A quelques jours du Bac, j'ai une pensée émue pour tous ces jeunes qui vont passer les épreuves, une pensée émue mais aussi attristée, parce qu'on ne leur facilite pas la vie, ni l'avenir. En effet, ballottés de droite à gauche par les élucubrations des ministres successifs, ils n'ont même pas eu la chance d'apprendre les fondamentaux : la langue française, la culture générale, l'Histoire, les mathématiques, etc... C'est ainsi qu'après un certain nombre d'années d'études secondaires, ils sont si nombreux à confondre le participe passé avec l'infinitif, à n'avoir qu'un nombre fort restreint de mots de vocabulaire, et à ne plus savoir qui était Henri IV ou La Fayette. Et ce n'est pas leur faute, loin de là, l'Education Nationale a voulu évoluer, ce qui n'est pas un mal en soi, certes, mais l'a-t-elle fait dans le bon sens ? Là, j'ai de gros doutes...
Chaque ministre a voulu que, pendant son mandat, il y ait un fort pourcentage de réussite à l'examen, c'est ainsi que maintenant on en arrive à plus de 80% de reçus, voire 90%, ce qui est plus un score d'attestation de fin d'études que celui d'un examen, lequel ne veut plus rien dire du tout. Il est très facile de remonter les notes au fur et à mesure que le niveau baisse.... Mais c'est au détriment du jeune qui, tout content, diplôme en poche, va aller frapper à la porte d'une grande école où, soit il sera immédiatement refusé (une mention Bien au moins est requise, Très Bien est préférable), soit il va galérer pendant des mois en réalisant qu'il n'est pas au niveau, et aura perdu du temps et de l'espoir tout à la fois. Est-ce bien honnête d'entuber (passez moi l'expression..) les jeunes en leur faisant croire qu'ils sont beaucoup plus intelligents que leurs parents ou grands parents puisqu'ils ont eu leur Bac, eux, alors qu'on le leur a donné ? Est-ce le meilleur moyen de démarrer sa vie professionnelle, laquelle est de plus en plus longue, en les incitant à prendre une voie qui se terminera en impasse ?
Que je plains toute cette jeunesse, et leurs parents aussi, et combien je réalise la chance que j'ai eue de poursuivre des études secondaires à une époque où l'école apprenait non seulement les fondamentaux, mais donnait envie d'en apprendre davantage ! Certes, tout n'était pas parfait, la discipline pratiquée à l'époque ferait immédiatement descendre les lycéens dans la rue aujourd'hui, les programmes étaient plus culturels que tournés vers la vie quotidienne, mais on ne s'ennuyait pas (même dans les cours de maths, déjà l'effort pour essayer de comprendre les arcanes de la trigonométrie occupait bien l'esprit !!) et on n'avait pas l'impression d'être épuisé alors qu'on avait beaucoup moins de vacances.
Comme quoi, il y a des fois où l'on est bien content d'être vieux !
J'ai passé mon second bac (oui, il y en avait deux, autant généralistes l'un que l'autre) il y a exactement 50 ans cette année.....
Chaque ministre a voulu que, pendant son mandat, il y ait un fort pourcentage de réussite à l'examen, c'est ainsi que maintenant on en arrive à plus de 80% de reçus, voire 90%, ce qui est plus un score d'attestation de fin d'études que celui d'un examen, lequel ne veut plus rien dire du tout. Il est très facile de remonter les notes au fur et à mesure que le niveau baisse.... Mais c'est au détriment du jeune qui, tout content, diplôme en poche, va aller frapper à la porte d'une grande école où, soit il sera immédiatement refusé (une mention Bien au moins est requise, Très Bien est préférable), soit il va galérer pendant des mois en réalisant qu'il n'est pas au niveau, et aura perdu du temps et de l'espoir tout à la fois. Est-ce bien honnête d'entuber (passez moi l'expression..) les jeunes en leur faisant croire qu'ils sont beaucoup plus intelligents que leurs parents ou grands parents puisqu'ils ont eu leur Bac, eux, alors qu'on le leur a donné ? Est-ce le meilleur moyen de démarrer sa vie professionnelle, laquelle est de plus en plus longue, en les incitant à prendre une voie qui se terminera en impasse ?
Que je plains toute cette jeunesse, et leurs parents aussi, et combien je réalise la chance que j'ai eue de poursuivre des études secondaires à une époque où l'école apprenait non seulement les fondamentaux, mais donnait envie d'en apprendre davantage ! Certes, tout n'était pas parfait, la discipline pratiquée à l'époque ferait immédiatement descendre les lycéens dans la rue aujourd'hui, les programmes étaient plus culturels que tournés vers la vie quotidienne, mais on ne s'ennuyait pas (même dans les cours de maths, déjà l'effort pour essayer de comprendre les arcanes de la trigonométrie occupait bien l'esprit !!) et on n'avait pas l'impression d'être épuisé alors qu'on avait beaucoup moins de vacances.
Comme quoi, il y a des fois où l'on est bien content d'être vieux !
J'ai passé mon second bac (oui, il y en avait deux, autant généralistes l'un que l'autre) il y a exactement 50 ans cette année.....
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