25 déc. 2019

Envie ou besoin ?


Messieurs et vous autres les enfants, plutôt que d'offrir à votre épouse/mère un ustensile ménager dont elle a peut-être besoin mais pas forcément envie, offrez-lui plutôt des vacances !

Une semaine (ou plus...)
  • A l'hôtel, où elle n'aura pas le lit, les courses, la cuisine, le ménage à faire ;
  • Avec spa, massages, jacuzzi, etc.. pour qu'elle ait, pour une fois, le temps de s'occuper d'elle ;
  • Seule (ou avec une vieille copine) pour qu'elle n'ait, pour une fois, pas à s'occuper de vous.

Et si vos moyens ne vous permettent pas un tel cadeau, pensez à lui offrir ce qu'elle n'ose pas s'offrir elle-même, quelque chose d'aussi inutile que du parfum ou l'objet qu'elle regarde chaque fois qu'elle passe devant la vitrine où il se trouve. Mais là, pour savoir de quel "objet" il s'agit, faut être observateur...

Et si elle vous dit qu'elle n'a besoin de rien, c'est sans doute qu'elle a envie de tout !

Au matin du 25 décembre. Alors, il a apporté quoi le Père Noël ? Un séjour de thalasso aux Maldives ? Un aspirateur ? Ou une boîte de chocolats de grande surface ?

16 déc. 2019

Devoir de mémoire

Il est bien connu qu'en vieillissant, la mémoire proche s'efface très vite alors que la mémoire ancienne ressurgit. Et c'est ainsi qu'on s'aperçoit, en évoquant quelques souvenirs, que la vie a bien changé en un demi siècle !

Dans mon lycée, au début des années soixante, le règlement précisait qu'il était interdit de venir en pantalons au-dessus de 0°, sauf pour celles qui venaient en mobylette... Je précise qu'il s'agissait d'un lycée de filles (la mixité scolaire n'existait pas encore dans le secondaire, sauf rares exceptions), à Paris,  tout à fait laïque. De nos jours, des filles en jupe au lycée, ça existe encore ? Et les mobylettes ont disparu au bénéfice d'engins variés, trottinettes, scooters électriques, ou autres.

Dans le même lycée, au cours d'instruction civique (ça existe encore ça ?), on nous apprenait que les députés étaient très peu rémunérés afin qu'il ne briguent pas le poste pour des raisons financières. Je crois que le monde a changé...

A cette même époque, on n'avait pas encore appris le parler "politiquement correct". Par exemple, on parlait d'un infirme, pas d'une "personne en situation de handicap", ce n'était absolument pas dévalorisant, n'empêchait pas de lui donner un coup de main, et c'était bien plus vite dit ou écrit !

Le petit commerce (que l'on nomme actuellement "de proximité") était florissant. On partait chez l'épicier, le cabas à la main, avec son pot à lait et ses consignes de bouteilles. On revenait avec le pot rempli, les bouteilles échangées contre des pleines, et des petits-suisses dans un carton paraffiné. Pas de plastique dans tout ça, pas de poubelles qui débordent d'emballages non recyclables, alors on se marre quand on voit une certaine passionaria se plaindre que les anciens leur ont bouffé leur environnement et leur avenir...



Bon, d'accord, on fumait n'importe où, y compris dans les lieux publics comme les cafés et les restaurants, et on roulait en voiture à la vitesse que l'on voulait, sans ceinture de sécurité, ce qui n'était pas le meilleur pour l'espérance de vie... Mais on avait de nombreux médecins qui ne demandaient pas trois semaines pour un rendez-vous et qui, oui, comme je vous le dis, se déplaçaient à domicile pour les patients cloués au lit.

Tout n'était pas parfait, loin s'en faut, on travaillait un minimum de 40h par semaine, on partait en retraite à 65 ans, seuls les plus riches avaient la télé, et les plus chanceux le téléphone. Ne parlons pas des smartphones et d'Internet...

On se demande comment on pouvait vivre en ce temps là !

P.S. On remarque sur l'image d'illustration, que l'actrice porte un foulard, c'était très à la mode à l'époque... Maintenant aussi, mais pour de toutes autres raisons !!!

5 déc. 2019

Panique à bord

Township Alexandra à Johannesburg (Afrique du Sud)

Ils sont devenus fous ! Mardi matin, je vais tranquillement prendre de l'essence à ma pompe préférée avant d'aller faire quelques courses pour ravitailler le foyer. Plus d'essence ! Ah bon ? Oui, dévalisée la dame qui me dit qu'elle sera livrée l'après-midi.. Bon, je vais aller aux pompes du supermarché, mais là, non seulement il y avait une queue monstrueuse aux pompes, mais plus une seule place sur le parking ! C'est la guerre ?? Ben non pourtant, la panique seulement. Oui, on sait qu'il y a une grève générale dure prévue pour le 5 décembre, et qu'il y a quelques dépôts pétroliers fermés, mais si les gens ne se précipitaient pas tous pour faire le plein et tenter de remplir des bidons, et faisaient leurs courses normalement, il ne se passerait rien de grave, alors que là, c'est la terreur générale...

J'y retourne le lendemain, parce que je n'ai plus qu'un quart de réservoir, et là, c'est pire, une queue à la pompe qui s'étale sur plusieurs centaines de mètres, et plus du tout d'essence au supermarché. J'abandonne. On verra bien, j'ai de quoi manger pour plusieurs jours, et de quoi aller ravitailler ensuite au village le plus propre, et n'ai plus à faire 60 kms aller retour pour aller travailler. Mais quand même, est-ce bien raisonnable cette panique collective ? Surtout de la part de retraités qui n'habitent pas une campagne isolée ? Ils ont connu Mai 68 ? Oui, moi aussi, mais à l'époque, je roulais en Solex, et il n'y a pas plus économique.

De toutes façons, on n'y peut pas grand chose, la panique engendrant la panique, il faudra attendre que la situation sociale se calme pour y voir plus clair, mais tout de même, les Français devraient regarder un peu plus loin que le bout de leur nez, dans des pays d'Afrique ou d'Asie, du côté du township Alexandra à Johannesburg (*), par exemple, pour mesurer la chance qu'ils ont de vivre dans un pays assez riche pour assurer la subsistance de la majorité de ses habitants, au climat confortable, et aux paysage variés.. Peut-être râleraient-ils un peu moins souvent ?

Parce  qu'il y aura toujours des privilégiés qui n'ont aucune conscience de l'être, des malheureux qui ratent tout ce qu'ils entreprennent, des inconscients qui disent "après moi le déluge", des hypocrites qui érigent en dogme la phrase célèbre "faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais" et tout un lot de braves gens qui subissent tout ça.

(*) Cet abominable Township (à côté, Soweto est luxueux) où s'entassent de pauvres gens, et, dans un genre très différent, l'entrée de Buchenwald en Pologne, sont les deux endroits au monde qui m'ont le plus bouleversée.

27 nov. 2019

Les jours courts

Anchorage en hiver - la gare

Alors qu'à la mi-novembre, je commence à rouspéter contre les jours trop courts, et la nuit qui tombe trop vite, ceci jusqu'au 15 janvier où ça s'améliore, je ne rêve que de retourner en Alaska, cette fois en hiver, où c'est bien pire qu'ici... Quelques heures par jour de lumière seulement... Par exemple aujourd'hui, alors qu'on n'est pas encore au solstice, le soleil se lève à 10h et se couche à 15h...

Alors ?

Arriver à Anchorage, y rester quelques jours, histoire de voir où en est Portage Glacier, et, de là, prendre le train panoramique pour rejoindre Fairbanks, en passant par Denali National Park, admirer les aurores boréales, les paysages sous la neige, aller à la messe de minuit à l'église de l'Immaculée-Conception, et rentrer à l'hôtel Mariott ensuite, emmitouflée dans ses polaires.

Ah qu'il est bon de rêver !

Je suis allée deux fois en Alaska (en été), et on dit "jamais deux sans trois", donc...

Raz-le-bol

Isolation à 1 euro, partenaire EDF, encore une autre isolation, et ça, toute la journée, ça devient insupportable. Quand je pense qu'il y a quelques temps, je ne sais plus quel gouvernement voulait règlementer Internet et faire plier les GAFA... Alors qu'aucun n'est capable de juguler cette nuisance téléphonique ! Quand on pense à l'inefficacité de Bloctel..

On essaye tous les trucs, tous les moyens que chacun tente tour à tour, et ça continue, et ça importune à longueur de jour. Pire, même le dimanche, avec les textes enregistrés et un robot, on peut continuer à polluer les gens en permanence.

Comme tout le monde en souffre, chacun y va de son truc infaillible qui ne marche jamais, de ses conseils, de sa façon de procéder, mais rien n'y fait. Si l'un cesse pour n'importe quelle raison, un autre se dépêche de prendre la relève. 

En fait, il faut changer de numéro et s'inscrire sur la liste rouge, c'est la seule solution, mais il faut prévenir toutes les personnes susceptibles de vous appeler, et là, c'est pas joué, il y en aura toujours une ou deux qui passeront au travers et qui ne pourront plus vous joindre, et tout ce travail pour ne plus avoir à supporter ces fauteurs de trouble qui sont les harceleurs téléphoniques.

En plus, cette histoire d'isolation à un euro est une belle arnaque. Vous imaginez si tous les français décidaient qu'ils isolaient leur maison pour ce prix... Où prendrait-on l'argent ?? Déjà faut être éligible aux aides, donc, ne pas avoir les moyens d'avoir une maison à soi... Vaut mieux mettre un pull de plus et chauffer moins ! Et j'aimerais bien savoir à combien se montent les soi-disant aides, et pour quel type d'isolation.

Bel enfumage, et en attendant on est dérangé entre 5 et 10 fois par jour pour leurs.... âneries !

12 nov. 2019

E-sport


Je suis pourtant une joueuse de jeux vidéos addictive, depuis les débuts avec un casse-brique jusqu'aux jeux sophistiqués sur Facebook en passant par Crafton et Xunk sur Amstrad et Indiana Jones sur Atari, et pourtant, je viens de découvrir qu'il existait des tournois de jeux avec des champions ! Certes, ce sont des jeux auxquels je ne joue pas, sur console ou sur PC, du genre Call of Duty ou Fortnite, mais il paraît qu'il y a des compétitions acharnées en public, avec des fans enthousiastes et des joueurs exceptionnels.

Ces très jeunes gens se déplacent dans le monde entier, à l'instar de vedettes du football ou du tennis, gagnent des millions de dollars, et sont adulés comme des stars. Ils s'entraînent d'ailleurs comme des sportifs de haut niveau, avec régime alimentaire et préparateurs mentaux, bien loin du geek boutonneux nourri de pizzas et de coca, que l'on imaginait. Il y a, et ça n'étonnera personne, très peu de filles, et encore moins de compétiteurs de plus de 30 ans. Ils sont donc mâles à 98% et âgés de 12 à 20 ans environ.

D'après un reportage de l’Équipe Magazine, les parents commencent par s'inquiéter de voir le fiston délaisser tout pour rester scotché devant l'ordinateur, manette de jeu en mains, et se demandent ce qu'il va pouvoir bien devenir plus tard, pour être ensuite stupéfiés de voir leur petit gagner en un tournoi ce qu'eux ont mis des années à récolter au bureau ou à l'atelier, découvrir des pays où ils n'ont jamais eu les moyens d'aller, et se demandent quand même comment tout ça va finir...

Alors, je me demande ce qu'on fabrique avec mes copines de jeu sur Facebook, à passer des heures sur Coral Isle, à se filer des astuces, à faire des échanges, à s'entraîner et à s'encourager ? On pourrait aussi organiser des championnats, avec l'ardeur et l'assiduité que l'on a pour ce genre d'activité ! Et au moins, ce serait novateur : des femmes à 98%, moyenne d'âge 60 ans (avec quelques exceptions qui ont entre 30 et 50 mais jamais en-dessous), et au moins, on ne donnerait pas du souci à nos parents ! A nos petits enfants, peut-être... Sur notre état mental....

11 nov. 2019

Où sont passés nos pièces et nos billets ?

Qui a encore un porte-monnaie avec des pièces d'un côté et des billets de l'autre ? Parce que maintenant, on paye sa baguette de pain en déposant sa carte bancaire sur l'appareil, un bip et c'est réglé ; on fait ses provisions au supermarché, en payant évidemment avec sa carte : chez le boucher, c'est pareil, d'autant plus que la carte de fidélité se fie au numéro de carte bancaire utilisé. Ne parlons pas des achats plus conséquents, chaussures, vêtements, et autres, on ne sort plus le moindre billet de sa poche, sans doute parce qu'il en faudrait trop ! Il n'est pas jusqu'à la quête à la Messe le dimanche où l'on peut remettre son obole via une application sur le smartphone...

Avantage, plus d'argent à aller chercher au distributeur, plus de monnaie à compter, paiements plus rapides et sans erreur. Mais un gros inconvénient tout de même, on perd la notion de dépense quand on ne voit plus se vider petit à petit le porte-monnaie, on manipule de l'argent virtuel en quelque sorte, et si l'on n'épluche pas son relevé de compte bancaire, on a plus de mal à savoir où on en est.

Mais c'est le progrès, et le commerçant qui refuse la carte bancaire (oui, il y en a encore, ou qui indique un montant minimum trop élevé), risque de voir fuir ses clients vers la concurrence. On a vu ainsi le chèque agoniser, n'étant plus utilisé que pour les envois postaux, même si de plus en plus, pour les règlements par courrier il est proposé un prélèvement sur carte bancaire.

Verra-t-on un jour disparaître les pièces et les billets, remplacés par des applications sur smartphone et des cartes bancaires ? Encore ne faudra-t-il pas perdre cette dernière (un petit rectangle de plastique c'est vite égaré), ni oublier de recharger son mobile !

29 oct. 2019

Il y a cinquante ans...

... Naissait Arpanet, l'ancêtre d'Internet. Et depuis... Internet est devenu aussi indispensable dans la vie quotidienne que l'eau, l'électricité ou le téléphone.

Au commencement était le modem, et la délicate configuration des paramètres de l'ordinateur, et, une fois ceci réussi, l'éblouissement de voir que l'on pouvait admirer des images de la Nasa ou écrire un message à quelqu'un. Mais, en dehors des difficultés de mise en route, c'était cher, parce que l'abonnement était à la durée, et que, du coup, on économisait sur le temps passé.

Et puis, petit à petit, les choses ont évolué, l'ADSL a rejoint (lentement, c'est vrai) les campagnes isolées, et tout a été plus simple. Plus grande facilité de paramétrage, et plus de limite de temps. On pouvait surfer autant qu'on voulait, participer à des groupes de discussion, envoyer des mails avec des pièces jointes plus importantes. Netscape voyait la fin de son glorieux parcours, Internet Explorer faisait ce qu'il pouvait, et déjà Google devenait le chef d'orchestre de tout ce petit monde (de moins en moins petit d'ailleurs).

Et après les débuts des années 2000, les réseaux sociaux, Facebook en tête, ont explosé à leur tour, tandis que les sites marchands prenaient de plus en plus d'importance, que les organismes administratifs dématérialisaient leur communication, que Wikipédia devenait incontournable pour trouver n'importe quelle information.

Et maintenant ? Internet a essaimé depuis l'ordinateur sur les tablettes et les smartphones, les réseaux sociaux fédèrent des milliards d'utilisateurs, et l'on commence à songer à s'en désintoxiquer parce que l'on ne sait plus rien faire sans ! Sa déclaration d'impôts, ses comptes bancaires, ses réservations de train, ses divers achats, les réponses aux questions que l'on se pose en géographie, histoire, etc. les visites virtuelles des lieux et des monuments que l'on souhaite connaître, et même les consultations médicales.... Sans oublier, tout le reste !

En plus, on trouve des points d'accès partout, dans les hôtels, les MacDo, les hôpitaux, même les avions à ce qu'il paraît, on a partout, où que l'on se trouve, quel que soit le matériel que l'on utilise, ses images et ses fichiers dans le cloud, ses amis à portée de discussion, sa messagerie et ses courriers divers, ses sources d'informations dans tous les domaines, ses musiques préférées au bout de ses oreilles, et ses courses à portée de clic. Oui mais....

... Addiction, perte d'esprit d'analyse, paresse intellectuelle, danger pour les enfants, fake news et harcèlement, et sans doute bien d'autres choses, un peu comme tout ce que l'on a pu reprocher, dans des domaines différents, à des inventions qui ont bouleversé les modes de vie, à l'instar de l'imprimerie en son temps, du chemin de fer ou du téléphone.

Et puis d'abord, sans Internet, comment auriez-vous pu profiter de mes élucubrations ?

21 oct. 2019

Un moment de pur bonheur

Le Magnificat de Vivaldi, un solo de hautbois sur des musiques de Marin Marais et de Telemann, une brillante exécution de Saint Saëns à l'orgue, le Stabat Mater de Pergolese, quel regal le Chœur Véga a offert aux spectateurs dont le silence à l'écoute montrait le plaisir ressenti.

Les deux solistes, Sandrine Jouffroy, soprano, également chef de chœur,  et Roula Safar, alto étaient remarquables, ainsi que la précision de la direction du chœur et l'ensemble des voix. Des amateurs ? On n'en revient pas, tant leur prestation semblait provenir d'un ensemble professionnel aguerri.

Alors, bravo à tous, et revenez bientôt.









15 oct. 2019

Comment font-ils ?

Quitter la Terre en allant là, par exemple ? Le voyage est long....

A la suite des rebondissements rocambolesques de l'affaire Dupont de Ligonnès, je me demande bien comment peut-on ainsi se volatiliser aussi longtemps ? Si j'arrive (un peu) à comprendre que ce soit possible pour quelqu'un qui n'a rien à se reprocher, qui veut s'éloigner de sa famille et de son milieu, se faite oublier. En effet, il y a toujours moyen de partir dans un pays étranger pas trop regardant sur les visas, éviter les USA, et, si on est blanc, ne pas choisir l'Afrique, on serait trop visible ; il doit bien rester quelques coins d'Amérique du Sud où l'on devrait pouvoir se refaire une vie.

On peut aussi rester en France sachant qu'il est plus facile de se perdre et de passer inaperçu dans une grande ville que dans un village où tout le monde se connaît. Il y a même des zones où l'on ne rencontrera jamais la maréchaussée !

Mais si on est recherché par toutes les polices du monde ? Certes, on peut changer son apparence physique, se faire faire des faux papiers, mais ensuite, il faut manger, se laver, dormir, se vêtir, et alors ? Faut de l'argent, ou faut en gagner, et là, c'est plus compliqué. Changer d'endroit souvent pour ne pas attirer l'attention ? Se terrer dans un monastère pour se faire oublier ?

Et si l'on veut disparaître définitivement, faut aller se suicider au fond de la forêt de Bornéo, là, avant qu'on vous retrouve..... Les anacondas auront fini leur déjeuner.

Concernant Dupont de Ligonnès, j'imagine ce que Pierre Bellemare aurait tiré comme Histoire Extraordinaire de ce fait divers sordide (il y a eu quand même des morts, sa femme et ses propres enfants) et des rebondissements qui y ont fait suite.

4 oct. 2019

Les joies de la campagne

Le coq chante, les cloches carillonnent trois fois par jour (*), et l'odeur de lisier met bien 24h pour disparaître, sans parler de cet énorme tracteur impossible à doubler sur une route étroite en virages qui ralentit sérieusement la circulation. Pourtant, beaucoup pensent que la campagne, c'est le silence, les petits oiseaux, l'air pur, les routes tranquilles.... Et voilà des néoruraux tout autant déçus qu'indignés, ce n'était pas du tout ce qu'ils imaginaient.

A leur décharge, il faut bien reconnaître que si, autrefois, les coqs chantaient au lever du soleil, maintenant, les pauvres volatiles confondant l'éclairage public avec celui du ciel, ont tendance à chanter n'importe quand... Que certaines sonneries de cloches sont horripilantes : je me souviens avoir habité un bourg (pas la campagne donc, mais la France profonde quand même), où l'église sonnait tous les quarts d'heure, jour et nuit. A l'heure, on avait droit à quatre coups, puis aux coups de l'heure indiquée, donc, à minuit... Impossible de s'endormir si on vivait à proximité. Ceux qui se plaignaient étaient vite taxés d'anticléricalisme primaire (**)!  Bon, maintenant, ça va mieux, l'église arrête sa cloche à 22h, c'est parfait pour le repos du chrétien !!

Ceux qui viennent s'installer à la campagne pour retrouver la sérénité, viennent de la ville, et n'en ont pas perdu les habitudes et les idéologies. Ils s'aperçoivent vite qu'aller et revenir du marché avec ses courses, en bicyclette, était amusant l'été en vacances, mais pénible tout au long de l'année, surtout sous la pluie ou en hiver ; que l'absence de transports en commun oblige à prendre sa voiture, au détriment de leurs vision écologique de la vie rurale ; que six mois de l'année on ramène à la maison boue et feuilles mortes.
Si on ne peut rien changer à l'absence de transports en commun, ou à la boue, on se souvient de la chanson de Michel Delpech on peut quand même améliorer la cohabitation. On a vu plus haut que le problème des cloches la nuit a été résolu ; concernant le lisier, l'agriculteur peut rapidement l'enfouir, ce qui évite les mauvaises odeurs ; quant au tracteur encombrant, eh bien, on part plus tôt pour ne pas s'énerver, et on fait gaffe à la moissonneuse à maïs qui pointe ses longues piques vers vous, obligeant à rouler dans l'herbe tout en maudissant, non le paysan qui est bien obligé de passer par là, il n'y a plus de chemins ruraux, mais le département qui a fait une route aussi étroite !

A propos de route trop étroite pour la cohabitation engins agricoles, voitures, il y a un excellent exemple de ce qu'il faudrait faire. Sur la départementale 836 suite à la création d'un nouveau tronçon à trois voies, l'ancienne route n'est plus utilisée par la circulation automobile et est depuis réservée aux tracteurs.

Plus compliqué pour les rapports de voisinage, le barbecue de l'un déplaisant à l'autre, la tondeuse de l'autre faisant trop de bruit, le chien qui hurle, les enfants qui crient, mais là, c'est pareil en ville (non, pas la tondeuse tout de même...), et partout, ça tient des rapports humains, chaleureux ou chaotiques, bienveillants ou méchants, et ça n'a plus rien à voir avec les néoruraux.

(*) Faut pas aller vivre alors en pays musulman, parce que le muezzin, c'est 5 fois par jour ! Et quand il y a plusieurs mosquées voisines, et que tous ne démarrent pas à la même seconde, c'est la cacophonie assurée.

(**) Je faisais partie des rouspéteurs, tout en étant autant pilier de sacristie que grenouille de bénitier, à la surprise d'iceux !



 

29 sept. 2019

On marche sur la tête

Quelqu'un a écrit quelque part (peu importe où) à propos d'un texte qu'il ne comprenait pas, "pour moi, c'est du chinois" et quelqu'un d'autre s'est plaint qu'il avait eu des propos racistes.... Mais quelle horreur n'est-il pas ? On a quand même eu de la veine, il aurait pu dire "pour moi, c'est de l'hébreu" et là, il aurait été taxé à la fois de racisme et, pire encore, d'antisémitisme...

Mais nous sommes devenu une civilisation d'émasculés qui n'osent plus dire quoi que ce soit qui ne soit pas éminemment politiquement correct, et le plus plat, le plus banal possible pour ne surtout pas être pris pour, en vrac, un homophobe, un macho, un antisémite, un raciste, etc.

Ça va d'un match de foot où il ne faut surtout pas traiter l'adversaire d'en***é (alors que c'est la base du vocabulaire du footeux qui, je le concède, ne vole pas très haut (*)), jusqu'aux instances supérieures où l'on est prié (obligé ?) de parler de madame "la" ministre, faisant ainsi une faute de grammaire, le mot ministre est masculin, de dire professeure (mais on dit masseuse et institutrice, pourquoi professeuse ou instituteuse ?), et d'oublier dans les tréfonds de sa mémoire, qu'à une époque fort lointaine, on disait encore de quelqu'un qui s'exprimait mal qu'il parlait "petit nègre" ! Déjà nègre, quel mot épouvantable n'est-il pas ? Il faut dire "de couleur" (sans préciser laquelle)... Pauvre Joséphine Baker qui, si elle avait vécu aujourd'hui, aurait du rebaptiser son spectacle "revue de couleur", mais on n'est plus en 1925, et certains mots, banals à cette époque, et sans arrière pensée, sont devenus d'immondes insultes passibles des tribunaux.

Tiens, j'en oublie un autre : il ne faut surtout pas parler d'infirme, ni de handicapé, mais de "personne en situation de handicap".... Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Ça ne supprime pas le mal, ça ne le stigmatise pas non plus, encore que..

La tolérance et le respect, ce n'est pas un problème de mots, mais de cœur et il vaut mieux donner un coup de main à un infirme noir que passer sans un regard devant une personne de couleur en situation de handicap !



(*) A mince, je viens de proférer une parole raciste envers les sportifs du ballon rond, moi qui pourtant a une admiration sans borne pour l'un d'entre eux..

28 sept. 2019

Perplexe

J'ai toujours eu beaucoup de mal à saisir les motivations des femmes seules qui veulent un enfant à n'importe quel prix. Quelles sont leurs raisons profondes ? Faire comme tout le monde, parce que se reproduire est un des fondamentaux de la race humaine ? Avoir de la compagnie, mais alors, il vaudrait mieux prendre un petit chien... ? Tenir un petit bébé tout chaud dans ses bras ? Oui, quand il fera 1m80, chaussera du 45 et fera les 400 coups avec ses copains... ? S'assurer d'une aide pour ses vieux jours ? Et dans tout ça, le bonheur d'un futur enfant, on le case où dans ces projets ? Parce que si c'est pour rendre heureux un petit être abandonné, il vaut mieux adopter, même si c'est compliqué en France.

De toutes façons, autre chose m'interpelle quelque part aussi, si l'envie d'avoir un bébé est si forte qu'on ne puisse y résister, pourquoi ne pas s'y prendre de la façon traditionnelle, celle qui a permis de perpétuer la race depuis Neandertal ? Plutôt que de recourir à des technologies onéreuses et aléatoires (remboursées ou pas, là n'est pas ma question) ? Il ne manque pas d'homme susceptibles de rendre ce service, et l'on pourrait même choisir la couleur de ses yeux et de sa peau..

Dans les couples de femmes ce serait la même chose, sauf que là, l'appartenance du bébé poserait des problèmes juridiques compliqués : à sa mère biologique ? A l'épouse de sa mère ? Au couple, avec garde alternée en cas de divorce ? Salomon, au secours !

Pour les couples de messieurs (tiens, c'est étrange, on n'a pas encore vu le cas d'un homme qui voudrait faire (faire ?) un bébé tout seul), c'est plus difficile, la nature, que l'on voudrait tant contourner, reste présente et puissante. Il leur faudra donc recourir à des ovules disponibles que leur goût profond répugne à féconder, pas simple, mais avec de l'argent.... Il n'y a plus qu'à reconnaître l'enfant, sans bien entendu épouser la mère, et on revient au problème des couples de femmes, à qui sera-t-il ?

Je ne porte aucun jugement moral ni anathème religieux sur ces modes de vie, de quel droit le ferais-je ? Mais je plains infiniment l'enfant qui se trouve réduit à un bien de consommation, que l'on s'offre, comme on s'offrirait un bijou, une toilette, un mignon petit animal ? Quelle sera sa réaction quand il l'apprendra, parce qu'il l'apprendra forcément un jour ? Un grand merci si sa vie a été harmonieuse, mais un rejet du parent solitaire et coupable s'il n'a pu s'épanouir faute d'équilibre ou de moyens.

21 sept. 2019

Les justiciers

Un soir, alors qu'étant dans la rue, je secouais ma main pour décoller un bout de cellophane, ces trucs qui collent et dont on a un mal de chien à se débarrasser. Un vieux monsieur en bicyclette s'arrête et commence à m'engueuler : vous jetez des papiers par terre, vous n'avez pas honte, quel exemple vous donnez aux jeunes, si c'est pas malheureux... J'en reste interloquée, ayant pour habitude de ne jamais jeter un bout de papier ailleurs que dans une poubelle, c'est pour ça que mes poches en sont souvent pleines. Et du coup, ne trouve pas la bonne répartie pour lui clouer le bec, entre autre, lui faire remarquer qu'il circulait sans lumière alors que le soir était tombé depuis un moment. Comme il continuer à m'invectiver, je lui ai seulement dit qu'il était fort impoli de s'adresser en ces termes à une vieille dame et ai tourné les talons, le laissant vociférer tout seul.

Et un beau matin, alors que j'étais sur un parking à l'arrêt, portière ouverte, rangeant les journaux que je venais d'acheter, cette fois, c'est une dame, plus très jeune non plus, qui monte dans sa voiture garée en face de la mienne et me lance : vous avez vu que votre portière touche celle de la voiture voisine, vous allez la rayer... Mais non madame, vous avez mal vu, il y a un centimètre entre les deux... Elle hausse les épaules en montant dans son auto, tandis que je passais ma main entre ma portière et la voiture d'à-côté pour lui montrer son erreur d'appréciation, l'a-t-elle vu ? Elle a lancé un pfff rageur, puis son moteur (diesel à grand bruit), et j'ai vu qu'elle avait un gilet jaune sur son tableau de bord... Non, je ne fais aucun rapprochement, non non.... Mais je fais toujours très attention quand j'ouvre ma portière de voiture, pour mon voisin bien sûr, mais pour moi aussi, je n'ai pas non plus envie de rayer ma portière !

Quel plaisir ces gens peuvent-ils prendre à tenter d'intimider les autres ? Une frustration refoulée qui les rend agressifs envers leur prochain ? Ils sont brimés chez eux par leur femme (ou leur mari), ou au travail par leur chef de service ? Ils prêchent l'écologie qu'ils ne comprennent pas très bien, avec l'ardeur des Témoins de Jehovah ? Je n'en sais rien... Mais heureusement qu'ils sont minoritaires, et qu'il y a plus de sourires dans la rue que de vociférations haineuses, sinon, la vie quotidienne serait un enfer.

13 sept. 2019

Grand vol ou petit larcin

Il paraît que dans les chambres d'hôtel, tout se vole, y compris un matelas ! Là, je me demande comment ils ont fait, parce que déménager un matelas, et le caser dans sa voiture, n'est ni aisé ni discret. Donc, les serviettes, peignoirs, coussins, cosmétiques, jusqu'aux cafetières et autres téléviseurs, disparaissent dans les bagages des voyageurs indélicats.

Un quart des français reconnaissent avoir "volé" un savon ou un stylo. J'en fais partie, mais ces objets sont "volables" parce que faisant partie des produits d'accueil, ils sont considérés par l'hôtelier comme non durables, et non réutilisables. J'avoue humblement avoir ainsi récupéré quelques petits savons en souvenir.... Et n'ai pas eu l'impression de faire du tort à l'établissement. Mais qui sait ? Les hôtels Ibis ont du être victimes de voleurs dans mon genre pour mettre, non pas des savons emballés sur le lavabo et dans la douche, mais des distributeurs de savon. Et j'ai le souvenir d'un hôtel à Buenos Aires, tenu par des français d'ailleurs, qui octroyait un seul petit savon par chambre, qui devait servir pour les mains, et les pieds de deux personnes. Je le leur avais fait remarquer, en leur disant que c'était mesquin (c'est quand même plus facile d'argumenter en français...), ils m'avaient répondu que les gens les emportaient s'ils en mettaient plus... Quand même, quelques centimes de plus sur le prix de la chambre aurait été plus élégant !

Certains Best Western mettent pantoufles et peignoirs à disposition. Je n'en ai jamais emporté, les peignoirs étaient bien trop lourds, et c'est réutilisable, mais les pantoufles ? On doit pouvoir les laver et les réemballer sans doute... De toutes façons, pour que ça aille à tout le monde, c'est toujours en grandes tailles. En fait, si vraiment on veut rapporter chez soi le lourd peignoir en coton blanc, pour peu qu'il porte la griffe d'un hôtel de prestige, il est plus honnête de l'acheter à la boutique que de le voler.

Un autre souvenir fort lointain, à l'époque où on pouvait fumer dans un restaurant, le Train Bleu, à la gare de Lyon, avait de ravissants cendriers avec un petit train bleu dessiné. Comme ils nous plaisaient, on a demandé si on pouvait en acheter un. Le serveur a été interloqué, a demandé à son supérieur, et est revenu en nous disant que nous n'avions qu'à l'emporter, qu'ils nous l'offraient avec plaisir, tant de gens les prennent sans rien demander, eux...

Allez, promis, dorénavant, à l'hôtel, je ne piquerai plus les petits savons ! Même si, ça peut constituer une collection que l'on peut négocier sur e-bay !

10 sept. 2019

Entre friperie et coton bio

Un long article dans le Figaro Madame est intitulé : "Les 10 commandements de la slow fashion", qui en français se traduit par "les 10 commandements de la mode éco-responsable" ou comment s'habiller dans une démarche "éthique et durable" (je cite). Alors, quels sont ces commandements ? En voici quelques uns :

- L'achat compulsif tu combattras. Faut pas acheter un T-shirt pas cher avant d'avoir bien vérifié qu'il n'était pas fabriqué au Bengladesh par des enfants mal nourris et sous payés. Mais... Si on obéit, ces pauvres gosses n'auront même pas les quelques sous de leur travail pour manger.. La dernière phrase du chapitre me laisse rêveuse : N'acheter que des pièces que l'on s'engage à porter au moins trente fois.. Et je regarde d'un œil torve ma jupe qui va sur ses 10 ans d'âge et a été lavée bien plus que 30 fois !

- Le vintage tu choisiras. Donc, en termes plus ordinaire, fréquenter les fripes et autres Emmaüs pour y trouver des vêtements d'occasion encore en très bon état. Là, je suis d'accord, encore faut-il trouver ce genre de boutique pas loin de chez soi, mais c'est vrai qu'on peut y faire des achats intéressants, et repartir avec plein de choses pour quelques euros. On peut aussi, si on a de la place, ranger des vêtements que l'on ne porte plus dans un coin et les ressortir 10 ans après, à condition d'y entrer encore dedans !

- Le coton bio tu adopteras. Ah, il y a du coton bio ?? Sachant toutefois que même lui est très gourmand en eau, ce qui n'est pas une bonne chose, et en n'oubliant pas que le coton, ça se repasse, donc, boulot en plus et électricité consommée.

- Sur la lessive tu lèveras le pied. Ne pas laver ses vêtements à 90°.... Euh, qui aurait eu l'idée de faire ça ? Déjà, on ne lave qu'exceptionnellement à 90°, sauf des draps de malade ou du linge de maison très sale, mais certainement pas les pantalons, jupes et corsages. Celle ou celui qui a écrit cet article ne doit pas souvent faire la lessive ! 30° et un cycle rapide sont bien suffisants pour laver un T-shirt porté un jour, et d'ailleurs, sauf en cas de sudation importante, ne peut-on pas le porter deux jours de suite ?

- L'achat en ligne tu réduiras. Et vous savez pourquoi ? Parce que si l'achat ne convient pas quant à la taille ou la matière, faut le renvoyer, et ça génère un maximum de transit de données qui font chauffer les data centers lesquels consomment beaucoup d'énergie. Là, fallait le trouver ! Chapeau ! Et d'ailleurs, pourquoi acheter en ligne quelque chose que l'on peut trouver sur les marchés, dans les boutiques locales, ou encore dans les friperies (voir plus haut) ? Surtout si on habite en ville avec tout le choix qui existe.

Il y en a d'autres, qui font sourire, ou qui indignent, selon l'humeur du moment. Décidément, je ne me ferai jamais à cette mentalité bobo chic qui mange de l'écologie à toutes les sauces discréditant ainsi la cause qu'ils veulent défendre.

Idées en vrac

Est-ce que ce sont les mêmes qui défendent becs et ongles les femmes contre les discriminations et le harcèlement, mais qui daubent sur Mr Macron dont l'épouse a l'âge d'être sa mère, en la caricaturant le tenant par la main, l'autre main tenant le cartable de la rentrée des classes. Un homme qui a une femme qui a l'âge d'être sa fille, ça ne choque personne ?? Et pourtant, c'est banal non ?

Est-il vraiment écologique de préconiser l'emploi de mouchoirs en tissu, sachant qu'il faudra laver et repasser ces derniers, avec consommation d'eau et d'électricité non négligeable (et on ne parle pas du temps passé pour cet entretien) ?

Est-il équitable de recommander l'achat de fruits et légumes locaux uniquement ? Parce que les producteurs de banane de la Martinique vont se retrouver au chômage, et les normands ne pourront plus manger de raisin. Et on ne cause pas des gens des villes, qui n'auront plus rien du tout, sauf à planter des vergers dans les jardins publics.

Est-il normal de prôner les économies d'énergie et l'isolation impérative chez les particuliers alors que les lieux publics et les administrations sont surchauffés ?

Est-ce que ce sont les mêmes qui pestent contre l'emprise des GAFA sur leur données personnelles, et contre les pédophiles qui harcèlent les gosses, mais qui publient sur les réseaux sociaux leurs photos et celles de leurs enfants sans l'ombre d'une hésitation ?

Est-il normal de s'indigner des expériences médicales sur les animaux, tout en se réjouissant qu'un nouveau médicament, longuement testé sur des souris ou des chimpanzés,  permette enfin de guérir une maladie incurable auparavant ?

31 août 2019

Le syndrome du dentiste

Vous connaissez le syndrome du dentiste. Quand on a très mal aux dents, on prend rendez-vous chez le dentiste, et le jour de la consultation, on n'a plus mal du tout ! Eh bien voila mon téléphone mobile qui me fait le coup.

Il a quatre ans, ce qui est un âge vénérable pour ce genre d'outil. Déjà, il y a quelques temps, il avait refusé de se charger, j'avais insisté, changeant de prise de courant, et il était reparti. Mais là, il refusait catégoriquement, oscillant de 5% à 10% sans raison, même après un changement de prise, et un redémarrage. Bon, je me dis qu'il faisait valoir ses droits à la retraite, je récupère vite fait ce qui était important dessus, et je le laisse entièrement se décharger.

Et je prends rendez-vous avec mon opérateur pour le changer. Dès qu'il a appris ça, alors que je le rebranchais pour la dernière tentative, il s'est mis à se charger, lentement, mais régulièrement, et... 8 heures après (oui, il a quand même eu du mal), il affichait un fier 100% !

Mais c'était le chant du cygne, le rendez-vous étant pris, il va quand même se retrouver dans le placard, avec ses prédécesseurs, et c'est moi qui vais le regretter. C'était un chinois ou un coréen ordinaire, qui m'a rendu tous les services que j'en attendais pendant quatre années, j'espère que son successeur sera aussi complaisant.

Il va falloir configurer tout ça, choisir une nouvelle sonnerie que bien entendu je ne vais pas reconnaître d'emblée, lui indiquer le password de la box sans se tromper, lui expliquer qu'il lui faut se coordonner avec le compte Google, installer à nouveau les applis indispensables, et réinsérer ce que j'ai récupéré du précédent. C'est du boulot ! Enfin, si je ne fais ça que tous les 4 ans, ça ira !

... Et 3 jours plus tard le petit nouveau est arrivé, tout brillant, tout propre, et ce n'est pas sans une certaine nostalgie que l'ancien a été remisé dans le placard. L'actuel, qui est basique, dans ses fonctions et dans son prix, mais qui suffit amplement à mon usage fera-t-il le même long usage ? Configuration du wi-fi domestique (*), installation des deux ou trois applis indispensables, on verra pour la suite des besoins éventuels, rangement des icônes sur l'écran principal, choix d'une sonnerie, et d'un fond d'écran assorti au bleu nuit de la coque, et voilà la nouvelle machine opérationnelle.

Restera plus qu'à lui trouver un étui correct, mais ça n'a rien d'urgent. Et en route pour de nouvelles aventures.



(*) la galère que de taper la kyrielle de chiffres, lettre minuscules et majuscules sur un clavier tactile sans se planter, surtout quand on commence par vouloir utiliser le code de l'ancienne box....

27 août 2019

De la drogue, c'est de la drogue


Pour certains, c'est au printemps, moi, c'était à la fin du mois d'août, grand tri rangement des monceaux de bouquins qui colonisaient toutes les étagères de toute une pièce pourtant grande. On regarde, on suppute ceux qu'on ne relira jamais, ceux que l'on veut garder, ceux qui sont indifférents, ceux qui sont moches, ceux qui sont encore bien beaux, et on fait des tas :

* Pour la déchetterie, les plus abimés, ou les livres de poche qui n'ont pas à être conservés, il y en avait sept paniers bien lourds
* Pour les boîtes à livres ceux qui étaient aussi intéressants qu'en très bon état mais que je savais ne jamais relire

Et l'on admire le résultat, des étagères bien rangées, pas de pile à l'équilibre précaire au risque de dégringoler entraînant le contenu du rayonnage, des espaces libres, oui, oui, maintenant il y en a....

Ou en tous cas il y en avait, parce que, non contente d'avoir reçu les deux ouvrages commandés à France-Loisirs, je n'ai pas plutôt mis les pieds à la Maison de la Presse pour acheter le journal, que j'en ai vu un qui me faisait de l'œil et j'ai succombé........

Sans oublier le Newton sur Versailles que je relis avec plaisir, et le "cœur de l'orchestre" de l'excellent Christian Merlin que je ne retrouvais plus et que j'avais envie de reprendre, il y en a trois autres qui attendent.

Quand je vous dis que c'est de la drogue, et de la dure en plus !

22 août 2019

Une belle idée


On voit de plus en plus fleurir au centre des villes et des villages, d'étranges boîtes qui s'ouvrent à hauteur d'homme, par une porte transparente. Dedans, il y a des livres, toutes sortes de livres, qui sont en libre service. On prend un livre qui intéresse, ou on en apporte que l'on a chez soi et que l'on veut donner. Un autre arrive et fait pareil, et les livres circulent, gratuitement, des uns aux autres.

Certes, il y a les bibliothèques municipales où l'on peut emprunter autant de livres que l'on veut moyennant une cotisation annuelle très modique, mais ces petits kiosques sont un plus, un échange entre les gens, une sorte d'économie de troc tout à fait dans l'air du temps.

Que les libraires ne se fassent pas de souci ! Quelqu'un qui aime lire achètera toujours des livres, la tentation est trop forte et l'addiction très puissante. Et puis, s'il ne souhaite pas le conserver, il pourra toujours le déposer dans une boîte à livre, et ça fera le bonheur d'un autre lecteur, qui n'a pas forcément les 20 euros en moyenne que coûte un bouquin neuf.

En Indonésie, il y a un autre système. Quelqu'un qui charge sur son cheval des besaces de livres pour les apporter aux enfants des populations isolées. Bon, nous on a les bibliobus, mais c'est nettement moins pittoresque !




En tous cas, bravo à cette initiative.

19 août 2019

Quand ?

strictement aucun rapport avec ce qui suit !

Quand le téléphone sonne, que l'on décroche, et qu'émergeant d'un brouhaha de voix humaines, une personne à l'accent indéterminé dit "allo", il est inutile de répondre...

Quand le téléphone sonne, que le numéro qui s'affiche commence par 09, on entend la voix synthétique qui propose... On ne sait pas quoi, puisqu'on a déjà raccroché !

Quand le téléphone sonne, qu'on vient juste de s'endormir pour la sieste et qu'on entend, avant même qu'on ait pu articuler allo, un bonjour enregistré suivi de... Toutes les insultes que l'on a en réserve !

Quand le téléphone sonne, après plusieurs appels publicitaires, on profère un allo rageur, pour ensuite s'excuser auprès de l'amie qui vient aimablement prendre de vos nouvelles...

Ça me rappelle une anecdote vécue du temps où je travaillais. Le téléphone sonne, la standardiste décroche et dit un "allo" un peu... vif ! A l'autre bout du fil, c'était la patronne qui lui fait remarquer un peu... aigrement qu'elle n'était pas très aimable avec les correspondants. La pauvre standardiste horriblement gênée n'a trouvé qu'à répondre : "Mais madame, je ne savais pas que c'était vous"...

12 août 2019

Les maires et leur spleen

Un maire ébranlé
On dit qu'ils sont les élus les plus proches des citoyens, ceux que l'on voit tous les jours, à qui l'on serre la main, que l'on tutoie aussi dans les plus petites communes où tout le monde se connaît, et pourtant... Beaucoup se plaignent d'incivilités, quand ce n'est pas de voies de faits, d'une incompréhension générale, d'un mal être parce que la fonction n'est plus ce qu'elle était.

Si, autrefois, les trois personnes les plus respectées dans un village étaient le maire, l'instituteur et le curé, ce ne sont plus que de vieilles lunes, et les temps ont bien changé !

Sauf peut-être dans les grandes villes où la fonction est plus politique qu'ailleurs, les candidats à la mairie ne se bousculent plus.

Pour avoir été simple conseillère municipale pendant un mandat(*), et n'avoir, heureusement pas subi de menaces ni de coups, j'ai un peu compris pourquoi ce n'était plus une situation aussi enviable qu'on le croit. Déjà au niveau administratif et initiatives, à part les mariages qui leur sont toujours dévolus, le reste dépend des instances supérieures, Communauté de Communes ou d'Agglomérations, Conseil Départemental, Conseil Régional, voire État. Certes la mairie rassemble un dossier, qu'elle soumet à l'instance adéquat, et, comme l'administration n'est jamais pressée, ça peut demander plusieurs mois quand ce n'est pas plusieurs années... Décourageant ! Question finances, si une toute petite marge de manœuvre leur reste, le gros des subventions et des impôts est géré par l'Etat, qui n'a pas d'état d'âme et se fiche bien des besoins de base des zones rurales.

Et puis, il y a les administrés... Qui ne savent que râler ! Vous êtes au Conseil, vous rencontrez quelqu'un du village chez le boulanger, par exemple, non, on ne vous demandera pas de vos nouvelles, mais on va se plaindre du chien de Machin qui aboie, du ralentisseur que l'on exige (mais pas devant chez soi, hein, ça fait du bruit quand une voiture passe dessus), ou de ce qui n'a pas encore été fait dans sa rue (non, pas dans celle des autres, on n'en a rien à faire). C'est lassant d'expliquer dix fois que l'on n'y est pas forcément pour quelque chose et qu'on ne fait pas ce qu'on veut quand on veut. Jamais un merci, jamais un encouragement, ou si peu..

En plus, tout ça prend beaucoup de temps, être maire (surtout dans une commune rurale où les services techniques sont inexistants), c'est du boulot à temps complet, totalement incompatible avec un travail salarié à 40h/semaine dans le privé (les fonctionnaires ont plus de facilité à prendre des congés pour exercer cette charge). Donc, il faut être à la retraite, ou avoir un travail adaptable, mais ce n'est pas évident.

Mais, malgré tous ces inconvénients, et cette diminution progressive des responsabilités prises en charge par les instances supérieures, ça peut rester une vocation, un désir d'être quand même utile aux autres, peut-être aussi une forme de passion de la chose publique, et de la notoriété locale.

Mais si les maires se plaignent de plus en plus, s'il y a de moins en moins de bousculade pour accéder à ce poste, il y a quand même de bonnes raisons...

(*) Je n'ai pas souhaité me représenter, on comprendra pourquoi en lisant ce billet.

9 août 2019

té ki toi ?

Ça vous agace les gens qui écrivent en SMS ? Qui maltraitent la langue française, l'appauvrissent, et sont illisibles aux non initiés ? Vous dites certainement que c'est la faute des smartphones et autres discussions sur Internet, et que, vraiment, cette dégénérescence du langage est intolérable ? Sans oublier le couplet sur le monde moderne qui est en pleine déliquescence.

Et pourtant, ce n'est pas nouveau, pas du tout même...

En 1550, un grammairien, Louis Meigret, a proposé une réforme de l'orthographe dans un but de simplification. Par exemple, il suggère de supprimer le u après le q ce qui ferait eqilibre ou qestion ; d'ôter les doubles consonnes inutiles, personne devenant person ; et en finir avec le ch prononcé k, donc, on écrit un keur, une kronologie. D'après Lorant Deutsch, à qui j'ai emprunté ces quelques lignes dans son remarquable ouvrage "Romanesque", cette réforme a eu ses adeptes qui essayaient d'écrire "selon lé règl edicté par le metr" (*).

Deux siècles plus tard, un certain Charles Pinot Duclos, secrétaire perpétuel de l'Académie française, propose à son tour une forme de simplification : supprimer le ph et le remplacer par un f comme farmacie ou nénufar.. Tiens tiens, comme, encore quelques lustres plus tard, un certain Conseil supérieur français de la langue française, en 1990 ! Comme quoi, l'Histoire est un perpétuel recommencement. De plus, Monsieur Pinot Duclos souhaitait supprimer les doubles consonnes, comme son prédécesseur, ainsi que la lettre y. Ses collègues de l'Académie ne l'ont pas suivi, mais, ne voulant quand même pas contrarier leur secrétaire perpétuel, ont décidé d'écrire phantome fantôme, et dissonnance dissonance, quant au satyre, qui aurait du devenir satire, il a été réservé au satyre lubrique tandis que le texte critique perdait son y.

Alors, faut pas s'affoler (un l ou 2 ?) la seule règle qui tienne en matière d'orthographe et d'écriture, c'est l'usage, même si celui-ci, demande des lustres, et si un beau jour tout le monde décide d'écrire nénufar, ce sera la graphie correcte pour nos descendants.

Quant au langage SMS, tant qu'il est réservé aux smartphones et autres conversations internautiques, ce n'est vraiment pas grave. On a tous utilisé des abréviations quand on était étudiant, bcp, ds, et bien d'autres.. Par contre, si on écrit une lettre de motivation pour un emploi ainsi : "je voudré avoire 1 emploi ds vot entreprise parce que la kiffe grave avec mon keur", peu de chance que ça débouche sur un CDI !!


Si l'on s'intéresse un tant soit peu à la linguistique, on ne peut que recommander le livre de Lorant Deutsh, même s'il n'a pas l'érudition d'Alain Rey ou d'Henriette Walter, il n'en est que plus accessible, grâce à son talent de conteur, en plus de ses connaissances.


(*) Le correcteur orthographique de mon éditeur de texte en est tout rouge de honte !

6 août 2019

En direction de l'avenir

Quand on atteint un certain âge, on se dit qu'on a fait le plus gros, et que ce qui reste à faire n'est pas forcément le plus agréable ! On se dit aussi qu'il va falloir songer à regagner les lieux civilisés parce que pour vivre à la campagne, il faut conduire sa voiture, et qu'il arrivera un moment où ça risque d'être impossible.

Mais quand on vit dans la même maison depuis cinquante ans, on a accumulé beaucoup de choses dont il va falloir se défaire. Déjà, voir ce qui a de la valeur ou pas, mais la valeur peut être plus sentimentale que monétaire : la pendule comtoise de la grand mère, le piano, des choses bien encombrantes dont on n'est pas sûr du tout qu'elles intéresseront les héritiers. Toute une série d'objets divers rapportés du monde entier, ou chinés dans des brocantes, qu'on a l'habitude de voir toujours à la même place, des collections de plus ou moins grande valeur amoureusement enrichies, et j'en passe.

Tiens, imaginons qu'il faille partir en n'emportant qu'une seule valise, qu'y mettre dedans ? Pas les centaines de livres qui se disputent les étagères, c'est trop lourd ; pas les vêtements qui encombrent les armoires, ça se renouvelle facilement ; pas la vaisselle ou le linge de maison, surtout si on n'a plus personne à recevoir ; des objets, des bibelots que l'on aime bien ou qui rappellent des souvenirs ? Oui, certainement, quelques uns, mais le tri sera difficile... Quoi encore ? La valise n'est pas pleine ! Les récits de voyages et les albums photo qui vont avec, ça, c'est sûr, même si... Non è nessun maggior dolor che ricordarsi del tempo passato nella miseria...

Enfin, il y a quand même un objet dont il est totalement impossible de se passer, où que l'on soit, c'est l'ordinateur ! Le compagnon de tous les instants, l'ami fidèle qui répond toujours présent (oui, sauf en cas de coupure de courant, of course), celui avec lequel on visite le monde entier, on discute avec de lointains amis, on joue, on écrit, on se cultive, on observe tout ce qui se passe sur la Terre, et même sur Mars pour peu que l'on soit abonné aux tweets de la Nasa.

Donc, on peut se détacher relativement facilement de certains biens matériels, sauf d'un seul !

1 août 2019

Qui est là-dessous ?

Ah la pub de ''Comme j'aime''.... Depuis de trop longs mois elle envahit tout, que l'on suive le Tour de France ou une autre émission sur une autre chaîne, on est sûr d'y avoir droit, et pas une fois seulement, plusieurs.

Il a été longuement démontré qu'il s'agissait d'une somptueuse arnaque. Déjà annoncer une semaine gratuite, alors qu'il faut payer pour un mois un minimum de 160 euros, n'est pas d'une honnêteté foncière, mais aussi, la qualité des plats, peu appétissants très industriels, trop riches en glucides (le comble pour un régime minceur) n'est pas au rendez-vous, apportant même des carences graves pour ceux qui s'y adonneraient un peu trop longtemps.

Donc, arnaque potentielle + mauvaise qualité des prestations + matraquage qui saoule tout le monde... Et ça continue, et ça continue... Au prix de la minute de publicité à la télé, surtout quand elle intervient au milieu d'un événement important, on se demande d'où vient tout l'argent mis dans cet organisme. C'est quand même très louche... La société française Xynergy Groupe est-elle donc si riche que ça ? Ou il y a plus de gogos qui y croient que de gens qui en ont marre ?

Sachant que, même si on perd du poids (en plus de l'argent, que l'on est sûr de perdre), avec ce type de régime hypocalorique, on sait que dès qu'on arrête, on reprend le poids perdu.

Voilà quelques réactions d'internautes :

"j’ai essayé le programme minceur Comme J’aime pendant 6 mois. J’ai perdu 10 kg et beaucoup d’argent ! Les produits sont hors de prix. Vous perdez bien quelques kilos à court terme, mais ceux-ci vous reviennent comme un boomerang dès que vous arrêtez le régime"

"Je n’ai pas trouvé les plats très bons mais plutôt insipides. J’ai perdu 2 kg en 4 semaines. Peu de temps avant la fin du mois, j’ai signalé que je ne voulais pas continuer le programme. On m’a informée au téléphone que je devais retourner toutes les boites et que je devais payer le renvoi des colis moi-même. Les frais de port étaient conséquents." (*)

Quoi qu'il en soit de la qualité, du prix, des modalités, ce qui est largement le plus reproché, c'est ce matraquage télévisuel qui finit par donner la nausée au spectateur, bien plus encore que l'insipidité des plats ! Et qui finit certainement aussi par faire fuir un certain nombre de clients potentiels...

Sans doute que la société en question se dit... "Qu'on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L'essentiel, c'est qu'on en parle! ",.

Jusqu'au jour où....

(*) Oui, il paraît que si on veut arrêter au bout d'une semaine, il faut renvoyer le colis des plats non utilisés, à ses propres frais, et vu le poids...

P.S. J'ai piqué l'image sur Facebook, je ne sais pas à qui elle est, mais quand on publie et que l'on incite les gens à partager, on partage, pas forcément à l'endroit attendu !

29 juil. 2019

Nos chères têtes blondes

Quel grand verre !
11h à la messe du dimanche dans l'église d'un bourg de province. L'assemblée est fournie. Tout le monde se connaît, et avant l'office, on s'embrasse, on se donne des nouvelles, on se salue, on papote aussi... Et puis, tout le monde regagne son siège. Il ne s'écoule pas longtemps avant qu'un gosse, à qui sa mère a donné deux ou trois petites voitures pour l'occuper, ne les fasse rouler à grand bruit sur le prie-dieu en bois, tandis que deux gamins de 4 à 6 ans ne fassent tourner en bourrique leur grand père et leur grand mère qui ne parviennent pas à les maîtriser, c'est si drôle de crier en tapant les chaises, voyons... La grand mère se dévoue pour les séparer et en emmener un dehors, mais au même moment, un bébé se réveille et pousse des cris stridents à faire sortir du tombeau tous les damnés de la terre ! Sa maman se contente de le prendre dans ses bras, et l'intensité sonore diminue un peu, mais ne cesse pas pour autant.

Que faire, que dire ? Rien, les personnes gênées se taisent, n'osent pas protester et critiquer la mauvaise éducation donnée aux petits enfants (*), parce que ce n'est pas politiquement correct. Les anciens se disent que s'ils avaient eu l'idée de pousser un cri de sioux pendant un office religieux, ils n'en auraient pas poussé un second.... Tandis que d'autres arguent que l'église est vivante, que ça fait de l'animation au milieu de gens compassés, qu'il ne faut pas décourager les jeunes couples de venir à la messe, que les enfants sont l'avenir, etc...

Ce n'est pas qu'à l'église que l'on peut déplorer l'attitude de certains parents, dans les lieux publics, quels qu'ils soient aussi, mais il ne faut surtout pas contrarier les enfants, il faut les laisser s'exprimer, courir, sauter ! Ils dérangent les autres ? Eh bien, qu'ils s'en accommodent, on s'en fout des autres !

Une anecdote pour finir sur une note plus optimiste : toujours à l'église, pendant la messe, au moment de l'élévation, une petite fille, qui s'était tenue bien sagement et silencieusement à côté de sa grand mère, voit le curé soulever le calice, et s'écrie d'une voix forte qui résonne sous les voûtes : "Oh mamie, t'as vu le grand verre !". Je crois que même le Bon Dieu a rigolé !

(*) Les bébés, ce n'est pas pareil, c'est plus imprévisible, on peut juste se demander s'il est très judicieux de les emmener partout...

26 juil. 2019

Leves-vous, orages bien aimés

Quatre jours avec des températures dépassant par endroit les 40° le jour, à l'ombre, invivable, suivis d'un énorme orage, attendu, désiré, mais... Rafales de vent cassant les branches, jonchant les routes de feuilles, trombes d'eau qui dévalent les chemins, tornades locales emportant toitures et clôtures, arbres en travers des routes, et... Plus d'électricité évidemment.

On se dit, il est 19h, ça va revenir dans la soirée... Non, nuit dans l'ombre, et au matin, toujours pas de courant. On téléphone à EDF qui explique que la haute tension a été touchée, les fils se balançant dans le grand vent on fini par rompre leurs attaches, et que ça devrait quand même revenir vers 15h. Il explique aussi, avec beaucoup de patience et de gentillesse, faut le souligner, que de nombreuses communes alentour sont impactées, et qu'il y a 20.000 foyers privés de courant.

15h30, second coup de fil, un autre employé, toujours aussi aimable, dit qu'il a bon espoir pour 18h, mais que les problèmes sont nombreux et complexes.

18h30, troisième coup de fil, là, on nous dit que tout devrait être rentré dans l'ordre pour 19h30 et au plus tard 20h30, mais que si les travaux n'étaient pas achevés, ENEDIS (oui, je dis toujours EDF, par habitude), ne laisserait pas ses clients une nuit supplémentaire sans lumière, et qu'ils mettraient des groupes électrogènes en action.

19h50, le miracle se produit, une lampe s'allume, le téléphone sans fil émet un bip sympathique, et, on recommence à vivre plus confortablement !

Parce que, sans courant électrique, de nos jours, on est totalement paralysé : pas possible de cuire ou de réchauffer quoi que ce soit pour peu qu'on n'ait pas le gaz, pas d'éclairage, pas de cafetière, pas d'eau chaude pour se laver, congélateurs dont il faut vider et perdre le contenu, pas de téléphone, sauf si on a conservé un vieux récepteur d'antan, les téléphones sans fil ayant besoin de courant pour fonctionner, pas de portable pour peu qu'il soit déchargé, pas d'internet évidemment... Et des risques de manque d'eau, parce que les pompes qui alimentent les châteaux d'eau ne fonctionnent plus.

Ces longues coupures ne sont pas, heureusement, très fréquentes, mais elles touchent en priorité les habitats ruraux, les villes étant épargnées, j'ignore pourquoi. Mais une fois de plus, ce sont les campagnards qui trinquent, à croire que le calme et les petits oiseaux sont un privilège qui se paye cher.

Au soir de ce 26 juillet de sinistre mémoire, on pense à ceux qui n'ont plus de toit, ceux qui ont un arbre en travers de leur maison, ceux qui ont perdu leur récolte sous la grêle, et on se dit, à la lumière d'une ampoule électrique, devant son écran d'ordinateur, que s'il y a des gens favorisés par leur emplacement, il y a aussi bien pire que soi !

P.S. : un grand merci, aux employés d'ENEDIS, sur diverses plateformes (Lille et Paris en ce qui nous concerne), pour leur patience, leur disponibilité, et leur amabilité.

17 juil. 2019

14 juillet - 15 août

La période creuse par excellence, en dehors, évidemment, des zones touristiques, durant laquelle tout est différent. Déjà, il y a plus de places de stationnement disponibles, et moins de circulation, par contre, il faut faire plus de trajet pour trouver du pain !

Pas mal de commerces sont fermés, pas tous aux mêmes dates, ce qui fait qu'on ne sait plus qui est dispo ou pas ; il y a de nouvelles têtes à la messe du dimanche, et les servants d'autel sont rares ; on croise des papys au supermarché, tenant le petit fils par la main, sans doute que mamie les a envoyés faire les courses pour être un peu tranquille dans la cuisine ; il y a des cyclistes équipés mieux qu'Alaphilippe qui profitent de la fraîcheur matinale pour entretenir leur forme physique ; on discute sur les trottoirs des vacances passées ou à venir, des projets, des enfants et des petits enfants, on prend son temps..

De toutes façons, le médecin est en vacances, les services administratifs tournent au ralenti, toute démarche est remise, tout rendez-vous est reporté.. à la rentrée, alors, il est inutile de se bousculer, tant vaut profiter de cet intermède de calme et de sérénité, où le plus gros du boulot consiste à allumer la télé pour regarder passer le Tour de France en contemplant les splendides paysages traversés.

Après le 15 août, tout change, les écoliers et leurs parents voient arriver la rentrée à grands pas, les entreprises reprennent leur pleine carburation, les rendez-vous s'empilent sur les agendas, les jours raccourcissent, et les retraités, déchargés des petits enfants, et fuyant le tourisme de masse, se préparent à aller voir la mer, la montagne, ou le bout du monde !

16 juil. 2019

Jeter un livre ?

JAMAIS ! Même le plus éculé des livres de poche bien froissé, non, je ne peux pas, je ne peux pas le mettre à la poubelle, c'est comme du pain, c'est vital un livre, ça se respecte. Et pourtant, quand la maison est remplie, que faire ? Donner les plus récents à la bibliothèque locale, si elle les veut, mais les autres, les vieux, les pas beaux ? Faire une foire à tout ?? Je n'ai pas encore trouvé la solution...

Pourtant, il y a des livres qui ne méritent pas tant d'égards, des torchons, achetés par hasard et qui n'ont strictement aucune valeur littéraire ou documentaire. J'ai un titre en tête, que je ne donnerai pas, inutile de faire de la publicité à un auteur qui n'aurait jamais du écrire ce livre : un ramassis d'inepties qui se veulent drôles, un humour poussif au raz des pâquerettes, des jeux de mots pires que ceux de l'Almanach Vermot, vraiment rien, rien, rien à en tirer. Celui-là, même s'il est tout neuf, de l'année en plus, ira directement à la poubelle parce qu'il est une offense à ses semblables ! Ça pourrait plaire à d'autres ? Peut-être, mais ce serait une forme de mépris de le penser !!

On se demande comment on peut publier des absurdités pareilles, mais parce qu'il y a des gens qui les achètent, n'est-ce pas ?? La preuve....

Si celui-là a rejoint rapidos le recyclage, il y en a d'autres que l'on retrouve, à la faveur d'une recherche ou d'un rangement, que l'on ressort avec l'impression de retrouver un vieil ami, et dans lequel on se replonge avec ravissement. Et que dire du passage dans une librairie, même la modeste boutique du village voisin : on regarde, on suppute, on lit le résumé, on repose parce que ce n'est pas raisonnable, ce n'est pas donné un livre, on tombe sur un autre, on craque... Je ne vous cause pas de ces lieux de perdition comme la Procure ou la FNAC, là, c'est la tentation permanente devant toutes les étagères, et il est plus fort que moi celui qui ne craque pas.

En fait, j'utilise très peu les livres électroniques, seulement en déplacement, parce que je crois que j'aime par dessus tout toucher le papier et le carton d'un livre, ouvrir lentement la première page, chercher un signet pour l'insérer au fur et à mesure de la progression de la lecture, s'enfoncer dans mon fauteuil et... Partir ailleurs. Par contre, les e-books sont indispensables pour reprendre les vieux classiques qui ont été perdus ou oubliés, Maupassant, Maurice Leblanc, Gaston Leroux ou encore les Contes de La Fontaine et Alphonse Daudet.

"Je n'ai jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé " - Montesquieu

Tiens, et si je relisais les Lettres Persanes ?

15 juil. 2019

Faut c'qui faut !


Les grands palaces parisiens rivalisent d'imagination pour attirer leur richissime clientèle. Dépassés les tableaux de maîtres et meubles d'époque dans les chambres, les concierges attitrés, les limousines à disposition (avec chauffeur of course), place à la campagne..

On profite de toits plats ou en terrasse pour aménager, au niveau des suites de 300m2 au minimum, des jardins avec fleurs, arbres (oui, en pot), coin barbecue, tables et meubles d'extérieur, et même jardin potager pour pouvoir cueillir la tomate qui manquait, ou la feuille de menthe pour parfumer son thé. Il y en a même un qui a aménagé un poulailler où s'ébattent trois poules bien propres sur elles. Le tout évidemment avec une vue imprenable (et pour cause..) sur les monuments de Paris, loin du tumulte de la ville. Un des concepteurs précise qu'il a voulu que la clientèle étrangère découvre un peu la campagne française, en toute liberté (je cite).

Heureusement qu'il a précisé "un peu", parce qu'il n'y a pas de boue sur la terrasse, pas de coq qui chante au petit matin (voire en pleine nuit, ces volatiles confondant souvent le soleil avec l'éclairage public), pas d'odeur de fumier qui vous chatouille les narines, pas d'orties ou autres bestioles venimeuses. Les riches étrangers pourront, en rentrant au pays, raconter que la campagne française, ils connaissent eux ! On se marre...

Donc, voilà ce qui nous est proposé (enfin, quand je dis nous...) : voilà une suite de 430m2, avec 4 chambres, et 2 salons, agrémentée d'un jardin de 230m2, avec coin repas (enfin, un grand coin), des fleurs, une pergola, etc... Pour la modique somme de 32.000 euros pour la nuit.. C'est donné, non ? Surtout que, comble de la générosité, on vous offre un dîner servi... Dans le jardin ! J'ai autre chose à vous proposer : un appartement de 650m2 dont 295m2 de terrasses, avec immenses bacs remplis de végétation originale, dallage somptueux, meubles de luxe, et pas cher tout ça, 25.000 euros la nuit seulement !

Le directeur de l'un de ces établissements se targue d'avoir une démarche tout à fait écologique en végétalisant ainsi les toits, et même d'avoir créé un emploi de jardinier pour s'occuper de tout ça.

Question : combien de temps le jardinier doit-il travailler pour s'offrir une nuit dans cet hôtel ?

7 juil. 2019

Fait chaud même là-bas !

32° à Anchorage en Alaska ! Un scoop que presse et réseau sociaux s'échangent avec ardeur ! Un scoop vraiment ? Oui, parce qu'Anchorage est au bord de la mer, et que les températures y sont beaucoup moins contrastées que dans le reste de l'état. On n'avait pas vu ça depuis longtemps, paraît-il. C'est certainement vrai. Mais j'ai l'expérience personnelle d'avoir eu 32° aussi à Fairbanks un mois de juillet, la première fois que je suis allée en Alaska, ainsi qu'à Glenallen au sud-est de Fairbanks, alors qu'à la même date, il ne faisait que 17° à Paris (*). Fairbanks est beaucoup plus continental à 400kms de la mer (et d'Anchorage), quasiment au milieu de l'état, donc, il y fait nettement plus froid en hiver, et forcément plus chaud en été !

Mais il y a eu pire ! 37,2°C (99 Farenheit) le 28 juillet 1919 à Fairbanks, et plus récemment, le 5 août 1994, 34°C. Sans doute qu'aux mêmes dates, il y avait environ 5° de moins à Anchorage ou à Valdez, aidés par la mer, comme l'est, plus près de chez nous, Cherbourg, où il ne fait jamais froid ni jamais chaud.

Réchauffement climatique, évidemment, même s'il faut raison garder : en effet, des signes bien plus inquiétants sont observés dans ce pays, par exemple, la fonte du permafrost qui entraîne des problèmes difficiles aux populations locales, c'est bien plus grave qu'une température élevée, mais pas si rare que ça en fait, dans la plus grande ville de l'état de l'Alaska.

Faudra voir, avec le temps si les températures locales continuent à monter de plus en plus régulièrement, au détriment du permafrost justement, ou des glaciers (**), mais... En avons-nous le temps ?

(*) Ce qui m'a fait me demander, à moi qui n'aime pas la chaleur, pourquoi j'avais fait 10.000 kms pour avoir aussi chaud !
(**) Je suis allée deux fois en Alaska, en 2002 et en 2009, à la même période de l'année, et j'ai vu la différence du glacier Portage, non loin d'Anchorage, qui, en sept ans, avait beaucoup perdu de glace flottante et de surface. Il paraît qu'il recule depuis un siècle, mais, même s'il avance régulièrement, la fonte des glace est plus rapide que son avancée.


En moyenne, sur Mars, -53°, mais en été, il peut faire 27° à l'équateur.... On ne sait vraiment plus où aller pour trouver de la fraîcheur ! 








29 juin 2019

Fait chaud ??

Nenana (Alaska), en hiver, parce qu'en ce moment, il y fait 32°...

Le réchauffement climatique entraîne des périodes de canicule de plus en plus fréquentes et de plus en plus longues. Pour lutter contre la chaleur accablante, on utilise des ventilateurs ou des systèmes de climatisation qui aggravent les effets du réchauffement climatique, et c'est... Le serpent qui se mord la queue !

Comment tenter de rompre ce cercle vicieux ? Déjà, on remarque une chose. Un exemble : une voiture sur un parking en ville en plein soleil, un matin, avant le pic de chaleur, le thermomètre indique 32°. On quitte le parking pour arriver sous les arbres de l'avenue, 30°. On sort de la ville, on arrive entre arbres et champs, on descend à 27°, puis 26°. On en conclue que la bitume et le béton aggravent la chaleur, et la végétation l'améliorent. C'est pas nouveau, on a toujours su que c'était ainsi, le béton réfléchit la chaleur, la stocke la journée et la restitue la nuit, alors que les végétaux la régulent.

Donc, contrairement à ce que disait Alphonse Allais(*), il ne faut pas mettre les villes à la campagne, mais mettre la campagne à la ville ! En pratique : planter des arbres le long des avenues, dans les cours d'école et les jardins publics ; installer des murs et des toits végétalisés, des plates-bandes de plantes partout où c'est possible (**), de l'herbe et des fleurs mais... Tout ça coûte cher, en plantations et surtout en entretien, faudra prévoir des jardiniers supplémentaires ! Et de l'eau, parce que les massifs, quand il fait chaud, faut les arroser. Et puis, faudra sans doute supprimer des places de parking parce que si on met de l'herbe et des arbres à la place du bitume, les voitures, une fois de plus, ne sauront plus où se poser (en sous-sol ?).

Quant aux bâtiments, les anciens étaient, eux, construits avec des murs épais, et on tenait compte de l'orientation de la maison selon l'ensoleillement, comme, par exemple, l'infirmerie dans les Carmels réformés par sainte Thérèse d'Avila, qui étaient tous orientés au nord, pour un meilleur confort des religieuses malades (et dans le sud de l'Espagne, il fait plutôt chaud tous les étés) (***). Mais, pour d'évidentes raisons de coût, et de besoin de logements, on a utilisé des matériaux bien moins protecteurs par la suite. Et maintenant, on incite les gens à isoler, on les y aide financièrement... Y penser avant ? Mais on ne peut pas refaire l'histoire non plus..

A court terme, les pouvoirs publics, qui n'ont pas oublié la canicule de 2003 et l'impéritie de leurs prédécesseurs, multiplient les conseils et les mises en garde qu'on dirait presque que les gens ont perdu tout bon sens et que c'est la première fois qu'il fait un peu chaud en France : hydratez-vous, fermez les volets en journée, ne faites pas d'efforts intempestifs sous le soleil, surveillez les bébés et les personnes fragiles, etc. Jusqu'aux mairies des villages qui climatisent la salle des fêtes et y accueillent les administrés, avec des bouteilles d'eau sans doute aussi... Sans parler des différents médias qui nous échauffent les oreilles avec leurs précautions rabâchées à longueur de journée, ce qui est un comble, n'est-il pas ?


(*) Paraît que c'est même pas lui qui a dit ça.
(**) Par contre, il faut éviter de faire comme au Musée des Arts Premiers, quai Branly à Paris, où, devant le musée on a planté une telle jungle en broussailles qu'on a du mal à repérer où se trouve l'entrée !
(***) Sauf que, pour rester fidèle à la fondatrice, tous les carmels ont eu, après, leur infirmerie orientée au nord, oui, même dans le nord !!!

23 juin 2019

Une porte mystérieuse

C'était un beau matin, en semaine, où je m'étais assise dans l'église du village que je fréquente habituellement, pour souffler entre deux courses, méditer, ou prier. Il n'y avait personne. Un monsieur entre, il portait de gros gants de caoutchouc, genre chantier,  se dirige d'un bon pas le long de la travée de gauche, en direction de la petite porte de la sacristie, j'entends un bruit de clé dans une serrure, et.... Il disparaît !

Je me redresse. La petite porte de la sacristie était fermée, et je ne l'avais pas entendue se fermer... Ben qu'est-ce que ça veut dire ? On ne joue pas à Harry Potter ici, on ne passe pas à travers les murs ! Où a-t-il bien pu passer ? Où allait-il ?

Je me lève et remonte la travée à mon tour, pas de monsieur... Et c'est là que j'avise, planquée derrière un pilier, entre sainte Anne et une Pièta, une porte étroite entrouverte que je n'avais jamais remarquée, depuis pourtant des décennies que je fréquente ce bâtiment.

J'avoue ne pas avoir osé pousser un peu le battant, j'ai juste vu qu'il y avait de la lumière, donc, le monsieur est passé par là, mais pour aller où ?

Renseignements pris, cette porte donne accès à un escalier qui monte au clocher, escalier paraît-il bancal, surtout vers la fin(*), qui débouche sur une plate-forme constellée de déjections de pigeons. Et le monsieur est un ouvrier communal qui vient régulièrement pour ôter les cadavres des dits pigeons (d'où le port de gants de caoutchouc).

Voilà le mystère éclairci ! Mais tout de même, venir là régulièrement depuis bien longtemps, et n'avoir jamais remarqué l'existence de cette porte, alors que cette église n'a pas la taille de Saint Sulpice quand même !

vous voyez une porte ??

Oui... Une fois passé, en se retournant, on la voit !




(*) Je ne risque pas de demander au curé ou à la mairie d'y aller....