29 sept. 2019

On marche sur la tête

Quelqu'un a écrit quelque part (peu importe où) à propos d'un texte qu'il ne comprenait pas, "pour moi, c'est du chinois" et quelqu'un d'autre s'est plaint qu'il avait eu des propos racistes.... Mais quelle horreur n'est-il pas ? On a quand même eu de la veine, il aurait pu dire "pour moi, c'est de l'hébreu" et là, il aurait été taxé à la fois de racisme et, pire encore, d'antisémitisme...

Mais nous sommes devenu une civilisation d'émasculés qui n'osent plus dire quoi que ce soit qui ne soit pas éminemment politiquement correct, et le plus plat, le plus banal possible pour ne surtout pas être pris pour, en vrac, un homophobe, un macho, un antisémite, un raciste, etc.

Ça va d'un match de foot où il ne faut surtout pas traiter l'adversaire d'en***é (alors que c'est la base du vocabulaire du footeux qui, je le concède, ne vole pas très haut (*)), jusqu'aux instances supérieures où l'on est prié (obligé ?) de parler de madame "la" ministre, faisant ainsi une faute de grammaire, le mot ministre est masculin, de dire professeure (mais on dit masseuse et institutrice, pourquoi professeuse ou instituteuse ?), et d'oublier dans les tréfonds de sa mémoire, qu'à une époque fort lointaine, on disait encore de quelqu'un qui s'exprimait mal qu'il parlait "petit nègre" ! Déjà nègre, quel mot épouvantable n'est-il pas ? Il faut dire "de couleur" (sans préciser laquelle)... Pauvre Joséphine Baker qui, si elle avait vécu aujourd'hui, aurait du rebaptiser son spectacle "revue de couleur", mais on n'est plus en 1925, et certains mots, banals à cette époque, et sans arrière pensée, sont devenus d'immondes insultes passibles des tribunaux.

Tiens, j'en oublie un autre : il ne faut surtout pas parler d'infirme, ni de handicapé, mais de "personne en situation de handicap".... Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Ça ne supprime pas le mal, ça ne le stigmatise pas non plus, encore que..

La tolérance et le respect, ce n'est pas un problème de mots, mais de cœur et il vaut mieux donner un coup de main à un infirme noir que passer sans un regard devant une personne de couleur en situation de handicap !



(*) A mince, je viens de proférer une parole raciste envers les sportifs du ballon rond, moi qui pourtant a une admiration sans borne pour l'un d'entre eux..

28 sept. 2019

Perplexe

J'ai toujours eu beaucoup de mal à saisir les motivations des femmes seules qui veulent un enfant à n'importe quel prix. Quelles sont leurs raisons profondes ? Faire comme tout le monde, parce que se reproduire est un des fondamentaux de la race humaine ? Avoir de la compagnie, mais alors, il vaudrait mieux prendre un petit chien... ? Tenir un petit bébé tout chaud dans ses bras ? Oui, quand il fera 1m80, chaussera du 45 et fera les 400 coups avec ses copains... ? S'assurer d'une aide pour ses vieux jours ? Et dans tout ça, le bonheur d'un futur enfant, on le case où dans ces projets ? Parce que si c'est pour rendre heureux un petit être abandonné, il vaut mieux adopter, même si c'est compliqué en France.

De toutes façons, autre chose m'interpelle quelque part aussi, si l'envie d'avoir un bébé est si forte qu'on ne puisse y résister, pourquoi ne pas s'y prendre de la façon traditionnelle, celle qui a permis de perpétuer la race depuis Neandertal ? Plutôt que de recourir à des technologies onéreuses et aléatoires (remboursées ou pas, là n'est pas ma question) ? Il ne manque pas d'homme susceptibles de rendre ce service, et l'on pourrait même choisir la couleur de ses yeux et de sa peau..

Dans les couples de femmes ce serait la même chose, sauf que là, l'appartenance du bébé poserait des problèmes juridiques compliqués : à sa mère biologique ? A l'épouse de sa mère ? Au couple, avec garde alternée en cas de divorce ? Salomon, au secours !

Pour les couples de messieurs (tiens, c'est étrange, on n'a pas encore vu le cas d'un homme qui voudrait faire (faire ?) un bébé tout seul), c'est plus difficile, la nature, que l'on voudrait tant contourner, reste présente et puissante. Il leur faudra donc recourir à des ovules disponibles que leur goût profond répugne à féconder, pas simple, mais avec de l'argent.... Il n'y a plus qu'à reconnaître l'enfant, sans bien entendu épouser la mère, et on revient au problème des couples de femmes, à qui sera-t-il ?

Je ne porte aucun jugement moral ni anathème religieux sur ces modes de vie, de quel droit le ferais-je ? Mais je plains infiniment l'enfant qui se trouve réduit à un bien de consommation, que l'on s'offre, comme on s'offrirait un bijou, une toilette, un mignon petit animal ? Quelle sera sa réaction quand il l'apprendra, parce qu'il l'apprendra forcément un jour ? Un grand merci si sa vie a été harmonieuse, mais un rejet du parent solitaire et coupable s'il n'a pu s'épanouir faute d'équilibre ou de moyens.

21 sept. 2019

Les justiciers

Un soir, alors qu'étant dans la rue, je secouais ma main pour décoller un bout de cellophane, ces trucs qui collent et dont on a un mal de chien à se débarrasser. Un vieux monsieur en bicyclette s'arrête et commence à m'engueuler : vous jetez des papiers par terre, vous n'avez pas honte, quel exemple vous donnez aux jeunes, si c'est pas malheureux... J'en reste interloquée, ayant pour habitude de ne jamais jeter un bout de papier ailleurs que dans une poubelle, c'est pour ça que mes poches en sont souvent pleines. Et du coup, ne trouve pas la bonne répartie pour lui clouer le bec, entre autre, lui faire remarquer qu'il circulait sans lumière alors que le soir était tombé depuis un moment. Comme il continuer à m'invectiver, je lui ai seulement dit qu'il était fort impoli de s'adresser en ces termes à une vieille dame et ai tourné les talons, le laissant vociférer tout seul.

Et un beau matin, alors que j'étais sur un parking à l'arrêt, portière ouverte, rangeant les journaux que je venais d'acheter, cette fois, c'est une dame, plus très jeune non plus, qui monte dans sa voiture garée en face de la mienne et me lance : vous avez vu que votre portière touche celle de la voiture voisine, vous allez la rayer... Mais non madame, vous avez mal vu, il y a un centimètre entre les deux... Elle hausse les épaules en montant dans son auto, tandis que je passais ma main entre ma portière et la voiture d'à-côté pour lui montrer son erreur d'appréciation, l'a-t-elle vu ? Elle a lancé un pfff rageur, puis son moteur (diesel à grand bruit), et j'ai vu qu'elle avait un gilet jaune sur son tableau de bord... Non, je ne fais aucun rapprochement, non non.... Mais je fais toujours très attention quand j'ouvre ma portière de voiture, pour mon voisin bien sûr, mais pour moi aussi, je n'ai pas non plus envie de rayer ma portière !

Quel plaisir ces gens peuvent-ils prendre à tenter d'intimider les autres ? Une frustration refoulée qui les rend agressifs envers leur prochain ? Ils sont brimés chez eux par leur femme (ou leur mari), ou au travail par leur chef de service ? Ils prêchent l'écologie qu'ils ne comprennent pas très bien, avec l'ardeur des Témoins de Jehovah ? Je n'en sais rien... Mais heureusement qu'ils sont minoritaires, et qu'il y a plus de sourires dans la rue que de vociférations haineuses, sinon, la vie quotidienne serait un enfer.

13 sept. 2019

Grand vol ou petit larcin

Il paraît que dans les chambres d'hôtel, tout se vole, y compris un matelas ! Là, je me demande comment ils ont fait, parce que déménager un matelas, et le caser dans sa voiture, n'est ni aisé ni discret. Donc, les serviettes, peignoirs, coussins, cosmétiques, jusqu'aux cafetières et autres téléviseurs, disparaissent dans les bagages des voyageurs indélicats.

Un quart des français reconnaissent avoir "volé" un savon ou un stylo. J'en fais partie, mais ces objets sont "volables" parce que faisant partie des produits d'accueil, ils sont considérés par l'hôtelier comme non durables, et non réutilisables. J'avoue humblement avoir ainsi récupéré quelques petits savons en souvenir.... Et n'ai pas eu l'impression de faire du tort à l'établissement. Mais qui sait ? Les hôtels Ibis ont du être victimes de voleurs dans mon genre pour mettre, non pas des savons emballés sur le lavabo et dans la douche, mais des distributeurs de savon. Et j'ai le souvenir d'un hôtel à Buenos Aires, tenu par des français d'ailleurs, qui octroyait un seul petit savon par chambre, qui devait servir pour les mains, et les pieds de deux personnes. Je le leur avais fait remarquer, en leur disant que c'était mesquin (c'est quand même plus facile d'argumenter en français...), ils m'avaient répondu que les gens les emportaient s'ils en mettaient plus... Quand même, quelques centimes de plus sur le prix de la chambre aurait été plus élégant !

Certains Best Western mettent pantoufles et peignoirs à disposition. Je n'en ai jamais emporté, les peignoirs étaient bien trop lourds, et c'est réutilisable, mais les pantoufles ? On doit pouvoir les laver et les réemballer sans doute... De toutes façons, pour que ça aille à tout le monde, c'est toujours en grandes tailles. En fait, si vraiment on veut rapporter chez soi le lourd peignoir en coton blanc, pour peu qu'il porte la griffe d'un hôtel de prestige, il est plus honnête de l'acheter à la boutique que de le voler.

Un autre souvenir fort lointain, à l'époque où on pouvait fumer dans un restaurant, le Train Bleu, à la gare de Lyon, avait de ravissants cendriers avec un petit train bleu dessiné. Comme ils nous plaisaient, on a demandé si on pouvait en acheter un. Le serveur a été interloqué, a demandé à son supérieur, et est revenu en nous disant que nous n'avions qu'à l'emporter, qu'ils nous l'offraient avec plaisir, tant de gens les prennent sans rien demander, eux...

Allez, promis, dorénavant, à l'hôtel, je ne piquerai plus les petits savons ! Même si, ça peut constituer une collection que l'on peut négocier sur e-bay !

10 sept. 2019

Entre friperie et coton bio

Un long article dans le Figaro Madame est intitulé : "Les 10 commandements de la slow fashion", qui en français se traduit par "les 10 commandements de la mode éco-responsable" ou comment s'habiller dans une démarche "éthique et durable" (je cite). Alors, quels sont ces commandements ? En voici quelques uns :

- L'achat compulsif tu combattras. Faut pas acheter un T-shirt pas cher avant d'avoir bien vérifié qu'il n'était pas fabriqué au Bengladesh par des enfants mal nourris et sous payés. Mais... Si on obéit, ces pauvres gosses n'auront même pas les quelques sous de leur travail pour manger.. La dernière phrase du chapitre me laisse rêveuse : N'acheter que des pièces que l'on s'engage à porter au moins trente fois.. Et je regarde d'un œil torve ma jupe qui va sur ses 10 ans d'âge et a été lavée bien plus que 30 fois !

- Le vintage tu choisiras. Donc, en termes plus ordinaire, fréquenter les fripes et autres Emmaüs pour y trouver des vêtements d'occasion encore en très bon état. Là, je suis d'accord, encore faut-il trouver ce genre de boutique pas loin de chez soi, mais c'est vrai qu'on peut y faire des achats intéressants, et repartir avec plein de choses pour quelques euros. On peut aussi, si on a de la place, ranger des vêtements que l'on ne porte plus dans un coin et les ressortir 10 ans après, à condition d'y entrer encore dedans !

- Le coton bio tu adopteras. Ah, il y a du coton bio ?? Sachant toutefois que même lui est très gourmand en eau, ce qui n'est pas une bonne chose, et en n'oubliant pas que le coton, ça se repasse, donc, boulot en plus et électricité consommée.

- Sur la lessive tu lèveras le pied. Ne pas laver ses vêtements à 90°.... Euh, qui aurait eu l'idée de faire ça ? Déjà, on ne lave qu'exceptionnellement à 90°, sauf des draps de malade ou du linge de maison très sale, mais certainement pas les pantalons, jupes et corsages. Celle ou celui qui a écrit cet article ne doit pas souvent faire la lessive ! 30° et un cycle rapide sont bien suffisants pour laver un T-shirt porté un jour, et d'ailleurs, sauf en cas de sudation importante, ne peut-on pas le porter deux jours de suite ?

- L'achat en ligne tu réduiras. Et vous savez pourquoi ? Parce que si l'achat ne convient pas quant à la taille ou la matière, faut le renvoyer, et ça génère un maximum de transit de données qui font chauffer les data centers lesquels consomment beaucoup d'énergie. Là, fallait le trouver ! Chapeau ! Et d'ailleurs, pourquoi acheter en ligne quelque chose que l'on peut trouver sur les marchés, dans les boutiques locales, ou encore dans les friperies (voir plus haut) ? Surtout si on habite en ville avec tout le choix qui existe.

Il y en a d'autres, qui font sourire, ou qui indignent, selon l'humeur du moment. Décidément, je ne me ferai jamais à cette mentalité bobo chic qui mange de l'écologie à toutes les sauces discréditant ainsi la cause qu'ils veulent défendre.

Idées en vrac

Est-ce que ce sont les mêmes qui défendent becs et ongles les femmes contre les discriminations et le harcèlement, mais qui daubent sur Mr Macron dont l'épouse a l'âge d'être sa mère, en la caricaturant le tenant par la main, l'autre main tenant le cartable de la rentrée des classes. Un homme qui a une femme qui a l'âge d'être sa fille, ça ne choque personne ?? Et pourtant, c'est banal non ?

Est-il vraiment écologique de préconiser l'emploi de mouchoirs en tissu, sachant qu'il faudra laver et repasser ces derniers, avec consommation d'eau et d'électricité non négligeable (et on ne parle pas du temps passé pour cet entretien) ?

Est-il équitable de recommander l'achat de fruits et légumes locaux uniquement ? Parce que les producteurs de banane de la Martinique vont se retrouver au chômage, et les normands ne pourront plus manger de raisin. Et on ne cause pas des gens des villes, qui n'auront plus rien du tout, sauf à planter des vergers dans les jardins publics.

Est-il normal de prôner les économies d'énergie et l'isolation impérative chez les particuliers alors que les lieux publics et les administrations sont surchauffés ?

Est-ce que ce sont les mêmes qui pestent contre l'emprise des GAFA sur leur données personnelles, et contre les pédophiles qui harcèlent les gosses, mais qui publient sur les réseaux sociaux leurs photos et celles de leurs enfants sans l'ombre d'une hésitation ?

Est-il normal de s'indigner des expériences médicales sur les animaux, tout en se réjouissant qu'un nouveau médicament, longuement testé sur des souris ou des chimpanzés,  permette enfin de guérir une maladie incurable auparavant ?