7 oct. 2017

De l'obsolescence programmée

Un concept que l'on connaît bien, et qui s'amplifie avec la prolifération de nos outils électroniques. On savait déjà que nos imprimantes, peu chères à l'achat, coûtaient une fortune en encre, et que c'était là-dessus que le fabricant faisait ses bénéfices. Un litre d'encre coûtant beaucoup, beaucoup plus cher qu'un litre de parfum de grand couturier !

Mais ce n'est pas tout. En effet, une association de consommateurs a monté un dossier afin de déposer plainte sur cette obsolescence dûment calculée par les concepteurs d'imprimantes. Non seulement, leurs machines annoncent que la cartouche est vide alors qu'il reste encore une quantité importante d'encre, mais pire, ils installent une puce qui rend le fonctionnement de la machine aléatoire, voire inopérant, quand il reste encore 20% d'encre obligeant ainsi le pauvre utilisateur à changer les cartouches en ouvrant grand son porte-monnaie (*).

Il n'y a pas que les imprimantes. Regardez les smartphones ! Au bout d'un certain temps, disons deux ans environ, la batterie se décharge plus vite, ce qui est normal, et pourrait être amélioré si on pouvait avoir deux batteries. C'est ce que j'avais avec mon Palm Treo autrefois, c'était commode, on avait toujours une batterie de secours, et avec deux batteries, chacune durait évidemment plus longtemps. Mais maintenant, ce n'est plus possible, les batteries ne sont plus amovibles, et, pire, il paraît que le fabricant ne lésine pas sur la colle afin qu'il soit absolument impossible de la changer ! En dehors des batteries, il y a aussi l'obsolescence du système d'exploitation, et des applications, qui ne peuvent plus se mettre à jour, les deux étant trop gourmands en place mémoire pour tenir sur une machine qui va sur ses deux ans, même en supprimant tout ce qui prend de la place... Solution, ben voyons, c'est évident, on change de téléphone ! Tout bénéfice pour le marchand, mais pas pour l'utilisateur qui était satisfait du sien, ni pour l'écologie au passage...

En fait, on achète des produits jetables, comme les appareils photo du même nom, on sait d'avance qu'on les a pour quelques mois, pour un an ou deux, après ? Même si on ne court pas après les performances technologiques qui naissent chaque jour, on sait qu'il faudra que l'on change de smartphone, par obligation. Ou, concernant les imprimantes, qu'en trois ou quatre changement de cartouches, on aura dépassé le prix d'achat de l'objet.

Tout ça est quelque part contraire à la philosophie du développement durable, n'est-ce pas monsieur Hulot ? On sait bien qu'il faut aussi faire marcher le commerce, mais il faudrait que celui qui veut à tous prix (au sens fort du terme) son nouvel Iphone à 1000 euros puisse le faire, mais que celui qui préfère garder son chinois (ou coréen) de base un peu plus que deux ans, le puisse aussi ! Quant aux fabricants d'imprimante, ils devraient montrer un peu plus de transparence, pour ne pas dire d'honnêteté.




(*) J'ai observé ce cas sur une des deux imprimantes de la maison, la plus récente, qui refusait d'imprimer une page, sans raison, sans bourrage ni mauvaise connexion, et qui, miracle, a repris son service normal dès que la cartouche qui devait être changée, l'a été... Je n'avais hélas pas les moyens de vérifier combien il restait effectivement d'encre à ce moment là, sans doute assez pour imprimer une page qui, au pire, aurait été plus pâlichonne.  

Je parlais déjà de ça en 2013 et je crains que les choses n'aient empiré depuis....

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