23 juil. 2017

C'est fini !


Eh oui, le Tour de France est arrivé, la grande promenade(*) de l'été est terminée ! Fini les paysages magnifiques qui donnent envie d'y aller faire un séjour, fini les angoisses devant les risques pris par les coureurs, fini l'enthousiasme palpable des gagnants, fini les efforts surhumains dans d'épouvantables côtes, fini cette parenthèse estivale tant attendue et qui passe si vite...

Merci messieurs et bravo, quel effort ! Quelle performance ! Quels moments extraordinaires vous nous avez fait vivre ! Merci aux deux jeunes français si prometteurs et si sympathiques, leur joie de gagner est communicative, bravo à monsieur Froome dont l'épouse est bien jolie, vivement l'année prochaine ! On a tellement hâte de vous revoir, de vibrer à vos exploits, d'avoir peur pour vous dans les descentes vertigineuses, et de découvrir de nouveaux paysages...




(*) Enfin, pour le téléspectateur avachi dans son canapé, peut-être moins pour les coureurs !

20 juil. 2017

Feux de forêt

Quelle horreur de voir ces hectares de bois et de landes partir en fumée, et ces maisons qui s'embrasent ou que les flammes lèchent de si près ! Quelle angoisse pour les riverains, voir partir en quelques minutes ce qu'on a mis toute une vie à rassembler... Jamais au grand jamais je ne pourrais habiter dans ces zones à hauts risques comme la Provence ou la Côte d'Azur, je vivrais dans l'angoisse permanente, surtout avec la peur irraisonnée du feu que j'ai déjà.

Je me souviens de vacances il y a longtemps au Rayol, dans le massif des Maures, où j'observais déjà les collines toutes piquetées de maisons, fort belles pour la plupart, mais avec une telle densité qu'il était impossible de trouver un "chemin rural" ou similaire pour lâcher le chien.

En fait, tout le monde veut habiter là-bas, il y fait quasiment toujours beau, il y a pléthore de médecins et autres paramédicaux, alors que dans certaines campagnes, il faut de longs délais pour en trouver un disponible, il y a la mer pas loin, des commerces à profusion, on comprend que bon nombre de gens, et pas seulement des retraités, ne rêvent que d'habiter dans ce sud-est du pays.

Et pourtant... Il y fait chaud, trop chaud, il y a du monde partout, des voitures partout, des bouchons partout, et certains endroits sont tellement urbanisés qu'il est difficile d'avoir quelques kilomètres de nature à disposition. Quand on voit certaines plages en saison, on a envie de fuir très loin ! Avec évidemment, un fort risque d'incendie, plus important que dans certaines régions plus septentrionales du pays avec des causes diverses : sècheresse, fort vent, essences très combustibles, imprudences (*) et malveillance.

D'accord, ce n'est plus tout à fait la Côte d'Azur, c'est à Carro, non loin de Marseille, mais c'était début juin.... Alors au mois d'août, on imagine... 

Que faire ? Planter des séquoïas ? Ces arbres, dont les troncs, gorgés de tanin, sont incombustibles (**), mais ils poussent bien moins vite que des résineux, et peut-être auraient-ils trop chaud là-bas ? Intensifier la culture de la vigne qui est un excellent coupe-feu, puisque les ceps ne brûlent pas (***) mais pour l'ombre, c'est pas terrible. Juguler l'urbanisation galopante ? Mais il y a tant d'intérêts financiers en jeu, comme pour les inondations qui sévissent aussi dans ces régions et font de gros dégâts depuis qu'on autorise à construire n'importe où.

Quoiqu'il en soit, on imagine aisément l'angoisse et le choc psychologique de gens qui voient les flammes traverser leur jardin et encercler leur maison et si, cette fois, il n'y a pas eu de victimes humaines, et des dégâts minimes sur les habitations, on doit sans cesse penser qu'il va y avoir une autre fois, l'été n'est pas fini.....

(*) Bien sûr on pense tout de suite aux mégots des fumeurs inconscients, aux barbecues non maîtrisés, mais que dire d'un agriculteur qui faisait brûler de vieux pneus après les avoir adossés à un arbre en lisière d'un bois ? D'accord, c'était au nord de la Loire, pas dans le Midi, mais tout de même..... 

(**) Ceci nous avait été clairement expliqué du côté de Mariposa, en Californie, là où vivent les séquoias géants. Mais par contre, pour que leurs graines germent, il faut que la forêt brûle autour d'eux. Voyant que de nouveaux arbres ne poussaient plus, les rangers du parc national ont du organiser des feux contrôlés pour leur permettre d'éclore, ce qu'elles ne pouvaient plus faire quand la surveillance stoppait tout départ de feu..

(***) Je ne le savais pas, je l'ai appris en lisant des reportages justement sur les feux de forêt de la Côte d'Azur.

19 juil. 2017

Tupperware, Stanhome et compagnie


Ah les réunions Tupperware d'antan ! On était invité chez une voisine ou une copine, avec d'autres voisines et copines, on s'installait dans le salon. Une dame était là, entourée de boîtes en plastique et autres objets tout à fait indispensables, dont elle nous vantait les qualités et les utilisations multiples. On buvait du thé ou du jus de fruits, avec des petits gâteaux que l'hôtesse avait confectionnés, elle recevait un cadeau, et les invités passaient commande pour plusieurs de ces séduisants objets. Ça avait un côté désuet, déjà obsolète comme système de vente, alors que les supermarchés regorgeaient de choses semblables, mais c'était sympa. J'étais persuadée que ça n'existait plus à l'époque du e-commerce.... Et je me trompais lourdement !

En effet, le chiffre d'affaire de ce type de vente a progressé de 3,5% l'an dernier, culminant à 4,5 milliards d'Euros d'après un article du Figaro Economie du 16 juillet qui ajoute que la vente à domicile affiche un "étonnant dynamisme" à tel point que d'autres enseignes veulent s'y mettre comme Bonduelle et Seb tant le concept est prometteur.

En tête Thermomix (326 millions d'euros de chiffre d'affaire), qui pourtant vend des produits à plus de 1000 euros, mais ajoute des services comme des aides personnalisées à l'utilisation du robot de cuisine ou des fiches pratiques gratuites, ou des conseillers toujours disponibles. Ensuite, on trouve Stanhome (235 millions d'euros de chiffre d'affaire) et ses produits ménagers. J'ai des souvenirs de presque cinquante ans du nettoyeur-dégraisseur qui était remarquable, et du parfum de rose pour le linge que je n'ai jamais retrouvé ailleurs... En troisième position, on trouve Tupperware (225 millions de chiffre d'affaire) et ses boîtes aussi solides qu'indispensables ! Seul problème, elles sont tellement solides et de bonne qualité que j'ai toujours les mêmes depuis plus de trente ans et qu'elles n'ont pas besoin d'être changées, ce qui n'est peut-être pas excellent pour le commerce si ça l'est pour le consommateur !

Le seul problème avec ce genre de vente c'est qu'il faut connaître quelqu'un qui connaît quelqu'un qui organise ce genre de réunion, et on le trouve où quand on n'a pas ça dans ses relations ? OK, on va sur le site internet, et on voit les animatrices les plus proches de chez soi avec leurs coordonnées, donc on peut les joindre mais... Si on ne veut pas organiser soi-même une réunion, on fait comment ? On attend qu'on vous invite ?

De toutes façons, je n'ai pas besoin perso de robot de cuisine, ni de boîtes, ni de produits d'entretien, mais ce n'est pas le cas de tout le monde, puisque tout ça a tant de succès !

8 juil. 2017

Le canal Saint Martin


Quand on est gare de l'Est et qu'on a quelques heures à passer dans le quartier, on peut aller rendre visite au canal Saint Martin, entre le quai de Valmy et le quai de Jemmapes. Bel endroit, qui a énormément changé depuis un demi-siècle, bordé maintenant de fort beaux immeubles dont les appartements ne doivent pas être donnés. Il a toujours ses ponts pittoresques, ses écluses, ses plans d'eau, et ce côté bucolique un peu étrange dans un endroit plutôt agité. En tous cas, c'est une jolie promenade !

En regagnant la gare de l'Est, il ne faut pas manquer de traverser le square Villemin avec son fouillis de fleurs et de plantes, son kiosque et ses nounous qui y promènent les petits enfants. Avec une pensée pour Ibrahim, le si gentil et si serviable gardien du square, avec lequel j'ai longuement discuté (abrité par le kiosque) pendant une averse.




Pas question de le manquer celui-là !

Le square Villemin

7 juil. 2017

Tiens, tiens.....

Alors que depuis quelques 30 années que je suis devant un ordinateur pendant de longues heures, j'entends toujours dire que les "vieux" n'y comprennent rien et sont technophobes, alors que les jeunes, voire les très jeunes, eux, sont parfaitement à l'aise avec cet outil, et regardent de haut leurs parents ou pire, leurs grands parents qui pataugent. J'entendais ça dans les années 90, je l'entends toujours... Alors que les jeunes de l'époque sont à leur tour devenus parents, ce qui voudrait dire que ce qu'ils pigeaient vite dans leur prime jeunesse leur devient totalement étranger et incompréhensible en vieillissant ?

Et là, un sondage médiamétrie me conforte : 82% des utilisateurs du Web et des réseaux sociaux ont plus de 50 ans ! J'ai effectivement pu constater que mes copines de Facebook, celles avec lesquelles je joue avec ardeur et enthousiasme, sont mamies pour la plupart, et ont entre 50 et 75 ans dans la grande majorité, comme celles dont je vois les photos sur ce même réseau social, alors qu'il y a bien peu de "jeunes". Elles ne semblent pas avoir de problèmes particuliers avec leur ordinateur, hormis quelques soucis windowsiens, mais qui n'en a jamais eu ?

Bien sûr qu'il existe des outils plus adaptés aux seniors, des téléphones à grosses touches ou icônes pour les malvoyants, des tablettes ultra-simples pour les réfractaires, oui, il y en a quand même, mais peut-être pas plus que chez les moins vieux, le commerce est prêt à tout pour draguer cet important marché, mais si le senior n'a pas de problèmes de vue, un Mac va aussi bien question simplicité et fiabilité !

Donc, encore une rumeur qui remonte à l'origine de l'informatique dans les foyers. Il y a des plus de 60 ans qui savent, et des moins de 30 ans qui n'y connaissent rien. Il y a ceux que ça passionne et ceux que ça indiffère. Il y a ceux qui subissent et ceux qui sont curieux de tout, pas sûre que l'âge fasse grand chose dans l'histoire !

Je suis toujours amusée quand j'entends un jeune né en 1998, par exemple, me dire d'un air légèrement supérieur : "Qu'est-ce que vous pouvez comprendre à Internet vous les.... (là, il y a souvent une légère hésitation, un vieux restant de politesse sans doute ?), vous n'êtes pas nés avec comme nous !", auquel je réponds qu'il n'était pas né quand j'utilisais déjà Internet ! Et là, sa bouche s'arrondit de stupéfaction, Internet existait déjà ?? Ohhhhhhh !!!

6 juil. 2017

Comment ose-t-on ?

A l'heure où les notables de la République inaugurent en grande pompe le nouveau TGV qui relie Paris à Bordeaux en deux heures, comment ose-t-on faire voyager le vulgum pecus dans d'aussi mauvaises conditions dans les TER et autres Intercités ? Le tiers des usagers voyagent debout, accrochés où ils peuvent, la totalité s'il s'agit des gens qui prennent le train à Mantes-la-Jolie puisqu'il est déjà plein à la gare précédente. Les voitures sont surchauffées en été sans la moindre ventilation (non, on ne parle même pas de climatisation, ça doit être un gros mot), et sans possibilité d'ouvrir les fenêtres. Les toilettes sont inaccessibles puisqu'elles ne peuvent être ouvertes que par le contrôleur, lequel se garde bien de passer, d'ailleurs, il ne le pourrait pas, les espaces entre les sièges sont pris par les gens debout et par les valises... Parce que bien entendu, quand on prend le train, on ne DOIT pas avoir de bagages, c'est totalement incongru, pas d'espace au-dessus des sièges pour poser autre chose qu'une écharpe, et un casier à l'entrée de la voiture qui peut héberger deux petites valises. Et c'est dans ces conditions que l'on peut aller de Paris à Rouen, en deux heures si tout va bien, c'est à dire quasiment comme dans la première moitié du... XIXe siècle !

Si tout va bien, parce que les trains en retard (initialement prévu... deux mots bien connus des usagers de la SNCF), les grèves de certains personnels mécontents, les accidents de caténaire et autres travaux font que si l'on a pu partir, on ignore quand on va pouvoir arriver.

Et l'on s'étonne que les gens prennent leur voiture ! Pas de voiture dans Paris disent les écolos, pas de pollution, ne prenez pas l'autoroute pour partir en vacances ou tout simplement pour aller travailler, prenez les transports en commun, le métro, le train, ça ne manque pas.... Ah bon ? Eh bien Messieurs qu'on nomme Grands, montrez l'exemple, montez dans nos somptueux TER, essayez la ligne 13 du métro de Paris, à certaines heures, c'est édifiant, pointez vous dans une grande gare parisienne (mais c'est pareil dans d'autres grandes villes) entre 17 et 19h et attendez votre train, retardé par on ne sait plus quelle raison, debout dans la cohue puisqu'il n'y a jamais assez de sièges, quittez vos voitures de fonction avec chauffeur, vos TGVs privatisés, vous allez faire de très intéressantes découvertes sur la vie quotidienne de ceux et celles que vous gouvernez auxquels vous prodiguez vos excellents conseils ! 

2 juil. 2017

Grand ménage d'été

Quand on habite depuis plus de 30 ans dans la même maison, on accumule une quantité de choses invraisemblables, variables en fonction des activités et des hobbies, mais toujours fort envahissantes, à plus forte raison si la maison est grande et qu'on peut toujours y caser quelque chose de plus.

On accumule les livres, lesquels débordent des bibliothèques et des étagères, et s'empilent sur toutes les surfaces disponibles. Les médiathèques locales n'en veulent pas forcément, surtout s'il s'agit de livres de poche ou de volumes édités par France-Loisirs (*) et jeter un livre... Ah non, c'est moralement impossible, c'est comme le pain, on peut pas !

On accumule les parutions sociales, juridiques, scientifiques ou historiques selon les sources d'intérêt des habitant, se retrouvant là aussi avec des empilements de dossiers, de papiers, de revues, de classeurs, qu'une étude notariale tenue par un vieux notaire en expose moins. Faut trier paquet par paquet et faire plusieurs voyages vers la décheterie parce que la poubelle papier serait trop vite pleine et deviendrait intransportable. Mais faut surtout s'y mettre....

Mais aussi...

On garde dans les armoires du linge de maison hérité des aïeux ou acheté pour certaines circonstances, qui jaunît lentement, n'est jamais utilisé, se froisse parce qu'entassé, dont plus personne ne veut. Quelle jeune femme souhaite repasser en empeser une nappe damassée, utiliser des torchons à carreaux, ou des draps de bain aux couleurs improbables ?

On garde de la vaisselle qui ne sert plus, on oublie d'ailleurs qu'on avait des petites cuillères à café en argent de l'héritage de la grand tante, qui sont toutes ternies, on se demande pourquoi on a eu un jour besoin de tant de verres qui sont, aux hasards de l'utilisation et de la casse, plus ou moins dépareillés. On retrouve des cadeaux de mariage qui n'ont jamais servi et sont totalement démodés.

Mais encore...

On conserve un tel stock de valises, achetés un peu partout au fur et à mesure des besoins, que l'on pourrait, en les remplissant, faire une croisière d'un an à bord du Queen Elisabeth (**), sans oublier les sacs, pochettes, sacs à dos, et autre matériel de voyage tellement nombreux qu'on pourrait partir à 12 sans avoir à acheter de quoi transporter les impedimenta de chacun.

On conserve pieusement tous les téléphones mobiles depuis 20 ans, qui ne serviront plus jamais, sans oublier les ordinateurs hors d'âge qui ne s'allumeront plus, et tous autres gadgets électroniques, fax, photocopieurs, baladeurs, APN (***), qui s'empoussièrent puisqu'ils ne sont plus jamais utilisés ou ne fonctionnent plus.

Si on était courageux, on pourrait faire... Plusieurs foires à tout !


(*) Pour de sombres raisons d'ISBN que je n'ai pas tout compris... 
(**) On manquerait tout de même de robes du soir à mettre dedans !
(***) Le tout avec chargeurs, câbles, disquettes, CD d'installation, etc...