26 févr. 2013

La triste et belle histoire d'Avertain et de Roméo

En ce temps là, il y avait du côté de Limoges, un monastère de carmes, où une cinquantaine de moines vivaient de prière, des légumes de leur jardin, d'eau claire et de pain. La vie y était tranquille, et la foi débordante. Un beau jour, en sortant de l'office de prime, alors qu'il ne faisait pas jour, frère Avertain eut une vision : une forme blanche et bleue, qui lui faisait penser à la Vierge Marie, lui indiquait la direction du sud-est, et lui disait dans un murmure : "mon fils, tu dois aller à Rome, voir le pape et prier dans toutes les églises de cette ville sainte, en chemin, tu béniras les pauvres et les mendiants. La route sera dure, longue, peut-être que tu ne parviendras pas au bout du chemin, mais cette route te mènera directement au ciel". La forme s'évanouit dans les premières lueurs de l'aube, et frère Avertain s'évanouit aussi, de faim, de saisissement, de peur ? Nul ne le sait...

Le père abbé arriva aussitôt, releva le moine, le secoua, et après avoir repris ses esprits, Avertain raconta à la communauté sa vision. Tous furent ébahis, jamais encore l'un des leurs n'avait eu le privilège que la sainte vierge lui apparaîsse. Il te faut partir à Rome lui dit l'abbé avec autorité, on ne peut pas désobéir à Notre-Dame. Par contre, ajouta-t-il tout contrit, nous ne pouvons rien te donner pour la route, sinon une miche de pain, nous sommes trop pauvres. Si tu le souhaites, tu peux emmener avec toi le frère convers, ça ne lui fera pas de mal de se sanctifier un peu à celui-là !

A cette époque, les frères convers étaient chargés des basses besognes. Ce sont eux qui nettoyaient les pavés et les latrines, tandis que les moines assistaient aux offices et priaient pour eux. Ils bêchaient le jardin, ravaudaient les coules, étaient sollicités en permanence et par tout le monde. Si bien qu'eux-mêmes avaient à peine le temps de bâcler mâtines, vêpres et complies, qu'ils récitaient en courant de la cuisine au cellier. Le père abbé le leur reprochait bien souvent...

C'est ainsi que dès le lendemain et dès potron-minet, les deux frères se mirent en route. Et elle était longue la route de Limoges jusqu'à Rome, il y avait des montagnes à gravir, des fleuves à traverser, il faisait souvent froid, et l'hospitalité était rare, entre granges et écuries. Ils ne mangeaient que ce qu'on leur donnait, et buvaient aux fontaines. Et pourtant, un beau jour, par un clair matin, ils laissèrent les hautes montagnes derrière eux, et arrivèrent dans un autre pays. Il y avait du soleil, les gens ne parlaient pas comme eux, on leur offrit du vin et une nourriture dont ils ne connaissaient pas le goût.

Toutefois, en moines obéissants qu'ils étaient, ils continuèrent leur chemin vers le sud, en suivant le soleil qui se faisait de plus en plus chaud, et arrivèrent dans une grande ville. Que de monde, des gens partout qui marchaient, qui couraient, s'interpellaient, et l'église, une merveille, immense, majestueuse, ils n'en avaient jamais vu de pareille. Avertain restait la bouche ouverte, comme s'il avait perdu la parole tant il était saisi ! Le frère convers admirait aussi, mais il avait vu, sortant d'une maison proche, presque en catimini, un convoi funèbre précédé de clochettes qui l'intriguait. Qu'est-ce donc ? Pourquoi les gens s'écartent au lieu de suivre le charreton ? Un habitant qui passait par la expliqua : "Il y a des cas de peste dans notre bonne ville de Lucques, et si ça continue, la vie animée que vous avez constatée en arrivant va vite se changer en pleurs et en lamentations. Fuyez, fuyez tant qu'il en est encore temps". Puis, il partit dans une autre direction.

Les deux moines se regardèrent. La peste ? Mais c'est la mort assurée pour qui l'attrappe, et une mort horrible en plus. Il faut partir, vite, vite, sinon, nous n'arriverons pas à Rome. Commençons par prier s'écria Avertain, et suivons ce convoi en récitant les litanies. Le frère convers opina et le suivit. Ils étaient d'ailleurs les seuls derrière le pauvre mort, et ils l'accompagnèrent en psalmodiant jusqu'au charnier.

Une fois la dernière prière dite, le moine se tourna vers son compagnon : "mon frère, il est trop tard maintenant pour se mettre en route. Allongeons-nous dans ce pré, enroulés dans nos capes, nous passerons la nuit et partirons à l'aube de demain". C'est ce qu'ils firent.

Le lendemain matin, le moine et le frère convers se levèrent tout courbattus, claquant des dents. Leurs jambes les portaient avec peine, leur tête était toute embrumée. Ils décidèrent d'aller prier à la grande église pour se donner des forces avant de reprendre leur chemin. Mais arrivés sur le parvis, le frère convers s'arrêta, se toucha la jambe et demanda à son compagnon si c'était normal d'avoir comme une grosseur à cet endroit, ou si c'était l'effet de la mauvaise nuit qu'ils venaient de passer. Après tout, il était moine, il était donc savant, il avait forcément une réponse. Son compagnon le regarda, et hocha la tête en lui disant : "mon frère, c'est pareil pour moi, je pense que nous avons la peste, ce mal va vite, très vite, nous n'arriverons pas jusqu'à Rome.."

Résignés, mais voulant trépasser près du Saint Sacrement, les deux hommes s'installèrent sur le parvis, se recroquevillèrent dans leurs vêtements usés, et attendirent la mort. Les gens passaient, se signaient en les voyant, tous savaient qu'ils étaient deux pélerins qui allaient à Rome à l'appel de la Sainte Vierge. Quand ils moururent, le même soir, à la même heure, ils les enveloppèrent dans un linceul neuf, bien cousu pour que le mal ne sorte pas, les aspergèrent d'aromates et firent dire la première messe pour le repos de leur âme avant d'aller les enterrer. Aussitôt, la peste quitta la ville de Lucques, et tous les malades furent guéris !

Ces moines sont des saints s'écrièrent les braves gens, ils ont repoussé la peste par leur sacrifice, miracle, miracle !! Aussitôt, ils se rassemblèrent pour leur construire un beau tombeau, et le tailleur de pierre arriva tout de suite pour graver leur nom sur la stèle. Frère Avertain et ... Mais, quel était le nom du frère convers ? Nul ne le savait... Et alors, que faut-il écrire sur la pierre ? Une vieille femme qui les avait suivis s'écria : "Appelons-le Roméo, ça veut dire, je vais à Rome, et c'est bien ce qu'il faisait, non ? Comme ça, Notre-Dame sera contente, ce sera comme s'il avait accompli leur voeu jusqu'au bout". Tout le monde tomba d'accord immédiatement.

Et c'est ainsi que depuis l'an 1380 on vénère saint Avertain et le bienheureux Roméo. Toutefois, si l'un est saint, l'autre n'est que bienheureux, et si Nominis ne sait pas pourquoi, ce n'est pas moi qui le saurais.....

Surtout, ne pas utiliser cette biographie fictive pour "sourcer" un article sur l'un de ces personnages sur Wikipédia, si l'histoire est réelle (enfin, telle qu'elle nous est parvenue), les détails sont tous inventés ! Seule la photo de la cathédrale de Lucques est bien réelle, et se trouve dans l'article consacré à cette ville. 

24 févr. 2013

Du nouveau chez Google !

Et cette fois, ce n'est pas un nouveau moteur de recherche, système d'exploitation ou autre navigateur, c'est carrément un ordinateur portable. A ce qu'on en sait, ce nouveau bébé a le plus bel écran du monde, haute définition, tactile, et est bien mieux que le Mac Book Air (aux dires de son concepteur). Possible, mais... Ce n'est pas la machine de tout le monde ! Non, pas à cause de son prix, mais surtout parce que son but est d'utiliser uniquement les ressources du Cloud. En effet, il a un disque dur de 32 Go, tout juste de quoi faire tenir l'OS (Chrome OS, pas Androïd), un navigateur, et sans doutes quelques applications reliées à Internet comme celles des smartphones, tout le reste n'est utilisable que via Internet, softs, textes rédigés, photos et vidéos, musiques, etc.. Le constructeur indique que la machine sera prochainement dotée d'une connexion 4g, sauf que... Qui a accès à la 4g actuellement en France ? Et quid du tarif de l'abonnement ? Donc, c'est un ordinateur portable destiné uniquement aux bénéficiaires des connexions très haut débit (fibre optique par exemple), ou pouvant accéder à la 4g, donc, quelques habitants de quelques grandes métropoles, Paris, Lyon... Les autres, eh bien, ils peuvent toujours acheter un Mac Book Air !!

Parce qu'il ne faut pas se leurrer, actuellement, pour que tout ce que l'on peut faire sur un ordinateur, retouche photo, rédaction de longs documents, montage vidéo se fasse directement dans le Cloud, il faudrait que tout le monde puisse avoir accès à une connexion Internet fiable, rapide et d'un coût modéré. C'est loin d'être le cas, et avoir ses softs et ses documents sur sa propre machine, sur son propre disque dur, est encore largement d'actualité. Google juge en américain qu'il est ? Pourtant, pour avoir connu des connexions fort poussives dans l'Amérique profonde, il me semble que tout n'est pas non plus idéal chez eux pour ce genre d'utilisation.

Enfin, un ordinateur à écran tactile, avec un petit disque dur, ça existe déjà, ça s'appelle une tablette ! Ce genre d'objet permet de trouver une information sur Internet, de consulter des pages, de lire des e-books, de chatter avec ses copains, d'écrire des textes, de lire des .pdf, de visionner des films (*), d'écouter de la musique, et même de faire quelques ajustements d'image. Alors, qu'est-ce que cette machine apportera de plus ? Un clavier "normal" ? Oui, mais beaucoup d'autres constructeurs en proposent en option, sur des machines mieux pourvues au niveau du stockage de masse. Alors ? Le tout pour 1300 $, ce qui fait très cher pour une tablette même avec un clavier annexe, et très cher aussi pour un ordinateur portable, y compris le Mac Book Air, concurrent à abattre, qui est au même prix, au même poids, mais qui peut tout à fait être utilisé sans courir après une connexion internet.

Google en avance sur son temps ? Bataille perdue d'avance ? Mauvaise estimation de la fracture numérique encore présente ? Nouveauté qui deviendra incontournable sous peu ? Fiasco commercial ? Pour l'instant, bien fort est celui qui pourra le dire.


(*) Certes, si on veut avoir une grosse réserve, pour un long voyage, et si ce sont de gros fichiers, il vaut mieux les stocker sur une carte mémoire et les transférer au moment où on veut les visionner, pareil pour la musique. 

21 févr. 2013

Après quelques temps passés...


... Sur les jeux proposés dans Facebook, un premier feedback. Ils sont très jolis, les graphismes sont soignés, les bruitages réussis, et la jouabilité est parfaite. Mais la plupart sont des pièges en fait, parce que même si on réussit un niveau, parfois après de nombreuses tentatives, pour débloquer le niveau suivant, il faut... payer ! Oui, donner de l'argent... On ne sait pas très bien à qui, et de toutes façons, ça vous refroidit immédiatement. Il paraît aussi qu'on peut demander à des amis (pas de l'argent, mais leur inscription au jeu je suppose), encore faudrait-il en avoir, ce qui n'est pas mon cas.. Donc, frustration totale, surtout quand on a péniblement réussi à crever toutes les bulles et passer ainsi tous les premiers niveaux. Mais Facebook n'est pas vraiment en cause, puisque c'est la même chose si on installe le jeu sur son smartphone ou sa tablette ; il est gratuit jusqu'à.. ce qu'on vous propose de payer pour continuer ! Je pense particulièrement à Bubble Witch Saga, qui est superbe, mais qui fonctionne selon ce mauvais principe, qu'il soit sur Facebook, online, ou après téléchargement sur l'Androïd Market. A la limite, je préfèrerais qu'il soit d'emblée proposé payant sur tablette, avec tous les tableaux accessibles, plutôt que ce système d'appât pour mieux racketter. Tout ça n'est pas très sain, il me semble...

J'en ai rencontré plusieurs comme ça, dans lesquels pour continuer à jouer, il faut soit inviter des amis, soit acheter des diamants (virtuels heureusement), avec sa carte de crédit... Enfin, bon, il en reste quand même un qui est fort amusant et avec lequel on peut jouer longtemps, c'est Bubble Blitz. Là, on gagne des "pièces" quand on fait des points dans une partie, lesquelles pièces permettent d'acheter des boosters, et à la fin d'un niveau, on gagne de l'énergie, des diamants, ou d'autres pièces, qui permettent de continuer le jeu sans avoir à avoir des amis ou des sous !

Il y a juste un truc fort positif, c'est que quand on retourne vers le jeu, on repart d'où on s'était arrêté la dernière fois, et avec le maximum de vies, ça, c'est bien. 

Donc, après cette incursion sur Facebook, soldée par plus de déception que de satisfaction, je vais continuer à pratiquer les petits jeu en flash que l'ont trouve partout, là au moins, on n'a pas besoin d'ouvrir son porte-monnaie pour continuer la partie ! A moins que je ne trouve un jeu type Zuma qui me plaise et qui ne soit pas rempli de pièges à fric....

Euh, celui qui me dit qu'à mon âge, je pourrais m'occuper à autre chose, est prié de sortir :-D

19 févr. 2013

Les webcams du monde


C'est bien, les webcams, ça permet de visiter des lieux que l'on ne connaît pas ou de voir ce qui se passe dans les endroits éloignés que l'on aime bien. Certaines sont remarquables, avec de grandes images, où on voit les voitures rouler et les gens marcher sur les trottoirs, d'autres sont originales, comme celle de Jasper, que l'on peut orienter pour avoir différentes visions de la ville, même si les images restent petites.

Le seul souci est leur pérennité, parce que certaines disparaîssent, et ne sont pas remplacées. D'autres évoluent, l'interface change, quand ce n'est pas l'url, ce qui oblige à repasser par Google pour la retrouver, si elle existe encore. Faut aussi faire attention au décalage horaire, parce que pour voir ce qui se passe sur la 1th avenue de Fairbanks depuis l'Europe de l'ouest, faut calculer les quelques onze heures de décalage pour ne pas se pointer là en pleine nuit, surtout qu'avec -30° on ne traîne pas beaucoup dehors... 

Les plus intéressantes sont celles dont les images bougent en permanence, ce qui est loin d'être le cas de toutes. Certaines n'envoient des vues que toutes les 30 secondes, voire plus, donc, pas de mouvement en "direct live", quand encore il ne faut pas rafraîchir la page du navigateur "à la main".

Il y a aussi des endroits où on aimerait bien se rendre "virtuellement", mais où il n'y a pas de webcam, parce qu'Internet n'arrive pas jusque là ! Ou en tous cas, pas avec un débit suffisant pour ce genre de chose.

Avec tout ça, on sait en "direct live" s'il pleut sur la 42th rue, ou s'il y a du soleil en Alaska ! Magique non ?


Quelques webcams que je visite régulièrement :

18 févr. 2013

Premiers pas en HDRI


Ça faisait un moment que j'avais envie de me mettre à ça, parce que ce que j'en avais vu me semblait séduisant, et que ça me tentait d'essayer. Mais je n'avais pas non plus envie d'investir des sommes importantes pour des softs quasi-professionnels alors que je voulais surtout m'amuser.

Avec mon ancien OS, je n'avais trouvé qu'HDRtist, fort simple au demeurant, un seul curseur. En plus, par défaut, il choisit un réglage qui est plutôt satisfaisant. Il m'a été bien utile pour rectifier des contre jours pas bien réussis, ou des photos prises par temps sombre et le résultat était tout à fait correct.

Après la mise à jour de l'OS, j'ai pu essayer autre chose, Luminance par exemple (qui portait avant le doux nom de qtpfsgui). Là, c'est différent, il y a beaucoup plus de réglages possibles, et des modes variés, il n'y a plus qu'à tout tester, tout essayer, pour voir. Mais si pour déboucher des coins sombres, ou restituer des couleurs perdues, il ne fait pas beaucoup mieux que HDRtist (tout du moins en première utilisation, ses subtilités m'échappant encore), il permet de faire des trucs très amusants, et il est nettement plus rapide pour le tone mapping.

L'idéal pour ce genre de traitement est de faire plusieurs photos : normale, sous-exposée, sur-exposée, et à partir de là, d'utiliser l'HDRI pour obtenir un résultat tout à fait satisfaisant. Mais pour ça, il faut prévoir son "coup" à l'avance, prendre un pied en plus de l'APN, afin de ne pas bouger, ce qui nuit à la spontanéité de prise de vue (ceci quand on a en permanence son appareil photo avec soi, mais fort rarement l'encombrant pied qui devrait aller avec). Il paraît que certains appareils font ça tout seuls, le bracketting que ça s'appelle : prise de vue en rafale avec changement d'exposition entre chaque.

Jusqu'ici, je n'ai utilisé que des photos que j'avais déjà, réduites en 1024x768, et n'ai effectué les manips que sur une seule image (donc, de la pseudo HDRI). Parce que s'il faut en traiter plusieurs, ou si elles sont volumineuses, il doit falloir avoir la RAM qui va bien...

L'image en en-tête de ce billet n'a pas la prétention d'être réaliste (*), et cette utilisation de Luminance ne pourraient évidemment pas servir à améliorer une photo qui en a besoin. Dans ce dernier cas, pour montrer le résultat, il faut présenter l'image avant et le résultat après traitement. Voici un exemple, brut de fonderie, avec les réglages par défaut. Lequel pourrait être amélioré avec quelques fonctions de Gimp.


Photo originale : premier plan dans l'ombre, lointains brumeux


Après traitement avec Luminance

(*) En fait, l'image présentée dans le billet précédent, était déjà passée par HDRtist.... Et je n'ai utilisé Luminance que pour faire un truc plus étrange...


P.S. Pour ldes détails "savants" sur cette technique, voir l'article de Wikipédia qui est très clair.

16 févr. 2013

Optimisme ?


Quand il y a de la brume le matin, et que le soleil ne demande qu'à se montrer, c'est qu'il fera beau le restant de la journée. On peut déjà penser au printemps....

14 févr. 2013

Faut surtout pas être malade...

... Quand on n'habite pas en région parisienne, ou en Provence Côte d'Azur, et quand, en plus, on est en zone rurale. Déjà, pour prendre rendez-vous, il ne faut pas que ce soit urgent, parce qu'il faut compter une quinzaine de jours au mieux, et trois semaines est habituel. Ensuite, faut aller au bourg où officie un des rares praticiens, et là, prendre son mal en patience, parce que malgré le rendez-vous pris, on attend, entre une et deux heures... Dans une salle d'attente où les places sont rares, au milieu des enfants qui s'impatientent (et on les comprend..) et des gens qui toussent. Bonjour la contagion !

Une fois entré dans le cabinet médical, on est expédié en quelques minutes, parce qu'il y en a tant qui attendent, donc il faut être concis, précis, clair et rapide, et peu importe les questions et éventuelles angoisses, le pauvre médecin débordé ne peut qu'effectuer, le plus vite possible, quelques gestes techniques indispensables et signer l'ordonance. C'est fini, jusqu'à la prochaine fois, parce que si l'on a un traitement à renouveler pour trois mois, il faut prendre d'avance le prochain rendez-vous, sous peine de tomber en panne de médicaments.

Tant qu'on n'a pas une maladie aiguë ou un accident, on peut toujours se dire que c'est pénible, mais limite acceptable, toutefois on se demande ce qu'il adviendrait en cas de maladie clouant au lit, ou de crise cardiaque, sachant que plus aucun généraliste ne se déplace... Il reste le SAMU, ou les urgence à l'hôpital le plus proche (s'il n'a pas été supprimé au bénéfice de celui du chef lieu de canton, situé forcément à plusieurs dizaines de kilomètres). Alors, quand on nous parle de prévention, quand on conseille d'aller voir son médecin, quand on vous serine "parlez-en à votre médecin", on rigole, parce que déjà en trouver un n'est pas une sinécure, mais lui parler..... Quelle inconguité, comme s'il n'avait que ça à faire qu'à nous écouter !

Je ne jette pas la pierre aux médecins, j'ai assez longtemps travaillé dans la santé pour savoir ce que veut dire être surchargé de besogne pour un praticien, mais peut-être qu'une meilleure répartition serait préférable ? Je me souviens d'un village de provence de moins de 3000 habitants où exerçaient.... 6 médecins !! Tandis que le village voisin de quelques kilomètres en hébergeait tout autant. Alors, si seulement 1 ou 2 d'entre eux voulaient bien quitter leur soleil et aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte...

12 févr. 2013

Identifiant : Moi - Mot-de-passe : 12345

Identifiant, mot de passe.... Combien de fois ces deux sesames sont demandés ! Sur les sites de vente, de jeux, sur les messageries, les réseaux sociaux, sur toute page internet qui demande une identification. Il paraît que c'est de plus en plus facile à craquer pour des pirates, d'autant plus que les usagers utilisent des mots de passe du style le nom du chien, ou leur ville de naissance (*), ou pire, 123456 ! Et bien sûr, les deux identiques évidemment pour tous les sites. Il faut dire qu'il faut une certaine dose d'imagination, et une certaine mémoire, pour se souvenir de chaque identifiant et du password qui va avec pour chaque site où c'est nécessaire. Certes, on peut imaginer des mots de passe du genre Er6lq29zQfT81kv mais.... qui s'en souviendra ? Alors, si c'est pour l'écrire sur un post-it bien en évidence, ou dans un fichier texte sur le téléphone, l'effort est tout à fait inutile.

Donc, il faudrait trouver autre chose que le couple identifiant-mot de passe, et les grands groupes y travaillent. On parle d'une mini clé usb, portée en bague par exemple, qui, en la connectant à l'ordinateur ou au smarphone, apporterait immédiatement l'authentification de celui qui la porte. Pourquoi pas ? Mais si on la perd, ou si on se la fait voler ? On parle aussi d'empreintes digitales reconnues par l'écran, comme quoi, un système ancien peut aussi servir à des choses pour lesquelles il n'avait, et pour cause, pas du tout été prévu (**). Google, lui, préconise un système à double authentification, via un sms arrivant sur un portable. Mais ça semble un peu compliqué, un peu longuet aussi. Certaines banques donnent un code d'accès temporaire, envoyé par mail, qui doit en plus être vérifié sur une grille... C'est certainement très utile pour des transactions bancaires qui doivent être hautement sécurisées, mais pour se connecter à son site de jeu préféré afin de voir la progression de son score, c'est quand même bien lourd.

Il y aurait peut-être un truc... Une puce où serait inscrits identifiant et mot de passe, minuscule, greffée sous la peau du crâne par exemple, dans les cheveux. On approcherait son smarphone de sa tempe, et hop, authentifié ! Avec un ordinateur portable, ça le ferait moins bien, et avec un ordinateur de bureau, là, ça pourrait être sportif ! Par contre, si on veut changer d'identifiant, ou si on a un accident quelconque, faudra passer par la chirurgie, ce qui ne sera pas forcément agréable, et aggravera le trou de la sécu.

Et puis, la nuit dans un coin sombre, on imagine le voyou qui arrive à pas feutrés, intercepte sa victime, et l'oblige à poser son téléphone sur sa tête avant de lui dérober ce dernier..... Et encore, j'ai imaginé une puce sur le cuir chevelu, parce qu'on pourrait aussi avoir l'esprit beaucoup plus mal tourné !


(*) C'est vrai que s'ils sont nés quelque part dans les contrés septentrionales peuplées par les Yupiks, certains noms de ville feraient d'excellents mots de passe bien "secure", parce que pour ne pas oublier une consonne, un k ou un q suivi d'autre chose que d'un u, il vaut mieux copier/coller si on ne veut pas faire de faute. Tenez, par exemple : Kwethluk, Umkumiute, Voznesenka, et autre Kwigiumpainuk.

(**) Ça existe pour les ordinateurs portables, mais c'est plus pour l'identification du propriétaire de la machine que pour l'accès à des sites. J'imagine une évolution de l'HTML, où au lieu de remplir les cases d'un formulaire, on apposerait le gras du pouce sur l'écran.....

9 févr. 2013

Elucubrations en 2D et en vectoriel


Ah le plaisir que je prenais autrefois avec l'image de synthèse et POV-Ray ! Ça s'apparentait à du lego, on assemblait des formes simples pour en faire des de plus en plus complexes, on choisissait l'angle de vue, on installait du mieux possible tous les objets dans un décor et, après un temps plus ou moins long (plutôt plus que moins... Certains rendus, avec des isosurfaces par exemple, étaient interminables, ) on avait une scène en 3 dimensions dont on était satisfait, ou pas d'ailleurs, et on recommençait, on déplaçait la caméra, on améliorait les textures, jusqu'à obtenir ce qu'on voulait. En fait, je pourrais m'y remettre, mais après tant d'années sans pratique, il faudrait quasiment tout reprendre à zéro, et re-potasser les docs oubliées, et le fonctionnement de MegaPOV aussi. Et puis, tout ça se faisait avec une saine émulation associative, ce qui était encore plus productif...

En fait, manipuler des objets, les imbriquer, les associer, les tourner, les colorier ou leur appliquer des textures plus ou moins réalistes, les installer au milieu des autres, c'est très amusant, à mon humble avis, bien plus que la 2D.. Même si grâce à quelqu'un qui se reconnaîtra, j'ai tout de même fini, des années après mes débuts, à apprendre à manipuler des calques dans Gimp, ce qui permet de déplacer des objets, de les mettre dessus, dessous, voire sans dessus-dessous d'ailleurs ! Mais il faut être très précis, détourer un objet est long, presque fastidieux si on ne veut pas voir des pixels parasites sur le résultat final, faut réfléchir aux tailles des images respectives, et ne pas oublier que le bit-map, ça ne permet pas toutes les déformations possibles.

Alors, pour me faire un brin de nostalgie, j'ai ressorti Inkscape, qui n'est pas un soft 3D, certes, mais qui permet aussi de bien s'amuser, à condition qu'on se souvienne comment on s'en sert, et qu'on apprivoise la nouvelle version. C'est vrai que pour faire de l'artistique, c'est difficile, ce n'est pas exactement fait pour ça, mais pour faire du Vasarely like, pourquoi pas ? On peut jouer finement avec les courbes de Bezier, grouper et manipuler des objets, les empiler, et même gérer des calques ! La gestion des dégradés est un peu bizarre (ou c'est l'interface chaise-clavier qui a toujours buté là-dessus ?), et il faut bien choisir son outil, sous peine de résultats incohérents, mais le dessin vectoriel, c'est quand même rudement souple : ça s'agrandit, se rapetisse, se déforme, sans perdre ses qualités.

Inkscape est libre et gratuit, mais j'aimerais bien voir ce que donnent les ténors du genre, Illustrator ou l'actuel Corel Draw (*) (leur prix ne s'adresse pas aux particuliers), on doit pouvoir faire plein de trucs avec, même si.... ça ne vaudra jamais le plaisir pris avec POV !

L'illustration est une toute simple élucubration Inkscapienne...

(*) j'avais beaucoup utilisé et beaucoup apprécié Corel Draw 4, lequel était vendu avec Corel Dream, un logiciel de création 3D, lequel m'a donné envie de connaître et d'utiliser POV-Ray, mais tout ça, c'est une histoire qui commence à dater..

6 févr. 2013

Il est interdit d'interdire

 

En tous temps, les gouvernements, royaux, impériaux, républicains, ont promulgé des lois, et ont tenté de les faire appliquer. Certaines ont été abrogées, parce qu'elles étaient obsolètes ou inadaptées, et ont été remplacées par d'autres lois, et donc d'autres décrêts d'application. Et certaines sont restées là, immobiles et empoussiérées dans leurs classeurs, comme celle du 16 brumaire an IX, qui stipulait que "toute femme désirant s'habiller en homme doit se présenter à la préfecture de police pour en obtenir l'autorisation" qui n'avait jamais encore été remise en question jusqu'au 31 janvier 2013 !

Ce qui veut dire que jusque là, toute dame souhaitant porter un pantalon, devait en demander l'autorisation à la préfecture de police... J'imagine la tête des fonctionnaires de ces lieux devant une telle demande ! J'imagine aussi très bien les braves pandores réclamant aux passantes dans la rue l'autorisation en bonne et due forme du port de ce vêtement en lieu et place de la jupe ou robe, seules autorisées officiellement... On pourrait imaginer aussi un bataillon de féministes faisant le siège du ministère pour réclamer à cor et à cri la-dite autorisation et déborder les personnels en place, ou pour défiler en exigeant l'abrogation de cette loi sexiste. Au fait, on voit rarement des messieurs portant la jupe (en dehors des Ecossais et des soldats grecs) mais personne ne les en empêcherait sans doute.

Le Figaro a donné récemment quelques exemples de ces aberrations historiques, comme cet arrêté du maire de Châteauneuf-du-Pape, qui, dans les années cinquante, avait publié un avis interdisant aux OVNIS de survoler sa commune. L'arrêté est, paraît-il, toujours en vigueur, et le maire actuel le conserve précieusement, puisque, comme il le dit en riant, depuis cette date, aucun OVNI ne l'a enfreint !

Il doit y en avoir plein d'autres, dans les greniers des ministères, ou des mairies, qui mériteraient de lancer des fouilles pour découvrir des lois qui n'ont jamais été appliquées, ou qui, oubliées dans les tiroirs, n'ont pas suivi les évolutions de la société et sont devenues aussi ridicules qu'inapplicables. Qu'est-ce que ça ferait un bouquin sympa une telle compilation !




4 févr. 2013

Un moment de pur bonheur

Plusieurs mois qu'on avait pris nos billets pour assister à la représentation de la Flûte enchantée dans un théâtre local... Et même si je connais presque par coeur la plupart des grands airs de cet opéra, par le disque, mais aussi par les films sur DVD, je ne l'avais jamais vu sur scène.

Certes, il ne s'agissait ni d'une scène de prestige, ni d'un metteur en scène connu, ni de solistes réputés. Une petite troupe, d'une douzaine de personnes, accompagnée d'un orchestre à peine plus nombreux, des décors minimalistes, pas d'effets pyrotechniques impressionnants, mais malgré tout, la magie opère toujours avec autant d'efficacité. Si la Reine de la Nuit n'était pas tout à fait à la hauteur, les interprêtes de Pamina et de Papageno étaient remarquables, tant par leur voix que par leur jeu scénique.

L'histoire est confuse, on peut même dire qu'elle n'a ni queue ni tête, et ne semble avoir été écrite que pour y insérer des symboles maçonniques et une méditation sur l'initiation, que les exégètes de ces instances se plaisent à décrypter dans les détails, mais cette musique, qui a plus de deux siècles actuellement, se suffit largement à elle-même, et son écoute procure toujours le même immense plaisir.

Parmi les interprétations que je connais, sur CD ou DVD, ma préférée est celle du film d'Ingmar Bergman, de 1975. Il est chanté en suédois, ce qui est inhabituel, mais pas plus incompréhensible (pour moi) que l'allemand traditionnel. La mise en scène est plus "descriptive" qu'ésotérique, mais c'est une très grande réussite de théâtre filmé et les interprêtes sont de qualité. Ce DVD est encore en vente (à bas prix) sur plusieurs sites marchands, faut se dépêcher parce que sous peu, il risque de devenir introuvable.

Un petit extrait (un air de Papageno):




Pour rafraîchir la mémoire, La Flûte enchantée sur Wikipédia, d'où est issue l'illustration de ce billet.

2 févr. 2013

Téléphonie = Bataille permanente

Les fabricants de matériel téléphonique se poussent du coude pour gagner des parts de marché, et la concurrence est rude. Il y a les deux leaders, qui caracolent en tête, Apple avec l'Iphone et son IOS, et Samsung (et d'autres) avec le système Androïd. Ces deux-là détiennent la plus grande part du marché et ont leurs inconditionnels, qui suivent les nouveaux modèles comme les adeptes suivent leur gourou.

Et puis, il y a les fabricants qui ont choisi Windows 8 comme système, et qui peinent un peu à se faire une place au soleil, même si, paraît-il, ce nouveau Windows est fort prometteur. Mais quand on arrive troisième, faut vraiment offrir un gros "plus" pour percer, et réussir ainsi à vaincre les habitudes déjà acquises, des consommateurs, ce qui n'est pas évident.

Et enfin, il y a le petit dernier, RIM, maintenant Blackberry, qui s'était un peu endormi sur ses lauriers de machine élitiste de grande qualité et n'a pas venu venir le vent de la concurrence. Pour cette entreprise, ou ça mord ou c'est la fin, et la tâche est rude tant on sait bien que "la roche tarpéienne est proche du capitole".

Et le consommateur dans tout ça ? Si ça fait baisser les prix des appareils, certes, il y trouve son compte, à condition que son opérateur de téléphonie les répercute. Mais quand un système convient, ce n'est pas évident d'en changer, et de modifier du jour au lendemain ses habitudes. Il reste aussi le nombre d'applications à télécharger. Si dans ce domaine, Androïd et IOS font quasiment jeu égal, qu'en est-il de Windows 8 et du petit dernier Blackberry ? Même si bon nombre d'entre elles ne sont pas indispensables.

En tous cas, il vaut toujours mieux avoir le plus large choix possible, ça évite l'hégémonie d'un seul, on se souvient de Microsoft "imposant" son OS sur tous les ordinateurs en vente... Mais être "marié" avec Google ou avec Apple n'est pas forcément mieux. Donc, il n'y a plus qu'à observer comment la bataille évoluera, qui sera en tête dans quelques mois ou qui aura mis la clé sous la porte. Et si, un important constructeur utilise massivement un OS à la place de l'autre, tout en cassant les prix du matériel ? Tout est possible, dans ce monde sans pitié et en mouvement permanent, de la technologie !

1 févr. 2013

Merci Orange

Donc, lundi dernier, plus d'internet jusqu'au lendemain matin, où c'était revenu, on ne savait point trop pourquoi. Est-ce que la ligne téléphonique est auto-réparante ? Puisqu'on savait qu'il y avait un problème matériel sur la-dite ligne, d'après les tests effectués par France Télécom (oh pardon, Orange, je date...). Un premier technicien passe, effectue les tests in-situ et confirme qu'il y avait un dysfonctionnement aléatoire sur la ligne, mais où ? A quel niveau ? C'est qu'il fallait retrouver où passait le câble (enterré) et où était caché le boitier de dérivation (*) enterré lui aussi.

Et ce matin, le même technicien revient, escorté d'un collègue, et, comme entre temps, on avait retrouvé l'emplacement du dit boitier, ils constatent que celui-ci était plein d'eau, et que la boîte de raccordement était littéralement explosée, même qu'on se demande comment ça pouvait fonctionner encore.... Ils nettoyent, refont les branchements, et les mettent dans un boîtier neuf, étanche (ils appellent ça d'ailleurs un sous-marin), solidement clipsé. Et là, nous découvrons que la connexion qui était de 3 à 5 Mo passe subitement au-delà de 7,5 !! Comme quoi ça passait mal, même si ça passait quand même... L'explication de l'état de cet objet ? Un phénomène d'électrolyse du à son imparfaite étanchéité à l'eau de pluie (**), qui aurait occasionné des dysfonctionnements aléatoires. Le technicien nous explique aussi où se trouvait le "central" (***), et nous dit que comme nous en étions très près, nous pouvions, si nous le souhaitions, avoir un débit encore plus élevé, jusqu'à 20 Mo théoriques !

On en profite pour poser quelques questions à ces deux messieurs fort courtois et fort disponibles, sur l'intérêt d'avoir une box plutôt qu'un routeur, sur l'historique de la téléphonie et sur les actions de l'opérateur tout aussi historique, sur leurs interférences avec les autres fournisseurs d'accès, etc... Nous sommes beaucoup plus savants maintenant.

Donc, on est reparti pour un tour, avec une connexion internet qui tourne bien, et qu'on sait aussi pouvoir encore améliorer, alors, à moi les petits jeux sur Facebook !!! D'ailleurs, à ce propos, rares sont ceux qui ne vous "imposent" pas de "payer" (des étoiles d'or, des diamants, peu importe, mais toujours avec sa carte bancaire) pour pouvoir avancer dans les niveaux.... Mais comme il y en a beaucoup (le plus difficile étant de les trouver), on peut en choisir d'autres, ou aussi faire des choses plus.... productives....


(*) Je ne suis pas sûre du tout que ce soit le terme exact.
(**) Faut dire que depuis six mois, ce n'est pas l'eau du ciel qui manque ici...
(***) Effectivement, on y passe devant tous les jours, mais on ignorait que ce petit bâtiment servait à ça !