25 mars 2020

Confinement seconde semaine

Après l'annonce du confinement, ce fut la sidération, chacun se demandant comment il allait s'organiser, se débrouiller avec les enfants, ne pas tomber malade, se ravitailler, survivre quoi...

Et puis, petit à petit, chacun a trouvé une solution, un pis aller tout au plus, qui rendait un peu plus facile cette nouvelle vie. Après la ruée vers les supermarchés et leur inestimable papier hygiénique, les choses se sont un peu calmées, tout le monde a compris qu'il fallait attendre qu'un client sorte du magasin pour qu'un autre entre, qu'il fallait rester seul, et croiser quiconque avec deux mètres de distance. Tout le monde ? La majorité des gens en tous cas, les irréductibles, les "qui se croient les plus forts" le resteront toujours, jusqu'à ce qu'ils soient malades ou qu'ils perdent un proche.

La solidarité a commencé, par des apéros aux fenêtres des immeubles, où tous trinquaient à la même heure en se saluant d'un balcon à l'autre, mais aussi par des coups de téléphone aux personnes âgées ou isolées, par les voisins, les amis, et même par la Mairie qui a appelé tous les plus de 70 ans, et a mis en place un numéro d'appel pour demander de l'aide. L'un se propose de faire les courses, l'autre de descendre les poubelles, le troisième appelle juste pour voir si tout va bien. Et ça, c'est réconfortant, surtout que l'on sait maintenant que ce ne sera pas 15 jours mais au moins un mois, dans le meilleur des cas.

C'est là qu'est le plus gros problème, la durée.. La bonne volonté, l'adaptation, la solidarité, sont elles des vertus pérennes ? Ou au bout d'un certain temps, tout va se relâcher et on repartira dans le mauvais sens... Abreuvés par des informations alarmantes ou contradictoires, avec des consignes fluctuantes qui dépendent de l'évolution du mal, on vit une période inconnue jusqu'ici, durant laquelle il est bien difficile d'avoir une vision claire et nette de l'avenir.

En attendant, la vue de ces grandes artères urbaines désertes a quelque chose d'hallucinant.


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