16 oct. 2015

Que c'est loin où tu t'en vas


En partance pour les antipodes, vous savez, là où les gens marchent la tête en bas, j'emprunte une illustration du guide Lonely Planet et un texte à José-Maria de Heredia qui montre bien la fascination qu'il y a à changer d'hémisphère et à découvrir d'autres étoiles.

[...] Ou penchés à l'avant des blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.

Non, je n'y vais pas en caravelle, mais plutôt en Airbus, pour retrouver un pays lointain qui m'est cher, un pays qui revient de loin, qui fait beaucoup d'efforts pour lutter contre l'exclusion, qui a été son lot pendant tant d'années, et contre la pauvreté et la délinquance, qui, hélas, sévissent encore.

Donc, direction Le Cap, d'abord, puis remontée vers le nord est pour rendre visite aux rhinocéros blancs de la réserve et à leurs congénères de la savane, à Hluhluwe, qui ne se prononce absolument pas comme ça s'écrit ! Et retour par Johannesburg dont, pour l'instant, je ne connais que l'aéroport et les voies rapides qui y mènent. Il sera intéressant d'en voir un peu plus.

D'accord, c'est loin, le voyage est long, on y parle anglais, entre autres, parce qu'il y a dix langues officielles, on y roule à gauche, mais les paysages sont magnifiques et la population très accueillante aux touristes, sans oublier les plantureux beakfasts et le vin de Paarl !

Une gentille dame avec laquelle je discutais en prenant le soleil sur un banc dans l'ancien quartier des convicts au Cap, lors de mon dernier voyage là-bas, apprenant que c'était la troisième fois que je venais, m'a demandé pourquoi je ne m'installerais pas définitivement là-bas... Pourquoi pas ? Mais ça fait quand même très loin de mes bases habituelles ! Bon, déjà faudrait que j'améliore mon anglais touristique basique...

So, see you soon


Pour expliquer le titre de ce billet, voir ICI

14 oct. 2015

Faut-il payer pour jouer ?

Les jeux sur Facebook sont gratuits. On peut donc y jouer autant qu'on veut sans sortir sa carte bancaire. Mais.. certains bonus, pas forcément bloquants d'ailleurs, ne peuvent s'acquérir qu'en payant quelques euros. Alors ?

Alors, il y a ceux qui sont farouchement contre, refusent de payer le moindre centime, estimant qu'un jeu gratuit doit l'être entièrement. Et il y a les autres qui pensent que tout travail mérite salaire, qu'on n'a rien sans rien, et qu'on peut bien sortir deux ou trois euros de son escarcelle pour se faire plaisir, et pour que le jeu perdure.

En fait, il faut bien payer les concepteurs et les développeurs, et ce n'est pas la publicité qui suffit, surtout quand on joue en plein écran et qu'on ne voit rien d'autre que le jeu. Les éditeurs fonctionnent avec le petit pourcentage de joueurs qui payent de temps en temps : 1 ou 2% seulement des joueurs donnant 1 ou 2 euros, sur les milliers, voire les millions de joueurs, ça fait une somme déjà rondelette.... Et ce sont ceux-là qui permettent à tous les autres de pouvoir jouer gratuitement à des jeux qui s'améliorent et s'enrichissent sans cesse de nouvelles fonctionnalités.

En fait, ça ne me choque pas. On paye pour aller au cinéma, on paye une redevance télé, on paye une cartouche ou un CD de jeux sur console ou sur PC, certains jeux sur le PlayStore, alors, il me semble normal de rétribuer ceux grâce auxquels on passe de si bons moments. A condition bien sûr que ça reste raisonnable, de l'ordre de moins de 10 euros par an, par exemple. Et les éditeurs  qui sont malins, money is money, font de temps à autres d'alléchantes promotions.... Reste à savoir si on va succomber, ou, stoïquement, continuer à jouer comme d'habitude !



Après, les paiements par carte bancaire sur Internet peuvent rebuter, mais là, c'est un tout autre problème, beaucoup plus général, même s'il paraît que l'e-commerce est de plus en plus pratiqué, pour toute sorte d'achat, du billet de train à la machine à laver.

10 oct. 2015

Etrange conduite étrangère

Là, pas besoin de panneau, ces messieurs dames ont de toutes façons priorité

Le code de la route n'est pas toujours identique d'un pays à l'autre. Déjà, il y a ceux qui roulent à gauche, et ceux qui roulent à droite, ce qui peut poser problème si on se rend, par exemple en Angleterre, avec sa propre voiture dont le volant est à gauche. Certains feux de signalisation ne sont pas placés au même endroit que chez nous : aux USA les feux, à un croisement, sont situés en face du conducteur (de l'autre côté de la rue transversale) et non à côté, ce qui est un gros avantage et évite de se tortiller pour voir si c'est rouge ou vert, surtout si un gros véhicule est arrêté sur la voie de droite. Dans ce même pays, on trouve des carrefours à quatre stops, et ça marche parfaitement, alors que dans un pays latin, il y aurait de la carrosserie froissée, des insultes voire des coups de poing !!

Mais il y a des trucs bien plus originaux. Par exemple :

- En Roumanie, il est illégal de conduire une voiture sale.
Pas évident ça, surtout si on habite une zone rurale où il pleut souvent, reste à savoir ce que l'on entend par sale.

- Au Danemark, il faut obligatoirement vérifier avant de démarrer qu'il n'y a pas un enfant couché sous la voiture.
Les petits Danois dorment dans la rue sous les voitures ??? Ils ne doivent pas avoir bien chaud en hiver là-bas, on n'est pas dans un pays tropical !

- A Chypre, il est interdit de boire au volant, je parle de boire de l'eau ou du coca.
Les Américains seraient malheureux, eux qui ont toujours leur coca dans leur porte-gobelet.

- A Singapour, il ne faut pas s'approcher d'un piéton à moins de 50 mètres quand on est en voiture.
Et comment on fait quand on circule dans la rue le long du trottoir où marchent les piétons ? 

Je sais par expérience qu'il est déconseillé, en Afrique du Sud, de rouler la nuit à cause des animaux qui traversent les rues. Sauf qu'ils traversent aussi le jour. Il n'est pas rare de rencontrer une famille de singes qui s'en va tranquillement de l'autre côté de la route... Sans oublier les autochtones qui franchissent les voies rapides en poussant leur vélo !

Un endroit où je ne risquerais pas de me risquer à conduire une automobile, c'est à Buenos-Aires, rien compris à leur façon de gérer la priorité à leurs carrefours, même qu'en tant que piéton, on se demandait toujours comment il fallait faire pour traverser de la façon la moins dangereuse, sans oublier les nombreux passages à niveau en pleine ville, tout à fait surprenants.

J'aimerais bien retourner en Ecosse, mais déjà ils roulent à gauche, les routes sont étroites, elles tournent tout le temps, sans oublier qu'aller là-bas sans boire de whisky est une hérésie, donc, faudrait trouver un chauffeur sobre et local !

L'idéal pour tout ça, c'est la voiture qui se conduit toute seule, les ingénieurs y travaillent, mais ce n'est quand même pas pour demain, et je serai morte quand ce sera opérationnel pour le grand public.....

Les quatre premiers exemples proviennent du dernier numéro du magazine Auto-Moto et non de mon expérience personnelle !

8 oct. 2015

C'est la fin !


Non, pas celle des haricots, mais celle d'un jeu auquel je m'adonne avec plaisir depuis maintenant environ un an et demi : Supercity, un jeu de construction de ville, où l'on s'entraide avec les amies pour réussir des missions, obtenir des bâtiments nouveaux et des bonus bien utiles pour la suite du jeu.

Mais voilà, il n'y a plus de mission à réaliser depuis quelques temps, et ceux, dont moi, qui sont arrivés au plus haut niveau, n'ont plus grand chose à faire. Certes, on peut toujours aller visiter et aider ses voisins, mais c'est vite fastidieux surtout quand il n'y a pas vraiment de but pour le faire. Alors, les "hauts niveaux" ne jouent plus autant, visitent de moins en moins, et donc, ceux qui ont encore des missions ou des bâtiments à construire, ou encore des zones à développer dans leur ville, n'avancent plus très vite non plus et se lamentent. 

Il y a toujours de nouveaux joueurs toutefois (environ un million en France) qui débutent le jeu et qui ont beaucoup de choses à faire pour avancer, mais les anciens, ceux qui sont là depuis longtemps, s'ennuient tandis qu'une partie a quitté le jeu. Il est difficile pour le concepteur de conserver les anciens joueurs, en leur donnant de nouvelles missions à accomplir (faut quand même le temps de les programmer et de créer les édifices, dont le design est particulièrement soigné), tout en appâtant les nouveaux pour qu'ils persistent, en leur permettant d'avancer sans trop de difficultés. 

Alors ça discute dans les groupes, j'arrête, pas moi, je ralentis, mais moi, j'ai pas fini, je joue plus, ça me saoule, etc... Tout a une fin, ces longs jeux qui s'étalent sur des mois finissent un jour par se terminer, ou tout simplement par lasser, j'ai joué presque deux ans à Pearl's Peril, et suis allée jusqu'à la fin en prenant toujours autant de plaisir. Et c'est vrai que ça fait toujours un peu drôle de changer ses habitudes...

Le choix est tellement vaste que, quand on en a assez de jouer à un truc, ou que le concepteur met du temps à renouveler les défis, on trouve toujours un autre amusement. Par exemple, l'excellent Coral Isle, où l'on doit survivre sur une île pas si déserte que ça, en construisant huttes et maisons, en cuisinant ce que l'on a fait pousser, en libérant des habitants, en échangeant des objets indispensables avec des amis... Tiens, d'ailleurs, on y retrouve souvent les mêmes personnes, comme quoi, le petit monde des joueurs, même s'ils sont des milliers, est ... Petit ! 



3 oct. 2015

Colis piégé

Un coup de téléphone, provenant d'un numéro en 09, annonçant que le colis attendu vient d'arriver et qu'on appelle le numéro suivant pour aller le récupérer.

De deux choses l'une, soit vous n'attendez pas de colis, vous flairez l'arnaque et raccrochez sans bien entendu noter le fameux numéro. Soit vous attendez un colis, ça peut arriver évidemment, et là, vous risquez... d'être victime de la-dite arnaque en téléphonant à un numéro lourdement surtaxé.

Vrai ou faux ? Les deux.... S'il y a eu il y a quelques années, une fraude similaire provenant du Bélize, le numéro utilisé alors n'existe plus, mais... Des petits malins ont repris le flambeau, l'idée était bonne, tandis que d'autres font circuler des informations indiquant qu'il ne faut pas faire ce numéro sous peine de payer... 315 euros !!

C'est un des problèmes de la circulation des informations sur la toile, elles se répandent à la vitesse de la lumière dans le monde entier et remontent aussi des tréfonds de la mémoire inépuisable de cet univers virtuel. Donc, les hoaxes se baladent, et des petits malins se disent, OK, ça, ça ne marche plus, mais si j'essayais un truc semblable ?

Parce que j'ai reçu ce genre de coup de fil encore aujourd'hui, et j'ai aussi reçu la mise en garde concernant l'escroquerie d'il y a plusieurs années !

Tout ça me fait penser à un air bien connu que je ne me hasarderai pas à vous fredonner..

C'est d'abord rumeur légère
Un petit vent rasant la Terre
Puis doucement, vous voyez calomnie
Se dresser, s'enfler, s'enfler en grandissant
[...]
Le mal est fait, il chemine, il s'avance
De bouche en bouche il est porté
[...]
Elle s'élance, tourbillonne
Étend son vol, éclate et tonne

2 oct. 2015

Déclarations sur Internet

Il y a déjà plusieurs années qu'il est possible de déclarer ses revenus en ligne. Au début, il y avait même un bonus à la clé, pour inciter les gens à le faire, mais il a rapidement disparu.

En 2014 40% des foyers fiscaux ont utilisé Internet pour cette déclaration, mais le Gouvernement trouve que c'est insuffisant. Donc, on va inciter (non, plutôt obliger) les français à passer par ce canal. Ceux qui ne voudront (ou ne pourront) pas le faire conserveront la possibilité de faire une déclaration papier jusqu'en.... 2019. Après, ce sera terminé.

L'obligation sera progressive, et dépendra du revenu fiscal, les plus riches d'abord (normal, ils ont un ordinateur, ont eu les moyens d'apprendre à s'en servir avec des cours particuliers, payent une connexion internet en haut débit, etc... on est sous un gouvernement de Gauche quand même...), les moins riches ensuite, et tout le monde enfin.

Donc, avoir une connexion Internet va devenir obligatoire, même pour ceux que ça n'intéresse pas, même pour les vieux qui n'y voient plus clair, même pour les pauvres... Euh, pardon, ceux-là n'ont pas d'impôt à payer...

Pour ceux qui pourraient mais qui ne veulent pas, il s'agit d'une mesure plutôt coercitive, on pourrait aussi rendre la télé obligatoire (pour faire rentrer des sous avec la redevance), ou le téléphone mobile, ou la montre connectée, pourquoi pas ? On avait bien envisagé à une époque de taxer les disques durs.

Et les autres, ceux qui ne peuvent pas ? Pour des raisons financières, mais aussi techniques. Qui dit avoir Internet dit avoir un ordinateur, et savoir s'en servir. Ou alors aller dans une bibliothèque municipale avec une aide, mais quid de la confidentialité des données dans un lieu public ? Et pour les encore trop nombreux français qui ont uniquement une connexion faiblarde avec peu d'espoir d'amélioration à court terme ? Utiliser un smartphone ? Vous avez déjà essayé de rédiger un formulaire sur un écran de mobile sans vous tromper ?? Et là aussi, en 2G ou 3G aléatoire à la campagne, seuls les habitants des grandes villes pourraient le faire.... Mais c'est vrai que ce sont des parisiens qui ont pondu cette loi ! Il leur faudrait de temps en temps visiter (non, pas avec l'escorte de police et le chauffeur, mais avec le TER bondé et le car qui passe deux fois par jour seulement) la France profonde, ils comprendraient mieux.

Et ce n'est peut-être pas fini, parce que de plus en plus, les grands organismes comme EDF ou Orange ou encore la Sécurité Sociale répugnent à envoyer des relevés et autres factures, et vous incitent lourdement à récupérer ces documents chez vous, et à les imprimer vous-même. Tout bénéfice pour eux, pas de frais de papier, d'affranchissement et de personnel pour le réaliser. Tout le mal est pour l'usager qui dépense son encre et son papier et, là aussi, DOIT impérativement avoir ordinateur et connexion internet inside.

Dématérialisons, dématérilisons, sous le prétexte fallacieux que c'est plus écologique, ça fait faire des économies à l'État et c'est le citoyen lambda, qui n'a pas son mot à dire, qui paiera à sa place ! Et filez vous acheter un ordinateur, et que ça saute !


P.S. Je ne prêche pas pour ma paroisse, mon foyer fiscal déclare ses revenus sur Internet depuis que ça a été mis en place...