On en parle souvent, service toujours bousculé, brancards dans les couloirs, foule, médecins et infirmières surmenés, panique permanente, etc. Voici une expérience dans un hôpital de province :
On arrive à l'accueil, une secrétaire prend les coordonnées administratives, demande pourquoi on vient, et vous indique un siège dans la salle d'attente, où ne se trouvaient que deux personnes. On se dit que ça ne devrait pas être trop long...... Que nenni ! Des gens arrivent, des pompiers et autres ambulanciers aussi, des enfants avec leur maman, on attend, on regarde les infirmières appeler des patients, mais jamais son nom... Deux heures passent...
Ah miracle, on entend appeler son nom. Une infirmière vous amène dans un box, prend vos renseignements médicaux cette fois, et repart en disant que le médecin allait passer. Une bonne heure se passe, et on voit enfin arriver le médecin. Technique, taiseux, pressé (normal il est tout seul), qui indique qu'il faut passer un scanner et faire une prise de sang. L'infirmière arrive pour la prise de sang et indique qu'il faut minimum 1h30 pour avoir le résultat. Elle pose aussi une perfusion. Les brancardiers arrivent à leur tour pour vous conduire au scanner. Là, on n'attend pas, les personnels sont souriants et détendus, on est vite remonté dans un autre box, et allongé. Faut attendre, attendre, le mot le plus utilisé dans ce genre de service...
Le médecin revient presque deux heures après, annonce que le résultat des examens n'est pas bon, et qu'il faudra aller consulter un spécialiste le lendemain... à 80 kms ! En attendant, il fait poser un flacon d'antibiotiques dans la perfusion, et dit qu'il faut environ 40 minutes pour que le produit soit injecté et qu'ensuite on pourra sortir. Ah, mais c'est que ça devient bon.. Une heure après, effectivement, l'infirmière revient pour ôter la perfusion et le médecin suit en précisant le rendez-vous avec le spécialiste, et en donnant une ordonnance de médicaments. Il était 22h30 passées, on était là depuis 4 heures de l'après midi !
Pas question, et pour cause, d'aller à la pharmacie, ça attendra le lendemain.
Et le lendemain, direction la grande ville, les urgences du CHU (en taxi à ses frais, vu que ce n'est pas en rapport avec une ALD...). Accueil, paperasse administrative, et un infirmier vous prend en charge. Un box, un interne fort sympathique vous questionne, suivi d'un autre praticien, mais si on n'arrive pas à lire leur badge, on ignore qui il est. Et là, on vous installe dans le box spécialisé pour votre pathologie où l'on rencontre pour la première fois le spécialiste, jeune et fort sympathique lui aussi, on est vite en confiance. Il annonce qu'il va pratiquer une petite intervention sous anesthésie locale. Parfait ! Mais.... Arrive un patient plus urgent que soi, et on cède la place, on retourne sur la chaise dans le couloir pendant, le temps de son intervention, pas loin d'une heure. Le monsieur sort et appelle chez lui pour qu'on vienne le rechercher, et, une fois le box remis en ordre et nettoyé, on s'installe enfin.
Intervention rapide, à peine douloureuse, on peut s'en aller avec son ordonnance pour les médicaments et un rendez-vous de contrôle pour trois jours plus tard, dans un autre service de cet immense hôpital. Pas plutôt rentré à la maison, on se précipite à la pharmacie, et on se demande ce que l'on va bien pouvoir manger parce qu'il ne faut que des produits liquides et froids pendant 48 heures !! Arrivée à 10h reparti à 13h faut pas se plaindre.
Faut dire aussi que si l'on attend si longtemps aux urgences, souvent avec une certaine angoisse, c'est qu'il y a un manque criant de personnel et de locaux. Un unique médecin, quelques infirmières surmenées, des boxes en quantité limitée, des couloirs peu accueillants, rien n'est prévu pour le confort physique et moral des patients. Un autre point est que dans nos campagnes où trouver un médecin, surtout un week-end, est quasi impossible, quand quelque chose va mal, il n'y a plus qu'a se rendre aux urgences, sans oublier toute la bobologie qui encombre bien ces services (une petite coupure au doigt chez un gamin, une lombalgie banale que l'aspirine arriverait à vaincre, etc..). Insoluble tout ça, pas d'argent pour améliorer ni pour payer du personnel supplémentaire, crise de la médecine en zone rurale, et éducation de certains patients qui pourraient commencer par demander conseil au pharmacien avant de foncer aux urgences. Vœux pieux que tout ça !
On arrive à l'accueil, une secrétaire prend les coordonnées administratives, demande pourquoi on vient, et vous indique un siège dans la salle d'attente, où ne se trouvaient que deux personnes. On se dit que ça ne devrait pas être trop long...... Que nenni ! Des gens arrivent, des pompiers et autres ambulanciers aussi, des enfants avec leur maman, on attend, on regarde les infirmières appeler des patients, mais jamais son nom... Deux heures passent...
Ah miracle, on entend appeler son nom. Une infirmière vous amène dans un box, prend vos renseignements médicaux cette fois, et repart en disant que le médecin allait passer. Une bonne heure se passe, et on voit enfin arriver le médecin. Technique, taiseux, pressé (normal il est tout seul), qui indique qu'il faut passer un scanner et faire une prise de sang. L'infirmière arrive pour la prise de sang et indique qu'il faut minimum 1h30 pour avoir le résultat. Elle pose aussi une perfusion. Les brancardiers arrivent à leur tour pour vous conduire au scanner. Là, on n'attend pas, les personnels sont souriants et détendus, on est vite remonté dans un autre box, et allongé. Faut attendre, attendre, le mot le plus utilisé dans ce genre de service...
Le médecin revient presque deux heures après, annonce que le résultat des examens n'est pas bon, et qu'il faudra aller consulter un spécialiste le lendemain... à 80 kms ! En attendant, il fait poser un flacon d'antibiotiques dans la perfusion, et dit qu'il faut environ 40 minutes pour que le produit soit injecté et qu'ensuite on pourra sortir. Ah, mais c'est que ça devient bon.. Une heure après, effectivement, l'infirmière revient pour ôter la perfusion et le médecin suit en précisant le rendez-vous avec le spécialiste, et en donnant une ordonnance de médicaments. Il était 22h30 passées, on était là depuis 4 heures de l'après midi !
Pas question, et pour cause, d'aller à la pharmacie, ça attendra le lendemain.
Et le lendemain, direction la grande ville, les urgences du CHU (en taxi à ses frais, vu que ce n'est pas en rapport avec une ALD...). Accueil, paperasse administrative, et un infirmier vous prend en charge. Un box, un interne fort sympathique vous questionne, suivi d'un autre praticien, mais si on n'arrive pas à lire leur badge, on ignore qui il est. Et là, on vous installe dans le box spécialisé pour votre pathologie où l'on rencontre pour la première fois le spécialiste, jeune et fort sympathique lui aussi, on est vite en confiance. Il annonce qu'il va pratiquer une petite intervention sous anesthésie locale. Parfait ! Mais.... Arrive un patient plus urgent que soi, et on cède la place, on retourne sur la chaise dans le couloir pendant, le temps de son intervention, pas loin d'une heure. Le monsieur sort et appelle chez lui pour qu'on vienne le rechercher, et, une fois le box remis en ordre et nettoyé, on s'installe enfin.
Intervention rapide, à peine douloureuse, on peut s'en aller avec son ordonnance pour les médicaments et un rendez-vous de contrôle pour trois jours plus tard, dans un autre service de cet immense hôpital. Pas plutôt rentré à la maison, on se précipite à la pharmacie, et on se demande ce que l'on va bien pouvoir manger parce qu'il ne faut que des produits liquides et froids pendant 48 heures !! Arrivée à 10h reparti à 13h faut pas se plaindre.
Faut dire aussi que si l'on attend si longtemps aux urgences, souvent avec une certaine angoisse, c'est qu'il y a un manque criant de personnel et de locaux. Un unique médecin, quelques infirmières surmenées, des boxes en quantité limitée, des couloirs peu accueillants, rien n'est prévu pour le confort physique et moral des patients. Un autre point est que dans nos campagnes où trouver un médecin, surtout un week-end, est quasi impossible, quand quelque chose va mal, il n'y a plus qu'a se rendre aux urgences, sans oublier toute la bobologie qui encombre bien ces services (une petite coupure au doigt chez un gamin, une lombalgie banale que l'aspirine arriverait à vaincre, etc..). Insoluble tout ça, pas d'argent pour améliorer ni pour payer du personnel supplémentaire, crise de la médecine en zone rurale, et éducation de certains patients qui pourraient commencer par demander conseil au pharmacien avant de foncer aux urgences. Vœux pieux que tout ça !
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