31 août 2019

Le syndrome du dentiste

Vous connaissez le syndrome du dentiste. Quand on a très mal aux dents, on prend rendez-vous chez le dentiste, et le jour de la consultation, on n'a plus mal du tout ! Eh bien voila mon téléphone mobile qui me fait le coup.

Il a quatre ans, ce qui est un âge vénérable pour ce genre d'outil. Déjà, il y a quelques temps, il avait refusé de se charger, j'avais insisté, changeant de prise de courant, et il était reparti. Mais là, il refusait catégoriquement, oscillant de 5% à 10% sans raison, même après un changement de prise, et un redémarrage. Bon, je me dis qu'il faisait valoir ses droits à la retraite, je récupère vite fait ce qui était important dessus, et je le laisse entièrement se décharger.

Et je prends rendez-vous avec mon opérateur pour le changer. Dès qu'il a appris ça, alors que je le rebranchais pour la dernière tentative, il s'est mis à se charger, lentement, mais régulièrement, et... 8 heures après (oui, il a quand même eu du mal), il affichait un fier 100% !

Mais c'était le chant du cygne, le rendez-vous étant pris, il va quand même se retrouver dans le placard, avec ses prédécesseurs, et c'est moi qui vais le regretter. C'était un chinois ou un coréen ordinaire, qui m'a rendu tous les services que j'en attendais pendant quatre années, j'espère que son successeur sera aussi complaisant.

Il va falloir configurer tout ça, choisir une nouvelle sonnerie que bien entendu je ne vais pas reconnaître d'emblée, lui indiquer le password de la box sans se tromper, lui expliquer qu'il lui faut se coordonner avec le compte Google, installer à nouveau les applis indispensables, et réinsérer ce que j'ai récupéré du précédent. C'est du boulot ! Enfin, si je ne fais ça que tous les 4 ans, ça ira !

... Et 3 jours plus tard le petit nouveau est arrivé, tout brillant, tout propre, et ce n'est pas sans une certaine nostalgie que l'ancien a été remisé dans le placard. L'actuel, qui est basique, dans ses fonctions et dans son prix, mais qui suffit amplement à mon usage fera-t-il le même long usage ? Configuration du wi-fi domestique (*), installation des deux ou trois applis indispensables, on verra pour la suite des besoins éventuels, rangement des icônes sur l'écran principal, choix d'une sonnerie, et d'un fond d'écran assorti au bleu nuit de la coque, et voilà la nouvelle machine opérationnelle.

Restera plus qu'à lui trouver un étui correct, mais ça n'a rien d'urgent. Et en route pour de nouvelles aventures.



(*) la galère que de taper la kyrielle de chiffres, lettre minuscules et majuscules sur un clavier tactile sans se planter, surtout quand on commence par vouloir utiliser le code de l'ancienne box....

27 août 2019

De la drogue, c'est de la drogue


Pour certains, c'est au printemps, moi, c'était à la fin du mois d'août, grand tri rangement des monceaux de bouquins qui colonisaient toutes les étagères de toute une pièce pourtant grande. On regarde, on suppute ceux qu'on ne relira jamais, ceux que l'on veut garder, ceux qui sont indifférents, ceux qui sont moches, ceux qui sont encore bien beaux, et on fait des tas :

* Pour la déchetterie, les plus abimés, ou les livres de poche qui n'ont pas à être conservés, il y en avait sept paniers bien lourds
* Pour les boîtes à livres ceux qui étaient aussi intéressants qu'en très bon état mais que je savais ne jamais relire

Et l'on admire le résultat, des étagères bien rangées, pas de pile à l'équilibre précaire au risque de dégringoler entraînant le contenu du rayonnage, des espaces libres, oui, oui, maintenant il y en a....

Ou en tous cas il y en avait, parce que, non contente d'avoir reçu les deux ouvrages commandés à France-Loisirs, je n'ai pas plutôt mis les pieds à la Maison de la Presse pour acheter le journal, que j'en ai vu un qui me faisait de l'œil et j'ai succombé........

Sans oublier le Newton sur Versailles que je relis avec plaisir, et le "cœur de l'orchestre" de l'excellent Christian Merlin que je ne retrouvais plus et que j'avais envie de reprendre, il y en a trois autres qui attendent.

Quand je vous dis que c'est de la drogue, et de la dure en plus !

22 août 2019

Une belle idée


On voit de plus en plus fleurir au centre des villes et des villages, d'étranges boîtes qui s'ouvrent à hauteur d'homme, par une porte transparente. Dedans, il y a des livres, toutes sortes de livres, qui sont en libre service. On prend un livre qui intéresse, ou on en apporte que l'on a chez soi et que l'on veut donner. Un autre arrive et fait pareil, et les livres circulent, gratuitement, des uns aux autres.

Certes, il y a les bibliothèques municipales où l'on peut emprunter autant de livres que l'on veut moyennant une cotisation annuelle très modique, mais ces petits kiosques sont un plus, un échange entre les gens, une sorte d'économie de troc tout à fait dans l'air du temps.

Que les libraires ne se fassent pas de souci ! Quelqu'un qui aime lire achètera toujours des livres, la tentation est trop forte et l'addiction très puissante. Et puis, s'il ne souhaite pas le conserver, il pourra toujours le déposer dans une boîte à livre, et ça fera le bonheur d'un autre lecteur, qui n'a pas forcément les 20 euros en moyenne que coûte un bouquin neuf.

En Indonésie, il y a un autre système. Quelqu'un qui charge sur son cheval des besaces de livres pour les apporter aux enfants des populations isolées. Bon, nous on a les bibliobus, mais c'est nettement moins pittoresque !




En tous cas, bravo à cette initiative.

19 août 2019

Quand ?

strictement aucun rapport avec ce qui suit !

Quand le téléphone sonne, que l'on décroche, et qu'émergeant d'un brouhaha de voix humaines, une personne à l'accent indéterminé dit "allo", il est inutile de répondre...

Quand le téléphone sonne, que le numéro qui s'affiche commence par 09, on entend la voix synthétique qui propose... On ne sait pas quoi, puisqu'on a déjà raccroché !

Quand le téléphone sonne, qu'on vient juste de s'endormir pour la sieste et qu'on entend, avant même qu'on ait pu articuler allo, un bonjour enregistré suivi de... Toutes les insultes que l'on a en réserve !

Quand le téléphone sonne, après plusieurs appels publicitaires, on profère un allo rageur, pour ensuite s'excuser auprès de l'amie qui vient aimablement prendre de vos nouvelles...

Ça me rappelle une anecdote vécue du temps où je travaillais. Le téléphone sonne, la standardiste décroche et dit un "allo" un peu... vif ! A l'autre bout du fil, c'était la patronne qui lui fait remarquer un peu... aigrement qu'elle n'était pas très aimable avec les correspondants. La pauvre standardiste horriblement gênée n'a trouvé qu'à répondre : "Mais madame, je ne savais pas que c'était vous"...

12 août 2019

Les maires et leur spleen

Un maire ébranlé
On dit qu'ils sont les élus les plus proches des citoyens, ceux que l'on voit tous les jours, à qui l'on serre la main, que l'on tutoie aussi dans les plus petites communes où tout le monde se connaît, et pourtant... Beaucoup se plaignent d'incivilités, quand ce n'est pas de voies de faits, d'une incompréhension générale, d'un mal être parce que la fonction n'est plus ce qu'elle était.

Si, autrefois, les trois personnes les plus respectées dans un village étaient le maire, l'instituteur et le curé, ce ne sont plus que de vieilles lunes, et les temps ont bien changé !

Sauf peut-être dans les grandes villes où la fonction est plus politique qu'ailleurs, les candidats à la mairie ne se bousculent plus.

Pour avoir été simple conseillère municipale pendant un mandat(*), et n'avoir, heureusement pas subi de menaces ni de coups, j'ai un peu compris pourquoi ce n'était plus une situation aussi enviable qu'on le croit. Déjà au niveau administratif et initiatives, à part les mariages qui leur sont toujours dévolus, le reste dépend des instances supérieures, Communauté de Communes ou d'Agglomérations, Conseil Départemental, Conseil Régional, voire État. Certes la mairie rassemble un dossier, qu'elle soumet à l'instance adéquat, et, comme l'administration n'est jamais pressée, ça peut demander plusieurs mois quand ce n'est pas plusieurs années... Décourageant ! Question finances, si une toute petite marge de manœuvre leur reste, le gros des subventions et des impôts est géré par l'Etat, qui n'a pas d'état d'âme et se fiche bien des besoins de base des zones rurales.

Et puis, il y a les administrés... Qui ne savent que râler ! Vous êtes au Conseil, vous rencontrez quelqu'un du village chez le boulanger, par exemple, non, on ne vous demandera pas de vos nouvelles, mais on va se plaindre du chien de Machin qui aboie, du ralentisseur que l'on exige (mais pas devant chez soi, hein, ça fait du bruit quand une voiture passe dessus), ou de ce qui n'a pas encore été fait dans sa rue (non, pas dans celle des autres, on n'en a rien à faire). C'est lassant d'expliquer dix fois que l'on n'y est pas forcément pour quelque chose et qu'on ne fait pas ce qu'on veut quand on veut. Jamais un merci, jamais un encouragement, ou si peu..

En plus, tout ça prend beaucoup de temps, être maire (surtout dans une commune rurale où les services techniques sont inexistants), c'est du boulot à temps complet, totalement incompatible avec un travail salarié à 40h/semaine dans le privé (les fonctionnaires ont plus de facilité à prendre des congés pour exercer cette charge). Donc, il faut être à la retraite, ou avoir un travail adaptable, mais ce n'est pas évident.

Mais, malgré tous ces inconvénients, et cette diminution progressive des responsabilités prises en charge par les instances supérieures, ça peut rester une vocation, un désir d'être quand même utile aux autres, peut-être aussi une forme de passion de la chose publique, et de la notoriété locale.

Mais si les maires se plaignent de plus en plus, s'il y a de moins en moins de bousculade pour accéder à ce poste, il y a quand même de bonnes raisons...

(*) Je n'ai pas souhaité me représenter, on comprendra pourquoi en lisant ce billet.

9 août 2019

té ki toi ?

Ça vous agace les gens qui écrivent en SMS ? Qui maltraitent la langue française, l'appauvrissent, et sont illisibles aux non initiés ? Vous dites certainement que c'est la faute des smartphones et autres discussions sur Internet, et que, vraiment, cette dégénérescence du langage est intolérable ? Sans oublier le couplet sur le monde moderne qui est en pleine déliquescence.

Et pourtant, ce n'est pas nouveau, pas du tout même...

En 1550, un grammairien, Louis Meigret, a proposé une réforme de l'orthographe dans un but de simplification. Par exemple, il suggère de supprimer le u après le q ce qui ferait eqilibre ou qestion ; d'ôter les doubles consonnes inutiles, personne devenant person ; et en finir avec le ch prononcé k, donc, on écrit un keur, une kronologie. D'après Lorant Deutsch, à qui j'ai emprunté ces quelques lignes dans son remarquable ouvrage "Romanesque", cette réforme a eu ses adeptes qui essayaient d'écrire "selon lé règl edicté par le metr" (*).

Deux siècles plus tard, un certain Charles Pinot Duclos, secrétaire perpétuel de l'Académie française, propose à son tour une forme de simplification : supprimer le ph et le remplacer par un f comme farmacie ou nénufar.. Tiens tiens, comme, encore quelques lustres plus tard, un certain Conseil supérieur français de la langue française, en 1990 ! Comme quoi, l'Histoire est un perpétuel recommencement. De plus, Monsieur Pinot Duclos souhaitait supprimer les doubles consonnes, comme son prédécesseur, ainsi que la lettre y. Ses collègues de l'Académie ne l'ont pas suivi, mais, ne voulant quand même pas contrarier leur secrétaire perpétuel, ont décidé d'écrire phantome fantôme, et dissonnance dissonance, quant au satyre, qui aurait du devenir satire, il a été réservé au satyre lubrique tandis que le texte critique perdait son y.

Alors, faut pas s'affoler (un l ou 2 ?) la seule règle qui tienne en matière d'orthographe et d'écriture, c'est l'usage, même si celui-ci, demande des lustres, et si un beau jour tout le monde décide d'écrire nénufar, ce sera la graphie correcte pour nos descendants.

Quant au langage SMS, tant qu'il est réservé aux smartphones et autres conversations internautiques, ce n'est vraiment pas grave. On a tous utilisé des abréviations quand on était étudiant, bcp, ds, et bien d'autres.. Par contre, si on écrit une lettre de motivation pour un emploi ainsi : "je voudré avoire 1 emploi ds vot entreprise parce que la kiffe grave avec mon keur", peu de chance que ça débouche sur un CDI !!


Si l'on s'intéresse un tant soit peu à la linguistique, on ne peut que recommander le livre de Lorant Deutsh, même s'il n'a pas l'érudition d'Alain Rey ou d'Henriette Walter, il n'en est que plus accessible, grâce à son talent de conteur, en plus de ses connaissances.


(*) Le correcteur orthographique de mon éditeur de texte en est tout rouge de honte !

6 août 2019

En direction de l'avenir

Quand on atteint un certain âge, on se dit qu'on a fait le plus gros, et que ce qui reste à faire n'est pas forcément le plus agréable ! On se dit aussi qu'il va falloir songer à regagner les lieux civilisés parce que pour vivre à la campagne, il faut conduire sa voiture, et qu'il arrivera un moment où ça risque d'être impossible.

Mais quand on vit dans la même maison depuis cinquante ans, on a accumulé beaucoup de choses dont il va falloir se défaire. Déjà, voir ce qui a de la valeur ou pas, mais la valeur peut être plus sentimentale que monétaire : la pendule comtoise de la grand mère, le piano, des choses bien encombrantes dont on n'est pas sûr du tout qu'elles intéresseront les héritiers. Toute une série d'objets divers rapportés du monde entier, ou chinés dans des brocantes, qu'on a l'habitude de voir toujours à la même place, des collections de plus ou moins grande valeur amoureusement enrichies, et j'en passe.

Tiens, imaginons qu'il faille partir en n'emportant qu'une seule valise, qu'y mettre dedans ? Pas les centaines de livres qui se disputent les étagères, c'est trop lourd ; pas les vêtements qui encombrent les armoires, ça se renouvelle facilement ; pas la vaisselle ou le linge de maison, surtout si on n'a plus personne à recevoir ; des objets, des bibelots que l'on aime bien ou qui rappellent des souvenirs ? Oui, certainement, quelques uns, mais le tri sera difficile... Quoi encore ? La valise n'est pas pleine ! Les récits de voyages et les albums photo qui vont avec, ça, c'est sûr, même si... Non è nessun maggior dolor che ricordarsi del tempo passato nella miseria...

Enfin, il y a quand même un objet dont il est totalement impossible de se passer, où que l'on soit, c'est l'ordinateur ! Le compagnon de tous les instants, l'ami fidèle qui répond toujours présent (oui, sauf en cas de coupure de courant, of course), celui avec lequel on visite le monde entier, on discute avec de lointains amis, on joue, on écrit, on se cultive, on observe tout ce qui se passe sur la Terre, et même sur Mars pour peu que l'on soit abonné aux tweets de la Nasa.

Donc, on peut se détacher relativement facilement de certains biens matériels, sauf d'un seul !

1 août 2019

Qui est là-dessous ?

Ah la pub de ''Comme j'aime''.... Depuis de trop longs mois elle envahit tout, que l'on suive le Tour de France ou une autre émission sur une autre chaîne, on est sûr d'y avoir droit, et pas une fois seulement, plusieurs.

Il a été longuement démontré qu'il s'agissait d'une somptueuse arnaque. Déjà annoncer une semaine gratuite, alors qu'il faut payer pour un mois un minimum de 160 euros, n'est pas d'une honnêteté foncière, mais aussi, la qualité des plats, peu appétissants très industriels, trop riches en glucides (le comble pour un régime minceur) n'est pas au rendez-vous, apportant même des carences graves pour ceux qui s'y adonneraient un peu trop longtemps.

Donc, arnaque potentielle + mauvaise qualité des prestations + matraquage qui saoule tout le monde... Et ça continue, et ça continue... Au prix de la minute de publicité à la télé, surtout quand elle intervient au milieu d'un événement important, on se demande d'où vient tout l'argent mis dans cet organisme. C'est quand même très louche... La société française Xynergy Groupe est-elle donc si riche que ça ? Ou il y a plus de gogos qui y croient que de gens qui en ont marre ?

Sachant que, même si on perd du poids (en plus de l'argent, que l'on est sûr de perdre), avec ce type de régime hypocalorique, on sait que dès qu'on arrête, on reprend le poids perdu.

Voilà quelques réactions d'internautes :

"j’ai essayé le programme minceur Comme J’aime pendant 6 mois. J’ai perdu 10 kg et beaucoup d’argent ! Les produits sont hors de prix. Vous perdez bien quelques kilos à court terme, mais ceux-ci vous reviennent comme un boomerang dès que vous arrêtez le régime"

"Je n’ai pas trouvé les plats très bons mais plutôt insipides. J’ai perdu 2 kg en 4 semaines. Peu de temps avant la fin du mois, j’ai signalé que je ne voulais pas continuer le programme. On m’a informée au téléphone que je devais retourner toutes les boites et que je devais payer le renvoi des colis moi-même. Les frais de port étaient conséquents." (*)

Quoi qu'il en soit de la qualité, du prix, des modalités, ce qui est largement le plus reproché, c'est ce matraquage télévisuel qui finit par donner la nausée au spectateur, bien plus encore que l'insipidité des plats ! Et qui finit certainement aussi par faire fuir un certain nombre de clients potentiels...

Sans doute que la société en question se dit... "Qu'on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L'essentiel, c'est qu'on en parle! ",.

Jusqu'au jour où....

(*) Oui, il paraît que si on veut arrêter au bout d'une semaine, il faut renvoyer le colis des plats non utilisés, à ses propres frais, et vu le poids...

P.S. J'ai piqué l'image sur Facebook, je ne sais pas à qui elle est, mais quand on publie et que l'on incite les gens à partager, on partage, pas forcément à l'endroit attendu !