Que c'est triste de voir tous ces gens masqués, aux lunettes embrumées, qui ne se reconnaissent plus dans la rue, qui se parlent rapidement à un mètre l'un de l'autre.
Que c'est triste de voir que le jour où sort le Beaujolais nouveau, il est interdit de le déguster entre amis, et de faire la fête avec les copains.
Que c'est triste de devoir acheter un objet de première nécessité(*) chez Amazon parce que le Gouvernement a fermé les petits commerces de proximité.
Que c'est triste de passer devant ces restaurants ou ces cafés fermés, rideaux tirés, terrasses désertes.
Que c'est triste de devoir, pour sortir de chez soi, aller sur le site du Ministère de l'Intérieur, y remplir un formulaire, le télécharger et le transférer sur son smartphone. Et une fois arrivé à destination, de s'enduire les mains de gel hydroalcoolique, avant d'enfiler un masque qui empêche de respirer.
Que c'est triste de ne pas pouvoir visiter ses amis hospitalisés, de ne pas pouvoir se rendre chez ses enfants quand ils habitent loin, de ne pas pouvoir s'étreindre quand on ne s'est pas vu depuis longtemps.
Qu'ils sont tristes ces artistes qui jouent sans public, ces sportifs qui disputent leurs matchs à huis clos, ces chrétiens qui ne peuvent plus se rassembler.
Quand tout cela finira-t-il ? Avant que tout le monde tombe dans une profonde et irréversible dépression ?
Ci-joint un extrait d'article du Figaro Madame : "Enfin, on est las. Malgré les efforts produits, la situation ne s'arrange pas. Alors pourquoi se donner tant de mal ? Notre logique de contrôle ne fonctionne plus, et nos objectifs sont suspendus, remarque le Dr François Bourgognon, psychiatre. Cela remet en question nos motivations. On se dit à quoi bon ? C'est épuisant. Cette hypervigilance épuise, explique Florian Ferreri. Elle est en plus renforcée par l'incertitude. On ne sait pas où on va.. "
(*) Une montre parlante pour un vieux monsieur aveugle qui avait cassé la sienne
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