30 janv. 2023

J'ai du mal...

La place de grève à Paris


 ...À comprendre, avec ma vieille petite tête, tous les détails de la réforme des retraites qui fait la une de tous les journaux. Parce que si on ne fait rien, si on laisse en l'état, ce sont les gens qui défilent dans la rue, et pire encore, leurs enfants, qui vont en pâtir. S'il n'y a plus d'argent, ils n'auront plus de retraite ! Les gens de ma génération seront morts à cette date, ou plus du tout en état de voir la différence, mais les autres, ceux qui ont entre 20 et 50 ans.... Quel va être leur sort si on les écoute, et qu'on ne change strictement rien ?

Si on ne change rien, où prendra-t-on l'argent nécessaire ? Je crains que ce ne soit dans leur poche, parce qu'on ne peut pas créer de l'argent par un coup de baguette magique, alors, où est la logique ?

Pour défendre ce que l'on croit être son intérêt, comment en vient-on à couper l'électricité à tout un quartier, sous prétexte qu'il y a là la permanence d'un élu qui ne pense pas pareil ? C'est illégal d'abord, et inhumain aussi. Que penserait-on d'un service hospitalier qui refuse de soigner un malade gravement atteint sous prétexte qu'il appartient à la CGT ? Quel tollé ça ferait !

Je reconnais que moi qui ai pu prendre ma retraite pour mes soixante ans, avec mes 40 trimestres de cotisation, je n'aurais certainement pas apprécié de devoir travailler plusieurs années de plus, surtout dans les conditions où j'exerçais (pénurie de personnel, travail physiquement difficile), mais en tant que personnel de santé, je n'avais pas le droit (moral) de grève, et j'ai donc quand même du mal à comprendre pourquoi ceux qui ont la sûreté de l'emploi peuvent mettre une telle énergie à enquiquiner le peuple (parce que les "riches", ils s'en contrefoutent des mesures de restriction des transports et autres). Pourquoi ajouter sciemment de la difficulté aux difficultés que le petit peuple subit déjà ?

Je crois qu'il est temps que je rejoigne l'EHPAD la plus proche et que je délègue à l'administration le soin de s'occuper de moi et de tout ça (*) ! Parce que, quand on commence à ne plus comprendre l'époque dans laquelle on vit, il faut songer à s'en aller ailleurs..

(*)A condition qu'il y ait du Wi-Fi quand même !!

11 janv. 2023

Achetez la galette mais n'oubliez pas l'oseille


 Epiphanie = galette des rois. C'est une tradition, mais c'est aussi pain béni pour les boulangers pâtissiers qui s'en donnent à cœur joie avec les étiquettes, sachant que tout le monde en achètera au moins une.

Alors, chez mon boulanger de village, la galette frangipane va de 17 à 27 Euros selon la taille (4-5 parts --> 6 parts), un peu plus cher pour celles aux fruits. Ailleurs, ça peut atteindre des sommets vertigineux. Déjà à Paris, le prix moyen est de 23 Euros pour les plus petites, chez un boulanger "normal" et 30 Euros chez Lenôtre... Celle de l'illustration est à 62 Euros pour 10 parts, ce qui fait quand même 31 pour une plus petite.

Alors, les artisans mettent en avant le prix des composants, la main d'œuvre nécessaire, l'électricité trop chère, etc... Euh, j'ai surtout l'impression qu'il font leur beurre avec cette incontournable tradition (sans jeu de mots).

Ce n'est pas si compliqué que ça de faire une galette, la preuve, c'est que j'en avais fait autrefois, certes, avec de la pâte feuilletée toute faite, mais glisser de la compote de pomme (en laissant quelques petits morceaux) entre deux ronds de pâte, dorer le dessus avec du lait ou de l'oeuf, et au four... Ou alors, aller chez Aldi, la galette 6 parts est à 4,99 Euros, et elle est très bonne !

A propos de ce magasin Aldi, une anecdote qui explique que j'y vais souvent même en dehors de la période des galettes : 

Il y a quand même des gens gentils dans ce bas monde. Il y a un caissier particulièrement complaisant. Quand il est de service à sa caisse, il a l'habitude de ranger mes objets dans mes sacs ouverts dans le caddie, en prenant soin de ne pas faire de mélange entre l'alimentaire et les produits d'entretien.

Un jour, il n'était pas de service, et il faisait ses courses. Nous sommes arrivés ensemble à la caisse, et je l'ai laissé passer devant moi parce que j'avais beaucoup plus de choses que lui. Quand il a eu fini de poser ses affaires sur le tapis roulant, il s'est empressé de sortir les miennes du caddie et de les déposer, sans que je touche à rien ! Et c'est pas tout. Une fois ses achats payés, il les a déposés sur le côté et est revenu prendre les miens et les déposer de la caisse dans les sacs. Je l'ai beaucoup remercié, parce que c'est quelque chose qui m'est toujours un peu pénible, surtout que dans ce magasin, les caissiers vont très vite et qu'on a du mal à leur tenir pied pour ranger ses affaires.

J'ai été très touchée de sa gentillesse, tant de sollicitude est tellement rare de nos jours, surtout dans la grande distribution. Alors merci Cédric, j'espère que votre patron sait qu'il a un salarié aussi bienveillant avec les personnes âgées !

2 janv. 2023

Vœux ?


 Non, je ne souhaiterai pas la bonne année, pas de vœux, pas de phrases toutes faites que l'on rabâche sans en penser un seul mot. Bonne année, et surtout la santé... Voilà ce qu'on lit ou entend à longueur de journée dans les premiers jours de janvier. Pffff... Comme si ceux qui le disaient étaient sincères et souhaitaient vraiment que l'interlocuteur passe une année harmonieuse... J'y crois pas ! C'est comme les commerçants qui lancent "passez une bonne journée" alors qu'ils regardent déjà le client suivant, en copiant la mode américaine, déjà ancienne, qui fait dire "have a good day" à toutes les personnes que l'on croise.

D'accord, c'est la coutume, on échange des vœux à cette période de l'année, comme les boulangers font des galettes et les supermarchés lancent la saison du Blanc, il paraît qu'on est un mufle quand on ne le fait pas, que c'est de l'huile dans les rouages sociaux, peut-être, mais c'est tellement hypocrite !

L'année sera ce qu'elle sera, avec son lot de guerres, d'épidémies, de hausse des prix et de la température, qu'est-ce qu'on y peut ? Enfin, le réveillon est passé, avec ses beuveries, ses bises à minuit sous le gui, et sa gueule de bois du lendemain. Moins fêtarde que moi tu meurs !!!

Assez ronchonné, que 2023 nous apporte la paix, dans le monde, dans les familles, dans les cœurs, un vœu pieux ?