Dans les premiers temps du Christianisme, les martyrs furent nombreux, on a tous en mémoire des images issues de nos livres d'histoire (je parle de ceux qui étaient en usage de mon temps... fort lointain) de la pauvre jeune fille chrétienne jetée dans la fosse aux lions, sous l'oeil aussi concupiscent que réjoui de l'empereur romain en place, lequel s'appelait Dioclétien, Dèce, Aurélien..
Quelques exemples : sainte Agathe, morte en 251, à qui on avait arraché les seins (que depuis, dans l'iconographie traditionnelle, elle porte sur un plateau), sainte Apolline, à qui on a arraché les dents, précédée de Métras dont on avait percé les joues avec des roseaux pointus avant de le lapider. Le raffinement dans la torture était tout à fait remarquable, on pense bien sûr à saint Laurent, sur son gril, que l'on voit représenté dans bon nombre d'églises, mais aussi à des saints moins connus, comme Daniel de Padoue, cloué sur une table... Quelle imagination tout de même !
Et ça s'est amélioré avec le temps ? Euh... pas vraiment, Olivier Plunket, au XVIIe siècle, a tout de même été pendu, vidé et démembré, mais on remarquera toutefois qu'il avait été pendu en premier, on est humain ou on ne l'est pas ! Au XIXe siècle, ça s'améliore, dans les missions en Asie, on se contente de les décapiter, avec plus ou moins d'adresse, mais toujours après un long séjour dans des geoles insalubres, faut ce qu'il faut.
Enfin, si tout ça n'est pas guère réjouissant quant aux fondements de la nature humaine, ça a au moins valu à la même humanité bon nombre de chefs d'oeuvre en peinture et en sculpture qui enrichissent le patrimoine de nos églises et musées.
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