7 août 2006

Les fâcheux

D'accord, Molière en a parlé bien mieux que je ne saurais le faire, mais c'est une espèce qu'on rencontre tellement souvent, que le sujet semble inépuisable. Le pire, c'est le fâcheux gentil, plein de bonnes intentions, celui là est particulièrement difficile à vaincre. Donc ce soir, alors que j'allais être tranquille pour achever trois dossiers, la petite grand mère qui était venue me rendre visite devant regagner sa chambre, ne voila-t-il pas qu'un énorme orage éclate, pluie, vent, éclairs, enfin, toute la panoplie. Devant la porte de mon bureau, le lac habituel commence à grossir, et la grand mère de me dire qu'elle allait attendre pour sortir, que ça se calme, ce qui était fort naturel. Attendre l'éclaircie, bien sûr, mais en me parlant, m'interrogeant sur ce que je faisais, tandis que je tentais de m'absorber dans ma tâche, sans réaliser une minute que tant qu'elle me parlait, je ne pouvais rien faire. Donc, étant pragmatique, je décide de la raccompagner par les couloirs de l'établissement, lentement, au rythme de ses vieilles jambes réparées. En chemin, nous rencontrons un collègue qui prend le relais, et je me dépêche de redescendre à mon bureau pour continuer.. Pas longtemps ! Un autre collègue, qui allait rentrer chez lui en scooter, devant les trombes d'eau, entre attendre la fin du déluge dans mon bureau, et bien sûr me parle ! Bon, faut rester cool et zen, les papiers peuvent aussi attendre.. la fin de la pluie, qui arrive, enfin. Le collègue s'en va, et je me plonge dans ma facturation. J'en avais presque fini, il ne m'en restait plus qu'un à traiter quand... La femme de ménage arrive ! Bon, là, c'était trop, j'abandonne la lutte, range les papiers, éteins l'ordinateur, et me dis que même des gens sympathiques, sans la moindre conscience de vous gêner (qui en seraient navrés d'ailleurs s'ils le réalisaient), peuvent être rudement encombrants parfois !

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