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Tafraoute (Maroc) |
Voici un texte trouvé sur Facebook (mais il figure ailleurs aussi), je ne sais pas qui l'a écrit (*), mais ce n'est pas mal vu.
A la caisse d'un supermarché, une vieille dame choisit un sac en plastique pour ranger ses achats.
La caissière lui reproche de ne pas se mettre à l'écologie et lui dit:
" Votre génération ne comprend tout simplement pas le mouvement écologique. Seuls les jeunes vont payer pour la vieille génération qui a gaspillé toutes les ressources ! "
La vieille femme s'excuse auprès de la caissière et explique :
-Je suis désolée, il n'y avait pas de mouvement écologiste de mon temps."
Alors qu'elle quitte la caisse, la mine déconfite, la caissière ajoute :
"Ce sont des gens comme vous qui ont ruiné toutes les ressources à nos dépens. C'est vrai, vous ne considériez absolument pas la protection de l'environnement dans votre temps".
Alors, un peu énervée, la vieille dame fait observer qu'à l'époque on retournait les bouteilles de verre consignées au magasin. Le magasin les renvoyait à l'usine pour être lavées, stérilisées et remplies à nouveau : les bouteilles étaient recyclées, mais on ne connaissait pas le mouvement écologique.
Elle ajoute :
De mon temps, on montait l'escalier à pied : on n'avait pas d'escaliers roulants et peu d'ascenseurs.
On ne prenait pas sa voiture à chaque fois qu'il fallait se déplacer de deux rues : On marchait jusqu'à l'épicerie du coin. (**)
Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
On ne connaissait pas les couches jetables :
On lavait les couches des bébés.
On faisait sécher les vêtements dehors sur une corde
On avait un réveil qu'on remontait le soir.
Dans la cuisine, on s'activait pour préparer les repas ;
on ne disposait pas de tous ces gadgets électriques spécialisés pour tout préparer sans efforts et qui bouffent des watts autant qu'EDF en produit.
Quand on emballait des éléments fragiles à envoyer par la poste, on utilisait comme rembourrage du papier journal ou de la ouate, dans des boîtes ayant déjà servi, pas des bulles en mousse de polystyrène ou en plastique.
On n'avait pas de tondeuses à essence autopropulsées ou auto portées :
On utilisait l'huile de coude pour tondre le gazon.
On travaillait physiquement; on n'avait pas besoin d'aller dans un club de gym pour courir sur des tapis roulants qui fonctionnent à l'électricité.
Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
On buvait de l'eau à la fontaine quand on avait soif.
On n'utilisait pas de tasses ou de bouteilles en plastique à jeter.
On remplissait les stylos dans une bouteille d'encre au lieu d'acheter un nouveau stylo.
On remplaçait les lames de rasoir au lieu de jeter le rasoir entier après quelques utilisations.
Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
Les gens prenaient le bus, le métro, le train et les enfants se rendaient à l'école à vélo ou à pied au lieu d'utiliser la voiture familiale et maman comme un service de taxi 24 H sur 24. Les enfants gardaient le même cartable durant plusieurs années, les cahiers continuaient d'une année sur l'autre, les crayons de couleurs, gommes, taille-crayon et autres accessoires duraient tant qu'ils pouvaient, pas un cartable tous les ans et des cahiers jetés fin juin, de nouveaux crayons et gommes avec un nouveau slogan à chaque rue,
Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologique !
On n'avait qu'une prise de courant par pièce, et pas de bande multiprises pour alimenter toute la panoplie des accessoires électriques indispensables aux jeunes d'aujourd'hui.
Tout ce qu’on regrette, c’est de ne pas avoir eu assez tôt la pilule, pour éviter d’engendrer la génération des jeunes comme vous, qui s’imagine avoir tout inventé, à commencer par le travail, qui ne savent pas écrire 10 lignes sans faire 20 fautes d’orthographe, qui n’ont jamais ouvert un bouquin autre que des bandes dessinées, qui ne savent pas qui a écrit le Boléro de Ravel…(pensent même que c’est un grand couturier), qui ne savent pas mieux où passe le Danube quand on leur propose Vienne ou Athènes, etc. mais qui croient tout de même pouvoir donner des leçons aux autres, du haut de leur ignorance !
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Un peu exagéré certainement, mais à méditer par tous ceux qui donnent des leçons aux autres et seraient totalement incapables de vivre comme on y était bien obligé il y a cinquante ans et qui daubent sur ces facilités qui ont rendu la vie quand même plus confortable à bon nombre d'entre nous.
Tout ça, ce sont des discours de vieille baderne (ce que je suis), qui déplore qu'il n'y ait pas plus de transports en commun dans sa campagne afin de lui éviter d'avoir à utiliser sa voiture pour faire ses courses (il est un âge où le vélo devient difficile...), que les nouvelles ampoules soient si longues à éclairer, et qu'il fasse si chaud dans les lieux publics. Mais qui apprécie les escaliers roulants dans le métro, les haricots verts qui n'ont plus de fil et mon bien-aimé ordinateur, même s'il a besoin de courant électrique pour fonctionner !
(*) Ce n'est pas très récent, et comme ça a été repris partout, chacun signant de son nom (ah la propriété intellectuelle sur internet...), je l'ai repris aussi.
(*) Parce qu'il y avait encore des "épiceries du coin", maintenant, heureusement qu'il reste les épiciers marocains (de Tafraoute, il paraît que beaucoup viennent de cette jolie ville, d'où l'illustration de ce billet), ouverts tard le soir et où l'on trouve tout, avec le sourire du marchand en plus.