Objets inanimés.....

Une foire à tout locale, fort grande, avec plein d'exposants et un très grand nombre de visiteurs aussi, de la foule dans les allées, des stands qui débordent d'objets divers, plutôt plus intéressants que les habituels jouets et vêtements d'enfant. Je me fraye un passage entre gens, chiens en laisse, bébés en poussette et aperçois trois petits livres au milieu d'autres vieilleries diverses. Je m'approche, pensant qu'il s'agissait de vieux livres de messe d'avant guerre.

Ce n'était pas tout à fait ça, mais des livres chrétiens quand même, puisqu'il s'agissait de trois tomes des Méditations de Bossuet sur l'Evangile, en petit format, avec une reliure cuir patinée par le temps, dont la dorure avait pâlie. Ils étaient tous les trois en parfait état, ni déchirés ni dépenaillés. Je demande le prix au vendeur, que je dérange tandis qu'il était en train de déguster ses frites de midi. Quatre euros les trois qu'il me répond... Alors là, pas plus ? Je sors mes sous, les donne au monsieur sans rechigner, et repars toute contente avec mes trois petits opuscules sous le bras.

Arrivée à la maison, je les regarde de plus près, la date d'édition est 1824, pas tout jeune... deux images pieuses en tombent, je remarque un tampon discret indiquant Prieuré soeurs st Martin Preuilly et, sur la page de garde, écrit au crayon en tout petit 100F. Donc, ces livres ont déjà été mis en vente, et faisaient partie de la bibliothèque d'un prieuré habité par des religieuses. S'agit-il du Preuilly d'Indre et Loire ? Lequel aurait eu quelques rapports avec St Martin de Tours ? Qu'est-il arrivé à ces soeurs, et quand ? En quelles mains ces petits livres ont-ils pu passer depuis presque deux siècles ?

Je n'ai bien sûr pas la moindre réponse, mais si le poète se demandait si les objets inanimés avaient ou non une âme, on est sûr au moins qu'ils ont une histoire.

Hou ! Le mauvais...

Lu ce matin, dans le Figaro du jour, page 9, rubrique Sciences-Médecine, dans l'article intitulé "Comment Internet révolutionne les habitudes de lecture", cette phrase superbe :

" ... Le meilleur exemple est celui d'Internet lui même qui a été inventé en 1989 par le physicien britannique Tim Berners-Lee alors qu'il se trouvait au Cern ..."

Je ne donnerai pas le nom du journaliste qui a pondu ça, ce ne serait pas charitable, mais écrire un article sur une page soi-disant scientifique, et confondre Internet et le Web me semble quand même assez grave. Si le Figaro ne fait pas vraiment partie de la presse technique spécialisée, ce n'est pas non plus habituellement un torchon qui écrit n'importe quoi.

Alors, messieurs les journalistes, qui êtes si prompts à stigmatiser Wikipédia à la moindre erreur, vous voulez qu'on parle de la paille et de la poutre ?

La tour Eiffel

Elle a tout de même de l'allure la tour Eiffel, jaillissant au-dessus des arbres du Champs de Mars, et elle est courtisée et visitée. L'esplanade, entre ses quatre pieds est souvent noire de monde et on y parle toutes les langues ! C'est normal, puisque cet édifice est le premier monument payant visité au monde avec à peu près 7 millions de visiteurs par an.

Et pourtant, à ses débuts, elle en a fait couler de l'encre et de la salive, et se disputer pas mal de gens. C'est que c'était une incongruité pour un parisien de souche, ce machin métallique qui se dressait au-dessus de tout le reste, cet enchevêtrement de poutrelles métalliques qui ne servait à rien.. D'éminentes personnalités de l'époque se sont insurgées contre cette horreur, ont alerté la presse en écrivant aux journaux. Bon, il n'y avait pas encore Internet, donc, on ne pouvait pas avoir un blog pour rouspéter, mais quand même, voici un extrait d'un écrit célèbre qui fustige "l'inutile et monstrueuse tour Eiffel" :

".... Car la tour Eiffel, dont la commerciale Amérique elle-même ne voudrait pas, c'est, n'en doutez pas, le déshonneur de Paris. Chacun le sent, chacun le dit, chacun s'en afflige profondément, et nous ne sommes qu'un faible écho de l'opinion universelle, si légitimement alarmée. Enfin lorsque les étrangers viendront visiter notre Exposition, ils s'écrieront, étonnés : « Quoi ? C'est cette horreur que les Français ont trouvée pour nous donner une idée de leur goût si fort vanté ? » ..." Extrait de la protestation des artistes contre la tour de Monsieur Eiffel dans "le Temps" du 14 février 1887.

Allez, on ne cite pas de noms, et pourtant certains sont illustres, tout le monde peut se tromper et ne pas avoir le don de prévoir l'avenir. Quant à râler quand un monument inhabituel est construit dans Paris, ça a continué bien après la tour ; on n'a pas oublié la tour Montparnasse, Beaubourg et autre arche de la Défense.....

Pour en revenir à la tour Eiffel, quand on voit le succès qu'a cette dame de fer, et ce qu'elle peut rapporter, on se dit que son concepteur était un sacré visionnaire. En effet, la Société nouvelle d'exploitation de la tour Eiffel (SNTE) -- La tour appartient à la ville de Paris et son exploitation relève d'une DSP : Délégation de Service Public -- est largement bénéficiaire. Pas vraiment étonnant quand on voit les files d'attente aux piliers pour les billets d'entrée !

A propos de sous : 8 euros pour prendre l'ascenseur jusqu'au second étage, 13 euros pour aller tout en haut (brrr..), et 4,50 euros pour monter jusqu'au second par les escaliers, un restaurant aux tarifs abordables au premier étage, un autre nettement plus cher au second étage et des trucs à voir à tous les niveaux (faut que j'y remonte.. ).

Sans doute de bien belles photos à faire de là-haut par temps clair, parce que Paris, c'est quand même la plus belle ville du monde !

le site de la Tour est fort bien fait.

C'est la faute à Google !

Qu'il est dur, quand on est imbu de sa personne, qu'on a écrit de longs textes historiques profonds hélas méprisés par les historiens académiques (bien trop inféodés à la Faculté et bien trop stupides pour comprendre la profondeur de votre pensée et pour apprécier la valeur des recherches inédites qu'on a passé toute sa vie à mener), de se voir contrarié dans son ambition par des groupuscules d'adolescents boutonneux qui savent à peine lire et qui voudraient écrire une encyclopédie ! Et ce sont ces ignares là qui estiment que l'on a rien à faire sur leur encyclopédie ! Et qui ont le toupet de supprimer l'article écrit sur votre si importante personne !

Voilà la triste histoire d'une triste sire dont la biographie a été proposée à la suppression pour raison de manque de notoriété ! Alors là, ça fait mal, quand on se prend pour le centre du monde dans sa spécialité, qu'on se considère comme un incontournable, une sommité, et que d'autres arrivent et veulent supprimer votre biographie en disant que le personnage n'est pas admissible....

Alors, on commence par le prendre de haut, toisant cette engeance méprisable du haut de sa superbe, puis, on proteste avec vigueur de l'injustice qui vous est faite alors que votre compétence est si grande, puis on attaque, on menace, et là, ça dérape, parce que l'honorable historien, dans sa colère et son dépit, laisse voir sa véritable personnalité, et son vocabulaire, pas plus académique que ses écrits. Les petites phrases pleuvent, les contradicteurs sont traités de "syndicaliste parigot de banlieue", de "nationalistes jacobins" et autres, il y a menace de sanctions ultérieures en cas de suppression définitive (je sais à qui m'adresser moi, j'ai des relations), et les fautes d'orthographe deviennent de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que les avis favorables à la suppression de l'article sont eux-mêmes plus nombreux !

Pitoyable ! Au lieu de tenter de se faire oublier et de se taire, le pauvre homme s'enfonce chaque jour davantage, comme si pour lui, figurer sur Wikipédia était vital, que sans cette consécration, c'est toute sa vie qui s'effondrait..

Et tout ça, c'est la faute à Google, s'il indexait moins vite et moins bien les articles, on aurait moins de publicité et autres promotions à supprimer, qu'il s'agisse d'un pseudo-historien en quête de notoriété, ou d'un jeune qui voudrait bien devenir chanteur, en passant par une entreprise qui trouve pratique de se faire de la publicité gratuite. Et c'est souvent beaucoup moins drôle que ci-dessous :

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Protestations véhémentes après suppression d'article

"fiat annonse bien in dugato 3.0 180ch jtd pour repondre a la norme euro5 fin septenbre insi que peugeot boxer pourquoi ne pas lavouè pour multipluè les comande? (si le contrere prouvèle comont vans til repondre a la ,norme5). quèse qui vous deronge!!! sete article et sur news utilitaire..."

Effectivement, quèse qui peut bien me deranger ?

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" il est passer a la télé et dans le journal il mérite d'avoir son wiki certain qui ne font pas carriere longtemps on leur wikipédia. "

Qui n'a pas son Wikipédia ? Pourquoi que moi je peux pas avoir le mien ? C'est pô juste...

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Là, si je l'ai supprimé, c'est parce que c'était... une définition... indéfinissable !

Sur-intellectualiste : C'est quand un grand pere un peu qui va stresser a fond pour une connerie du genre il faut juste renvoyer la facture pr que ca la paye et il va pas etre sur que ca marche vraiment et il va pas etre sur que ca marche vraiment alors il va stresser et apres telephoner pr demander et apres envoyer un autre courier qd meme pr expliquer et si t'y crois pas arrete de surintellectualiser.

Rare

Le mont Mac Kinley a la désagréable habitude de se voiler de nuages quasiment toute l'année, on dit qu'il n'est entièrement visible que quelques jours par an (*) . Sans doute est-ce là un caprice de star, vu qu'il est le plus haut sommet de l'Amérique du Nord (6194m). Hier 20 août, il était dans ses bons jours, puisqu'il était même visible d'Anchorage dont il est distant de 150 miles environ. Donc, cette image est rare ! Tant pis pour la qualité très moyenne de la webcam, et merci quand même au site qui l'héberge.

(*) J'avais eu cette chance en 2002, mais je n'avais pas d'APN à l'époque, donc, faudrait que je scanne la photo...

Sécheresse

A moins d'avoir des cultures à arroser, on ne s'en rend pas toujours compte, on se dit, c'est bien, il ne pleut pas, c'est une belle saison, tant mieux pour les vacanciers, toutefois.. quand on regarde la nature d'un peu plus près, et qu'on réalise que l'on est encore en été, et que l'automne et ses feuilles mortes n'arrivent que dans un mois, il y a de quoi s'inquiéter. Ces photos ont été prises ce matin, 20 août 2009, dans mon jardin et alentour, au nord de la Loire et à l'ouest de Paris ! Qu'en est-il plus au sud ? Déjà qu'ils ont encore plus chaud que nous... Quand allons-nous retrouver notre fraîcheur et notre douce humidité normande ?

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle....

Certes, il y a moins besoin de faucher l'herbe !!

Pauvres maïs...

Pour changer un peu..

Il y a des trucs stupides qui m'amusent beaucoup, tant pis si vous soupirez profofondément de désespoir devant le déclin inexorable de mon état mental.

Comme par exemple, les lolcats : ces photos d'animaux, de chats à 99%, dans des actes ou des positions amusantes, avec une légende comme si c'était l'animal qui parlait. Certaines de ces images sont marrantes comme tout, les attitudes des animaux sont drôles, et l'anthropomorphisme pris au second degré aussi, même si d'autres sont visiblement trafiquées pour en rajouter.

Il y a plusieurs sites qui font la même chose, j'aime bien celui-là et si les légendes sont en anglais, on comprend quand même assez bien, surtout avec le contexte de la photo.



Oserais-je avouer qu'il m'arrive aussi d'aller regarder les sottises de cette page et parfois aussi Bashfr qui ne s'appelle d'ailleurs plus comme ça.. Bon, on ne peut pas non plus toujours s'occuper des saints évêques du 5ème siècle !

Une superbe exposition

Dans le non moins superbe cadre que représente le château de Vascoeuil (bien évidemment, dans l'Eure ! Quelle question...). Cette fois, il s'agissait de peintres surréalistes, fantastiques, oniriques, etc.. Jean-Pierre Alaux, Sergei Aparin, Jean Bailly, Lukas Kandl et d'autres, réunis dans un challenge original, intitulé Anges Exquis . Précision du trait, richesse des couleurs et des harmonies, délires de l'imagination, sens artistique aigu, tout concourt à faire de cette exposition un grand moment de plaisir et de découverte.


Par contre, honte aux dirigeants du château de Vascoeuil qui ont décidé cette année de faire payer un "droit à la photo"... il faut dorénavant payer 1,50 euro pour avoir le droit de faire des photos, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur !! En fait, à moins de débarquer avec un attirail de pro, personne n'est là pour vous surveiller, mais tout de même, c'est le principe qui est rudement mesquin. Déjà, interdire les photos (sans flash) dans les musées, c'est moyen, mais faire payer, surtout quand le droit d'entrée est déjà de 8 euros... Enfin, l'image qui illustre ce billet, oeuvre de Sergei Aparin, n'a pas été photographiée illicitement, je le jure.... l'a été scannée à partir du catalogue... ce qui n'est pas beaucoup plus licite...

Insultes wikipédiennes

Il y a des jours où tout le monde est énervé... et quelques contributeurs de Wikipédia me font savoir avec une certaine vigueur et un vocabulaire recherché que le fait d'avoir supprimé une de leurs élucubrations hors sujet ou d'avoir eu l'outrecuidance de corriger une faute de syntaxe, leur avait déplu au plus haut point.

Le premier n'a pas aimé que je lui fasse remarquer qu'on ne disait pas le saint coran, mais le coran tout court, et que le mot youpin me semblait plus injurieux que neutre... Sa réaction a été rapide :

JE TE PROPOSE DE RETOURNé T ETTOUFER DANS LE VENTRE DE TA MERE

Je bloque cet olibrius pour quelques temps, histoire qu'il se calme un peu (c'est étrange, mais je supporte aussi mal les insultes que les grossieretés...)

La solidarité des mal embouchés démarre (ou le même avec une autre IP, je ne sais pas), et un nouveau en rajoute une couche :

Tu es un catholique illuminé : homosexuel, dégénéré et pédophile. J'oubliaias raciste. [...]

(Je me refuse à recopier la suite beaucoup trop ordurière).
Bon, catholique, c'est vrai, illuminé(e), peut-être, dégénéré(e), éventuellement, mais je n'ai pas encore remarqué à 60 ans passés que j'avais des tendances homosexuelles et pédophiles...

Cette fois, un collègue efface ce monument d'anthologie, et un autre bloque l'individu... mais ce n'était pas fini. Juste avant de fermer ma session de travail, je modifie quelques détails véniels de syntaxe sur un article, ce qui me vaut les foudres d'un autre contributeur :

Laisse moi travailler tranquillement sur l'article !!!
Fous moi la paix avec ta mise ne cohérence !!!

Je lui ai quand même fait remarquer qu'il manquait de la plus élémentaire politesse, mais au lieu de me répondre soit en me disant merde, soit en s'excusant, il a lâchement effacé mon message de sa page de discussion !!! Courageux, mais pas téméraire... on se marre... (*)

Enfin, heureusement que ce n'est pas tous les jours comme ça, sinon, les candidats aux postes d'administrateurs se bousculeraient encore moins qu'actuellement !

Plus gai (encore que...) trois perles montrant le très haut niveau culturel de certains contributeurs (comment ? C'est une remarque insultante et non neutre ??)

Grace a sont influence financier, Prescott Bush ne sera pas jugée comme un collaborateur des nazis qui pourtant a aider Hitler a s'armer

en 1995 l'ordinateur du président fut piraté par un terroriste spécialiste en piratage d'ordinateur à longue distance. La police fut directement prévenu de l'incident international qui fut...

jordan il a de boute sur nrj par la suite sur fun radio il quite fun pour aller sur europe2 il quite europe2 pour eller sur skyrock il bosse sur skyrock de pui 2003

(*)Pour la petite histoire, l'individu en question était en train de recopier le contenu d'un site web... et a été outré (et vexé ?) que quelqu'un s'en aperçoive et supprime ses ajouts !!

Pauvres fumeurs

On sait que le tabac est une telle nuisance qu'il faut tout mettre en oeuvre pour en éradiquer la consommation. Les lois se succèdent pour réduire l'espace autorisé à l'usage de la cigarette : on ne fume plus dans les lieux publics, les gares, les aéroports, les trains, les avions (*), les cafés, les restaurants, les bureaux, les locaux associatifs et similaires.. la liste est très longue. Alors, il reste dehors, dans la rue ? Eh bien pas partout. Si, en 1996, j'avais été étonnée qu'à Salt Lake City, la ville des Mormons, il soit formellement interdit de fumer dans la rue à moins de 200m des bâtiments publics, j'ai vu que depuis, ça s'était "aggravé" aux USA puisque maintenant, de nombreuses affiches fleurissent sur les murs interdisant de fumer sur le trottoir à moins de 15, 25 ou 50 pieds de la porte d'un immeuble donné... dans une rue de ville, ça devient donc difficile, puisque si l'on s'écarte à gauche ou à droite de la pancarte, on a toutes les chances de tomber sur une autre pancarte, et si on va droit devant, on est au milieu de la rue, ce qui est encore plus dangereux que de fumer !! Si on ajoute à tout ça que les motels/hotels sont devenus à 99% smoke free (il existe encore quelques rares chambres fumeur qu'on s'excuse vivement de vous donner quand il ne reste plus que celle-là), que les voitures de location n'ont plus de cendriers, la vie du fumeur outre atlantique n'est pas une sinécure ! D'ailleurs, on voit effectivement très peu de gens qui fument dehors dans la rue. Chez nous, il reste encore le trottoir, mais jusques à quand ?? Parce que pour le reste, c'est exactement pareil que là-bas.

Tout de même, quelle efficacité ! Ce serait bien si on avait la même volonté pour éradiquer l'alcoolisme, ça ferait diminuer le nombre d'accidents de voiture, celui des enfants battus par des pères avinés, et on verrait moins de bagarres de poivrots dans les faits divers... en attendant, sachant que je ne fume plus depuis plusieurs mois, je vais aller prendre l'apéritif à la santé des pauvres fumeurs brimés, puisque l'alcool, ça doit être nettement meilleur pour la santé, puisque ce n'est pas interdit !!!

(*) là, on vous répète plusieurs fois que "ce vol" est "strictement" non fumeur, ce qu'ils sont "tous" depuis 10 ans... qu'il est non moins "strictement" interdit de fumer dans les toilettes, et que s'il venait à l'idée de quelqu'un de débrancher le détecteur de fumée, il lui en coûterait 2000 dollars d'amende !

Low cost ou compagnie traditionnelle ?

Les vols low cost, en ces périodes de crise, ont le vent en poupe, on parle de bons plans, d'affaires, de meilleurs tarifs, mais à côté de ça, des articles de presse stigmatisent la rapacité de ce type de compagnie qui ont souvent des idées saugrenues pour casser les prix.

Déjà, les prix sont-ils aussi intéressants que ce que l'on prétend ? Et ça commence mal, parce que les comparaisons ne sont pas du tout aisées, on se croirait chez les fournisseurs de téléphonie mobile où tout est fait pour qu'on ne puisse "absolument" pas comparer avec la concurrence.

Sachant que dans les grandes compagnies, les tarifs varient selon les jours, les heures, la date de la réservation, selon que le billet est remboursable ou non... trouvez l'âge du commandant de bord !! Euh, je veux dire que par exemple, sur une grande compagnie aérienne française, un aller simple Paris-Rome varie de 68 à 420 euros !!! Allez donc faire des comparaisons avec tant de paramètres variables.

Pour ne pas trop se mélanger les crayons, on prend deux compagnies, une dite normale, l'autre dite low cost et un voyage à Rome prévu pour décembre, en dehors des congés scolaires et du week-end.

Soit donc, un voyage du lundi 7 au vendredi 11 décembre 2009 à Rome.

Propositions de la grande compagnie à ces dates :
- Aller : 68 euros
- Retour : alors là, c'est tout à fait variable. Si vous voulez absolument rentrer le 11, il vous en coûtera 157 euros, pire, si vous rentriez le 9, là, vous en auriez pour... 395 euros, par contre, si vous acceptiez de ne rentrer que le dimanche 13, ça vous ferait seulement 59 euros ! Comprenne qui pourra la logique des tarifs aériens...

Voyons voir le même trajet avec une compagnie low cost. Là, c'est simple, clair, limpide... voilà : 32,91 euros, à l'aller, et 32,23 euros au retour (enregistrement en ligne et taxe (?) compris).

Donc, si on prend le moins cher de la grande compagnie, on arrive à 68 + 59 = 127 euros, contre 32,91 + 32,23 = 65,14 chez le LC. Y a pas photo ??

Attention toutefois, à ces 65 euros, il faut rajouter les frais de bagages, sachant que chaque passager peut enregistrer jusqu'à 3 bagages dont le poids total ne doit pas dépasser 15 kg, et c'est payant : 10 euros le premier, 20 euros chacun des deux autres, et ceci uniquement pour l'aller.... l'équipement sportif, ou l'instrument de musique bénéficient eux, d'un forfait de 30 euros par vol aller simple.

Admettons que l'on n'ait que 15 kgs en un seul bagage, on ajoute 10 + 10 = 20 euros (aller + retour), ce qui monte le prix total à 85,14 euros, mais malheur à celui qui arrive avec trois colis... ça lui coûte aussi cher quasiment que son billet, et malheur aussi à celui qui voyage avec un nourrisson et sa poussette, 20 euros pour l'un et 10 euros pour l'autre soit 60 euros pour l'aller-retour... celui-là a intérêt à prendre la grande compagnie, il y gagnera parce qu'il pourra en plus manger gratuitement !! Faut aussi éviter de voyager avec son tuba, son bébé et trois valises..... c'est ruineux !

Donc, une première conclusion, les compagnies low cost, c'est fait pour les célibataires sans enfants et sans bagages !!! Sinon, ça devient nettement moins intéressant surtout que... ils ont d'autres idées pour diminuer encore les coûts, qui ne vont pas trop dans le sens de l'accueil confortable des parents et autres seniors : déjà, tout ce qui se consomme est payant, ce qui est le cas ailleurs, donc, pas typique hélas, mais il paraît qu'ils envisagent aussi de faire payer l'accès aux toilettes ! Ça, c'est plus original, mais pas sot. Toilettes payantes = moins de gens qui les utilisent = moins besoin d'endroits pour ça = de la place pour des sièges passagers en plus.... l'histoire ne dit pas s'il est conseillé d'emporter des couches ! Et encore plus original, la notion de transport debout qu'envisageait de mettre en place une compagnie low cost très connue... sans trop préciser comment ils allaient installer les passagers en accord avec la sécurité, alors que jusqu'ici il était formellement interdit de rester debout dans un avion au décollage, à l'atterrissage et en cas de turbulences..

En conclusion.... eh bien, il n'y a pas de conclusion ! Chacun fait comme il veut (ou peut..). On peut penser que le jeune qui n'a pas trop de moyens, et voyage avec un sac à dos de moins de 15kgs préfèrera la compagnie low-cost (en plus, il n'a pas encore de problème de prostate s'il n'y a pas assez de W-C), et que le senior qui peut plus facilement choisir ses dates de départ-retour prendra la compagnie traditionnelle, aux jours où les prix sont les plus intéressants, histoire d'être un petit peu mieux traité.... encore que.....

La photo d'illustration a été prise depuis l'intérieur du Boeing 737 d'Alaska Airlines, quelque part en vol entre Chicago et Anchorage.

Pour changer des fleurs..

Voilà deux papillons rencontrés tout près de chez moi, mais ces bestioles ne sont pas vraiment coopératives, et ne font pas toujours d'effort pour présenter leur meilleur profil, ou accepter d'être photographiées dans un joli environnement....

Celui-là est un Argus bleu, il vit près des tas de fumier !!!


Par contre lui, je ne sais pas comment on l'appelle, mes connaissances en lépidoptères sont très très minces pour ne pas dire totalement inexistantes. Alors, si vous en connaissez le nom, je mourrais moins bête..

Ils étaient gonflés !

Chaque fois que je rassemble des documentations pour écrire une ébauche d'article sur un saint du XIXe siècle, je suis frappée par les distances qu'ont pu parcourir ces personnages dans le cadre de leur apostolat ou de leur mission. Il y a tous ces frères envoyés en Chine, en Corée, au Japon, évangéliser les habitants de ces lointains pays, mais aussi toutes ces religieuses qui partaient en Afrique ou en Amérique (nord ou sud), ouvrir des hôpitaux, des établissements d'enseignement ou des monastères. Combien de temps mettait-on en 1860, pour atteindre ces contrées en bateau ? Plusieurs mois, et ce n'était pas une croisière d'agrément, le confort était précaire, la nourriture sommaire, les risques très importants. Tiens, par exemple, Maria Francesca Rubetto qui a traversé l'océan Atlantique plusieurs fois pour aller en Uruguay et en Argentine (depuis l'Italie) s'occuper de ses fondations ? Je l'imagine, sur un raffiot à voiles au milieu de l'océan, avec ses grandes robes de l'époque, au milieu des marchandises et des matelots !

Et sans parler de voyages transatlantiques, comment ne pas admirer la bienheureuse Placide Viel qui est partie de Paris, le 14 septembre 1849, pour aller à Vienne en passant par Bruxelles, Cologne, Berlin et Breslau... dans le but d'y rencontrer des personnages susceptibles de l'aider à la reconstruction de son couvent, avec très peu d'argent en poche, comptant sur la charité pour ses hébergements (et des monastères amis) et sa nourriture, faisant la plus grande partie du trajet à pieds. Pas question d'aller dans des hôtels confortables, ni même dans un Formule 1 !! Et pas question de TGV non plus, ni d'avion... fallait quand même un certain cran, quand on est une femme de cette époque, pour se lancer dans pareille aventure.

Et il y en a eu bien d'autres, sans remonter jusqu'au Moyen-âge, par exemple le Père Marquette , au XVIIe siècle, dont le souvenir est encore si vivace aux environs de Chicago et de la Upper Peninsula (alors qu'il est quasi oublié en France), ou à un saint local lui aussi du XIXe siècle Jacques-Désiré Laval , pour n'en rester qu'aux religieux. Tous partaient, droit devant, sans avoir souvent la moindre idée de ce qui les attendait, ni pendant le voyage, ni surtout à l'arrivée...

Ils étaient quand même gonflés nos ancêtres, ils re râlaient pas parce que le train n'est pas climatisé, qu'il y a des bouchons sur les routes (les fesses bien calées sur les coussins de la voiture), que les sièges de l'avion sont étroits et durs, que les zotres là-bas, ils pourraient parler français que ce serait plus simple, qu'on pourrait faire quelque chose contre les moustiques, que ce car s'arrête partout et que c'est insupportable, etc, etc...

Torpeur estivale

Et voilà, le second mois des vacances commence, on entre dans la torpeur aoûtienne ; d'abord, c'est le grand chassé-croisé comme ils disent dans les articles d'actualités, les bouchons et autres ralentissements sur les routes, mais aussi la foule dans les gares et les aéroports, c'est banal, classique, attendu, habituel. Et ce rush terminé, tout le monde s'assoupit, les organismes publics tournent au ralenti, les commerçants sont fermés (on sait qu'à Paris, trouver une boulangerie au mois d'août impose souvent une longue marche à pied). Tout vit au ralenti. Tiens, même sur Wikipédia, les contributeurs s'engueulent plus mollement et les vandales sont moins vindicatifs !

Ce n'est plus tout à fait le même monde. Il y a moins de gens sur les routes (à moins d'habiter dans une zone touristique), les associations n'ont plus d'activité ou tournent au ralenti, les bibliothèques, piscines, terrains de sport fonctionnent en heure d'été, quand ils ne sont pas carrément fermés aux environs du 15 août, on n'organise pas de réunions ce mois-là, les trois quarts des gens ne pourraient pas y assister. Faut pas trop être malade non plus, le médecin n'est pas là, et le remplaçant (quand il y en a un) totalement débordé.

Une parenthèse donc, un temps hors du temps, un monde ralenti... qui va tout à coup s'énerver et s'exciter en quelques jours, dès le début septembre, la rentrée, les courses à faire, les rendez-vous à prendre, les inscriptions diverses, le tourbillon, le stress, la panique, la pagaille... et ceci se renouvelle chaque année, exactement de la même façon.. Etrange quand même, non ?