30 juil. 2010

Une découverte, Maximilien Luce

Voilà bien un peintre dont je connaissais uniquement le nom, et encore, parce que, passant à Rolleboise tous les jours pendant trente ans, je voyais une plaque sur la façade d'une maison, indiquant qu'il y avait vécu, mais c'était tout. Et là, à l'occasion de la remarquable exposition du Musée des Impressionnismes de Giverny qui lui est consacrée, j'ai découvert un peintre aux multiples facettes, dont le talent et la renommée dépassent largement le cadre du Mantois.

Des scènes du Paris pendant les travaux d'Haussmann, aux couleurs sombres du Borinage, en passant par le soleil de Saint-Tropez ou les scènes patriotiques et anarchistes, sa palette est multiple, autant que ses techniques picturales qui vont du pointillisme aux factures classiques en passant par la gravure.

L'exposition est très bien organisée, regroupant les différentes époques de l'artiste, dont on voit parfaitement l'évolution technique et politique.

Donc, un artiste à (re) découvrir, alors, si vous n'êtes pas trop loin de Giverny, ou que vous soyez en vacances dans le coin, n'hésitez pas, allez vite au Musée, ça vaut le déplacement.

29 juil. 2010

Au coucher du soleil

Quand on lève le nez de devant son écran d'ordinateur, on voit le ciel qui s'embrase..


Mais le temps d'arriver jusqu'à un endroit plus dégagé, sans marcher sur sa jupe ni se prendre les pieds dans les feuilles et brindilles, tout est déjà changé, et ça n'en est que plus impressionnant, non ?

25 juil. 2010

Vacuité estivale

Entre le 14 juillet et le 15 août, on entre dans une période hors du temps, où tout devient différent. Déjà, les enfants sont en vacances, et un certain nombre de parents aussi, ça fait tout de suite nettement moins de monde sur les routes départementales ! Certains commerces sont fermés, d'autres lieux publics aussi, bibliothèques, associations, tout est ralenti, tout semble plus calme, plus feutré, plus détendu, même l'herbe du jardin ne pousse plus. Il n'y a plus de réunions, quelle que soit l'instance à laquelle on appartienne, on sait que rien ne peut être efficacement organisé pendant cette période où beaucoup de gens sont absents, les agendas sont vides et les journées s'écoulent dans une douce oisiveté aussi improductive qu'agréable.

Bon, d'accord, il y en a qui bossent, et d'autres qui vivent (ou qui résident le temps de leurs vacances) dans des lieux touristiques, et qui ont forcément une vision toute différente. Mais même au travail, dans mes souvenirs, c'était aussi une période fort calme par rapport au reste de l'année, où l'on était plus détendu, moins stressé, où l'on se racontait ses vacances passées ou à venir. Quant à ceux qui fréquentent les stations balnéaires surpeuplées, eh bien, ils ont fait leur choix, et c'est leur affaire.

Donc, profitons de cette vacuité intellectuelle et matérielle comme d'un cadeau pour méditer, observer le ciel ou les arbres, et écrire des billets de blog aussi vides que celui-ci !

21 juil. 2010

Délit de copyvio

Un mot barbare, issu du vocabulaire wikipédien, qui signifie littéralement violation de copyright, et concerne la recopie intégrale d'un texte paru ailleurs, sur un site internet ou dans une autre publication. C'est très très fréquent, et bien entendu totalement interdit, puisque ce contenu n'est jamais libre, au sens de la licence sous laquelle paraît l'encyclopédie. Donc, on supprime et on essaye d'expliquer au contributeur pourquoi cette copie est inacceptable. Mais, pourquoi les gens font-ils ça ? A mon avis, pour plusieurs raisons..
  1. La flemme : tiens, je pourrais faire un article sur tel personnage, lieu, monument, etc.. il y a un site qui en parle plutôt bien, allez, je copie/colle, c'est moins fatigant que de rédiger !
  2. Sur le web, tout est à tout le monde, alors, j'vais me gêner... une licence, c'est quoi une licence, c'est de la censure, comme ladopi, j'men fous stout.
  3. Ah, je ne savais pas.. je croyais bien faire... eh non, je n'avais pas lu "Ne copiez pas de texte, ni d'une page web, ni d'un autre support", qu'est-ce que vous êtes compliqués, s'il faut tout lire...
  4. C'est mon site, c'est moi qui ai écrit ça, alors, j'ai bien le droit d'en faire ce que je veux, non ?
Dans ce dernier cas, on explique la procédure à respecter afin de prouver qu'on est bien détenteur des droits (sur Internet, personne ne sait que je suis un chien, n'est-ce pas ?), et qu'on accepte de mettre son texte sous la bonne licence . Dans les autres cas, il n'y a pas souvent de discussions, sauf si le contributeur persiste à copier coller son... copyvio et là, il arrive que ça se termine mal !

Et comment ça se détecte ? Ben... au feeling !! Disons qu'avec l'expérience, ça se subodore, et dans ce cas, on vérifie : une ligne ou deux copiée/collée dans la barre de recherche de Google amène le plus souvent vers le texte soupçonné d'avoir été recopié. Depuis peu, il y a un bot efficace qui surveille très vite ce genre de chose, l'humain n'a plus qu'à vérifier ensuite. Pour tout ce qui est sur Internet, c'est pratique, mais pour le reste... la plaquette publicitaire éditée par l'office du tourisme de machintruc, la quatrième de couverture d'un livre de poche, ou similaire, c'est nettement plus ardu, sauf à hanter les bibliothèques ou à avoir accès à de nombreux documents. Dans ce cas, même si on a l'intuition que tel texte a été recopié d'ailleurs, encore faut-il pouvoir le prouver...

Avec tout ça, il me manque toujours un saint pour faire 200 !! Tiens, et si je trouvais une biographie bien faite sur Internet ? Pfff... j'aime trop écrire pour avoir envie de faire ça !

P.S. J'avoue humblement avoir utilisé deux images dont j'ignore la licence, prises sur Google Image (non, pas sur Wikimedia Commons, on n'y trouve jamais rien tant c'est mal foutu), que j'ai modifiées et mélangées pour illustrer cet article, comme quoi, faites ce que je dis, mais ne faites surtout pas ce que je fais !!!

On dirait qu'il va mieux..

Qui ? Firefox ! Combien de fois ai-je pu pester contre ce navigateur auquel je reprochais deux choses que je ne constatais, certes, que dans mes travaux sur Wikipédia, mais comme j'y suis souvent, ça me faisait enrager. Donc, il perdait sans arrêt ma connexion au site, de façon tout à fait aléatoire en plus, parfois deux ou trois fois par minute, parfois une fois par heure, ça dépendait... de quoi ? Je n'en ai jamais rien su ! Ensuite, utilisant LiveRC qui fait appel à un Javascript, je constatais que Firefox, au bout de deux heures d'utilisation non stop s'essoufflait, ralentissait, et devenait inutilisable. Et rien ne changeait, rien ne s'améliorait, malgré les mises à jour successives. Je m'étais donc mise à utiliser Safari, même si lui aussi avait quelques difficultés à digérer le javascript. Et puis, un beau jour.... une énième mise à jour de Firefox... et ....

Eh bien, surprise, on n'est plus exangue au bout de deux heures et on continue à fonctionner vaillemment, avec une dizaine d'onglets ouverts, quant à la connexion, on dirait qu'elle tient, même en cas d'inutilisation prolongée.. enfin presque, en tous cas les déconnexions sont beaucoup, beaucoup plus rares. Alors, Tristan Nitot et ses acolytes auraient-ils enfin trouvé la solution ?

On croise les doigts, ça semble trop beau, d'autant plus que la version 4 pointe son nez, alors, est-ce que ça va être impeccable, ou est-ce que ce sera une régression comme l'a été la 3.3 et suivantes par rapport à la 3.2 ? L'avenir le dira !! De toutes façons, il y a d'autres navigateurs, même si on a toujours une préférence pour celui auquel on est habitué.

19 juil. 2010

Essais de VAE

Non, non, il ne s'agit pas de la Validation des Acquis de l'Expérience, qui ne me servirait plus à grand chose maintenant, mais à l'objet Vélo à Assistance Electrique, qui est beaucoup plus utile à une retraitée percluse de rhumatismes !!!

Donc, j'ai la chance d'habiter à flanc de colline, ce qui me permet d'avoir une vue à 180° sur la vallée, mais... m'impose, à chaque fois que je pars ou que je rentre de chez moi, de gravir une côte impossible pour moi à bicyclette, m'obligeant à ahaner en poussant mon vélo.

Et les vélos à assistance électrique sont arrivés sur le marché, un truc avec lequel on pédale, certes, mais qui aide en facilitant, grâce à un moteur électrique sur batterie, l'effort à fournir. Séduisant ? Oh oui, mais fort cher, donc, faut tester avant d'investir.

Un ami me prête le sien pendant quelques jours.. déjà faut apprivoiser la bête qui est très lourde, puis comprendre comment on lance l'assistance, enfin, charger la batterie, et.. roulez ! Enfin, essayer d'abord d'y monter dessus, puis de rouler avec, ce qui n'est pas évident quand il y a si longtemps qu'on n'a pas fait de vélo et qu'on ne connaît pas vraiment le maniement de ce genre d'engin.

Sur le plat, ou avec quelques montées légères, quelques faux plats gentils ou contre le vent, le moteur électrique est efficace, mais ça se gâte dès que la pente s'accentue, parce qu'alors, l'effort à fournir, malgré l'assistance, est trop important pour que ce soit confortable et acceptable par mes vieilles jambes. Donc, on met pied à terre, et on pousse le vélo, comme avec une bicyclette normale, sauf que là, la monture fait dix bons kilos de plus !

Eh bien, le bilan de ces premiers essais est fortement mitigé. L'aide sur terrain légèrement vallonné est à peine supérieure à l'utilisation d'un dérailleur bien étalonné, et est inefficace en forte pente, là où pourtant on en aurait le plus besoin. Certes, je n'en ai testé qu'un seul modèle, et il y en a de multiples, (dont les prix varient de 300 à 1500 euros...) d'autres sont peut-être plus performants, plus légers, mais, si ce concept est certainement très intéressant pour de courts trajets en ville (non, pas à San Francisco ni à Lisbonne !), je crains que ce ne soit pas la solution que j'espérais, et que je ne sois pas prête à abandonner ma voiture !!

17 juil. 2010

La météo (en dehors de l'étude des nuages)

"Ah le vilain temps"... "Il fait trop chaud quand même"... "y en a marre de cette pluie"... toutes phrases banales, dans la conversation quotidienne. On raconte que ce sont les Anglais qui parlent le plus du temps, mais les autres aussi, si on en juge par l'écoute assidue de la météo à la télévision. De nos jours, on peut connaître le temps qu'il fait dans tous les pays du monde, par les chaînes météo, bien entendu, mais aussi sur Internet, sur tous les sites qui en parlent, et ils sont nombreux, ou sur Twitter si on est abonné aux tweets de météo France par exemple ! On peut aussi installer un widget/gadget sur son bureau qui indiquera la température et les intempéries de la ville où on se trouve (ou d'une autre d'ailleurs, au choix) .

Mais il y a un autre moyen, on peut connaître la météo d'un endroit précis en temps réel par ... les conversations IRC ! Et comme les salons de discussion regroupent des gens de partout, de tout le monde francophone, sans oublier les expatriés en vacances ou au boulot à l'autre bout du monde, ça peut être très large (nonobstant le décalage horaire) : Tiens, à Québec, ce matin, qu'est-ce qu'il fait chaud, 25° sur ma fenêtre à 9h du matin ! Ah ben, pas à Paris où il vient de faire un gros orage ! On crève de chaud, ici en Alsace, c'est insupportable ! Et à Dijon alors, plus de 30° ! A Genève le temps est bien couvert, et en Californie c'est encore assez agréable ! A Dakar, on est surtout bien près de la piscine de l'hôtel... etc... Je ne sais pas s'il existe un chan #meteo, mais il aurait son utilité, si j'en juge par le nombre de conversations qui tournent autour de ça.

Nous disions donc qu'aujourd'hui, ici, aux coordonnées 49° 04' 29'' Nord et 1° 21' 5''Est, il fait à l'heure où je vous cause, 22° avec léger vent, ciel bleu avec quelques nuages, parfait, non ?

14 juil. 2010

Dictons d'antan

Autrefois, dans les campagnes, on observait le ciel, les arbres, les animaux, et on en tirait des conclusions quant au temps qu'il allait faire. Maintenant, on regarde la télé, ou on va sur le site de Météo France pour obtenir ce genre de renseignement. Certes, ça a des chances d'être beaucoup plus fiable.. mais pourtant, certains dictons se réalisent de façon spectaculaire. Par exemple, hier soir, 13 juillet, voilà comment était le ciel au-dessus de ma tête.


Immédiatement, j'ai pensé : Ciel pommelé, comme femme fardée, est de courte durée... Quand les nuages prennent cette forme de petites boulettes de coton sur fond bleu, c'est que le temps va changer et effectivement, le lendemain, voilà ce qu'il en était !


Cette baisse des températures et celle pluie vivifiante ont fait du bien en tous cas, l'herbe n'était plus que du foin jaune, les maïs enroulaient leurs feuilles tant ils étaient assoiffés, les arbres s'alanguissaient, et les humains se liquéfiaient !

9 juil. 2010

Voyager en train, c'est du luxe !

J'avais envie d'aller faire un tour à Rome, et me disais que prendre le train de nuit en wagon lit pourrait être amusant et original. Ce train, l'Artésia, part de Paris-Bercy, et met 15h20 pour arriver à destination. Un peu long ? Certes, mais à la retraite, le temps ne compte pas pareil, et l'avantage du train, c'est qu'on n'a pas besoin d'arriver deux ou trois heures à l'avance pour le prendre et que c'est plus confortable. Oui mais... je fais cette suggestion à mon voyagiste préféré et la jeune employée me répond que c'est très cher. Ah bon, tant que ça ? Je me renseigne de mon côté et... tombe des nues ! Voyez plutôt :

Donc, pour un aller Paris-Rome, il faut compter :
- 117 euros en seconde classe
- 127 euros en couchette première (mais on est quatre à dormir ensemble quand même...)
- Et 265 euros en wagon lit, soit une cabine individuelle pour deux personnes !
Ce qui représente, dans ce cas de figure, pour un aller et retour pour deux, plus de 1000 euros !!!

On regarde les prix de l'avion, chez Air France, à la même date, et.. on trouve un aller Paris-Rome à 67 euros par personne ! Les dates voisines allant jusqu'à 92 euros.. seulement !! Eh bien, il n'y a pas photo. De très loin l'avion est nettement moins cher que le train, et pas qu'un peu. On peut même, avec l'économie réalisée, prendre une confortable chambre d'hôtel la veille à Roissy pour être à pied d'oeuvre le lendemain matin sans avoir à se lever aux aurores en craignant les embouteillages. Et même si on passe autant de temps à l'aéroport qu'en vol, ça ne fera quand même pas 15h (*), donc, la notion de confort supérieur, pour si peu de temps, n'est plus valable.

Bon, maintenant, il n'y a plus qu'à dérouiller mon viel italien scolaire, et ça, c'est du boulot ! Mamma mia !

(*) encore que... une expérience récente a montré qu'un avion pouvait avoir 15h de retard !

7 juil. 2010

Les plus belles routes du monde

Chapmans peak drive (Afrique du Sud)

Un des intérêts de Twitter, c'est de s'abonner aux tweets des organismes qui vous intéressent, par exemple Lonely Planet, qui a l'avantage de proposer souvent de superbes photos de lieux où on n'ira sans doute jamais. Voilà un lien qui montre les plus belles routes du monde. Sans doute en existe-t-il bien d'autre, ce choix n'a rien d'exhaustif, mais les photos sont très belles et donnent rudement envie d'aller voir ces routes de près ! Pour celle du viaduc de Millau, ce n'est pas encore trop compliqué, pour les autres...

J'ai eu la chance d'emprunter la route qui figure sur la photo d'illustration de ce billet, route superbe, mais pas large, avec d'épouvantables virages, et quelques a-pics vertigineux, le tout en roulant à gauche... les belles routes, faut parfois se les gagner !!

6 juil. 2010

La bibliothèque François Mitterrand

Une réalisation récente, au milieu de nulle part, enfin, disons qu'elle se situe dans un quartier excentré de Paris, entre immeubles modernes, grandes surfaces et chantiers. Quelques restaurants autour, tout de même, ce qui n'était pas le cas il y a quelques années, mais surtout, la ligne 14 du métro, qui permet un accès rapide depuis la gare St Lazare ou les quartiers centraux de la capitale, ce qui est un gros avantage.

Et qu'est-ce qu'on y fait ? Qu'est-ce qu'on y voit ? Rien ! Tout du moins pour le citoyen lambda qui n'est ni étudiant, ni chercheur, et ne peut accéder qu'à certaines salles de lecture pour consulter, moyennant finances, des ouvrages. La plus grande partie du fond n'est pas accessible, ce qui est, après tout, parfaitement normal. C'est un conservatoire de la mémoire écrite, il ne faut pas risquer de le détériorer. Par contre, il y est régulièrement organisé des expositions dont certaines méritent le voyage. Tel est le cas de celle en cours sur les manuscrits de Qumrân, découverts du côté de la mer Morte, il y a une soixantaine d'années seulement.

Ces fragments si anciens, ont une histoire fort controversée, que de grands panneaux expliquent tout au long des salles ; ils sont présentés en compagnie d'autres volumes, et de nombreux objets contemporains. La pénombre, obligatoire pour la préservation de ces reliques, rend la visite un peu austère et les pannonceaux peu lisibles, mais cette plongée dans l'histoire ancienne des écrits bibliques reste aussi émouvante que mystérieuse.

3 juil. 2010

Un souvenir, un grand souvenir !

En lisant un passionnant bouquin de Jean-Pierre Bibring sur la planète Mars, j'ai eu envie d'approfondir le sujet et de revoir quelques images de notre voisine, et j'ai retrouvé alors un site lié à un souvenir ancien. Il s'agit de Nineplanets.

C'était un soir d'août 1997, quand j'essayais à grand peine de configurer une connexion Internet avec un modem 56k et Windows 95, grâce à l'aide patiente du technicien d'Infonie (je vous parle d'un temps que les moins de 10 ans d'utilisation d'Internet ne peuvent pas connaître). Après de longues minutes d'efforts, de téléphone d'une main, de souris de l'autre, de disquettes de la troisième, ça a enfin marché, j'ai voulu voir si je parvenais à surfer (avec Internet Explorer 3.2 je crois), la première url qui me soit venue à l'idée a été celle de Nine planets (bon, sont plus que huit maintenant...) !

De l'eau a passé sous les ponts depuis. Windows est un lointain souvenir et les activations/configurations (j'ai même oublié le terme consacré) d'une pile TCP/IP encore plus ! Se connecter à Internet est devenu fort simple, suffit de brancher un câble ethernet ou de choisir un point d'accès Wi-Fi en fournissant un éventuel password ; les connexions RTC, lentes et chères, dont on surveillait de près la durée pour ne pas se ruiner, se font maintenant en ADSL, permettant d'être connecté en permanence ; l'accès Internet est de plus en plus incontournable pour de nombreux actes quotidiens, le temps passé devant son écran s'allonge en fonction des divers contacts, activités, et autres jeux ; on s'exprime sur son ou ses blogs, on tchatte avec les copains, on montre ses photos, on tweete les nouvelles, on partage les bonnes adresses, on repère son chemin sur Google Maps... toutes choses qu'on était loin d'imaginer il y a treize ans ! Cependant, c'était si fabuleux, déjà, de pouvoir visiter, depuis sa chaise, le système solaire sur Nine Planets...

1 juil. 2010

C'était le dernier numéro !

Eh oui, le numéro 294 était le dernier de l'excellente revue SVM (Science et Vie Micro), et avec cet arrêt, tout un pan de vie informatique s'écroule. Pour l'avoir acheté depuis le début, dans les années 80-85 (où les premiers symptomes de l'addiction informatique commençaient sérieusement à me titiller) et n'avoir manqué que fort peu de numéros, je sais tout ce que m'a apporté cette publication. J'aimais leur enthousiasme, leurs prises de position courageuses, leur honnêteté qui leur faisait reconnaître, non sans humour, leurs erreurs. J'appréciais leurs bancs d'essai toujours clairs et instructifs, et leur ouverture d'esprit qui s'aventurait au delà des OS courants et du hardware classique. C'était une revue généraliste, et c'est ce qui en faisait son intérêt. Libre à chacun ensuite d'approfondir son domaine de prédilection en achetant des revues plus spécialisées. Mais c'était toujours passionnant d'avoir, tous les mois, un large panorama des nouvelles technologies.

Il paraît que SVM n'est pas tout à fait mort, qu'à la rentrée, il sera associé à une autre revue sous le nom de "L'ordinateur individuel - SVM", attendons pour voir, donc...

Perles et réflexions

Tandis qu'on approche du million d'articles sur la version francophone de l'encyclopédie Wikipédia, on peut se poser quelques questions sur l'évolution de ce projet, qui est devenu si important sur Internet (dans les cinq premiers sites visités).

On manque de nouveaux contributeurs, c'est normal, puisqu'ils sont mal accueillis entend-on... C'est faux, on n'en manque pas, il y a environ une cinquantaine par heure qui s'inscrivent ! Mais que font-ils ? Rien pour la plupart, ils s'inscrivent, et c'est tout. Ceux qui contribuent le font en oubliant totalement que Wikipédia n'est pas un réseau social, ou un forum, et font un article de quelques lignes sur eux-mêmes, leur chien ou leur copine de classe. Bien entendu, personne ne lit la moindre page d'aide, voyons, quelle idée... Les autres contributions tournent autour des peoples dont on parle à la télé, de leur vie, leurs amours, leurs rôles dans les émissions, et similaire, ou des anecdotes concernant sportifs ou personnalités politiques dont l'intérêt est, disons, très douteux. Inutile de parler de tous ceux qui utilisent Wikipédia pour faire la publicité de leur entreprise/site web/blog perso ou association locale, c'est normal, c'est gratuit et si bien indexé. Il y quand même quelques contributions positives et enrichissante pour le projet, mais elles sont si rares... On accueille mal les gens ? Faux aussi, on essaye toujours de leur expliquer en quoi leur contribution n'a rien à faire sur une encyclopédie, mais c'est long, fastidieux, déprimant, parce qu'il faut répéter, répéter, accepter de se faire insulter parfois, et surtout qu'on ne voit pas trop pourquoi il faudrait prendre des gants et faire des efforts pour des gens qui n'ont pas fait, eux, l'effort de se renseigner avant sur le fonctionnement du site où ils viennent d'arriver. Pourquoi ces efforts ne devraient-ils être faits que d'un seul côté ?

On en vient au dogme sacro-saint : "n'hésitez-pas !". Si celui-ci était valable dans les tout débuts, quand Wikipédia se lançait, quand Facebook n'existait pas, quand le web 2.0 n'était qu'un concept de geeks, il est devenu fort dangereux actuellement, parce que, du coup, tout le monde pense pouvoir écrire ce que bon lui chante ! C'est évident, puisqu'on me dit de ne surtout pas hésiter, alors, j'y vais, tiens, mon groupe musical aurait bien besoin d'un coup de pouce pour être connu en dehors de la salle des fêtes de mon village, et mon blog, aussi au passage, et pourquoi pas mon magasin de vêtement qui manque de clients ? Sans doute faudrait-il être moins enthousiaste dans la formulation, et plus réaliste, en disant, n'hésitez pas... à lire quelques recommandations avant de vous lancer ! Comme par exemple, apprendre à consulter et à répondre à ses messages en page de discussion ; que de malentendus seraient évités si les nouveaux contributeurs avaient compris ce que signifiait le bandeau orange qu'ils voient de temps en temps... ou encore résumer en quelques lignes ce qui n'est "pas" encyclopédique, et qui sera forcément supprimé, sans embrouiller les nouveaux dans tout un fatras de pages verbeuses et éparpillées partout.

Un gros point mériterait aussi d'être mieux expliqué, c'est la notion de "Libre" : Wikipédia, l'encyclopédie Libre ! Il ne faut pas se leurrer, la notion de "Libre" concernant les logiciels ou les droits d'auteur, n'est pas un concept très clair dans le grand public. C'est ainsi que l'on entend : pourtant, c'est une encyclopédie libre, alors, pourquoi n'ai-je pas le droit de m'y faire connaître ? Ou encore : vous avez "censuré" mon ajout, et vous "prétendez" être une encyclopédie libre ? Comment faudrait-il expliquer que dans le cas de Wikipédia, libre s'applique à la licence de diffusion du contenu, et non à l'idée que n'importe qui puisse y écrire n'importe quoi ? Ce n'est pas simple, la notion juridique n'est pas évidente non plus pour tout un chacun, et une synthèse en quelques mots est difficile à formuler.

Peut-être que ces quelques précautions aideraient à une maintenance plus facile et moins désespérante de l'encyclopédie, encore que j'en doute un peu... la rançon du succès ? Certainement ; toutefois, plus important que l'aspect graphique des pages modifé récemment peut-être faudrait-il se pencher plutôt sur les problèmes de fond pour ne pas risquer l'implosion et la désagrégation d'un si beau projet.

Quelques perles glanées au hasard des promenades wikipédiennes quotidiennes :

Platon avait en effet, un grand problème avec l'alcool.Il se faisait régulièrement ramasser dans les caniveaux.Pour son alcolémie chronique,il fut mis-à-mort , il avait en effet mangé les oreilles de Périclès pendant qu'il était ivre.
Ah, le sauvage !!

par souci de securité et pour ses prises de positions, il prefere rester dans l'anonymosité on attendand le moment opportun.
Oui, c'est sage, il vaut mieux que colère se passe avant d'agir..

Je voudrai créer ma propre page wikipedia, elle ne prend pas beaucoup de place, juste pour que des amis me trouvent quand ils me cherchent sur Internet.
Voilà une illustration de mes propos ci-dessus ! C'est vrai que c'est toujours plus facile de trouver quelqu'un sur Internet quand il figure sur Wikipédia... hélas !