comme récupération
Dans les villages de la France profonde, il n'y a pas, comme dans les villes plus grandes, de service technique et de personnels chargés de la distribution des publications communales et autres "avis à la population". Ce sont donc les conseillers municipaux qui s'en chargent, en se répartissant les maisons à desservir, pour déposer papiers et autres bulletins municipaux dans les boîtes aux lettres. Et c'est là qu'on s'amuse....

Il y en a qui ont des boîtes aux lettres parfaitement "règlementaires", au format préconisé par La Poste, tout à fait accessibles de la route, et c'est parfait. Mais... D'autres, même s'ils ont des boîtes normales, les laissent enfouies dans la végétation qu'il faut écarter pour y glisser quelque chose, en priant qu'il n'y ait pas trop de ronces dans le fouillis végétal. Certains ont de toutes petites boîtes, voire une simple fente dans une porte d'entrée, dans laquelle on a bien du mal à insérer une feuille 21x29.7 pliée en trois, alors quand il s'agit des 20 pages du Journal Communal... D'autres ont des solutions originales : une grande poubelle plastique à roulettes, certes, parfaite pour y mettre les gros objets, mais à condition de savoir que ce n'est pas une poubelle, mais l'endroit où il faut mettre le courrier. Dans le genre "il faut le savoir", certains souhaitent que leur courrier soit placé derrière le second pot de géranium de la fenêtre de gauche de la façade, tandis que pour d'autres, il faut se hisser sur la pointe des pieds pour glisser les papiers par le haut de la porte non jointive, sans savoir où il va atterrir. Sans parler de ceux qui ne relèvent jamais leur courrier, ou alors pas souvent, ce qui fait qu'il faut tenter d'insérer péniblement ce que l'on a à mettre entre deux paquets de publicités pour les super marchés locaux.

Tout ça pour dire que la distribution des avis et autres publications communale est toujours un parcours pittoresque, plein de surprises et de découvertes, et on se dit que le facteur ou la factrice, qui fait ça tous les jours, a un certain mérite pour que le courrier arrive à bon port !

Au passage, il n'est guère possible de passer par La Poste pour ce genre de distribution, d'abord parce que ça a un coût non négligeable, mais surtout parce que La Poste classe ce genre d'imprimés dans les publicités, et que les personnes qui refusent les publicités (et elles sont très nombreuses) ne peuvent pas recevoir les avis municipaux, ce qui peut être très ennuyeux pour elles. 

24 janv. 2012

Un ballet romantique

Quel plaisir d'assister à la représentation d'un ballet, surtout un des plus classiques d'entre eux, Giselle ! Certes, la salle locale n'a pas la majesté ni les ors du Bolchoï ou de l'Opéra Garnier (elle ne pratique pas les mêmes tarifs non plus d'ailleurs..) et la sono ne vaut pas un vrai orchestre, mais le charme opère quand même, la beauté et la poésie sont au rendez-vous.

Une musique qui rappelle les plus belles pages de Gounod, une troupe, celle de l'opéra national de Kiev, un livret plein de féérie, des danseuses légères comme des plumes, des danseurs qui sautent si haut avec une telle élégance qu'on dirait qu'ils vont s'envoler, un moment hors du temps.... Une splendide soirée !

Si, comme moi, vous ignoriez qui était l'auteur de la musique de ce ballet, et quelle en était l'histoire, consultez l'article de wikipédia.

22 janv. 2012

Internet, ton univers impitoya-able

A la suite d'un très intéressant exposé qui, en partant de Facebook, a alerté les adultes qui y assistaient aux dangers qui guettent les jeunes sur Internet, deux choses m'ont particulièrement interpellée.

La première c'est la naïveté, l'ingénuité, ou la méconnaissance des jeunes devant ce nouvel outil : par exemple, publier sur Facebook, sur son blog, des photos de soi-même ou d'autres dans des postures humiliantes ou dévalorisantes en n'imaginant pas une minute, qu'en un éclair ces images vont faire le tour du monde et vont les suivre pendant de longues années, à leur détriment ou à celui ou celle dont ils ont voulu s'amuser un instant ; ou alors écrire des sottises sur quelqu'un, camarade de classe ou professeur, sans réaliser que le vieil adage "les paroles s'envolent, mais les écrits restent" a survécu à la mort du papier/crayon. C'est grave, très grave, et beaucoup de jeunes ne le réalisent pas, peut-être parce que sur Internet, on s'exprime anonymement, croient-ils, et que "ce n'était que pour s'amuser", en oubliant qu'Internet a, en quelque sorte, une mémoire éidétique. Inconscience de la jeunesse ou méconnaissance d'un outil dont ils savent bien se servir sans toutefois en connaître tous les rouages ?

La seconde est une forme de démission des parents qui répondent, navrés : "mais, nous n'y connaissons rien, comment surveiller ce qu'il fait devant son ordinateur ?" .... Remarque qui suscite la stupéfaction de la génération précédente qui a bien du mal à comprendre qu'à moins de 15 ans on puisse avoir télé et ordinateur (sans parler du téléphone connecté) dans sa propre chambre, laquelle ne s'ouvre que parcimonieusement au regard maternel ! Que votre fils, à votre insu, raconte au monde entier sa vie personnelle, ou votre vie familiale, votre divorce, ou similaire serait une fatalité des temps modernes ? S'il le faisait dans un lieu public, vous le laisseriez faire ? Certainement pas, alors pourquoi, sous prétexte que vous-même n'y "connaissez rien dans ces nouveaux modes de communication" faudrait-il baisser les bras au risque de le laisser dégringoler tout seul dans une spirale infernale ? Il y a toujours une solution simple pourtant, si le dialogue rebute ou semble impossible, c'est de débrancher la prise de courant..... (ou de mettre la box sous clé, aussi). Mais ce n'est pas politiquement correct, je le sais depuis qu'un enseignant m'a tancée, sur Wikipédia, parce que j'avais osé bloquer l'IP du collège où ses jeunes têtes blondes écrivaient des grossieretés sur les articles encyclopédiques, en me disant que je brimais la créativité de la jeunesse.....

S'il n'y avait que les "jeunes".... Quand on voit des adultes insérer n'importe où leur adresse mail (pas une adresse poubelle), leur adresse postale, leur numéro de téléphone ainsi que des renseignements tout à fait personnels sur des sites non sécurisés, cliquer sur les liens d'un mail pourri, ou déposer des photos représentant des personnes (les paysages, c'est pas trop grave..) sur des pages ouvertes à tous.. Que celui qui ne l'a jamais fait se dénonce !! Et pourtant, quand on voit comment Google cible la publicité en fonction des recherches antérieures sur le web ou les sites de jeux en flash qui vous proposent des promotions publicitaires locales (enfin, pas vraiment, mais en fonction de l'IP attribuée par le FAI), on se dit que Big Brother n'est pas loin... et qu'on n'est pas à l'abri d'une erreur, d'une inattention, ou d'une utilisation irréfléchie.

Mais il n'y a pas que du mauvais ou du dangereux sur Internet, on n'y fait pas que de mauvaises rencontres non plus, on peut même y rencontrer l'homme (ou la femme) de sa vie ou au moins y faire connaissance de gens aussi sympathiques qu'intéressants. J'ai plein d'exemples qui me viennent à l'esprit mais qui y resteront (dans mon esprit) parce que ce n'est pas aux vieux singes (en âge et en ancienneté sur Internet) qu'on apprend à faire des grimaces !!

Voir aussi à ce sujet le blog de Garfieldairlines .

17 janv. 2012

De l'énergie...

Non, pas celle qui manque le matin pour sortir du lit et vaquer à ses occupations, pas non plus celle qu'il faut économiser ou qui fait se colleter les écologistes et les autres, mais celle de nos actuels petits concentrés de technologie que sont tous ces appareils que nous utilisons en permanence et dont nous ne saurions plus nous passer. Ils ont beau être de plus en plus miniaturisés, ils ont quand même besoin d'énergie pour fonctionner, donc, de batteries pour leur apporter l'électricité nécessaire à leur utilisation.

Or on constate hélas que l'autonomie de nos appareils est souvient trop faible pour une utilisation confortable, que le rechargement est beaucoup trop lent, et que la longévité d'une batterie est bien trop réduite par rapport à celle de l'outil qui en a besoin.

Un smartphone actuel, connecté à Internet, a quasiment besoin d'être rechargé tous les deux jours, pour peu qu'il cherche un peu son réseau dans les zones mal couvertes, et qu'on veuille l'utiliser sans avoir l'oeil sur la pendule. Certes, on peut désactiver de nombreuses fonctionnalités pour gagner quelques minutes d'autonomie, mais alors, il perd beaucoup de son intérêt et c'est frustrant ! D'autant plus que la recharge complète ne se fait pas si rapidement que ça.

Quant aux ordinateurs portables, on sait par expérience que l'autonomie sur batterie va en diminuant au fil du temps et qu'au bout de peu d'années, il vaut mieux avoir une prise de courant proche si l'on veut pouvoir continuer à s'en servir. Sans oublier non plus quelques incidents peut-être rares mais qui existent : un ultra-portable de grande marque dont la batterie a cessé de fonctionner brutalement avant sa seconde année (bon, d'accord, on peut encore en acheter une autre, mais à quel prix ?), ou une batterie qui s'est mise un beau jour à gonfler dangereusement, imposant son renouvellement immédiat.

Alors que faut-il faire pour bien entretenir une batterie, améliorer son autonomie et préserver sa longévité ? Là, les avis divergent, certains préconisent de lui faire effectuer quelques cycles de charge/décharge complets en début de vie, d'autres de ne jamais la laisser se décharger entièrement, d'autres encore disent le contraire... Pour les téléphones, faut-il les éteindre quand on les met en charge ou pas ? Pour les ordinateurs, faut-il laisser la batterie dans le portable quand il est sur le secteur ou pas ? Là aussi, les avis divergent. On répond que ça dépend du type d'électrolyte, qu'avant c'était ainsi et que maintenant c'est autrement, qu'il vaut mieux faire ceci, qu'il est préférable de faire celà, et en fin de compte, on ne sait plus ce qu'il faut faire ou ne pas faire !

Alors, entre les intérêts commerciaux (changer d'appareil quand la batterie ne tient plus la charge est tout bénéfice pour le fabricant), et les limitations physico-chimiques actuelles des accumulateurs, on se dit que c'est l'utilisateur, en bout de chaîne, qui est le dindon de la farce. Parce que si la technologie de toutes ces petites merveilles avance à pas de géant, la mise au point de la source d'énergie la plus performante pour les alimenter a bien du mal à suivre.

Ce qui me fait avoir quelques inquiétudes quant à l'essor de la voiture électrique, parce que rester en rideau sur une route de campagne, parce que la batterie est vide ou qu'elle refuse tout fonctionnement, est autrement plus embêtant que de devoir brancher quelque part son ordinateur portable... Surtout si en même temps le téléphone refuse de fonctionner, parce que... Sa batterie est à plat !!

12 janv. 2012

Qu'est-ce qu'on oublie vite !

Quand on n'utilise pas un logiciel depuis longtemps, on ne sait plus s'en servir, ou alors, il faut un bon moment pour réveiller la mémoire et se souvenir de son fonctionnement. Tiens, Inkscape, que je n'avait pas lancé depuis un moment, je n'ose pas dire combien de temps il m'a fallu pour me souvenir que, quand on voulait exporter la page en .png il fallait exporter la page, justement, et non le dessin qui est dessus..... Quelques feuilles de papier y sont passées avant que je comprenne !

Ensuite, qu'est-ce qui m'a pris de ressusciter Impress, moi qui n'ai jamais fait de multiples présentations, ou alors avec LaTeX ou Beamer (hélas oubliés aussi). Enfin, là, ce n'est pas trop compliqué, heureusement, à condition de rester dans des trucs plus ou moins déjà faits, mais pour quelques diapositives toutes simples, il m'a fallu trois fois plus de temps (au moins) que quelqu'un qui fait ça régulièrement, d'autant plus que mon antédiluvienne version d'OOo n'a pas de pages d'aide évidentes.

Toujours avec Open Office, un SOS d'une copine qui ne sait plus faire des additions sur Calc.... Panique ! La dernière fois que j'ai utilisé un tableur, ça devait être il y a cinq ans au moins ! Et je ne sais même plus de quelle version d'Excel il s'agissait. Par chance, j'ai quelques vieux restes, et quand il ne s'agit que de faire une somme au bas d'une colonne, et d'étendre la sélection sur les colonnes voisines ça va encore. Certes, on ne se souvient plus s'il faut taper =SOMME ou =SUM mais le programme le sait lui, donc, ça va, et la syntaxe revient vite. Bon, il n'aurait sans doute pas fallu pousser plus avant, parce que là, j'aurais été à la peine.

En fait, ce que l'on connaît depuis très longtemps, c'est bien ancré dans le cerveau, dans les grandes lignes au moins, et ça remonte à la surface plus rapidement. Par exemple, l'utilisation d'un traitement de texte. Même si ça fait très très longtemps que je ne m'en sers plus, le fait de m'être penchée sur ce type de logiciel depuis Amsword en... 1985 et d'en avoir pratiqué de nombreux autres depuis fait que l'habitude et l'adaptation sont assez bien ancrées pour pouvoir assez rapidement retrouver mes petits, même s'ils ne sont pas situés aux mêmes endroits de l'écran. Mais ça ne m'empêche pas de rouspéter et de dire plein de gros mots parce que la remontée des vieux souvenirs n'est pas assez rapide à mon gré et que ce *$%grr de Word 2007 ou 10 ou... je ne sais plus, avec son soi-disant ruban ergonomique a tendance à faire arracher les cheveux des anciens qui avaient l'habitude d'avoir de gauche à droite : Fichier - Edition - Affichage - Insertion - Format etc..

Et s'il fallait que je me remette à POVray..... que je n'ai pas touché depuis bien longtemps, j'imagine ce que ça donnerait, comme à PSTricks d'ailleurs avec lequel je me suis tant amusée... Bon, enfin, heureusement qu'il y a encore Emacs, que j'utilise, lui, tous les jours, donc, je ne risque pas trop d'en oublier le fonctionnement (mes doigts le savent d'ailleurs, ça ne passe plus par le cerveau depuis longtemps). Tiens, d'ailleurs comment ça se fait qu'il n'y ait pas de version "mobile" ? Comment vais-je pouvoir me servir de mon smartphone ???

6 janv. 2012

A la recherche d'un hôtel

Un ancien hôtel à Dawson, au Yukon
Quand le Père Noël a glissé dans les souliers une smartbox offrant une nuit d'hôtel à choisir dans divers endroits de France, on regarde le livret, on étudie les différents lieux proposés, et on essaye de faire le bon choix. D'abord, il ne faut pas que ce soit à l'autre bout du pays, sinon les frais de train ou de voiture rendront le cadeau un peu trop onéreux, ensuite, on regarde la tête des hôtels proposés dans les villes qui intéressent. Bien sûr les images sont sympathiques, mais il faut quand même regarder de plus près. 

Pour ça, il y a deux armes imparables : les avis des consommateurs sur les sites, et Google maps (et autres street view, mappy ou similaire) ! Il existe de nombreux sites de comparaison des établissements hôteliers, avec de nombreux avis d'internautes qui y ont séjourné, et là, on en apprend de belles parfois : hôtel vétuste et défraîchi, plomberie défaillante, moquettes sales, accueil indifférent, chauffage/climatisation en panne, etc.. avec même des photos éloquentes ! Quand, pour le même hôtel, il y a 9 avis défavorables pour un qui a trouvé que tout allait bien, il y a de quoi s'inquiéter (*), et éviter la mauvaise surprise.

Quant à Google Street maps, il permet de voir la tête de l'hébergement (de l'extérieur certes), mais surtout son environnement. Un hôtel indiqué comme calme qui donne sur un boulevard périphérique ou sur un grand carrefour laisse penser qu'à part avoir une chambre à l'arrière qui donne sur des entrepots ou un parking, il y a quelques risques d'y mal dormir. On peut aussi se "promener" virtuellement dans le quartier et voir aussi à quelle distance on est du centre ville, de la gare, et des choses à visiter en fonction de ses centres d'intérêt.

Avec tout ça, disons qu'on a moins de chance d'avoir une mauvaise surprise, mais aussi qu'on pourra, une fois arrivé sur place, mieux se repérer puisqu'on aura déjà arpenté virtuellement l'environnement. Mais peut-être aussi que ça empêchera de découvrir des endroits plein de charme même si le confort y est précaire...

 (*) même si l'on sait bien que les râleurs sont plus prolixes que les satisfaits. 

Merci à ce site auquel j'ai emprunté la photo d'illustration, vous y trouverez de magnifiques photos de Dawson (Yukon - Canada) sous la neige. Mais ma Smartbox ne me proposait pas, hélas, cette destination.

2 janv. 2012

Aux urnes citoyens !


En cette période pré-électorale, les différents candidats à la présidence mais surtout à la députation font feu de tout bois pour se faire connaître et élargir leur audience. Ce n'est pas si évident que ça, les tracts, ça coûte cher et ça finit souvent dans le caniveau, les meetings, faut les organiser, c'est compliqué, Internet, ça ne coûte rien, et c'est facile, mais il faut pouvoir toucher le plus de monde possible, eh bien, il y a une solution ! Avoir un article sur Wikipédia ! Ça c'est bien, on demande à une secrétaire de l'écrire, et on sait que ce sera immédiatement référencé dans les premiers résultats de recherche sur Google, en plus, ça pose son homme (ou sa femme d'ailleurs) d'avoir un article dans une encyclopédie, ça fait sérieux.

Mais hélas, ça ne fonctionne pas toujours comme on voudrait, parce que justement, quand la notoriété encyclopédique du candidat est limite, voire inexistante (sinon, il n'aurait pas eu besoin de passer par ce canal pour faire sa campagne), ça va moins bien, la page est supprimée d'emblée, ou pire, proposée à la suppression, ce qui entraîne quelques avis défavorables des contributeurs consultés, donc ne grandit pas le personnage et lui fait plutôt une bien mauvaise publicité. D'autant plus si le rédacteur de l'article s'acharne, proteste, hurle à la censure politique (de droite ou de gauche) ce qui entraîne bien entendu l'acharnement contraire, et donne l'impression que, sans cet article, le pauvre candidat resterait tout à fait inconnu en dehors de son petit cercle privé.

C'est donc une arme à double tranchant, et le risque de faire une sorte de primaire sur Wikipédia qui n'aboutit pas forcément au résultat escompté peut quelque part décridibiliser le candidat, ce qui n'est pas le but souhaité évidemment.

Tous les jours depuis quelques semaines, on rencontre parmi les nouveaux articles de l'encyclopédie des pages qui parlent de Mme ou de Mr Untel qui sont conseillers municipaux, voire conseillers généraux ou secrétaire de leur formation politique locale, qui vont se présenter aux législatives en juin prochain et qui voudraient bien.... En fait, ça peut marcher, mais seulement si le postulant est déjà bien connu et assez notoire (*), les autres risquent plus de voir leur article supprimé après un débat dont ils se seraient sûrement bien passé !

Qui a dit "bien fait !" ?

(*) ou si les patrouilleurs roupillent....

Toutes mes excuses à Monsieur Chaunu pour avoir utilisé et martyrisé un de ses dessins.