Il y a effectivement des comportements, chez mes concitoyens, qui me surprennent :
J'ai vu une vidéo faite par une dame qui mettait un point d'honneur à acheter le moins cher possible, ayant de petits moyens, ce qui se comprend. Elle traquait les bons de réduction, épluchait les publicités pour voir où étaient les promotions les plus avantageuses, et suivait de nombreuses applis sur son smartphone qui lui donnaient en temps réel les différences de prix des produits usuels entre divers magasins, afin d'aller au moins cher.
Deux choses m'interpellent : déjà, pour installer de nombreuses applications, il faut un téléphone à grande mémoire, ce qui n'est pas le cas des bas de gamme, donc, le sien devait être déjà bien plus perfectionné. De plus, aller d'un magasin à l'autre, en voiture évidemment, on ne va pas au supermarché à pied sauf rares exceptions, au prix de l'essence, c'est coûteux en carburant et en temps. Donc, déjà, si cette dame avait acheté un smartphone à 100 euros au lieu de 400, et si elle cantonnait ses achats chez Aldi, Lidl ou similaire, en un seul déplacement, avec l'argent économisé, elle pourrait acquérir bien plus de produits de première nécessité...
Dans une autre vidéo, deux jeunes étudiantes se plaignaient qu'elles étaient si pauvres qu'elles ne mangeaient pas à leur faim et ne parvenaient plus à payer leur loyer et leurs fournitures universitaires. Elles faisaient évidemment pitié, et on se demandait sincèrement comment on pourrait les aider à sortir de cette spirale de précarité qui devait en plus impacter leurs études. Mais, n'ont-elles pas des parents ? Si elles ne sont pas orphelines, quelle mère, quel père laisserait sa fille mourir de faim ? N'y a-t-il aucune autre solution que de grappiller des invendus et de faire la queue aux Restos du Cœur ? S'occuper d'une personne âgée en étant logée et nourrie(*), par exemple, ou encore, si on ne peut pas subvenir à ses besoins en faisant des études longues, ne privilégierait-on pas un apprentissage(**) qui, plus sûrement qu'une licence de sociologie, amènerait à l'emploi ? Mais ça, ce ne doit pas être politiquement correct...
Je reste surprise et étonnée de ces comportements, sans doute une question de génération ou d'éducation, ou des deux...
Une petite anecdote vécue pour finir : deux messieurs entrent au bar tabac local, l'un porte un masque, l'autre pas. Le premier fait remarquer à l'autre qu'il lui faut mettre son masque, et ce dernier répond : "Ah bon, je croyais que ce n'était plus obligatoire". Ça, ce n'est pas surprenant du tout, parce qu'entre les dates qui changent sans arrêt, ce qu'il faut faire ou ne plus faire à partir du 3, ou du 15, il y a vraiment de quoi être totalement perdu !
(*) Encore que, pour rester dans la légalité, il faudrait certainement toute une palanquée de démarches administratives, histoire de rebuter ceux qui sont prêts à aider..
(**) Sans oublier que si on privilégie les métiers de bouche, boulangerie, boucherie, etc. on peut aussi se nourrir en partie sans dépenses supplémentaires.
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