Une réalisation récente, au milieu de nulle part, enfin, disons qu'elle se situe dans un quartier excentré de Paris, entre immeubles modernes, grandes surfaces et chantiers. Quelques restaurants autour, tout de même, ce qui n'était pas le cas il y a quelques années, mais surtout, la ligne 14 du métro, qui permet un accès rapide depuis la gare St Lazare ou les quartiers centraux de la capitale, ce qui est un gros avantage.
Et qu'est-ce qu'on y fait ? Qu'est-ce qu'on y voit ? Rien ! Tout du moins pour le citoyen lambda qui n'est ni étudiant, ni chercheur, et ne peut accéder qu'à certaines salles de lecture pour consulter, moyennant finances, des ouvrages. La plus grande partie du fond n'est pas accessible, ce qui est, après tout, parfaitement normal. C'est un conservatoire de la mémoire écrite, il ne faut pas risquer de le détériorer. Par contre, il y est régulièrement organisé des expositions dont certaines méritent le voyage. Tel est le cas de celle en cours sur les manuscrits de Qumrân, découverts du côté de la mer Morte, il y a une soixantaine d'années seulement.
Ces fragments si anciens, ont une histoire fort controversée, que de grands panneaux expliquent tout au long des salles ; ils sont présentés en compagnie d'autres volumes, et de nombreux objets contemporains. La pénombre, obligatoire pour la préservation de ces reliques, rend la visite un peu austère et les pannonceaux peu lisibles, mais cette plongée dans l'histoire ancienne des écrits bibliques reste aussi émouvante que mystérieuse.
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1 commentaire:
La laideur du bâtiment est à la hauteur de l'intérêt des documents qu'on y trouve.
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