30 juil. 2011

Paresse estivale

En cette fin juillet, on est dans le creux du creux de l'activité annuelle. Seuls les vacanciers de juillet qui "remontent" et ceux d'août qui "descendent" mettent un peu d'animation sur les routes désertées par les boulots qui se rendent au carbi en bagnole (*) et par les cars scolaires et autres maman-taxis qui sillonnent les campagnes pour conduire leurs chers petits à leurs multiples activités scolaires ou ludiques. Période où tout s'arrête, les dernières réunions se tiennent avant le 14 juillet, et ne reprendront qu'en septembre, les boulangeries ferment les unes après les autres pour congé annuel, les bibliothèques annoncent aussi leur fermeture annuelle, les associations tournent au ralenti, les mails se raréfient, les moissons s'achèvent et le Tour de France est arrivé.

C'est une période de l'année hors du temps, où celui-ci s'écoule lentement, différemment en tous cas, dans une douce torpeur sous les cocotiers pour ceux qui y sont, ou sous le parapluie avec la petite laine pour ceux qui sont partis dans des contrées plus nordiques (**) mais toujours dans un emploi du temps calme pour ceux qui restent chez eux.

On en profite pour faire des photos de fleurs, pour avancer les traductions d'articles sur les villes d'Alaska, pour lire les livres qui attendent sur la pile, pour méditer et flaner, parce que dès le 15 août, petit à petit, les activités vont reprendre, et tout le monde va s'agiter dans tous les sens ! Et Dieu sait pourtant que c'est si bon de ne rien faire quand tout s'agite autour de nous .


(*) En langage plus clair, mais l'argot est tellement plus pittoresque, les travailleurs qui se rendent à leur dur labeur avec leur automobile personnelle.
(**) Encore qu'en juillet, il faisait beaucoup plus chaud à Québec et à Montréal qu'en Normandie..

22 juil. 2011

Casse-brique suite

Dans un billet précédent, je parlais des casse-briques au fil du temps, et plus particulièrement de Mortanoïd. Mais il y en a d'autres, moins macabres et plus poétiques.

Il y a donc Bricks of Egypt2 dont je parlais plus bas, et dans le même genre Bricks of Atlantis, où l'on rencontre des poissons casseurs de briques, d'autres qui offrent des coeurs, des trésors, de la mousse qui fait des drôles de bruits, et de jolis graphismes.


Enfin, un petit dernier, parmi les plus réussis, Fairy Treasure : là, il y a des fées qui aident à casser les murs, mais aussi des sorcières qui en reconstruisent, des gnomes qui vous balançent des larmes de feu pour vous épuiser, des pièces d'or qu'il faut récupérer pour gagner des vies, et plein d'autres bonus/malus que l'on découvre petit à petit. En plus de ses graphismes très soignés, et de ses bruitages très bien faits (ah, le cri de la sorcière quand on parvient à la toucher..), il a la bonne idée de couper la musique de fond dès le début de la partie, ce qui est bien plus agréable que de subir l'habituelle rengaine.


Toutefois, ces petits jeux en flash ont un inconvénient. Ce ne sont, en ce qui concerne ces trois là tout du moins, que des versions courtes, avec plus ou moins de tableaux, donc, on arrive assez rapidement à la fin, et si on veut continuer il faut les télécharger, les payer environ 20 $ chacun ... Ils existent pour Mac et Pc, alors si ça vous tente... Mais toutefois, on peut déjà pas mal s'amuser avec la version flash. Vous les trouverez, ainsi que d'autres types de jeux :
mais il y a plein d'autres sites qui les proposent aussi.

D'autres types de jeux ? Oui, par exemple Heru, Zuma et autres Inca Balls, mais on ne peut pas jouer à tout le même jour. Il faut bien se laisser un peu de temps pour s'occuper des articles de Wikipédia sur les villes d'Alaska, n'est-ce pas ?

20 juil. 2011

Un bout du monde

Ayant entrepris la traduction systématique des articles sur les villes et villages d'Alaska et du Yukon depuis la wikipédia anglophone, j'ai d'abord commencé par les lieux que je connaissais, ce qui me permettait de retrouver quelques documentations supplémentaires, et des photos personnelles éventuellement aussi. Et puis, petit à petit, je suis partie plus loin, vers des endroits que les touristes ne visitent pas autrement que virtuellement, et me suis retrouvée dans la région de recensement de Bethel. Où c'est ? Loin... à l'ouest de l'Alaska, sur la mer de Béring, au sud de Nome, près du delta du Yukon et du Kuskokwim, les deux grands fleuves locaux. C'est une région assez plate, plus ou moins marécageuse, remplie de lacs, rivières et ruisseaux, où l'hiver est rude et long, comme dans le reste de cet état, certes, mais son isolement rend la vie des habitants encore plus difficile qu'ailleurs. En effet, il n'y a pas de routes (goudronnées ou pas) dans ce coin, on y circule en motoneige l'hiver, sur ce qu'ils appellent des ice roads, plus ou moins bien matérialisées. On utilise les rivières l'été comme voies navigables, sinon, il reste les petits avions et hydravions. Certains villages ont une piste d'aérodrome qui peut accueillir quelques appareils. Toutefois, cet éloignement rend le prix du carburant (qu'il faut acheminer difficilement) très élevé.

Qui sont les habitants de ce bout du monde ? Parce qu'il y a des habitants, répartis sur de nombreux petits villages allant de 10 à 500 personnes (ils sont 3000 à Bethel quand même). Ce sont en majorité des Yupiks, apparentés aux Inuits, qui vivent actuellement comme ils le font depuis des siècles, de chasse, de pêche, et de cueillette.. Ce sont des citoyens américains, exactement comme le buisness man de New-York, même s'ils ne se ressemblent pas, et s'ils dépendent administrativement plus de leur propre gouvernement tribal que des instances fédérales et parlent leur propre langue, l'anglais étant enseigné dans les écoles. Oui, il y a des écoles, et même des postes !

Aller là-bas ? Bien sûr c'est possible, et je ne doute pas de l'hospitalité des autochtones, mais c'est toute une aventure ! Prendre un avion depuis Anchorage qui n'est qu'à 650 kilomètres de Bethel, bien sûr à vol d'oiseau, de toutes façons, il n'y a pas de routes, pour environ 300 dollars, et ensuite, circuler en kayaks sur les nombreuses rivières. Par contre, il ne faut pas espérer trouver un motel ou un restaurant tous les cent mètres... Il y a aussi la solution du traineau à chiens l'hiver, mais il faut supporter les très grands froids (entre -15° et -40°), donc, à moins d'entreprendre une étude ethnologique sur les Yupiks, et être mandaté et subventionné par un musée, ce n'est vraiment pas une destination pour le "tourisme de masse" ni pour les voyages organisés des seniors !

Bon, et maintenant ? Si je me dirigeais un peu plus au nord, vers Nome ? On y a trouvé de l'or à la fin du XIXe siècle, il doit bien rester quelques villes fantômes....

Il n'est pas facile de trouver des photos de la région de Bethel, ce site en présente quelques unes, alors, si vous voulez avoir une idée des paysages et de la vie des habitants de ce bout du monde...



16 juil. 2011

Un casse-brique ? Plusieurs ?

Ah les jeux de casse-brique ! Qu'est-ce que j'ai pu jouer à ça ! Le tout premier, c'était bien avant l'ordinateur, au début des années quatre-vingt, un jeu en plastique rouge, qui fonctionnait avec des piles, où l'on faisait bouger la raquette avec un gros bouton à tourner, il y avait des sons, différents niveaux, mais pas de bonus particuliers, ni de détails graphiques. Et puis, un ordinateur est arrivé à la maison, et là, en fonction des différents OS utilisés, j'en ai essayé, des Arkanoïds like, et autres BreakOut divers. Des tout simples, des plus sophistiqués, des faciles, des très complets comme LBreakout2 que j'utilisais sous Linux. Ah, celui-là, qu'il était bien ! Imaginez : une multitude de tableaux, plein de bonus (et de malus aussi qu'il fallait à tous prix éviter), une possibilité de changer de tableau quand il ne restait plus qu'un petit pourcentage de briques (les plus inaccessibles, donc, les plus énervantes), on pouvait y jouer des heures sans se lasser. Il y en a eu plein d'autres, certains avaient des graphismes magnifiques, d'autres des bruitages évocateurs, on y usait sa souris et on y perdait joyeusement son temps ! J'en avais même installé un sur le Palm... addiction quand tu nous tiens...

Mortanoïd

Et maintenant ? Eh bien, j'y joue toujours... mais sur Internet, et même que j'en ai trouvé un tout à fait original, qui s'intitule "Mortanoïd". C'est toujours le même principe, mais là, au lieu de billes rondes pour casser les briques, on tire de petits crânes, tandis que la raquette est faite d'une rangée de crânes, lesquels s'agrémentent d'os de l'avant bras et des mains quand on tombe sur le bonus "enlarge". Les bords de l'écran sont faits de vertèbres. Bien sûr qu'il y a des bonus à récupérer quand on casse certaines briques, mais il y a aussi des bestioles qui passent sur l'écran et qu'il faut tuer avant qu'elles ne vous touchent sous peine de perdre de précieux points d'énergie. Elles meurent d'ailleurs avec des bruits inquiétants et tombent dans la fournaise du bas de l'écran... quand on arrive à les toucher ! Il faut donc à la fois ne pas perdre la bille (pardon, le crâne), et éviter ces bestioles, ce qui demande un certain entraînement. Il ne faut pas louper les bonus de potion magique, qui vont remplir une bouteille d'un liquide verdâtre, laquelle se vide un peu plus à chaque erreur.. Une bonne ergonomie de jeu, ce qui n'est pas toujours le cas dans les jeux en Flash (et croyez moi, j'ai une certaine expérience de la chose..), une atmosphère de film d'horreur bien rendue, on avance dans les tableaux sans être bloqué trop rapidement, c'est un très bon jeu dans le genre. En plus, on le trouve sur plein de sites, dont celui-là mais il y en a d'autres, le jeu n'étant certainement pas très récent, mais qu'est-ce qu'il est bien fait !

Bricks of Egypt2

Il y en a un autre qui n'est pas mal, on le trouve sur cette page , il s'intitule Bricks of Egypt2, il a de fort beaux graphismes, les pierres que l'on doit casser commencent par se fissurer... un bon bruitage (et pas de musique de fond), mais il est plus difficile, parce que beaucoup de choses tombent des briques cassées, et il n'est pas aisé de savoir ce qu'il faut récupérer et ce qu'il faut éviter, d'autant plus qu'on n'a pas beaucoup de vies au départ et qu'on confond facilement les pièces d'or avec sa propre balle, mais il vaut vraiment la peine de l'essayer ! Bon, je n'ai pas encore passé tous les tableaux, mais ça vient....

J'ai quel âge ? Euh..... physiquement ou mentalement ?

Pas facile de faire une copie d'écran d'un truc qui bouge tout le temps.

15 juil. 2011

Un visiteur

Depuis quelques jours, il y a un visiteur aux poils roux et aux oreilles pointues dans le jardin. Il se promène sous le tilleul, farfouille au sol pour trouver... quoi d'ailleurs ? Et en profite pour faire ses besoins, et puis il s'en retourne tranquillement vers des lieux moins à découvert. Dommage qu'au même moment, il n'y ait pas eu un corbeau sur la branche, sinon, on aurait pu illustrer une fable célèbre.





Mais il crie plutôt la nuit ...

14 juil. 2011

Un collier de perles

En ce jour de fête nationale, un grand merci à tous nos hommes (et femmes) politiques qui savent si bien nous faire rire, même si c'est involontairement !

Je suis pour le basisme qui vient de la base
Jean-Pierre Chevènement

Nous sommes en mesure de faire tout ce que nous pouvons faire
François Bayrou

Je vois dans vos yeux votre intelligence collective
Ségolène Royal

Si le nouveau gouvernement décide de gouverner, alors il doit gouverner
Valéry Giscard d'Estaing

L'avenir, ce n'est pas la fuite en avant dans le passé
Raymond Barre

C'est le résultat d'un débat entre moi et moi
Jacques Toubon

10 juil. 2011

Un petit train s'en va dans la campagne...

Il y a bien longtemps, au temps où Napoléon III régnait en France, qu'a été construite la ligne ferroviaire qui va de Rouen à Orléans. Elle devait relier les plaines de Beauce au port de Rouen, et transporter marchandises et passagers depuis la Normandie jusqu'au centre du pays. Elle aurait d'ailleurs pu s'appeler ligne Jeanne d'Arc vu l'histoire de la Pucelle et de ces deux villes !

C'était donc en 1863. Mais ce n'était peut-être pas une si bonne idée que ça puisque dès 1876 la ligne était largement déficitaire. Rachetée, d'abord par une compagnie locale, puis par la SNCF, elle a souffert des deux guerres qu'elle a connues, mais a quand même fait son travail, et a transporté des passagers jusqu'en 1951. Uniquement utilisée pour le frêt ensuite, son dernier tronçon survivant, qui allait de Bueil à la Croix-saint-Leuffroy, a vu passer deux fois par jour un train de marchandises jusqu'en 1989.

Depuis, les rails rouillaient, les maisons des gardes-barrières étaient rachetées et rénovés, l'herbe envahissait les traverses, les arbres s'y couchaient dessus et l'on n'entendait plus le tuuuut du petit train aux passages à niveau.

Départ en gare de Pacy-sur-Eure

C'est alors qu'en 1993, une association d'amateurs de vieux matériels ferroviaires a entrepris de faire des travaux pour réutiliser la voie, et de restaurer des motrices et autres voitures (les wagons, on ne dit ça que pour les marchandises, à ce qu'a dit le chef de gare), afin de créer un train touristique qui serpenterait en vallée d'Eure. Petit à petit, le parcours s'allonge, au fur et à mesure des restaurations effectuées. Actuellement, on peut aller de Pacy à Breuilpont dans un sens, et de Pacy à Chambray-Fontaine-sous-Jouy dans l'autre. Le voyage est pittoresque, on peut s'installer au choix dans une voiture de 1904, ou dans une autre, de troisième classe, ouverte, dans laquelle on s'assied sur des bancs de bois, ou encore dans une voiture à compartiments plus récente (ce qui est tout de même très relatif). Et on a largement le temps d'admirer le paysage, il cahote lentement, s'arrête aux passages à niveau pour laisser passer les voitures, on salue les gens dans leurs jardins, les promeneurs sur les chemins, on a une toute autre vision que celle qu'on a en prenant la départementale avec sa voiture.

Arrivée en gare de Chambray-Fontaine-sous-Jouy

Une jolie promenade donc, qui a beaucoup de succès si on en juge par le nombre de passagers qui attendaient sur le quai de la gare, en espérant que le parcours s'allongera encore au fil des années à venir.

Retour à la gare de Pacy

Un peu de publicité pour tous ces bénévoles qui font un sacré boulot : visitez leur site .

Entre rivière et étangs

Quelques vues prises depuis le train touristique dont il est question dans le billet ci-dessus.



8 juil. 2011

Les affres de la création

Soit un thème donné, pour la création d'images en 2D : la solitude. Plein d'idées qui arrivent, ce n'est pas très difficile d'avoir des idées, il suffit d'avoir un peu d'imagination, mais c'est ensuite que ça se corse. Parce que contrairement aux images de synthèse où une scène est créée ex nihilo, et où on fabrique au fur et à mesure les objets qui la composent, là, il faut partir d'un existant, de photos que l'on a ou que l'on trouve, et ça limite forcément la créativité, puisqu'on doit tenir compte de tas de paramètres que l'on ne peut pas modifier : existence ou non de l'image qu'on veut traiter, taille des différentes images, harmonie des couleurs, dimensions des différents personnages et décors, etc.. Donc, on rassemble tout ce dont on a besoin, des scans de trucs qu'on n'a pas en fichier numérique, des images accessoires diverses, on détoure ce qui doit l'être, et déjà, ça prend du temps, surtout quand il s'agit d'images anciennes en noir et blanc par exemple, et puis, on dispose les calques, on les redimensionne, on leur fait subir plein d'outrages divers, on fait des essais, on recommence, on reprend ses cours de Gimp parce qu'on a oublié justement ce truc, là, dont on aurait bien besoin, mais qu'on ne sait plus faire, on sauvegarde, en essayant de trouver des noms évocateurs à tous ces essais, on peaufine un détail et.... eh bien non, ça ne va pas du tout, c'est pas ce qu'on espérait, c'est trop.. pas assez.. en un mot, c'est pas ça.

Alors, on recommence, en partant d'autre chose, dans une autre optique, tiens, ça, ça rend bien, faut que je m'en souvienne, et que je me le garde sous le coude, faudrait piocher plus avant dans cette direction. Mais du coup, ça devient quasi obsessionnel, et ça trotte dans la tête presque en permanence, même si on sait par expérience qu'il vaut mieux penser à autre chose, et y revenir ultérieurement, parce que ça stimule l'imagination..

Enfin, il y a encore quelques mois avant de rendre sa copie, et même qu'on va pouvoir piquer les idées et les trucs de réalisation des copains/copines dès qu'ils/elles auront commencé à s'y mettre !

Des idées ?
  • Un saint stylite au milieu du désert
  • Une petite fille perdue au milieu de la foule d'une gare
  • Un arbre tout seul au milieu d'un champ
  • Un poussin noir au milieu des jaunes, ou un mouton vert, ou une grenouille dans le Sahara
  • Une maison isolée dans la montagne
  • Un bald eagle volant au abord du Mac Kinley
En voilà des idées qu'elles sont bonnes non ? Mais pour trouver/faire la/les photos qui va/vont bien, là, c'est pas joué !

5 juil. 2011

Tourisme à Paris

Même s'il faut se frayer un passage au milieu des nombreux touristes étrangers qui visitaient la capitale, il est toujours aussi agréable de retrouver quelques lieux exceptionnels comme ces témoins du Paris du Moyen-Âge. Un petit détail découvert par hasard, si on souhaite visiter à la fois la Conciergerie et la Sainte Chapelle, il est plus intéressant de prendre ses billets au guichet de la Conciergerie. Là, il n'y a pas trop de monde, on passe vite et on commence la visite par là. Le billet jumelé sert de coupe-file pour entrer dans la Sainte Chapelle où la queue, sans être aussi longue que pour la Chapelle Sixtine, est quand même assez conséquente, surtout en plein soleil... Donc, on sort de la Conciergerie, on fait quelques mètres, et on entre directement à la Sainte Chapelle en passant devant tout le monde, bon à savoir !






Par contre, dans un autre lieu d'une toute autre époque, il y a des interdictions étranges. Pourquoi les photos sont-elles interdites à l'intérieur du Sacré-Coeur ? Vous me direz que pour ce que c'est beau.... Le mieux à faire dans ce coin, c'est de tourner le dos à cet édifice, et d'admirer la vue sur Paris, après avoir pris le funiculaire pour y accéder, sinon on est mort avant d'être en haut (220 marches..) ! Et pour redescendre vers une station de métro, il y a le Montmartrobus qui circule dans les ruelles étroites et pentues de ce coin de Paris et offre une jolie promenade point trop fatigante.

3 juil. 2011

Sommes-nous dans le nuage ?

Non, je n'ai pas dit dans LES nuages, ça, ça nous arrive à tous, j'en sais quelque chose, je veux parler du cloud computing en bon français.. de l'informatique dans les nuages si vous préférez. On nous parle depuis un certain temps de cette super-dématérialisation de nos programmes et de nos fichiers qui ne seraient plus bien au chaud sur nos disques durs, mais quelque part sur l'immense toile. Google lance bien un ordinateur vide, avec lequel tout se fait via Internet, l'utilisation des logiciels autant que la sauvegarde des données qui en proviennent, textes, images, etc... Et on commence à s'inquiéter. Déjà, il a fallu quelques années pour admettre que ses précieux écrits, ses chefs d'oeuvre photo ne soient plus gravés dans la pierre, ou calligraphiés sur des parchemins, mais soient devenus des suites de 01001, invisibles et impalpables. Mais encore, on les avait là, près de soi, sur sa machine, sur un CD. Alors, quand on vous dit que ces mêmes fichiers se trouvent quelque part, mais sans que l'on sache où, et qu'on ne peut même pas toucher le support sur lequel ils sont stockés, ça peut devenir très très inquiétant. Sont où mes fichiers ? Au bout du monde ? Et la sécurité ? Qui veille sur ces serveurs ? Qui y a accès ? Méfiance qu'on se dit, méfiance...

Et pourtant, est-ce que l'on n'utiliserait pas déjà plein d'applications qui font exactement la même chose sans que l'on ne se sente angoissé ? Par exemple la messagerie Gmail, qui est fort pratique, très bien faite, consultable de partout, loin de son matériel perso, sur son téléphone, et son agenda pas mal fait, synchronisable aussi avec son smartphone ? Ou encore les organisations de rendez-vous sur Doodle, ou l'application Dropbox qui permet d'accéder à ses données, de partout, et de les partager avec qui on souhaite tandis qu'elles sont mise à jour automatiquement à chaque modification. On dépose ses images sur Flickr, ses élucubrations bloguestes sur Blogger, Wordpress ou ailleurs, ses travaux de programmation sur un serveur distant, etc... Certes, pour la majorité de ces cas, on garde toujours un "original" chez soi, c'est vrai, et pour l'instant, à part la messagerie, on a encore les logiciels qui génèrent images, sons, et autres textes sur sa machine (et les originaux de ses productions), mais jusqu'à quand ? Quand Monsieur Google s'insère dans la toile, on sait qu'il est aussi insidieux que tenace et séduisant, comme... tiens, par exemple, un certain Bill Gates, dans les années quatre-vingt-dix, qui a réussi l'exploit de créer en quelque sorte un standard longtemps incontournable de l'informatique. Mais c'est une autre histoire....

Donc, sommes-nous déjà dans le nuage ? Sommes-nous seulement en train d'y entrer ? Est-ce un progrès ? Est-ce dangereux ? Peut-être est-il encore un peu tôt pour avoir des réponses précises et savoir si l'avenir sera radieux ou si cette forme de mondialisation fera les délices d'un quelconque Big Brother !