Si vous avez résisté au parcours du combattant évoqué ci-dessous, vous aurez le plaisir de découvrir cette ravissante église. |
Prendre son automobile pour se déplacer est vraiment devenu une aventure, un pensum, une source de stress et d'inconfort. Les maires et les DDR font un concours à celui qui mettra le plus de pièges sur leur territoire. C'est ainsi qu'en quelques kilomètres de départementale on trouve :
- Des "coussins berlinois" aux arêtes vives, excellents pour les pneus,
- Des chicanes et autres terre-pleins sinueux qui diminuent la largeur de la chaussée à tel point qu'on se croirait dans un manège ou un bateau (un coup de volant sur babord, un coup sur tribord, et on recommence),
- Des "chaussées surélevées" tellement surélevées d'ailleurs que les voitures basses y laissent la peau du ventre,
- Des "gendarmes couchés" bien plus rebondis que le moindre pandore même ventripotent qui malmènent la colonne vertébrale du conducteur,
- Des rétrécissements où l'on ne passe qu'à une voiture, mais à peine visibles, surtout de nuit ou par temps de pluie, quand ce n'est pas l'association des deux : la chaussée surélevée qui débouche sur la voie unique.
- Des panneaux partout, si réfléchissants la nuit qu'on en est tout ébloui,
- Des limitations de vitesse fantaisistes, du genre 50 à l'entrée de commune, alors qu'il y a encore 2 ou 3 kilomètres de champs ou de bois avant les premières maisons (*), ou alors un "fin de 70" suivi d'un "50 rappel"... Quand ce n'est pas "ralentir travaux 30km/h" alors que les travaux sont terminés depuis des mois et que l'ouvrier a seulement oublié de ranger le panneau dans le camion,
- Des radars "pédagogiques" qui vous annoncent que vous roulez à 52 km/h, malheureux, alors que vous devriez être à 50 (le temps que vous le regardiez, et que vous regardiez votre compteur, vous avez le temps d'écraser la grand mère qui voulait traverser)
Sans oublier bien entendu, même si ce n'est pas très fréquent sur nos départementales rurales, la panoplie anti-chauffards, uniquement pour votre sécurité messieurs dames, absolument pas pour le fric comme vous faites la grossière erreur de le penser, à savoir le radar fixe ou embarqué, suivi un peu plus loin de la voiture bleue et des messieurs en uniforme.
Alors quand depuis cinquante ans vous respectez autant que faire se peut les limitations de vitesse, vous roulez à droite, vous vous arrêtez pour laisser les piétons traverser (vous leur faites même un sourire quand ils vous remercient), vous évitez les chiens et les ballons des enfants (les enfants aussi d'ailleurs..), vous n'insultez pas les cyclistes qui roulent à 3 de front là où il y a une ligne continue en devisant tranquillement, et que, par la faute d'une petite minorité de contrevenants vous avez l'impression de faire le Paris-Dakar ou de découvrir une mauvaise piste africaine, alors que vous n'alliez que d'Autheuil-Autouillet à Acquigny (par la départementale 836), vous vous demandez si un jour on ne va pas arriver à la solution de Jean Yanne dans son livre "L'Apocalypse est pour demain" ! On n'en est pas encore à tuer un automobiliste sur 10, mais par contre, on multiplie les chausse-trapes pour rendre l'utilisation d'un véhicule, pourtant indispensable pour toute personne n'habitant pas en ville, aussi pénible qu'épuisante et dangereuse.
(*) Si toutes les communes faisaient ça, la vitesse limite en France serait de 50km/h partout puisque tout le territoire appartient aux 36000 communes !
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