29 juin 2010

Un parcours du combattant

Qu'il est donc difficile, dans nos campagnes sous-équipées en professionnels de santé, d'arriver à se faire soigner. Déjà, le généraliste (et ils sont rares), ne se déplace plus, est fermé le week-end, et ne donne de rendez-vous, dans le meilleur des cas, que sous huitaine. Certes, on peut choisir un praticien qui offre une plage de consultations, mais là, on se retrouve entassés dans moins de 10 m2, entre les enfants qui braillent et les mémés qui se racontent leur maladie en détail, pendant plusieurs heures. Le spécialiste, lui, a des délais de six à neuf mois pour donner un rendez-vous, autant dire que l'on est soit guéri spontanément, soit mort entre temps ! Et les examens complémentaires, à l'hôpital par exemple : déjà, si l'on n'a pas de médecin référent, on passe son chemin, aucun rendez-vous ne pourra être donné, on n'a plus qu'à tenter sa chance en ville. Si l'examen ne peut se faire qu'en milieu hospitalier, parce que le matériel n'existe que là, on repart pour un délai de plusieurs mois... Passons sur le kiné qui déborde de clients et en oublie de rappeler pour fixer un rendez-vous comme il l'avait promis, vraiment, quel parcours du combattant quand on n'habite ni la région parisienne, ni la côte d'Azur où là, paraît-il, il y a pléthore.

Je n'en tiens nulle rigueur aux professionnels en question, ayant moi-même fait partie de cette confrérie et subi tous les désagréments de cette pénurie, cette fois de l'autre côté de la barrière. Et je donne un grand coup de chapeau aux personnels des urgences qui, du coup, récupèrent tous les laissés pour compte de la médecine traditionnelle !

Non, je n'ai pas la solution miracle, sinon, je serai ministre de la santé (laquelle n'a pas non plus la solution...) !!!

26 juin 2010

Le temps des cerises

Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur

Pour le merle, c'est bon, mais quand les cerises sont mûres, le rossignol a cessé de chanter ! Enfin, la poésie se joue de la réalité botanique ou ornithologique, c'est comme les cerisiers roses et les pommiers blancs....

23 juin 2010

J'ai du trop lire !

Ayant eu la chance d'apprendre à lire très jeune, je ne m'en suis pas privée depuis, et ne sais pas vivre sans une pile de bouquins à mes côtés, et une autre en réserve. Si les piles diminuent, je suis en manque, comme un fumeur sans sa cigarette ou un buveur sans sa bouteille, et rien ne va plus ! J'ignore combien de volumes j'ai pu digérer depuis une soixantaine d'années, mais ça doit représenter un nombre assez élevé. J'en achète pas mal, mais je fréquente aussi beaucoup les bibliothèques locales afin de m'approvisionner sans que le contenu du porte-monnaie ne diminue en proportion inverse de la place occupée par les volumes dans la maison.

Seulement voilà, quand je furète dans les rayons de la médiathèque, il m'est déjà arrivé de prendre un livre que j'avais déjà lu ! Habituellement, je m'en aperçois dans les dix premières pages, rouspète après moi-même et mon manque de mémoire, et le range afin de le rapporter ultérieurement. Un jour, pourtant, je suis allée au bout de l'ouvrage, sans que le moindre souvenir ne ressurgisse, et c'est au moment de rédiger une notule sur mon site de lecture que j'ai vu qu'il y en avait déjà une.... où je disais, quelques années avant, exactement la même chose que ce que j'allais dire ! Est-ce une consolation ? Pas sûr... puisqu'on dit qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis !!

En fait, il faudrait, quand on choisit un livre, pouvoir vérifier sur une liste s'il fait partie ou non des ouvrages déjà lus depuis dix à quinze ans environ (avant, il est normal d'avoir oublié et éventuellement d'avoir envie de relire). Certes, je pourrais utiliser les fichiers html de mon site de lecture en me disant qu'une fonction html2txt doit bien exister, mais ensuite ? Un bout de papier imprimé.... bof.... un transfert vers le smartphone ? Déjà mieux, mais.. l'idéal serait de pouvoir accéder directement au site sans faire tout ça... voyons, voyons, mais ça existe ce moyen, il me semble même que ça s'appelle un Ipad ! Et même qu'il paraît qu'on peut lire des livres avec ! On n'arrête pas le progrès !! (même si ce n'est pas pour tout de suite en ce qui me concerne)

21 juin 2010

Mes sympathiques voisines du dessus


Il n'est pas mal notre pré, pas loin de la route pour voir passer les autos, ça distrait, avec de grands arbres pour s'abriter, et une belle surface pour trouver les meilleures touffes d'herbe sans que les copines les aient piétinées avant. Ce matin, une humaine est passée dans le chemin en contrebas, nous avons commencé, avec un bel ensemble, à reculer, on ne sait jamais... et puis, comme elle ne semblait pas être trop agressive et qu'elle hésitait à approcher, nous sommes allées à son devant, vers la clôture. Elle tenait un drôle d'objet métallique à la main, qui faisait un petit bruit étrange, mais ne semblait pas dangereux, alors, nous nous sommes plantées devant elle et l'avons observée de haut en bas. C'était une humaine parfaitement ordinaire, aucun intérêt particulier, elle semblait même se tenir à une certaine distance de notre groupe comme si elle craignait de nous voir de plus près, pourtant, nous sommes bien gentilles, ni méchantes ni excitées, mais vous savez, les humains, c'est quand même aussi craintif que primitif comme espèce animale !

20 juin 2010

Brrrrrr

La plage de Barrow (cercle polaire, Alaska)

Il fait 13° en ce 20 juin 2010 quelque part sur le 49ème parallèle terrestre, dans l'ouest de l'Europe, le vent souffle en aigres bourrasques glacées, il tombe des gouttes d'une pluie bien froide de temps en temps, et demain, c'est l'été !! Si Si... à Québec, il fait entre 20° et 30°, à Fairbanks entre 14° et 25°, et même à Barrow (Alaska), qui n'est pas franchement à l'équateur, on atteint les 15° !

Alors, il reste le foot pour se réchauffer, que l'on s'indigne ou que l'on trépigne devant l'écran de télé, le Bac pour ceux à qui ça donne des suées, ou la sieste sous la couette !

Illustration en provenance de Wikimédia Commons

15 juin 2010

Food, gas and lodging

Tout au long des autoroutes américaines, ou autres highways, on croise des grands panneaux indiquant food, gas and Lodging, avec le détails des marques d'essence et les noms des différentes chaînes de motels et restaurants qui sont proposés. Il suffit de suivre les flèches pour sortir de l'autoroute et se retrouver dans un lieu où l'on peut se nourrir, nourrir son automobile, et faire une étape pour dormir. Et chez nous ? Sur nos autoroutes ?

Certes, on rencontre depuis toujours ou presque (*) des pompes à essence, assorties de boutiques où on peut boire un café, et trouver un sandwich, avec des restaurants pour un repas plus consistant. Il y a aussi de simples aires de stationnement où l'on peut respirer et se détendre (et faire pipi bien sûr..), mais si on veut faire une étape plus longue, dormir et ne repartir que le lendemain ?

On a bien sûr la possibilité de sortir de l'autoroute, et de rejoindre une ville ou un village qui aurait des ressources hôtelières, mais ce n'est pas toujours évident, dans un endroit inconnu, de trouver ce que l'on cherche. La solution de facilité consiste à rester sur les aires qui fournissent ce genre de prestation.

L'autoroute du sud, entre Paris et Aix-en-Provence, en propose plusieurs, j'en ai testé deux : à Mâcon en allant vers le sud, et à Beaune en remontant vers le nord. Et j'ai été fort agréablement surprise ! Du choix quant au prix et au confort des chambres, des tarifs tout à fait corrects, et.... un calme absolu ! Surprenant non ? Quand une importante voie de circulation passe si près.. Il faut dire que les aires de stationnement sont très vastes et que ces hôtels sont les bâtiments les plus éloignés de la route, ils donnent sur la campagne, ou sur la forêt voisine, ce qui offre silence et agrément.

Voilà donc une excellente solution pour qui n'a pas plus envie de faire près de 1000 kms d'une traite que de se paumer dans un coin inconnu de la France profonde à la recherche d'un hypothétique hébergement.

(*) Pendant longtemps, une pompe à essence située à Chauffour, sur la nationale 13, indiquait en guise de publicité, "dernière pompe avant l'autoroute"..... une autre époque !

8 juin 2010

Quelques rescapées...


... de la débroussailleuse de l'employé communal qui avait entrepris de faucher le carré d'herbe en friche où des nuées de marguerites sauvages avaient élu domicile.

4 juin 2010

Peut-on se passer d'Internet ?

Notre monde actuel, tout du moins dans nos pays occidentaux, a apporté un certain confort matériel, notre vie quotidienne est bien moins difficile que celle que nos ancêtres ont connue, mais le revers de la médaille est que nous sommes devenus totalement tributaires de ces facilités. Déjà l'électricité, on constate que lors d'une longue panne de courant, on ne peut plus se chauffer, s'éclairer, faire de la cuisine (*), téléphoner (**), que rapidement on n'a plus d'eau sur l'évier (le château d'eau, dont le remplissage est assuré par une pompe électrique se vide et ne se remplit pas), qu'en ville les feux rouges ne fonctionnent plus, entraînant des embouteillages, que les ascenseurs restent immobiles... et on pourrait citer de nombreux autres exemples montrant qu'on ne peut plus se passer d'électricité, parce qu'on n'en a plus les moyens ! Qui arrive encore à lire à côté d'une lampe à pétrole ? Où sont les fontaines publiques pour aller chercher de l'eau ? Qui a encore une cheminée dans un appartement de ville ? Qui a la force de grimper 20 étages à pied ?

Et Internet, peut-on s'en passer ? Pour certains, c'est un non catégorique, ceux qui vivent dans le cybermonde en permanence, surfant entre chats et blogs, réseaux sociaux et forums de discussion, dont les journées se passent devant un écran, à guetter leurs tweets, à surveiller l'arrivée de leurs mails, à zoner sur tout site de musique, vidéo pour avertir les autres de leurs trouvailles. Pour ceux-là, la vraie vie est là, le reste n'est que nécessité triviale et physiologique, et ce sont les mêmes qui pistent les accès wi-fi et consultent leur Iphone ou Blackberry en permanence et hurlent quand la réception est mauvaise ou inexistante.

Et pour les autres, ceux qui ont encore une vie en dehors de la cybersphère ? Eh bien, on s'aperçoit que petit à petit, toute communication extérieure se passe par Internet, qu'il s'agisse d'activités administratives, syndicales, municipales et même paroissiales ! On déclare ses impôts sur Internet, on y transite pour échanger des informations diverses, on reçoit par mail les modalités de divers rendez-vous, on télécharge des documents, des e-books, des modes d'emploi, on récupère les photos du petit dernier qui est né au bout du monde, on y fait ses réservations hôtelières, on y consulte les pages jaunes pour trouver un commerçant, etc... etc.... à tel point qu'on se demande parfois comment on faisait avant !

Alors, comme le courant électrique, l'accès à Internet est devenu indispensable à notre vie quotidienne ? J'ai bien peur que la réponse soit oui... et de plus en plus. Mais, sachant que l'accès à Internet est lui-même tributaire de l'électricité, laquelle est tributaire du vent, du fuel, du soleil, des torrents, des marées, de l'uranium... Bon, je sens que je vais aller chasser le mammouth avec ma sagaie et le faire rôtir sur le feu allumé avec un silex, en faisant des signaux de fumée pour avertir mes invités !

(*) Pour les ceusses qui n'ont pas le gaz évidemment
(*) Faut pas oublier que les téléphones sans fil ont besoin de courant pour fonctionner, contrairement aux anciens combinés, et que les portables ont aussi besoin de courant pour recharger leurs batteries.

1 juin 2010

Wikipédia sera-t-elle un jour étouffée ?

Par quoi ? Par qui ? Sans doute pas par les petits vandalismes, peut-être par les conflits d'éditions et autres pourfendeurs d'idées autres que les leurs, mais surtout par deux courants qui se s'arrêtent jamais, je veux parler des articles publicitaires (pour une entreprise, un site internet, un produit), et des articles promotionnels (jeune chanteur, designer, plasticien, écrivain, etc.. que nul ne connaît encore). C'est vrai que c'est rudement gratifiant d'arriver dans les cinq premières lignes d'une recherche sur Google, et de pouvoir dire à ses relations : « moi, j'ai un article sur Wikipédia », ça classe son homme, ça rend tout de suite plus notoire et plus important aux yeux des autres. On sait bien que c'est le but recherché, même si les auteurs s'en défendent en disant, pour la plupart, que leur entreprise est déjà très connue puisqu'ils ont un site Internet, ou que ce chanteur est parfaitement dans les critères puisqu'il est sur FaceBook et sur MySpace, et qu'ils ne recherchent nullement la célébrité, donc....

Bien sûr qu'on efface, bien sûr qu'on supprime, bien sûr qu'on explique, une fois, deux fois, de multiples fois, mais si on en élimine 10, il en revient 15, et on finit par baisser les bras, parce qu'il faudrait une surveillance permanente, totalement irréalisable par les pauvres humains (qui ne font pas que ça dans la vie) que nous sommes. Donc, certains passent joyeusement entre les mailles du filet, et quand un nouvel article semblable est effacé, on se fait reprocher que untel lui, il a pourtant bien son article... alors pourquoi pas moi ? Bon, quand c'est Truc Machin, chanteur, qui dit qu'il y a bien un article sur Johnny Halliday alors pourquoi pas sur lui, ou tartempion.com, site créé en 2010 qui fait remarquer que Google a bien sa page, lui... ça se gère pas trop mal, mais quand le supprimé montre du doigts des articles qui n'ont pas été vus, ça donne plus de travail, si on veut être juste.

Laisser courir ? Oui, bien sûr, mais alors, au rythme où ça va, ce ne sera bientôt plus une encyclopédie mais une annexe des pages jaunes de l'annuaire, ou un portail MySpace ou YouTube.

D'accord, il paraît que ce n'est pas grave, qu'il faut tout accepter, et ne pas chercher à ressembler à l'encyclopédie de Diderot, que le savoir humain est vaste, que ces articles ne sont pas nuisibles, etc ...

En attendant, il me manque deux saints pour en avoir 200 à mon actif, faudrait que je pose mon balai et que je farfouille dans les bouquins ! Ce serait plus grafifiant, plus constructif et moins désespérant.

Une seule perle :

"Gaulois + Romains = Gallo-romains Les gallo-romains sont des hommes morts qui ont construit des arc de triomphes, des théâtres, des villas ..."