27 févr. 2012

Un livre

Citation issue d'un livre de Bernard Pivot (*) :

"Les livres sont d'implacables envahisseurs. Mine de rien, avec une patience infinie et toujours plus nombreux, ils se rendent maîtres des lieux. Ils ont tôt fait de déborder des bibliothèques où ils sont assignés à résidence [..] ils escaladent les murs, poussent jusqu'aux plafonds, s'installent sur les cheminées, les tables, les guéridons, se fixent dans les encoignures, pénètrent dans les armoires, les commodes et les coffres, et, quand ils demeurent à terre, ils prolifèrent sur la moquette ou sur le carrelage en piles instables et arrogantes. [...] Au fil du temps, les livres sont devenus de féroces colonisateurs. Ils bouffent sans cesse de l'espace ; et leur voracité se révèle d'autant plus efficace qu'elle est silencieuse et que leurs mouvances lentes et usurpatrices se font sous le couvert rassurant de la culture... La vraie ambition des livres est de chasser les hommes des bibliothèques et de leurs maisons et d'en occuper tout le territoire pour une grandiose et solitaire jouissance."

Des livres ? Même si je ne suis pas "liseur professionnel" comme pouvait l'être Bernard Pivot, j'en ai une pleine maison. Il y en a partout, ils prolifèrent, sortent des rayonnages prévus pour eux pour investir d'autres étagères et s'y empilent en ordre plus ou moins régulier. Et pourtant... J'en lis bien plus que je n'en achète, donc que je n'en garde, et fréquente avec assiduité les deux bibliothèques locales qui sont plutôt bien pourvues. Mais ça n'empêche pas, je ne peux pas passer devant une librairie sans y entrer... et en ressortir les bras chargés et la carte de crédit déchargée. Les différentes FNAC croisées, Gibert et autres, sont des lieux de perdition (et avec les commandes sur Internet, c'est presque pire, on n'a même plus à se déplacer, il faut donc être héroïque pour résister à la tentation). Il faut toujours aussi que j'en ai une pile sur la table de nuit, c'est comme l'alcoolique avec sa réserve de vin, ou le fumeur avec sa cartouche de cigarettes, quand le niveau diminue, faut faire quelque chose !!

En plus, je déteste jeter un livre, même un vulgaire livre de poche acheté dans une foire à tout, même si je ne pense pas le relire un jour, alors, ça s'accumule... et il est de plus en plus difficile de retrouver un titre au milieu des diverses stratifications de papier. Ce n'est donc pas étonnant que mon tout premier site web publié, en octobre 97, ait eu comme sujet les livres que je lisais.

Parce qu'au fond, lire, c'est une addiction. Je ne peux pas rester sans lire et ça va de la lecture des affiches dehors, ou dans le métro, jusqu'au journal qui traîne, en passant par tous les panneaux que je peux rencontrer, une véritable maladie... Rester immobile quelque part, attendre quelque chose ou quelqu'un, manger seule au restaurant, c'est totalement impossible si je n'ai pas quelque chose à lire. J'arrive même à lire l'Equipe si je n'ai rien d'autre ! Pire, l'annuaire des postes (les pages jaunes quand même...), oui, ça m'est déjà arrivé.

Quant aux livres, j'en ai toujours vu autour de moi, du plus loin que je m'en souvienne, d'autant plus qu'ayant appris à lire très jeune, j'ai très tôt commencé à "consommer". Quand je me déplace, j'en emporte toujours une provision, on ne sait jamais, si je ne trouvais rien sur place, ce serait l'angoisse garantie ! Bon, d'accord, maintenant, avec la liseuse toujours dans mon sac, je ne suis plus jamais en manque dans le train, ou dans un endroit où il n'y aurait pas la moindre ligne imprimée, et surtout, c'est nettement moins lourd à porter.

En conclusion, quand on ne peut pas plus se passer de lire que se passer de respirer, il faut : avoir de la place chez soi, déjà, quelques sous pour assouvir son vice ensuite, une ou plusieurs bibliothèques de prêt pas trop loin enfin. Tout ça plus une liseuse en secours, et on est paré !


(*) Bernard Pivot - Le métier de lire - réponses à Pierre Nora - Editions Gallimard - 1990 - Page 155 et suivantes.

25 févr. 2012

Où on se bat avec Blogger...

La petite dernière

... Mais en finissant quand même par gagner !

J'aime bien prendre des photos de fleurs, de branches, de fruits, de feuilles aussi, et tous autres végétaux. Celles que je préfère, je les range dans une galerie sur Flickr. Avant, sur ce blog, j'avais un gadget qui permettait d'en afficher quelques unes, directement issues de cette galerie, mais un beau jour, le gadget en question a cessé de fonctionner. Mystères googléens ?? J'ai donc cherché autre chose, fouillant dans les sites qui parlent (en anglais souvent) des différents gadgets proposés. J'en ai essayé plusieurs, des "prêts à l'emploi", et ne trouvais pas ce que je recherchais : ou les vignettes étaient trop petites, ou ce n'était pas du tout le résultat que je souhaitais, enfin, ça ne me plaisait pas. Les seules possibilités qui me convenaient passaient par l'html, et me semblaient compliquées, d'autant plus que la mise en page est quelque chose d'assez rigide.

 Je m'y reprends en plusieurs fois, affine mes recherches, et trouve quelque chose qui me semblait intéressant. Il fallait partir de Flickr, trouver un lien qui allait vers flickrSLiDR, remplir le formulaire en indiquant le "set" (*) de la galerie que je voulais montrer, et en appuyant sur un bouton, un code html apparaîssait. Bon, et j'en fais quoi de ces lignes de code ? A part les copier/coller dans Emacs en attendant ?

Retour vers un tutorial plutôt bien fait. J'y apprends qu'il faut aller dans l'interface admin de blogger, et ajouter un gadget qui s'appelle HTML/JavaScript.. Déjà faut le trouver au milieu des centaines d'autres, et ensuite ? Eh bien, il suffit de lui donner un nom, et de copier/coller le code ! En changeant éventuellement le width et le height de l'image si on veut. Après, il faut quand même le déposer dans les trois seuls endroits où il est autorisé de le mettre... Pas sur la colonne de droite avec les autres gadgets, il n'y a pas la largeur nécessaire, donc, au bas de la page, en en profitant pour diminuer le nombre d'articles affichés par page afin de ne pas avoir à scroller trop bas. Enfin, il faut ajouter un autre gadget, qui est un simple texte, posé avec les autres, dans la colonne de droite, afin d'avertir le lecteur qu'il y a quelque chose de nouveau tout en bas de la page.

Et voilà un diaporama qui fonctionne plutôt bien non ? Un peu lent à charger, certes, mais il faut qu'il aille sur un autre site pour trouver ce qu'il faut afficher, en tous cas, plutôt ergonomique, puisqu'on peut régler la vitesse de défilement, l'arrêter, le faire repartir, le faire commencer où on veut.. Les deux bandes noires en haut et en bas proposent tous ces réglages juste en passant la souris dessus.

Evidemment que ça ne sert à rien, puisqu'il y a déjà Flickr qui propose lui aussi tout seul comme un grand, un diaporama de bonne facture, mais je m'étais habituée à voir mes photos de fleur sur le blog, et la défaillance de l'ancien gadget me chagrinait.... Et surtout, fallait que j'arrive à faire faire à Blogger ce que je voulais, voilà !

Voilà les deux adresses utilisées :
- Pour l'explication et la marche à suivre 
- La page de Flickr qui permet d'obtenir le code à insérer dans le nouveau gadget 

(*) m'a fallu un certain temps pour comprendre de quoi il s'agissait...

22 févr. 2012

Oukvaton ?

Ma bonne dame, la religion, c'est pu comme avant ! V'là t'y pas que la paroisse est sur Facebook.... Ben oui, comme j'vous l'dis !

Déjà depuis un bon moment, les transmissions se faisaient par mail, en ce qui concerne les annonces, les correspondances entre les différents organisateurs liturgiques et autres, les textes intéressants à lire, etc.. Et là, on va pouvoir rejoindre la paroisse sur Facebook en plus.

Oui, mais, pour ça il faut déjà avoir un compte facebook, et je me demande si c'est le cas de beaucoup de paroissiens... Qui sait ? Parce qu'en fouillant un peu sur la-dite page, j'ai trouvé quelques "amis" que je connaissais... Sauf que pour faire ça, il m'a fallu retrouver un vieux compte créé par curiosité, jamais utilisé depuis (je préfère Twitter de loin) et pour lequel il m'a fallu secouer mes vieux neurones pour retrouver le password. Bien entendu, comme je ne m'y étais pas inscrite sous ma véritable identité, je me suis bien gardée de me signaler comme éventuelle "amie"...

Alors, à quand les homélies via skype, les confessions sur IRC, et les psaumes sur Youtube ?

En fait, je blague, mais ayant été une des premières, il y a quinze ans, à mettre en page les feuilles des messes sur ordinateur, et à organiser l'accompagnement musical par mail, ce n'est pas moi qui vais critiquer, au contraire, tous les moyens actuels doivent être utilisés pour toucher le plus grand nombre de gens possible. Donc, bon vent à cette nouvelle page, à celle de notre curé aussi (qui ne manque pas d'un certain humour dans sa présentation sur son profil), même si je me doute que beaucoup diront mais ouskonva OMG (ce qui est le cas de le dire) !!

18 févr. 2012

Les webcams

La First Avenue à Fairbanks, le 18 février à 11h du matin. Beau soleil isn't it ?

C'est bien les webcams, je veux parler de celles qui permettent, depuis chez soi, de voir ce qui se passe ailleurs. Par exemple, quand j'ai visité une région du monde que j'ai appréciée, j'aime bien, au retour, y retourner par webcam interposée, pour voir le temps qu'il fait, l'animation, les changements de paysages à chaque saison.

Par contre, toutes les régions du monde ne sont pas logées à la même enseigne. Il est évident que trouver une webcam qui montre une rue de Boston est plus facile (on a même le choix de l'emplacement) qu'une qui serait à Zagora ou à M'Hamid, alors que l équipement Internet local est encore balbutiant.

Hélas, ce moyen de communication n'est pas toujours pérenne, une webcam, surtout en dehors de celle d'une institution, est souvent éphémère et dépend du bon vouloir de l'émetteur. L'url change, et on ne la retrouve plus, ou elle cesse de fonctionner sans que l'on sache pourquoi, et on ne peut plus aller voir ce que font les bisons de Yellowstone ou s'il y a des visiteurs à Fort Alamo, sauf à entreprendre une longue recherche sur Google, souvent infructueuse.

Celles qui fonctionnent ont des qualités très variables. Certaines ne se voient que sur de petites images, avec une résolution très moyenne, et ne sont rafraîchies que toutes les 10 minutes ou plus. D'autres par contre sont en temps presque réel, et on peut voir les gens marcher dans la rue, les drapeaux flotter, et les voitures rouler. D'autres enfin ne tournent pas la nuit, donc, il faut tenir compte du décalage horaire pour voir quelque chose.

Ma préférée, celle que je visite quasiment tous les jours, est celle animée par le Festival de Fairbanks . En fait, il y en a deux, l'une qui pointe vers la 1ère avenue, et l'autre vers la place Gold Heart et l'église. Elles fonctionnent jour et nuit (heureusement, parce que compte-tenu du décalage horaire avec l'Alaska...) et permettent de voir les gens marcher sur le trottoir ou garer leur pick-up. J'en ai repéré quelques unes aussi, sur Jasper et Banff (en Alberta au Canada) où on peut en plus, depuis chez soi, zoomer et tourner l'objectif, magique ! Je sens que, si elles ne se sont pas déplacées d'ici là, j'y retournerais souvent dans quelques mois.

17 févr. 2012

La dure vie de l'élue locale


Certes, il y a les cocktails, buffets et autres vins d'honneur, où l'on s'empiffre de canapés et petits fours dans le plus complet mépris pour l'élargissement subséquent de son tour de taille. Il y a aussi les nombreuses réunions, plus ou moins intéressantes ou constructives, les travaux des diverses commissions toujours passionnantes, et aussi les conversations privées qui permettent de mieux se connaître et surtout de mieux se comprendre. Il y a enfin une partie toujours pittoresque qui consiste à visiter les installations terminées mais aussi les chantiers en cours, pour en apprécier l'avancement et les caractéristiques. 

Et c'est ainsi qu'un certain nombre d'élus, chaussés de bottes en caoutchouc (qui n'étaient pas du luxe), de gilet réfléchissant et de casque de chantier, se sont retrouvés un beau matin de février en contemplation devant les travaux du tout à l'égout d'un village local. Des explications techniques données par les responsables du chantier sur les matériaux employés, les diamètres des canalisations, la pente et les regards, etc... Le tout se terminant par la visite de la construction en cours d'une station d'épuration.. 

Comment, ce n'est pas marrant ? Mais si, voyons, on apprend plein de trucs, et en plus, ces crapahutages dans les gravillons et la gadoue hivernale, affublés d'une tenue amusante, ont quelque chose d'authentique et d'amusant tout à la fois. Conclusion, on ne loupera pas la prochaine visite, en espérant qu'il ne pleuvra pas .... ! 

13 févr. 2012

Un dimanche matin....


... Dans l'église, un rayon de soleil est entré et a éclairé les colonnettes du triforium, dévoilant au passage une toile d'araignée et un peu de poussière !! Mais seule l'organiste qui officie à ce niveau de l'édifice peut les voir de si près.

Qui a dit que je n'écoutais pas pendant l'office durant lequel on n'est pas censé prendre des photos ? Même pô vrai, et d'abord, j'ai redémarré sur la bonne note au moment voulu.... 

11 févr. 2012

Wikipédia manque de nouveaux contributeurs ?

Et pourtant, il y a environ une inscription par minute, sans compter les personnes qui contribuent sous IP, et quand on suit les modifications récentes en temps réel, on voit qu'il y a de 3 à 5 modifications par seconde, alors ?

Oui, mais, que font ces gens ? Des modifications mineures comme des corrections d'orthographe, ça c'est très bien, des ajouts de liens vers des sites extérieurs (souvent le leur au passage..), des ajouts de contenu parfois, mais pas toujours pertinent (copie du site de l'office du tourisme sur le site d'une commune), des publicités diverses, pour son entreprise, sa candidature aux élections, son bouquin qui va sortir, son groupe de rap qui vient de naître, etc... Sans oublier les divers vandalismes scolaires ou pas qui sont si souvent affligeants de bêtise et de grossiereté (sans oublier un florilège de fotes d'ortograf).

Toutefois, il arrive que quelques nouvelles contributions soient positives, faut pas exagérer, mais elles se perdent trop souvent dans l'océan des autres.

Alors, pourquoi y a-t-il plus d'ivraie que de bon grain ? Déjà, parce que le principe d'un wiki ouvert où tout le monde peut écrire, comme il est habituel de le faire sur les pages des réseaux sociaux, fait que du coup, beaucoup pensent que cet espace de liberté est une sorte de grande ardoise ouverte à tous, et qu'il faut en profiter pour s'y exprimer, comme sur Facebook, d'où la prolifération d'articles non admissibles, et autres modifications non souhaitées. Ceci dit, il y a forcément des contributeurs qui connaissent parfaitement un sujet et qui seraient aptes à écrire de nouveaux articles ou à en enrichir d'autres déjà existants. Où sont-ils ? Pourquoi sont-ils minoritaires ? Deux pistes :

1/ Parce que ce n'est pas facile à la fois de bien comprendre le fonctionnement de l'encyclopédie tant dans le fond que dans la forme. Comprendre ce qu'est un TI (travail inédit), un copyvio (copier/coller d'un texte déjà publié : mais c'est mon site, alors, pourquoi je ne peux pas copier ce texte ?), choisir les bonnes sources, bien appréhender la notion d'admissibilité, tout ça n'est absolument pas évident quand on veut se lancer, et les reverts effectués par ceux qui connaissent bien le projet peuvent être décourageants (*).

2/ Quant à la forme, la syntaxe, la méthode pour structurer un article, c'est presque encore pire : entre les modèles abscons, les infoboxes bizarres, les références à placer correctement, les importations d'illustrations (ah, les licences..) .... Il y a de quoi en perdre son latin ! Les pages d'aide sont disséminées partout, ne sont pas toujours claires, surtout pour des gens qui n'ont pas trop l'habitude d'utiliser ce genre de choses. Le pire, c'est que c'est de plus en plus compliqué au fur et à mesure des rajouts des uns et des autres, nouveaux modèles ou recommandations spécifiques... Bon, il paraît qu'il va y avoir bientôt une fenêtre d'édition wysiwyg de bonne facture, qui évitera de taper des {{ ou des ]] ou des <ref></ref><references/>, s'il pouvait y avoir en plus une refonte des pages d'aide.... et une synthèse plus évidente et plus claire des fameux principes fondateurs si souvent bafoués.

Donc, il faudrait surtout trouver l'oiseau rare, celui qui a quelque chose de pertinent à écrire pour enrichir le corpus de l'encyclopédie, et qui arrive à le faire sans trop s'arracher les cheveux (**). Et là, effectivement, il n'y a pas pléthore. Le retraité qui a le temps de faire des recherches dans les archives départementales ou autres bibliothèques risque d'être rebuté par l'interface sur laquelle il va rédiger son texte, et peut-être aussi par le style à employer. Quant à l'universitaire, pas sûr qu'il ait envie de retrouver son article au milieu des actrices porno, des pistes des disques du chanteur lambda, de la énième série de télé-réalité ou de la vie tumultueuse de Justin Bieber, mais là, c'est un avis on ne peut plus personnel, un POV quoi (***) !!

Alors, comment recruter du "sang neuf" aussi compétent sur divers sujets que sur la syntaxe et les principes fondamentaux ? Qui accepterait humblement d'apprendre quelques notions de base avant de se lancer ? Qui saurait faire les recherches nécessaires à une bonne rédaction et les synthétiser de la façon la plus neutre possible ? Les quelques fois où j'ai tenté de faire du prosélytisme, il m'a été répondu, mais c'est bien trop compliqué tout ça !

Je dois donc être une fort mauvaise pédagogue, une missionnaire de seconde zone et ne peux que constater ma consternante inefficacité pour le recrutement. Autant dire que je ne risque pas de donner de conseils ni d'avoir des idées nouvelles sur le sujet...

(*) Je suis (pas) payée pour comprendre que c'est aussi très lassant de répéter la même chose à des gens qui se lancent bille en tête sans avoir lu quoi que ce soit, même pas la page d'accueil...

(**) Avec presque mille (petits) articles écrits/traduits, je suis encore souvent perplexe devant la syntaxe de certaines infoboxes, et sur les licences et autres catégories des images... Bon, c'est sans doute que je ne suis pas très douée...

(***) Le POV qui signifie en bon français Point Of Vue, est l'un des sept péchés capitaux wikipédien, ça signifie vouloir imposer son point de vue sans discussion, faire preuve de partialité, voire manipuler des sources pour étayer sa vision personnelle d'un sujet, et c'est passible de la peine de CAr (+) voire d'un bannissement prolongé !!


(+) Une sorte de tribunal populaire dont nul ne sort indemne.


L'image illustrant ce billet provient Wikimedia Commons et représente... de l'ivraie !


9 févr. 2012

Hiver suite...


Léger dégel entre midi et 17h, et regel ensuite le soir et la nuit, donc, formation de belles autoctiques ! Comment ça, ça n'existe pas ? Et ça c'est quoi ? Des clioctiques peut-être ? 

8 févr. 2012

Soucis d'hiver


Coupure de courant dans la nuit, pour cause de dysfonctionnement de compteur, de délestage ou autres arcanes techniques mystérieuses. Bon, les ordinateurs étaient éteints, donc, ils n'ont pas souffert, par contre, l'humain lui... Déjà, quand il fait -10° dehors, la maison se refroidit très vite, en plus, l'absence d'électricité rend de nombreuses choses impossibles. En effet, sans courant électrique :

  • La chaudière ne fonctionne pas, le ballon d'eau chaude non plus, donc on caille et on n'a pas envie de se laver à l'eau froide.
  •  Le micro-onde est arrêté, la cafetière aussi, donc, pas de café chaud ou d'eau chaude pour se faire un thé, une soupe ou un café qui réchaufferaientt. Bien sûr, quand on n'a pas le gaz, il faudrait toujours avoir un camping gaz de secours, mais on y pense toujours trop tard.(*)
  • Le téléphone ne fonctionne plus, tout du moins celui sans fil, et tout le monde n'a pas une ligne fixe avec un téléphone ''comme autrefois''. Le téléphone mobile, lui, ne peut plus être rechargé, et quand on voit à quelle vitesse les smartphones actuels se déchargent, on prie pour que ça ne dure pas trop longtemps.
  • Le portail électrique, si on n'a pas pris la précaution de le laisser ouvert reste désespérément clos, et utiliser le système manuel est compliqué, surtout dans la neige avec les doigts gourds.
  •  L'ordinateur portable pourrait encore fonctionner sur sa batterie un certain temps, par contre, le modem (ou la box) ne sont plus alimentés, et Internet est inaccessible.
  •  Et évidemment, il n'y a plus de lumière ! Lire à la lueur d'une lampe à pétrole ? Nos yeux en ont perdu l'habitude..

Si on rajoute à ça le fait que les chemins ruraux sont encore à accès aléatoire, la neige ne fondant pas parce qu'il gèle encore trop fort, on se dit qu'on est quand même devenu bien fragile dans notre civilisation moderne et bien tributaire de notre confort habituel.

(*) Certes, on peut faire du feu dans la cheminée, ça peut réchauffer un peu, mais pour y faire la cuisine, c'est autre chose, on n'a plus depuis longtemps le matériel adequat.

5 févr. 2012

4 févr. 2012

On ouvre le parapluie ?

Avec un bel ensemble, les instances départementales, à savoir la Préfecture et le Conseil Général ont prévenu dans la journée de vendredi 3 février qu'en raison des chutes de neige prévues entre le dimanche 5 et le lundi 6, aucun transport routier (scolaire et autres) ne sera assuré. Merci messieurs, mais vous auriez du ajouter ensuite "démerdez-vous" parce que c'est très bien d'ouvrir le parapluie (ou de chausser les bottes), mais il aurait été toutefois plus utile, puisque vous étiez prévenus très tôt à l'avance, de prévoir le salage/sablage préventif des axes les plus empruntés afin que quelques centimètres de neige ne se transforment pas en black-out départemental... Vous avez fait votre travail, vous avez prévenu, et ensuite, aux habitants de se débrouiller pour aller travailler et emmener les enfants à l'école, aux mairies rurales de faire nettoyer les rues par la poignée d'employés communaux qu'elles peuvent s'offrir et d'assurer l'accueil des élèves éventuellement, tandis que, satisfaits de votre acte de prévention au nom de la sécurité, vous estimez avoir fait votre devoir ?

On a souvent entendu sur les radios, les jours de neige, "si vous n'avez pas un impérieux besoin de sortir, ne sortez pas"... Tout à fait valable pour les retraités mais quid de ceux qui doivent aller travailler et risquent de se casser la figure sur la route, ou d'arriver en retard (ou pas du tout) avec les sanctions qui peuvent s'ensuivre sur leur feuille de paie ? Je suis tout à fait consciente qu'on ne peut pas entretenir un matériel de déneigement pour l'utiliser quelques jours par an et encore pas tous les ans dans nos régions au climat plus océanique que montagnard, mais il doit quand même y avoir quelques camions qui pourraient sortir en emmenant quelques fonctionnaires et quelques pelles pour tenter de rendre utilisables quelques axes majeurs, non ? Surtout quand on le sait plusieurs jours en avance et qu'il est alors possible de s'organiser. Ensuite, je sais bien qu'une fois que les camions seront en travers des chaussées, et les autos dans le fossé, on nous dira "comment voulez-vous qu'on fasse, les gens sont sortis alors qu'on leur avait dit de ne pas le faire, maintenant, on ne peut plus passer et on ne peut donc rien faire".

Et nous, on n'a même pas d'aurore boréale pour se consoler !! Celle qui illustre ce billet a été photographiée au niveau de Bear Lake proche de l'Eielson Air Force Base, en Alaska.

2 févr. 2012

Du facteur au mailer daemon

Autrefois, il y avait le facteur, qui arrivait sur son vélo ou dans son auto pour distribuer le courrier. Il connaissait sa tournée, et savait parfaitement décrypter les adresses bizarres indiquées sur les enveloppes. En amont, à la Poste, on connaissait aussi la zone couverte et on pouvait s'adapter aux différentes graphies des libellés des adresses. C'est ainsi que si le destinataire était assez connu, le facteur pouvait se passer de précision pour apporter la lettre à la bonne personne. N'ai-je pas un jour reçu une carte postale indiquant uniquement, en plus de mon nom,  "au-dessus du tombeau de xxx" (*) ? Il arrive aussi du courrier avec des fautes sur le nom de la rue qui en changent complètement le sens, ou sur le nom du village, et tout ça finit par arriver, plus ou moins en retard, mais dans l'ensemble ça arrive.

Par contre, quand on envoie un mail, là, s'il manque une lettre, il n'arrivera pas, et le mailer daemon renvoie une volée de bois vert, en anglais évidemment ! C'est qu'il ne plaisante pas le bougre, un iota différent, et zou, faut refaire son envoi ! De la technologie qui ne rigole pas avec les faiblesses humaines !

Il est vrai que quand on transmet une adresse mail oralement, c'est quasiment toujours source d'erreur. On entend t et c'est d, ou on a oublié s'il y avait un point ou un - sans parler de ceux qui ne maîtrisent pas encore l'outil et qui confondent .com avec .fr... Quand on écrit l'adresse sur un bout de papier, ce n'est pas mieux, certains écrivent les u comme les n, les i comme les l et forcément, ça ne passe pas non plus. La seule solution est de dire à son correspondant : "tu m'envoies un mail depuis chez toi", et là, on est sûr d'avoir la bonne adresse.

Mais ce n'est pas évident de faire comprendre à tout le monde qu'une machine, c'est beaucoup moins malin qu'un facteur, et que c'est incapable d'interprêter quelque chose écrit par un humain. Comme quoi, on garde encore une certaine supériorité !


(*) je sais que l'auteur de ce libellé d'adresse passe parfois par ici et se reconnaîtra.

1 févr. 2012

Eponymes et homonymes

Les Etat-Uniens-et-Canadiens réunis manquent vraiment d'imagination pour baptiser leurs villes-fleuves-montagnes etc... C'est vrai que ce sont de très grands pays, mais tout de même, faudrait quand même faire un petit effort messieurs et dames du Nouveau Monde ! On ne compte plus les Springfield et autres Jackson aux USA, quant au grand nord, que je fréquente beaucoup depuis quelques mois, on sy casse la tête avec les homonymes.

Un exemple pris parmi mes quotidiennes (ou presque) traductions d'articles concernant les villes et autres lieux d'Alaska depuis la wikipédia anglophone : La rivière Salmon. Voilà un cours d'eau qui circule entre l'Alaska et la Colombie-Britannique, dans de magnifiques paysages. Mais.... Il y a, rien qu'aux Etats-Unis, 17 rivières qui portent ce nom ! Sans oublier que la rivière dont je m'occupais provient du glacier Salmon... Chance, il n'y a pas de localité qui porte ce nom à proximité, mais il y en a ailleurs, dans l'Idaho, en Colombie-Britannique, du côté de Seattle, et encore je dois en oublier.

Il est très fréquent de trouver la montagne machin, sur laquelle se trouve le glacier machin, lequel donne naissance à la rivière machin, qui se jette dans la baie machin, même que parfois, le cours d'eau s'élargit pour former le lac machin sur les rives duquel se trouve le village machin..... Et on est parti pour créer une page d'homonymie sur laquelle il faut déployer des trésors d'imagination pour mettre des titres d'articles cohérents du genre Machin (rivière), Machin (Alaska) parce que, bien entendu, il y a au moins une autre localité qui porte le même nom ailleurs. Donc, la première chose à faire est de vérifier les homonymes, afin de ne pas en oublier, voire de créer la page d'homonymie si elle n'existe pas.

En fait, je ne sais pas si en Europe c'est la même chose, s'il y a autant de lieux divers portant le même nom, je sais qu'en France, des villages nommés Saint-Martin sont nombreux (Wikipédia en recense environ 200..), mais ils sont souvent accolés à un autre nom, ce qui permet de les reconnaître, encore que... des Saint-Martin-des-Champs, il y en ait un certain nombre, qu'heureusement on peut différencier par leur département. Mais à défaut d'avoir une montagne, ou un glacier Saint-Martin, il ne faut pas oublier les nombreuses églises éponymes...

Bon, eh bien sur ce, on repart plus au nord-ouest de notre vieille Europe, non sans vous avoir offert la photo qui illustre l'article sur la rivière Salmon (celle qui va de Colombie-Britannique en Alaska) qui est l'issue du.... Glacier Salmon of course !

Photo provenant de Wikimedia Commons