Le plus grand luxe de la retraite, c'est d'avoir enfin le temps ! Quand toute sa vie professionnelle et familiale on a vécu les yeux rivés sur la pendule, en jonglant avec les différents horaires et les indispensables obligations, on se sent soulagé de pouvoir se lever quand on le veut, se coucher quand on le souhaite, ne rien faire si on en a envie, et même procrastiner tout son saoul ! Se dire qu'on récupère 40h (sans compter les trajets) par semaine de liberté est inappréciable, ça permet de faire toute chose en prenant son temps, sans courir, sans se presser, sans s'énerver.
Pouvoir partir se promener quand on veut, décider d'un voyage, d'une virée, sans avoir à poser à l'avance d'aléatoires jours de congé, apprécier de visiter certains lieux hors-saison, aller faire ses courses ou passer à la bibliothèque aux heures où il y a le moins de monde, recevoir un livreur ou un artisan sans avoir à jongler avec d'autres occupations, etc... des exemples dans la vie quotidienne, on pourrait en trouver énormément.
Mais bien entendu, comme on ne vit pas comme un anachorète (*) des premiers siècles dans le désert, ce temps libre on le consacre à d'autres activités, qu'elles soient paroissiales, culturelles, associatives, voire politiques, justement parce qu'on a ainsi beaucoup plus de temps à leur consacrer. Et c'est là que le bât blesse ! Parce que l'on s'aperçoit qu'il y a souvent des télescopages, deux réunions à la même heure, pour lesquelles il faut impérativement faire un choix, une activité régulière dont il faut tenir compte pour organiser l'emploi du temps hebdomadaire, une impossibilité matérielle d'être à plusieurs endroits à la fois, tandis que les jours suivants sont libres et que l'on redevient entièrement disponible...
En tous cas, avoir le luxe de, par exemple, passer une heure ou deux à lire un bouquin passionnant sans se dire qu'il faudrait faire le repassage parce que demain on reprend le travail et qu'on n'aura plus le temps de le faire, ou encore de jouer à Pearl's Peril sans avoir mauvaise conscience puisque on a pléthore de temps pour assurer l'indispensable, c'est inappréciable !
Bon, d'accord, je sais, je sais, être à la retraite signifie être vieillissant à défaut d'être déjà vieux, et qu'il faut avoir à la fois une santé à peu près correcte et des moyens à peu près corrects aussi pour en jouir sans nouveaux soucis, mais quand c'est le cas, pourquoi ne faudrait-il pas reconnaître que c'est une période bien agréable ?
(*) L'image ne représente pas un retraité, mais saint Siméon le stylite , un anachorète des premiers siècles du Christianisme.
Pouvoir partir se promener quand on veut, décider d'un voyage, d'une virée, sans avoir à poser à l'avance d'aléatoires jours de congé, apprécier de visiter certains lieux hors-saison, aller faire ses courses ou passer à la bibliothèque aux heures où il y a le moins de monde, recevoir un livreur ou un artisan sans avoir à jongler avec d'autres occupations, etc... des exemples dans la vie quotidienne, on pourrait en trouver énormément.
Mais bien entendu, comme on ne vit pas comme un anachorète (*) des premiers siècles dans le désert, ce temps libre on le consacre à d'autres activités, qu'elles soient paroissiales, culturelles, associatives, voire politiques, justement parce qu'on a ainsi beaucoup plus de temps à leur consacrer. Et c'est là que le bât blesse ! Parce que l'on s'aperçoit qu'il y a souvent des télescopages, deux réunions à la même heure, pour lesquelles il faut impérativement faire un choix, une activité régulière dont il faut tenir compte pour organiser l'emploi du temps hebdomadaire, une impossibilité matérielle d'être à plusieurs endroits à la fois, tandis que les jours suivants sont libres et que l'on redevient entièrement disponible...
En tous cas, avoir le luxe de, par exemple, passer une heure ou deux à lire un bouquin passionnant sans se dire qu'il faudrait faire le repassage parce que demain on reprend le travail et qu'on n'aura plus le temps de le faire, ou encore de jouer à Pearl's Peril sans avoir mauvaise conscience puisque on a pléthore de temps pour assurer l'indispensable, c'est inappréciable !
Bon, d'accord, je sais, je sais, être à la retraite signifie être vieillissant à défaut d'être déjà vieux, et qu'il faut avoir à la fois une santé à peu près correcte et des moyens à peu près corrects aussi pour en jouir sans nouveaux soucis, mais quand c'est le cas, pourquoi ne faudrait-il pas reconnaître que c'est une période bien agréable ?