Quelle est cette nouvelle pathologie ? Un parlementaire a alerté les autorités sur un phénomène nouveau, l'analphabétisation électronique. L'illettrisme, on connaît, ça touche encore hélas beaucoup de gens, y compris en Europe. Le manque de maîtrise de la langue écrite et lue pénalise une frange de population qui aura donc beaucoup plus de mal à trouver un travail et à gérer la vie quotidienne que d'autres.
Mais que vient faire l'électronique là-dedans ? On peut savoir parfaitement lire et écrire, mais être totalement incapable d'utiliser un ordinateur or, de nos jours, de plus en plus de démarches passent par internet : relevés de comptes en banque, déclaration d'impôts, factures diverses, etc. Les dirigeants poussent d'ailleurs dans ce sens, incitant de plus en plus, sous des prétextes divers, à ne plus recourir au papier et à la Poste, et à tout faire en ligne, de la réservation d'un billet de train, à l'achat d'un livre, en passant par le décompte de la Sécu.
Encore faut-il avoir l'équipement nécessaire (*), et surtout, savoir s'en servir. Acheter un ordinateur n'est plus une dépense énorme, certains smartphones coûtent beaucoup plus cher qu'un portable de base, mais ça ne suffit pas. Combien de fois ai-je du expliquer à des débutants qu'un ordinateur, c'est comme une voiture, si on ne sait pas conduire, on ne pourra pas circuler sur les routes, avec un ordinateur, c'est pareil, son utilisation n'est pas innée, même si on ne fait qu'un minimum de choses avec.
Pour le sénateur Pierre Camani, comme on s'assure, lors des Journées défense et citoyenneté obligatoires pour les jeunes, que l'apprentissage des fondamentaux de la langue française est acquis, il faudrait aussi faire passer des tests simples d'informatique, comme une recherche en ligne sur internet, et l'utilisation basique d'un traitement de texte. C'est une très bonne idée, même si on peut penser que ce ne sont pas les jeunes les plus ignares dans ce domaine. Il faudrait sans doute aussi des sessions de formation à l'informatique accessibles financièrement à la majorité, parce que le total débutant risquera d'être très vite dépassé et désemparé s'il n'est pas guidé. Au passage, comme toute utilisation d'un ordinateur passe par un clavier, pourquoi ne pas apprendre obligatoirement la dactylo à l'école ? Entre celui qui cherche ses lettres avec un ou deux doigts, et celui qui tape à toute allure sans regarder son clavier, il y a aussi une importante... fracture !
Si le Gouvernement et les organismes administratifs incitent (avant d'exiger..) à utiliser un ordinateur pour toute démarche, il faut aussi qu'ils se donnent les moyens d'aider les gens à modifier leurs habitudes, en détectant ceux qui en ont besoin, et en leur proposant assistance et formation.
Il restera toujours des irréductibles, les mêmes qui refusent carte bancaire et téléphone portable, jurant leurs grands dieux qu'ils ne succomberont jamais à la folie numérique, n'auront jamais d'ordinateur, et encore moins internet. Le jour où ils en auront marre de voir leurs photos de vacances uniquement sur l'écran de l'APN, de ne pas pouvoir joindre leurs proches quand ils sont loin de leur ligne téléphonique fixe (**), et de payer pour déclarer leurs revenus sur papier (ce qui finira bien par arriver), ils changeront peut-être d'avis, qui sait ? Il y a toujours eu des combattants d'arrière garde : copistes contre imprimerie, chevaux contre chevaux-vapeur, homme contre machine, etc. mais dans tous les cas, l'avenir leur a donné tort...
(*) C'est vrai que tout le monde (ou presque) a un smartphone dans sa poche, mais c'est quand même pas très commode pour remplir un formulaire en ligne ou imprimer un relevé de banque.
(**) Où sont les cabines publiques d'antan ? Oui, je crois qu'il en reste, mais pour les trouver, c'est une autre paire de manches.
Mais que vient faire l'électronique là-dedans ? On peut savoir parfaitement lire et écrire, mais être totalement incapable d'utiliser un ordinateur or, de nos jours, de plus en plus de démarches passent par internet : relevés de comptes en banque, déclaration d'impôts, factures diverses, etc. Les dirigeants poussent d'ailleurs dans ce sens, incitant de plus en plus, sous des prétextes divers, à ne plus recourir au papier et à la Poste, et à tout faire en ligne, de la réservation d'un billet de train, à l'achat d'un livre, en passant par le décompte de la Sécu.
Encore faut-il avoir l'équipement nécessaire (*), et surtout, savoir s'en servir. Acheter un ordinateur n'est plus une dépense énorme, certains smartphones coûtent beaucoup plus cher qu'un portable de base, mais ça ne suffit pas. Combien de fois ai-je du expliquer à des débutants qu'un ordinateur, c'est comme une voiture, si on ne sait pas conduire, on ne pourra pas circuler sur les routes, avec un ordinateur, c'est pareil, son utilisation n'est pas innée, même si on ne fait qu'un minimum de choses avec.
Pour le sénateur Pierre Camani, comme on s'assure, lors des Journées défense et citoyenneté obligatoires pour les jeunes, que l'apprentissage des fondamentaux de la langue française est acquis, il faudrait aussi faire passer des tests simples d'informatique, comme une recherche en ligne sur internet, et l'utilisation basique d'un traitement de texte. C'est une très bonne idée, même si on peut penser que ce ne sont pas les jeunes les plus ignares dans ce domaine. Il faudrait sans doute aussi des sessions de formation à l'informatique accessibles financièrement à la majorité, parce que le total débutant risquera d'être très vite dépassé et désemparé s'il n'est pas guidé. Au passage, comme toute utilisation d'un ordinateur passe par un clavier, pourquoi ne pas apprendre obligatoirement la dactylo à l'école ? Entre celui qui cherche ses lettres avec un ou deux doigts, et celui qui tape à toute allure sans regarder son clavier, il y a aussi une importante... fracture !
Si le Gouvernement et les organismes administratifs incitent (avant d'exiger..) à utiliser un ordinateur pour toute démarche, il faut aussi qu'ils se donnent les moyens d'aider les gens à modifier leurs habitudes, en détectant ceux qui en ont besoin, et en leur proposant assistance et formation.
Il restera toujours des irréductibles, les mêmes qui refusent carte bancaire et téléphone portable, jurant leurs grands dieux qu'ils ne succomberont jamais à la folie numérique, n'auront jamais d'ordinateur, et encore moins internet. Le jour où ils en auront marre de voir leurs photos de vacances uniquement sur l'écran de l'APN, de ne pas pouvoir joindre leurs proches quand ils sont loin de leur ligne téléphonique fixe (**), et de payer pour déclarer leurs revenus sur papier (ce qui finira bien par arriver), ils changeront peut-être d'avis, qui sait ? Il y a toujours eu des combattants d'arrière garde : copistes contre imprimerie, chevaux contre chevaux-vapeur, homme contre machine, etc. mais dans tous les cas, l'avenir leur a donné tort...
(*) C'est vrai que tout le monde (ou presque) a un smartphone dans sa poche, mais c'est quand même pas très commode pour remplir un formulaire en ligne ou imprimer un relevé de banque.
(**) Où sont les cabines publiques d'antan ? Oui, je crois qu'il en reste, mais pour les trouver, c'est une autre paire de manches.
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