Si ma génération n'a pas connu la guerre, nos parents l'ont vécue, et nos grands parents en ont vécu deux ! Alors on a été élevé dans le grand principe que la nourriture c'est sacré, on ne doit pas la gaspiller.
* Mange, les petits chinois n'ont rien à manger, eux (*)
* Finis ton assiette, tu n'as qu'à ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre
* Tu n'as plus faim ? Tu ne veux plus de tes légumes ? Alors, va jouer, quand on n'a plus faim pour les légumes, on n'a pas faim pour le dessert.
* On ne jette pas de pain !
Et tout ça est tellement ancré dans l'inconscient que l'on continue à ne décongeler que le pain qui sera consommé, et à utiliser tous les restes pour de nouvelles préparations, ne jetant que le fruit pourri ou les fanes de radis (**).
Sans doute que les enfants actuels, dont les parents n'ont pas connu de privations, et dont les grands parents ont vécu les Trente Glorieuses, seraient horrifiés de ces réflexions, et protesteraient à grand cris qu'ils sont brimés et vont en référer à SOS enfants battus, mais pourtant c'était ainsi, et on n'en est pas mort.
Il paraît qu'on y revient, et à grande échelle en plus, en cherchant à utiliser les invendus des grandes surfaces, et les plats non consommés des cantines scolaires ou d'entreprise, parce que voir détruire des denrées alimentaires encore mangeables plutôt que de les donner aux associations caritatives, parce que ce n'est pas rentable, est vraiment choquant. Parce que les bénévoles n'ont pas toujours les moyens d'aller les récupérer facilement ? Parce que si une denrée est douteuse et qu'un consommateur est malade, c'est la grande surface qui est en faute ? Parce que ce qui est donné est ce qui sera acheté en moins le lendemain et que ça fait perdre trop d'argent ? Un peu tout ça sans doute ; sans doute aussi une législation trop tatillonne et trop complexe (***).
Dans certains coins, en Belgique entre autres, des petits commerçants, ou petits producteurs de fruits légumes, mettent à la disposition des plus pauvres (en fait de tout le monde, même si c'est au départ proposé aux plus démunis) leurs invendus, pain, viennoiseries, fruit très mûrs, etc.. Mais je suppose qu'en France ce serait interdit parce que ça attirerait les rats et les chiens errants, parce que ce ne serait pas "aux normes sanitaires" et qu'on devrait verbaliser... Qui ?
Une conclusion ? Obésité et gaspillage chez les uns, malnutrition et carences chez les autres, tout ça est bien mal réparti et bien mal parti !
(*) à l'époque...
(**) et encore, certains devaient en faire de la soupe, ou le donner aux lapins quand ils en élevaient.
(***) en France, on est les rois du "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?"
* Mange, les petits chinois n'ont rien à manger, eux (*)
* Finis ton assiette, tu n'as qu'à ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre
* Tu n'as plus faim ? Tu ne veux plus de tes légumes ? Alors, va jouer, quand on n'a plus faim pour les légumes, on n'a pas faim pour le dessert.
* On ne jette pas de pain !
Et tout ça est tellement ancré dans l'inconscient que l'on continue à ne décongeler que le pain qui sera consommé, et à utiliser tous les restes pour de nouvelles préparations, ne jetant que le fruit pourri ou les fanes de radis (**).
Sans doute que les enfants actuels, dont les parents n'ont pas connu de privations, et dont les grands parents ont vécu les Trente Glorieuses, seraient horrifiés de ces réflexions, et protesteraient à grand cris qu'ils sont brimés et vont en référer à SOS enfants battus, mais pourtant c'était ainsi, et on n'en est pas mort.
Il paraît qu'on y revient, et à grande échelle en plus, en cherchant à utiliser les invendus des grandes surfaces, et les plats non consommés des cantines scolaires ou d'entreprise, parce que voir détruire des denrées alimentaires encore mangeables plutôt que de les donner aux associations caritatives, parce que ce n'est pas rentable, est vraiment choquant. Parce que les bénévoles n'ont pas toujours les moyens d'aller les récupérer facilement ? Parce que si une denrée est douteuse et qu'un consommateur est malade, c'est la grande surface qui est en faute ? Parce que ce qui est donné est ce qui sera acheté en moins le lendemain et que ça fait perdre trop d'argent ? Un peu tout ça sans doute ; sans doute aussi une législation trop tatillonne et trop complexe (***).
Dans certains coins, en Belgique entre autres, des petits commerçants, ou petits producteurs de fruits légumes, mettent à la disposition des plus pauvres (en fait de tout le monde, même si c'est au départ proposé aux plus démunis) leurs invendus, pain, viennoiseries, fruit très mûrs, etc.. Mais je suppose qu'en France ce serait interdit parce que ça attirerait les rats et les chiens errants, parce que ce ne serait pas "aux normes sanitaires" et qu'on devrait verbaliser... Qui ?
Une conclusion ? Obésité et gaspillage chez les uns, malnutrition et carences chez les autres, tout ça est bien mal réparti et bien mal parti !
(*) à l'époque...
(**) et encore, certains devaient en faire de la soupe, ou le donner aux lapins quand ils en élevaient.
(***) en France, on est les rois du "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire