21 févr. 2015

Photos

Il y a des photos que l'on aimerait avoir faites tant elles sont réussies, à tel point que ce sont de véritables œuvres d'art. En voici deux qui, en plus, montrent des endroits que j'aime beaucoup. Et même si Photoshop ou Gimp sont passés par là, ça n'ôte rien à leur qualité. Celle du Montana appartient à Jeff Krause, par contre, celle de Monument Valley, je l'ai trouvée sur National Geographics, et en ignore l'auteur. Qu'ils soient félicités tous les deux.




Bon, la dernière, c'est moi qui l'ai prise de ma fenêtre, à 18h un soir ensoleillé de février, parce que je trouvais que le ciel et la lumière étaient magnifiques. Et elle n'est pas passée par Gimp !


20 févr. 2015

Le poids des mots

Lu dans un tweet d'un quotidien national ce matin :

Circulation : ceux qui partent au ski vont encore vivre un calvaire

Qu'est-ce qu'il ne faut pas lire tout de même !! Un calvaire, et quoi encore ? Des chrétiens décapités d'un côté, des massacres de populations entières de l'autre, des villes bombardées du troisième, des enfants morts de famine... Et les vacanciers de février qui sont bien assez vivants et assez riches pour partir faire du ski vivraient un calvaire ??? Un peu de pudeur messieurs les journalistes... Si ces gens là ne supportent pas de faire des heures de queue sur l'autoroute, de dépenser des fortunes en péage et en carburant, de risquer leur vie éventuellement, ils n'ont qu'à rester chez eux, personne ne les oblige à aller se casser une jambe à des kilomètres de leur domicile ! Ils peuvent aussi prendre le train, non ? Ah ça coûte plus cher à quatre que la voiture ? Certes, mais sauf accident rarissime, on est au moins sûr d'arriver entier, et on peut même se payer le luxe de boire du vin en mangeant, puisqu'on ne conduit pas le TGV. En plus, pas de mouvement d'humeur des cheminots de prévu..

En fait, c'est peut-être plus grave que ça. De nos jours, on est bombardé d'informations, inondé, submergé, par tous les moyens, radio, télé, internet, presse papier, etc. et du coup, tout est mis sur le même plan, les choses très graves comme les faits-divers, les génocides comme les meurtres isolés, les actions des dictateurs comme celles des starlettes. On n'a plus le temps d'analyser ce flot continu et ininterrompu, de trier, de réfléchir, on avale, on ingurgite, on est gavé et du coup, on devient indifférent à tout, ça glisse, ça perd toute valeur.

Et c'est ainsi qu'on parle du "calvaire" que vont vivre ces pauvres gens victimes de la crise sans doute, qui partent dans leur voiture passer une semaine aux sports d'hiver englués au milieu de milliers d'autres qui en font autant et qui protestent que c'est vraiment.... Un calvaire d'endurer ça !

19 févr. 2015

Porter un foulard ?


Autrefois, pendant la préhistoire, c'est-à-dire dans les années Soixante, les femmes portaient un foulard sur la tête, c'était la mode. Il pouvait être en pure soie de chez Hermès, ou n'être qu'un simple carré de coton. On le nouait sous le cou, ou on le croisait pour le nouer derrière afin d'y enserrer les cheveux. On en avait plusieurs, que l'on assortissait à ses robes. D'ailleurs, à cette époque, les religieuses dans la rue portaient un voile qui cachait leurs cheveux, voire une grande cornette qui ne laissait voir que leur visage. Toujours dans le domaine religieux, les femmes n'allaient à l'église à la messe le dimanche que la tête couverte, d'un foulard, d'une mantille, ou d'un chapeau (alors que les messieurs ôtaient le leur). Tout ça était parfaitement naturel, ne choquait ni n'intriguait personne !

Aujourd'hui, si les religieuses n'ont plus de cornettes, et si on va à l'église tête nue, je me demande si on peut encore se permettre de mettre un foulard pour se promener dans la rue... Et si, en poussant jusqu'à l'absurde, on entre dans un cimetière ou une église avec un foulard, on ne risque pas de voir la maréchaussée arriver en courant pour vérifier si on ne cache pas une bombe sous ses jupes...


Et les cagoules, dont on affublait les enfants pour qu'ils n'aient pas froid en partant à l'école (*) lesquelles, pour certaines, ne laissaient voir que les yeux ça ressemble vraiment à... A quoi d'ailleurs ?

Ainsi va le monde, ce qui était normal devient étrange voire inquiétant un demi-siècle après, de même que ce que l'on pouvait dire naturellement, sans méchanceté ni dénigrement, devient politiquement incorrect. 

(*) C'est vrai que maintenant, ils n'y vont plus à pied, donc, ce n'est plus nécessaire.

14 févr. 2015

IRL or IVL


Il y a la vraie vie, celle que tout le monde connaît ou subit, c'est selon, celle où on mange, on dort, on s'amuse, on s'aime, on bosse, on fait le repassage, on se promène, on voyage, on s'ennuie, on s'engueule.... Et puis, il y a l'autre, celle que l'on vit devant son écran, au milieu de la société virtuelle que l'on a choisie.

Dans la vraie vie, on n'a pas toujours le choix justement, il faut s'adapter aux circonstances, et comme on dit "si on choisit ses amis on ne choisit pas ses frères". Dans l'autre, on fait ce qu'on veut, on choisit ses amis pour jouer ou pour discuter, les réseaux sociaux au sens large du terme (pas seulement Facebook ou similaire, mais aussi les chans IRC ou même Wikipédia) permettent d'avoir une vie sociale virtuelle dont on peut sortir, au gré de ses envies ou de son ressenti, sans créer de ruptures graves ou de déchirures douloureuses.

Mais ça reste une vie factice, on ne se connaît que par pseudos, et s'il arrive que l'on sympathise assez pour avoir envie de se rencontrer en "vrai", et de nouer une sincère amitié qui perdurera (*), la plupart du temps, c'est très superficiel, on s'associe dans un but précis (s'aider sur un jeu, collaborer à un projet) et ça ne va pas plus loin. On rompt le lien quand celui-ci n'est plus utile ou ne convient plus. La Toile est vaste, il n'est pas compliqué d'aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte.

Si la première (vie) est inévitable, sauf si l'on a des tendances suicidaires, l'autre ne l'est pas et rien n'oblige à s'incruster dans un lieu, même virtuel, où l'on ne se plaît plus !

On remarque aussi qu'on ne se comporte pas de la même façon dans les deux quant aux rapports humains. Sur Internet, on aura plus tendance à tutoyer des inconnus que dans la vie quotidienne, forme de "jeunisme" peut-être ? Et à négliger l'orthographe et la grammaire. Certains, se croyant anonymes, n'hésitent pas à dire des choses qu'ils n'auraient jamais dites en face dans la "vraie vie", ou publient des photos qu'ils n'auraient pas osé montrer à leur patron !!

Par contre, si, IRL, on se met à annoncer aux voisins d'immeuble ce qu'on va faire à manger ce soir, ou si l'on crie un "j'aime" retentissant devant la devanture d'une boutique, ou encore si on demande à ce qu'un ami vienne vite cliquer sur ses confiseries au risque de rater sa mission (**), on risque de finir rapidement à l'asile !!!

Donc, il faut séparer les deux, ne pas se laisser envahir par la vie virtuelle au point de ne plus penser qu'à ça, au détriment du reste, en pistant les points d'accès wi-fi pour pouvoir rester en contact avec sa tribu d'internautes, mais ne pas repousser non plus d'un geste dégoûté ce nouveau monde qui s'offre à nous avec plein de richesses à découvrir, même si certaines peuvent être dangereuses.

En toutes choses faut raison garder n'est-ce pas ? Et avec tout ça, je regarde d'un œil dédaigneux le ménage qui n'est pas fait, et je retourne vite fait jouer sur Facebook, mes amies m'attendent !!!!!


(*) Ou d'y trouver son mari (sa femme), j'ai plusieurs exemples autour de moi.
(**) Ceux qui ne jouent pas ne pourront pas comprendre...

10 févr. 2015

Mes chers documents

Très intéressante étude sur le Figaro Economie concernant les supports de stockage de nos précieux documents, roman en cours d'écriture, photos de famille et de vacances, œuvres artistiques diverses, etc.

Tout le monde fait (ou devrait faire) des sauvegardes systématiques de ses fichiers les plus importants, sur un disque dur externe ? Sur un CD ou DVD ? Sur des clés USB ? Dans le Cloud ? Qu'est-ce qui est le plus fiable de tout ça ? Une panne d'ordinateur, ça n'arrive pas qu'aux autres...

Voyons voir :

* Les disques optiques sont sensibles à l'humidité, à la lumière, aux poussières, leur durée de vie est évaluée à 5 ans pour les CD et 10 ans pour les DVD. Il faudrait donc en dupliquer le contenu régulièrement sur des supports neufs, si tant est que ces supports existent encore quand on voudra le faire, et qu'on aura le lecteur adequat. On se souvient des cylindres pour phonographe enregistrés par Caruso au début du XXe siècle qui ne devaient être sortis de leur coffre qu'au début du XXIe, sans doute a-t-il fallu des techniciens spécialisés pour récupérer leur contenu... Et, plus près de nous, quid de données restées sur une disquette ?

* Les clés USB ? Ça s'égare facilement, et leur durée de vie dépend de la fréquence de leur usage. Si elles sont bien pratiques pour transporter des données, il n'est pas recommandé d'en faire un support de stockage, pas plus que les cartes mémoire ou pire les micro cartes qui seront vite perdues vu leur taille minuscule.

* Un disque dur externe, s'il est correctement utilisés, et surtout si on n'oublie pas d'y sauvegarder ses fichiers (il y a des programmes automatiques sur Mac et sur Windows destinés à cet usage), peut espérer une durée de vie de 5 ans. Là aussi, il faudrait prendre la précaution d'en racheter un neuf régulièrement, surtout s'il s'agit de disques à mémoire flash.

* Tous les stockages en ligne ? S'ils permettent de consulter ses fichiers depuis n'importe quel appareil, ils nécessitent une connexion internet, ce qui n'est pas toujours possible, et reposent sur la confiance que l'on a dans l'organisme que l'on a choisi, dans sa pérennité, dans sa fiabilité, sans parler qu'au delà de 10 Go, ce "garde-meuble" est payant.

Mais, au fait, il existe un support utilisé depuis des siècles, qui, entreposé à l'abri du feu et de l'humidité (comme pour les CDs), peut être relu bien longtemps après, il s'appelle.... Le papier ! Comment aurait-on fait pour voir des cartes postales anciennes, pour lire des manuscrits du XVIe siècle, pour jouer une partition musicale de Mozart ? Et surtout, comment feront nos descendants pour voir nos photos, nos textes et écouter nos musiques si nos traces sont si éphémères ? S'il est indispensable d'avoir, pour le faire, des outils qu'ils n'ont plus, alors qu'avec deux yeux, et deux oreilles, ce dont tout humain est pourvu à la naissance, on s'affranchit de toute technique !!

Avec tout ça, par exemple, mes photos les plus précieuses sont sur l'ordinateur, sur le disque dur externe, sur des CDs, certaines dans le Cloud par l'intermédiaire des blogs, et..... dans un album (imprimées sur papier par un professionnel) ! Et que croyez vous que je regarde le plus souvent ???

8 févr. 2015

Manque de ressources ?

Une capture d'écran de Super City où tout bouge, le dragon qui saute, l'usine qui tourne, le jet d'eau qui jaillit, les bonshommes qui se promènent, etc...... 

Non, il ne s'agit pas de la paupérisation des classes moyennes, domaine qui me dépasse largement, mais (encore ?) d'une histoire de jeu.

On sait bien que ce sont les "gamers" acharnés qui ont besoin d'un ordinateur au top niveau pour pouvoir jouer à leurs jeux préférés confortablement, mais on pouvait penser que les petits jeux sur Facebook qui se jouent depuis le navigateur n'avaient pas besoin d'autre chose que d'une machine "ordinaire" et d'une connexion internet tout aussi ordinaire. Eh bien, que nenni !

Si la plupart des jeux type "match 3" ou "Bubbles" divers n'ont guère besoin de plus qu'un Adobe Flash Player à jour, ce qui n'est pas très compliqué (*), il y a d'autres jeux très gourmands en ressources qui posent problème à quelques joueurs. Par exemple, Super City, avec ses extraordinaires graphismes, ses animations partout (ah le dragon rose qui bat des ailes, les mammouths qui saluent, les petits bonshommes qui s'agitent, les usines qui tournent, l'eau qui coule...), demande une carte graphique qui supporte tout ça (et tout le reste à l'avenant), surtout quand une ville est bien remplie dans toutes les zones.

Or, dans ce jeu, on va visiter ses "amis", pour récolter des objets, de l'énergie, et pour les aider aussi, et il faut beaucoup d'amis pour progresser, ce qui fait beaucoup de visites à effectuer. Si chaque ville met un temps fou à se charger, voire ne se charge pas du tout si les "amis" sont déjà bien avancés dans le jeu, les autres joueurs sont frustrés, et ne comprennent pas ce qui se passe.

Il faut dire que, pour bien des gens, un ordinateur, c'est un ordinateur, et s'il est moins cher que celui d'à-côté, pourquoi prendre le plus cher ? Qu'est-ce qu'il a dans le ventre ? Oh là là, j'en sais rien, et je m'en fous, je n'y connais rien et du moment que ça marche... S'il y a des bugs, c'est la faute du jeu, de Facebook, du Gouvernement, mais pas de ma machine (**) !

Je me souviens de Sim City 4, sorti alors que l'ordinateur qui pouvait le faire tourner avec tous ses détails n'existait quasiment pas encore, dans lequel il m'avait fallu désactiver des tas d'options pour pouvoir jouer correctement, et attendre d'avoir changé de machine pour tout voir. Concernant Super City, l'Imac tient la route et je n'ai pas particulièrement de problèmes pour charger même les villes les plus peuplées. Il y a toutefois un imperceptible ralentissement quand je vais visiter des amis au-delà du niveau 80, mais pas rédhibitoire. Mais je me doute que sur une machine plus ancienne, ce soit la galère. Et on comprend pourquoi chez certains, le jeu bugge ou pire ne se charge pas du tout.

Allez, il reste plein de jeux jouables en ligne sur n'importe quelle machine (***), avec n'importe quel type d'ordinateur, et puis, on peut aussi jouer à d'autres choses, créer des images, des textes, apprendre des langages de programmation, visiter des sites sans Flash, discuter sur IRC... On ne s'ennuie jamais en compagnie d'un ordinateur !


(*) Encore que sur la tablette, je sois infoutue d'upgrader le dit Flash Player sur Androïd.... J'sais pô l'faire :(
(**) Ce qui n'est pas faux d'ailleurs, programmation trop gourmande en ressources ?
(***) Faut quand même éviter de ressortir un Pentium sous XP, là, ça risquerait de pas fonctionner du tout.



7 févr. 2015

Moi bien écrire la france

Pourquoi écrit-on si mal "sur" Internet ? Parce qu'on participe à tout avec le clavier aussi tactile que minuscule de son smartphone sur lequel il n'est pas facile d'écrire vite et bien ? Parce qu'on veut justement aller trop vite et peu importe si c'est pas correct ? Parce qu'on s'en fout complètement ? Parce que, de toutes façons, on ne connaît ni l'orthographe ni la grammaire qui ne sont plus des priorités ?

Un peu tout ça sans doute. Si on peut comprendre des lettres oubliées, tout le monde n'a pas un CAP de dactylo, écrire je voudraiT au lieu de je voudraiS n'est pas plus long ni plus compliqué, mais sans doute ne voit-on pas la différence.. Et c'est grave.

Quelques exemples :

* je voudrait dir un grand merci a tout ce qui donne un coup de mian car c est agreable d avoir des personne sur qui on peut conter

* Une salle de bain avec baignoire , avec arriver et sortie d'eau pour machine à laver, WC séparer. Un sas d 'entrer avec un placard

* mon fils qui a otite et fin d'engine

* merci pour votre aide hier pour mes 2 centres commercial

Je précise qu'il ne s'agit pas de phrases écrites par des jeunes abandonnés de la banlieue, ni par des non francophones, mais par des personnes largement adultes et a priori tout à fait classiques socialement. Peut-être qu'elles ont toujours écrit comme ça, mais ça ne se voyait pas, parce qu'en fait, avant Internet, pour communiquer, on parlait plus qu'on n'écrivait, et comme on prononce pareil voudrais et voudrait, peu importe comment elles concevaient cette conjugaison. Maintenant que l'on s'exprime par écrit sur les forums, les réseaux sociaux, les blogs, les sites d'annonce, etc. ça devient flagrant, et souvent pénible quand on doit lire tout haut pour comprendre ce qui est exprimé.

Mais surtout, c'est inquiétant, ou alors c'est que je fréquente surtout des gens atteints de dysorthographie profonde !!!

On peut quand même écrire en langage "parlé" comme sur IRC, et le faire sans martyriser la langue française, et écrire mdr sans penser que ça veut dire mord de rire...

Ou alors faire comme les Américains que ça ne dérange pas d'écrire :

Trailers 4 rent pour remorques à louer
Ped X Ing pour passage piéton (pedestrians crossing)
X Mas pour Christmas

Mais est-ce un exemple à suivre ?

Eh, il y a combien des fautes dans ce billet ?? Parce qu'on en fait tous, des fautes, le français est une langue compliquée...

4 févr. 2015

Un moment de pur bonheur


La radio de ma voiture est bloquée irrémédiablement sur France-Musiques, et même si je ne suis que des bribes d'émission, selon la longueur de mon trajet, j'ai toujours plaisir à écouter des musiques que j'aime, à découvrir des morceaux que je ne connaissais pas, ou à apprécier (ou pas) différentes interprétations.

Il arrive aussi que j'ai envie de m'arrêter sur le bas-côté de la route pour savourer une musique extraordinaire, et c'était le cas hier soir, mardi 3 février, vers 21h. Déjà je ne connaissais pas cette œuvre, et, ayant pris l'émission en marche, je ne savais pas de quoi il s'agissait, ensuite, j'ai failli m'arrêter pour ne faire qu'écouter...

Comme ce n'était pas possible, j'ai profité de la facilité que donne France-Musiques pour réécouter les émissions passées, et j'ai découvert qu'il s'agissait des Vêpres à la Vierge de Monteverdi, concert donné par l'ensemble Oltremontano et le Ricercar Consort, dans la cathédrale de Bâle en août 2013.

Exceptionnel, écoutez plutôt, et dépêchez-vous, vous avez jusqu'au 5 mars 2015 pour le faire sur France-Musiques .