Autrefois, pendant la préhistoire, c'est-à-dire dans les années Soixante, les femmes portaient un foulard sur la tête, c'était la mode. Il pouvait être en pure soie de chez Hermès, ou n'être qu'un simple carré de coton. On le nouait sous le cou, ou on le croisait pour le nouer derrière afin d'y enserrer les cheveux. On en avait plusieurs, que l'on assortissait à ses robes. D'ailleurs, à cette époque, les religieuses dans la rue portaient un voile qui cachait leurs cheveux, voire une grande cornette qui ne laissait voir que leur visage. Toujours dans le domaine religieux, les femmes n'allaient à l'église à la messe le dimanche que la tête couverte, d'un foulard, d'une mantille, ou d'un chapeau (alors que les messieurs ôtaient le leur). Tout ça était parfaitement naturel, ne choquait ni n'intriguait personne !
Aujourd'hui, si les religieuses n'ont plus de cornettes, et si on va à l'église tête nue, je me demande si on peut encore se permettre de mettre un foulard pour se promener dans la rue... Et si, en poussant jusqu'à l'absurde, on entre dans un cimetière ou une église avec un foulard, on ne risque pas de voir la maréchaussée arriver en courant pour vérifier si on ne cache pas une bombe sous ses jupes...
Et les cagoules, dont on affublait les enfants pour qu'ils n'aient pas froid en partant à l'école (*) lesquelles, pour certaines, ne laissaient voir que les yeux ça ressemble vraiment à... A quoi d'ailleurs ?
Ainsi va le monde, ce qui était normal devient étrange voire inquiétant un demi-siècle après, de même que ce que l'on pouvait dire naturellement, sans méchanceté ni dénigrement, devient politiquement incorrect.
(*) C'est vrai que maintenant, ils n'y vont plus à pied, donc, ce n'est plus nécessaire.
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