En 2013, en France, 82% de la population utilise Internet, en 2005, il n'y en avait que 50%. La fracture numérique au sens où on l'entendait dans les années quatre-vingt dix, c'est-à-dire en terme d'équipements, s'est grandement résorbée. Maintenant, il faut réduire la fracture du débit : certains peuvent utiliser la fibre optique à la maison, et la 4G dans la rue, d'autres sont limités à 1 Mega voire moins, et n'ont que des balbutiements de 3G hors de leurs bases. La ministre, Madame Fleur Pellerin, observe aussi qu'une "nouvelle fracture pourrait s'ouvrir car une partie de la population ne sait pas décoder l'univers du numérique et d'internet", ajoutant qu'il y a un gros effort de pédagogie à faire. Ah que oui ! Comme elle a raison !
Si la plupart des gens parviennent à utiliser leur ordinateur, leur tablette ou leur smartphone à peu près correctement, parce qu'ils font souvent les mêmes choses, et parce que les interfaces se sont simplifiées, par contre, pour le fond, pour la "philosophie", il y a encore du pain sur la planche ! Sans revenir sur les dangers de publier n'importe quoi sur soi ou sur les autres dans les divers réseaux sociaux, dont on a déjà beaucoup parlé, et dont les retombées peuvent être dramatiques, il suffit de regarder autour de soi et d'observer certains comportements :
Et encore, je n'ai pas évoqué la méconnaissance de l'outil que l'on utilise, les images qui partent n'importe où sur le disque dur et qu'on ne retrouve plus, les fichiers qui se planquent dans un sous-répertoire par défaut parce qu'on ne sait pas changer la destination, et qui disparaissent ainsi dans une oubliette, la clé USB débranchée en tirant dessus et qui cesse mystérieusement de fonctionner au bout de quelques temps, sans que son propriétaire comprenne pourauoi....
Oui, Madame Pellerin, il y a du pain sur la planche et du boulot de pédagogie à mettre en oeuvre, les clubs d'informatique, les communes, sans parler des prestataires payants, s'y emploient depuis des années ; les constructeurs de leur côté peaufinent leurs interfaces en les rendant plus faciles à appréhender (mais aussi plus fermées, ce qui peut être très frustrant... pour d'autres catégories d'usagers), sans doute faudra-t-il attendre encore pas mal de temps pour que cette fracture numérique là, qui tient à l'humain plus qu'aux infrastructures techniques, soit résorbée.
Si la plupart des gens parviennent à utiliser leur ordinateur, leur tablette ou leur smartphone à peu près correctement, parce qu'ils font souvent les mêmes choses, et parce que les interfaces se sont simplifiées, par contre, pour le fond, pour la "philosophie", il y a encore du pain sur la planche ! Sans revenir sur les dangers de publier n'importe quoi sur soi ou sur les autres dans les divers réseaux sociaux, dont on a déjà beaucoup parlé, et dont les retombées peuvent être dramatiques, il suffit de regarder autour de soi et d'observer certains comportements :
- La gentille dame qui regarde, perplexe, son téléphone portable où elle vient de recevoir un SMS de Chine, dans lequel une mystérieuse correspondante lui demande son numéro de carte bancaire, parce qu'elle ne peut pas lire les chèques, et s'interroge sur la façon de s'y prendre pour lui donner satisfaction....
- Le monsieur qui a entendu parler des virus et autres malwares mais qui n'a pas tout compris à l'histoire, et qui, du coup, pour se prémunir contre tout ça, clique sur tous les liens rencontrés sur une page web, surtout ceux qui indiquent : "votre PC est lent, c'est qu'il est infecté par un virus, cliquez vite ici"...
- Le petit garçon qui sait tout mieux que son père et sa mère et qui laisse le numéro de téléphone de ses parents et leur adresse mail sur des forums de gamins ignorant que des robots en feront leurs choux gras...
- Celui ou celle qui ne veut pas s'embêter et dont tous les mots de passe, quel que soit l'endroit où on les lui demande, seront toujours 123456 ou AZERTYU...
Et encore, je n'ai pas évoqué la méconnaissance de l'outil que l'on utilise, les images qui partent n'importe où sur le disque dur et qu'on ne retrouve plus, les fichiers qui se planquent dans un sous-répertoire par défaut parce qu'on ne sait pas changer la destination, et qui disparaissent ainsi dans une oubliette, la clé USB débranchée en tirant dessus et qui cesse mystérieusement de fonctionner au bout de quelques temps, sans que son propriétaire comprenne pourauoi....
Oui, Madame Pellerin, il y a du pain sur la planche et du boulot de pédagogie à mettre en oeuvre, les clubs d'informatique, les communes, sans parler des prestataires payants, s'y emploient depuis des années ; les constructeurs de leur côté peaufinent leurs interfaces en les rendant plus faciles à appréhender (mais aussi plus fermées, ce qui peut être très frustrant... pour d'autres catégories d'usagers), sans doute faudra-t-il attendre encore pas mal de temps pour que cette fracture numérique là, qui tient à l'humain plus qu'aux infrastructures techniques, soit résorbée.
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