Suite à la lecture d'un fort intéressant bouquin (*) dans lequel différents acteurs du monde de l'édition s'expriment sur la révolution du livre numérique (et sur les numérisations en masse effectuées par Google), le sort des libraires est évoqué, évidemment. Et la solution pour leur recyclage, si l'on peut dire, est intéressante.
Partant du principe que les achats de livres numériques iront en grandissant, le métier de libraire risque d'en pâtir puisqu'il ne sera plus indispensable de se déplacer pour aller dans ce genre de boutique, un fichier étant quelque chose de dématérialisé. Mais justement, le bon vieux libraire pourrait proposer un autre service. Avec l'arrivée de bornes d'impression dans les boutiques (**), le client pourrait choisir le livre qu'il souhaite lire, et soit, l'acheter sous forme de fichier, soit le faire imprimer sur place avec choix du type de couverture, de la police de caractères, de la qualité du papier. Intéressant pour ceux qui rechignent à lire sur un écran, non ? Disons que ça ressemble beaucoup à ce qui se fait déjà chez les photographes, on arrive avec sa carte mémoire, et, à partir d'une borne dédiée, on trie ses photos, et soit on les imprime pour les mettre dans un album, soit on génère un CD pour les conserver. Pour le libraire, pas de stock à gérer, d'invendus, de retours à l'éditeur. Pour le client, possibilité de choix en fonction de ses habitudes de lecture.
Vous me direz que tout ceci peut déjà se faire chez les marchands de livres en ligne, comme la FNAC ou Amazon. On peut acheter un livre papier qui sera livré par la poste, ou préférer télécharger un fichier numérique. Mais là, pas d'attente du facteur, et choix de la qualité du support papier. Par contre, si cette mutation ne devrait pas poser de problème aux grandes enseignes, le petit libraire de quartier risque de ne pas survivre, et de se retrouver dans le même cas que le moine copiste à l'arrivée de Gutenberg !
On peut imaginer une boutique où les rayonnages sont remplacés par des écrans où l'on pourrait choisir son titre avec un puissant moteur de recherche, le feuilleter, en lire des extraits, voire consulter des critiques ou des opinions. Et à quoi servirait le libraire ? A part aider le client qui ne sait pas se servir de l'écran.... à discuter de l'ouvrage devant un café ?
Déjà que dans les médiathèques, avec l'emprunt et la restitution de livres via des puces RFID incluses dans les couvertures, et l'accès direct au fonds par écran où l'on peut effectuer une recherche par mots-clés, le bibliothécaire a tendance à n'être plus qu'un manutentionnaire, qu'en sera-t-il quand le lecteur pourra directement récupérer le fichier numérique sur sa clé usb sans avoir à parcourir les rayonnages (***) ?
Est-ce que l'arrivée du livre numérique (et de toute autre publication papier) sera une révolution aussi importante que celle de l'arrivée de l'imprimerie ?
Il ne faut toutefois pas oublier que la technologie évolue vite, et que pour lire un fichier numérique, il faut le bon outil qui sache lire le bon format. Imaginez s'il fallait lire un fichier généré avec Framework et conservé sur une disquette 5 pouces 1/4.... Donc, qui dit fichier numérique dit recyclages réguliers (comme pour les cylindres remplacés par les 78 tours, remplacés par les 33 tours, remplacés par les CD...), alors que pour lire un manuscrit de la Rennaissance, il suffit.... d'avoir des yeux, ce que tout être humain possède à la naissance depuis que l'humain existe.
Beaucoup de questions, beaucoup de nouvelles pistes à explorer, on vit une époque passionnante !
(*) La Révolution du livre numérique - divers intervenants (chez Odile Jacob)
(**) ça s'appelle Expresso Machine Book, et ce type de matériel est paraît-il très répandu aux États-Unis, pour tout ce qui est Print on demand. Je me suis d'ailleurs fait imprimer un livre (avec couverture) pour un prix fort modique qui compilait tous les articles de Wikipédia sur les lignes de métro parisien. Bien plus pratique à consulter que de récupérer tous les textes en .pdf sur l'ordinateur.
(***) Non, ce n'est pas du futur lointain, mais une évolution en cours, tout du moins dans la médiathèque que je fréquente.
Partant du principe que les achats de livres numériques iront en grandissant, le métier de libraire risque d'en pâtir puisqu'il ne sera plus indispensable de se déplacer pour aller dans ce genre de boutique, un fichier étant quelque chose de dématérialisé. Mais justement, le bon vieux libraire pourrait proposer un autre service. Avec l'arrivée de bornes d'impression dans les boutiques (**), le client pourrait choisir le livre qu'il souhaite lire, et soit, l'acheter sous forme de fichier, soit le faire imprimer sur place avec choix du type de couverture, de la police de caractères, de la qualité du papier. Intéressant pour ceux qui rechignent à lire sur un écran, non ? Disons que ça ressemble beaucoup à ce qui se fait déjà chez les photographes, on arrive avec sa carte mémoire, et, à partir d'une borne dédiée, on trie ses photos, et soit on les imprime pour les mettre dans un album, soit on génère un CD pour les conserver. Pour le libraire, pas de stock à gérer, d'invendus, de retours à l'éditeur. Pour le client, possibilité de choix en fonction de ses habitudes de lecture.
Vous me direz que tout ceci peut déjà se faire chez les marchands de livres en ligne, comme la FNAC ou Amazon. On peut acheter un livre papier qui sera livré par la poste, ou préférer télécharger un fichier numérique. Mais là, pas d'attente du facteur, et choix de la qualité du support papier. Par contre, si cette mutation ne devrait pas poser de problème aux grandes enseignes, le petit libraire de quartier risque de ne pas survivre, et de se retrouver dans le même cas que le moine copiste à l'arrivée de Gutenberg !
On peut imaginer une boutique où les rayonnages sont remplacés par des écrans où l'on pourrait choisir son titre avec un puissant moteur de recherche, le feuilleter, en lire des extraits, voire consulter des critiques ou des opinions. Et à quoi servirait le libraire ? A part aider le client qui ne sait pas se servir de l'écran.... à discuter de l'ouvrage devant un café ?
Déjà que dans les médiathèques, avec l'emprunt et la restitution de livres via des puces RFID incluses dans les couvertures, et l'accès direct au fonds par écran où l'on peut effectuer une recherche par mots-clés, le bibliothécaire a tendance à n'être plus qu'un manutentionnaire, qu'en sera-t-il quand le lecteur pourra directement récupérer le fichier numérique sur sa clé usb sans avoir à parcourir les rayonnages (***) ?
Est-ce que l'arrivée du livre numérique (et de toute autre publication papier) sera une révolution aussi importante que celle de l'arrivée de l'imprimerie ?
Il ne faut toutefois pas oublier que la technologie évolue vite, et que pour lire un fichier numérique, il faut le bon outil qui sache lire le bon format. Imaginez s'il fallait lire un fichier généré avec Framework et conservé sur une disquette 5 pouces 1/4.... Donc, qui dit fichier numérique dit recyclages réguliers (comme pour les cylindres remplacés par les 78 tours, remplacés par les 33 tours, remplacés par les CD...), alors que pour lire un manuscrit de la Rennaissance, il suffit.... d'avoir des yeux, ce que tout être humain possède à la naissance depuis que l'humain existe.
Beaucoup de questions, beaucoup de nouvelles pistes à explorer, on vit une époque passionnante !
(*) La Révolution du livre numérique - divers intervenants (chez Odile Jacob)
(**) ça s'appelle Expresso Machine Book, et ce type de matériel est paraît-il très répandu aux États-Unis, pour tout ce qui est Print on demand. Je me suis d'ailleurs fait imprimer un livre (avec couverture) pour un prix fort modique qui compilait tous les articles de Wikipédia sur les lignes de métro parisien. Bien plus pratique à consulter que de récupérer tous les textes en .pdf sur l'ordinateur.
(***) Non, ce n'est pas du futur lointain, mais une évolution en cours, tout du moins dans la médiathèque que je fréquente.
1 commentaire:
La bibliothèque devrait proposer des livres numériques. Comme ça, plus de manutention de livres et des bibliothécaires disponibles pour aider le lecteurs dans ces choix.
Le livre numérique risque de sonner le glas des libraires, mais il peut aussi sauver quelques arbres.
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