22 mars 2017

La petite dernière

Dans moins d'un mois, ça fera 50 ans que j'ai passé le permis de conduire, un beau matin (fallait le passer avant d'aller travailler), dans les rues de Mantes-la-Jolie (*). Si la première voiture que j'ai eue était une DAF automatique neuve (j'avais été traumatisée par le péché mortel qui était "caler" pendant que je prenais des leçons de conduite) les suivantes ont été à boîte mécanique, parce que c'était plus facile à trouver d'occasion, et qu'il s'agissait de la seconde voiture du foyer.

Là, ma petite auto, qui allait sur ses 13 ans, commençait à donner des signes de faiblesse, fallait faire quelque chose, même si je l'aimais bien, mais faire des frais (de plus en plus importants) sur une voiture qui est en fin de vie n'est pas le plus raisonnable. Fallait en changer, mais acheter une voiture neuve à mon âge, moi qui les garde plus de 10 ans, n'était pas non plus très raisonnable, et trouver "la" bonne occasion dans les petits modèles envisagés était plus compliqué. Donc, on prend une location-vente (ou leasing en bon français), qui a au moins l'avantage de ne pas avoir à s'occuper de l'entretien ou des pannes éventuelles, tout étant pris en charge sans frais.

Et la petite dernière est arrivée ! Toute blanche, toute brillante, toute propre (pour l'instant), toute jeunette, indiquant 5 kms au compteur, avec plein de petits trucs amusants : matériel dédié pour poser son téléphone et l'utiliser en bluetooth (**), mais aussi en GPS avec application dédiée gratuite (***), musique sur clé USB (paraît que le lecteur de CD c'est ringard (****), qu'on m'a dit), vide-poches originaux, et surtout sièges arrière très faciles à replier pour agrandir le coffre.

D'accord, ce n'est pas une grosse auto qui va vite, mais comme je ne vais jamais vite, et jamais bien loin non plus, elle me suffit amplement. Facile à conduire, facile à garer, c'est tout à fait ce qu'il me fallait.

Nous allons vivre ensemble pendant 4 ans, après, on verra ce qu'il adviendra d'elle ou de moi !




(*) C'était je pense, beaucoup plus facile qu'aujourd'hui, et surtout moins onéreux, de ça, je suis sûre.
(**) Ce qui ne me servira à rien, je ne téléphone jamais en voiture, c'est pour moi un principe aussi intangible que 0 g d'alcool quand je conduis. Mais pour l'utiliser en GPS, là, ça m'intéressait nettement plus. 
(***) J'en ai déjà une qui me va bien, pour le peu que je l'utilise...
(****) Que dire de ma Clio qui n'avait qu'un lecteur de... cassettes ! Alors que je n'en avais déjà plus ! 

20 mars 2017

Voyages d'antan... Et aujourd'hui ?

Autrefois.... Quand on partait en voyage, on prenait la voiture pour ceux qui en avaient une, ou le train. L'avion n'était encore utilisé que par une mince frange de la société. Donc, on avait pris son billet et "loué" ses places (tiens, on ne disait pas réservé), et on arrivait à la gare en portant ses valises. Oui, en les portant, par la poignée.. J'insiste, parce que c'est un objet qui a totalement disparu avec les valises à roulettes qui marchent (oh pardon, roulent) à côté de soi, ou que l'on tracte d'un doigt. Il y avait aussi la cage du canari et/ou le panier du chat parfois.

Donc, on arrivait à la gare, on cherchait son train, puis sa voiture, et enfin sa place. Non, on ne compostait rien du tout, par contre, l'accompagnateur éventuel, lui, devait se munir d'un ticket de quai à prix très modique. Les compartiments de seconde classe avaient 8 places, ceux de première six seulement, fort confortables au demeurant. On s'installait en regardant la tête de ceux qui allaient passer de longues heures dans la même boîte. Un enfant mal élevé, un fumeur de cigares nauséabonds, une grand mère tranquille, un monsieur bavard ? C'était la loterie ! Première chose à faire, monter ses valises dans le filet, avant de s'asseoir et de déplier son journal ou d'ouvrir son livre. Un livre en papier évidemment, pas un e-book sur sa tablette !

Et le train partait, à l'heure, oui, c'était une règle d'or à l'époque pour le Chemin de Fer, dogme bien oublié actuellement. Aller par exemple de Paris à la Côte d'Azur demandait de très longues heures... On s'occupait en lisant, en tricotant, en faisant des mots croisés, en allant marcher dans le couloir pour mieux voir le paysage qui défilait, et on mangeait ! Oui, on ne s'embarquait pas pour un si long trajet sans avoir prévu de quoi se sustenter en route, le wagon restaurant n'étant pas à la portée de toutes les bourses. Le compartiment se remplissait d'odeurs variées... On accompagnait les petits enfants aux toilettes dont l'évacuation se faisait directement sur la voie (il était interdit de satisfaire à ses besoins quand on était en gare !), ce qui effrayant grandement les plus jeunes de voir ainsi défiler le ballast au fond du trou.

Une variante était le train de nuit. Là, on pouvait soit voyager assis, soit en couchette, en compartiment de 4 ou 6 couchages. En seconde classe, quand on était allongé, il fallait veiller à ne pas se redresser brutalement pour ne pas se cogner à la couchette du dessus, sauf quand on était à la plus haute, mais là, fallait être acrobate pour y grimper. Certes, quand on pouvait dormir, ça passait plus vite, mais si ce n'était pas le cas, on n'avait même pas le loisir de regarder le paysage, et on ne savait plus où on était, puisqu'on ne voyait plus le nom des gares. Et invariablement le contrôleur passait, allumant l'éclairage central et réveillant tout le monde !

Et tout ça a bien changé ! Pour en rester au voyage en train, de nos jours, on réserve sur Internet, le billet est directement chargé sur la carte de fidélité, ou on l'imprime soi-même. On arrive à la gare suivi de sa valise à roulette, on arpente le long quai pour trouver sa voiture de TGV, on dépose ses bagages dans les soutes prévues à cet effet (et jamais prévues assez grandes...) et on va s'asseoir à sa place. 3 heures plus tard on est au bord de la Méditerranée ! Tout juste le temps de visionner un film sur sa tablette, et d'aller chercher un café (hors de prix) au bar (*).

Ce n'était qu'une modeste comparaison Avant-Maintenant sur un trajet Paris vers le Sud-Est, mais on pourrait aussi évoquer les trains de banlieue d'antan, et les liaisons locales, remplacées par les TER et autres Intercités, mais là, la comparaison ne serait sans doute pas à l'avantage de ces derniers...

(*) Le plus difficile n'est pas d'y aller mais d'en revenir, en portant deux gobelets de café brûlant, sans se casser la figure, et sans les renverser sur les gens ! Parce qu'un TGV ça bouge beaucoup.



Printemps



16 mars 2017

Le parc des Buttes Chaumont


Quand on a vécu une bonne partie de sa jeunesse dans le XVe arrondissement, donc, en bas à gauche de Paris, on ne connaît pas très bien tout ce qui se trouve à l'autre bout de la diagonale, en haut à droite. Pantin, Belleville, Ménilmontant semblent de lointaines contrées plus connues par les images et le cinéma que dans la réalité. Certes, la Cité des Sciences, et celle de la Musique font partie des incontournables de ce quart nord-est, mais quid du parc des Buttes Chaumont ?

Première chose, et même si on le sait en lisant l'histoire de ce grand jardin, c'est plus que vallonné, c'est carrément montagneux ! Avec des chemins fort pentus, des escaliers, des buttes (tiens, c'est curieux ça...) donc, les vieilles jambes ont quelque mal à arpenter, heureusement qu'il y a des bancs partout. S'il y a des bancs partout, il n'y a de plans nulle part, sauf à un seul endroit, mais sans indiquer où l'on se trouvait, donc, inutilisable sauf à s'orienter au soleil. Pas de gardien non plus, les maisons aux entrées semblent inoccupées. Donc, on navigue comme on peut, grimpant sur une colline pour tenter de se repérer. Certes, ça permet de déboucher sur de belles vues, mais pas forcément d'aller là où l'on veut.


En fait, ce parc, en cette saison tout du moins, ne semble guère vivant, en dehors des gens qui font du jogging (ils sont très nombreux) et de ceux qui promènent leur chien. Les eaux du lac sont glauques, et le temple de la Sybille se perd dans les brumes. En fait, l'idéal serait de le visiter avec un petit train électrique par exemple, qui ferait le tour du lac, monterait les pentes, et permettrait ensuite d'aller revoir, à pieds cette fois, les endroits les plus remarquables. 


A signaler quand on y arrive en métro, l'originale ligne 7 Bis, en forme de raquette, qui va de Louis Blanc à Pré-saint-Gervais, avec ses curieuses stations, ses tunnels étroits, ses rames courtes aux couleurs différentes des autres sur le réseau, elle mérite la visite d'autant plus qu'on n'y est pas bousculé. Par contre, quand on est à la station Buttes Chaumont, prendre l'ascenseur et non pas les interminables volées de marches d'escalier... Oui, je ne l'avais pas vu, et mes jambes s'en souviennent encore !!! 

Loupé !

Dans les "grands" jeux que je pratique, il y a plusieurs fois par an des missions à réussir, à l'occasion d'événements comme Noël, Halloween, ou encore Pâques. Il faut donc franchir des étapes pendant un temps donné, en récupérant des matériaux, en fabriquant des objets, ou en récoltant fruits ou légumes. Dans l'île de Corail, en attendant la "grande" mission de Pâques, il y a eu une "petite" mission saint Patrick. Sur une semaine, il fallait franchir 16 étapes. On s'y met...

Mais on déchante vite... Parce que les étapes consistaient à récupérer différents objets, lesquels arrivaient quand on récoltait certains légumes ou qu'on fabriquait certains matériaux. Comme d'habitude non ? Oui, mais pas exactement, puisque l'apparition de ces objets était tout à fait aléatoire, très aléatoire même, à tel point qu'on pouvait attendre toute une journée, en récoltant sans arrêt, pour en voir arriver un seul, alors qu'il en fallait trente.

Les joueurs ont râlé, rouspété, dit que c'était impossible, que c'était de l'arnaque, surtout que les cadeaux obtenus n'étaient pas terribles. Petit à petit, tout le monde abandonnait, parce que c'était mission impossible.

En fait, il y a eu un loupé dans l'aléatoire. Mes très très vieux souvenirs de programmation m'ont laissé un très très vague souvenir de la fonction random, et là, il me semble que les concepteurs du jeu avaient mal réglé la dite fonction (ou la fonction similaire dans leur langage) faisant qu'au lieu de récupérer un objet sur 10 on récupérait un sur 100. Et comme il n'y avait que 8 jours, c'était pas possible.. Et tout le monde s'est découragé !

Mais je pense que ça ne se reproduira pas tout de suite, les concepteurs sont toujours très réactifs, et tiennent compte du ressenti des joueurs (c'est leur intérêt !), attendons la prochaine mission pour le vérifier !

5 mars 2017

Mars

Gelée et vent, pluie et soleil
Alors tout a des charmes
Mars a le visage vermeil
Et sourit dans ses larmes

Alfred de Musset

Photo prise le 5 mars à 18h30


Tandis qu'à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletants
Mars, qui rit malgré les averses
Prépare en secret le printemps

Théophile Gautier

En ces périodes troublées dans tous les coins du monde, au milieu des incertitudes et des craintes pour l'avenir, dans tout ce qui change et bouge, troublant le quotidien, il reste encore les saisons... Jusqu'à quand ?

2 mars 2017

Panne d'Orange

Ce matin, à 8h, tout allait bien, je vaque à mes chères occupations ludiques jusqu'à 9h30, avant de devoir m'absenter.

Au retour, plus d'Internet ! Fichtre, diantre, que se passe-t-il ? La box clignote d'un œil orange qui ne me dit rien que vaille. J'appelle le 39 00 qui me promène de robots en robots et me conseille d'éteindre la box et de la rallumer 30 secondes après et, si les symptômes persistent, de les rappeler.

Comme son œil orange clignotait toujours, je rappelle. Je finis par tomber sur un humain qui consulte ses cadrans ou ses écrans, je ne sais, et m'annonce qu'effectivement, il y avait une panne importante sur mon secteur depuis 9h40 et que tout serait rétabli demain à 5h du matin !!!

Je pousse un Oh angoissé dans mon téléphone et le monsieur me répond gentiment : "Ne vous faites pas de soucis, demain, ça remarchera"...

Presque 24h sans internet, sans mes jeux favoris, sans mes copines... Je les préviens toutefois via Facebook avec le téléphone, sur lequel d'ailleurs, je reçois un SMS me disant que si je veux suivre en direct l'évolution des réparations, je n'ai qu'à me connecter sur telle adresse... Les rigolos ! Si je n'ai pas internet, ni sur l'ordinateur, ni sur la tablette qui dépend du Wi-Fi de la box, je ne peut pas me connecter, sauf avec le téléphone, quand il arrive à capter autre chose qu'un souffle famélique de 4G, mais si ce n'est pas trop dur d'envoyer une publication sur Facebook, naviguer de liens en liens sur un site complexe est autre chose ; de toutes façons, à quoi ça servirait ?

Bon, alors, privé de cet exocerveau ouvert sur le monde, on fait quoi ? On en profite pour faire tout ce que l'addiction fait repousser au lendemain... Tâches ancillaires négligées, tris et rangements divers, etc... En se disant qu'on pourrait en profiter pour revoir un film sur DVD qu'on aime bien ou, même si c'est une idée étrange et inhabituelle, regarder la télévision !

Tout ça n'est pas bien grave, dans mon cas tout du moins, mais on se pose des questions. Une entreprise qui aurait ses logiciels dans le cloud (je pense aux nouvelles versions de Word ou d'Excel) serait au chômage technique ? Et quand tout sera dématérialisé, comme le sont actuellement bon nombre de factures et autres démarches administratives, comment fera-t-on si le réseau est interrompu longtemps ?

D'accord, ça n'arrive pas souvent, pas plus en tous cas que les coupures de courant électrique dues aux intempéries, mais tout de même, notre monde technologique est un monde bien fragile...

...

Fin de l'histoire, c'était rétabli bien avant 20h, j'ai pu reprendre mes activités habituelles, et les mairies des villages alentour, qui ne pouvaient plus communiquer avec la préfecture et avec les autres instances gouvernementales pourront travailler demain matin normalement (les autres entreprises aussi sans doute, mais là, je n'ai pas eu d'écho).