Il était une fois une dinde..... Qui a fait couler beaucoup d'encre, ou plutôt beaucoup d'octets. En effet, dans le jeu SuperCity, il y a eu une mission intitulée Thanksgiving, dans laquelle, il fallait effectuer quatre quêtes et les terminer en 4 jours pour obtenir un superbe parc d'automne, lequel devait ensuite rapporter des billets. Voilà le challenge proposé. Mais, si la plupart des quêtes étaient tout à fait faisables dans le temps imparti, il suffisait d'être patient et de jouer souvent, il y en avait une particulièrement ardue, puisque les bâtiments sur lesquels il fallait cliquer pour obtenir une dinde mettaient plusieurs heures à se remplir, et surtout, parce que l'arrivée du volatile était tout à fait aléatoire. On pouvait cliquer toute la journée sans rien recevoir alors que le temps imparti diminuait drastiquement.
Alors ça a été l'affolement pour les joueurs, ceux qui l'avaient pavoisaient et l'annonçaient à leurs amis avec de grands YESssss ! ou YoupIIII ! Et les autres, qui ne l'avaient toujours pas, se rongeaient les sangs, au bord de la crise de nerfs voire du suicide, délaissant toutes les tâches quotidiennes pour se ruer sur leur ordinateur et cliquer frénétiquement. Certains donnaient des tuyaux, pas vraiment efficaces, d'autres encourageaient les joueurs malchanceux, il y avait une activité débordante et fébrile. Certains sortaient leur carte bancaire d'autant plus que l'éditeur, malin, faisait "justement" une promotion pour l'achat de billets, d'autres s'y refusaient vertement et regardaient d'un œil torve le compteur du temps qui leur restait.
Quelques uns l'ont eue dans la première journée de la mission, d'autres un peu plus tard, d'autres enfin ont fini par l'avoir, mais n'avaient pas les moyens de terminer les autres quêtes, ce qui faisait évidemment enrager ceux qui avaient tout fini sauf ça, enfin, c'était la panique générale. Du coup, on ne voyait plus de photos des petits enfants, du chat ou du chien, ou encore du plat que l'on allait déguster, il ne s'agissait plus que de cette diablesse de dinde qui ressemblait beaucoup à l'Arlésienne !
Petit à petit le nombre de possesseurs de la fameuse dinde augmentait, parallèlement à la frustration de ceux qui ne l'avaient pas encore. Certains le prenaient avec philosophie, indiquant qu'après tout ce n'était qu'un jeu parmi tant d'autres, d'autres rouspétaient en disant que, puisque c'était comme ça, ils ne joueraient plus.
A l'aube du dernier jour, alors que ceux qui "l'avaient" commençaient avec délectation à récupérer les premiers billets, les abandonnés de la dinde remâchaient leur frustration avec un œil sur la pendule, et l'autre sur leur écran, vouant les concepteurs sadiques aux gémonies, rageant de louper la mission (et les cadeaux qui vont avec) pour un vulgaire volatile.
Ainsi va la vie des communautés de joueurs sur Facebook, donc, suite au prochain numéro !
(*) Allusion à un sketch de Robert Lamoureux, dans les années cinquante : la chasse au canard Alors ça a été l'affolement pour les joueurs, ceux qui l'avaient pavoisaient et l'annonçaient à leurs amis avec de grands YESssss ! ou YoupIIII ! Et les autres, qui ne l'avaient toujours pas, se rongeaient les sangs, au bord de la crise de nerfs voire du suicide, délaissant toutes les tâches quotidiennes pour se ruer sur leur ordinateur et cliquer frénétiquement. Certains donnaient des tuyaux, pas vraiment efficaces, d'autres encourageaient les joueurs malchanceux, il y avait une activité débordante et fébrile. Certains sortaient leur carte bancaire d'autant plus que l'éditeur, malin, faisait "justement" une promotion pour l'achat de billets, d'autres s'y refusaient vertement et regardaient d'un œil torve le compteur du temps qui leur restait.
Quelques uns l'ont eue dans la première journée de la mission, d'autres un peu plus tard, d'autres enfin ont fini par l'avoir, mais n'avaient pas les moyens de terminer les autres quêtes, ce qui faisait évidemment enrager ceux qui avaient tout fini sauf ça, enfin, c'était la panique générale. Du coup, on ne voyait plus de photos des petits enfants, du chat ou du chien, ou encore du plat que l'on allait déguster, il ne s'agissait plus que de cette diablesse de dinde qui ressemblait beaucoup à l'Arlésienne !
Petit à petit le nombre de possesseurs de la fameuse dinde augmentait, parallèlement à la frustration de ceux qui ne l'avaient pas encore. Certains le prenaient avec philosophie, indiquant qu'après tout ce n'était qu'un jeu parmi tant d'autres, d'autres rouspétaient en disant que, puisque c'était comme ça, ils ne joueraient plus.
A l'aube du dernier jour, alors que ceux qui "l'avaient" commençaient avec délectation à récupérer les premiers billets, les abandonnés de la dinde remâchaient leur frustration avec un œil sur la pendule, et l'autre sur leur écran, vouant les concepteurs sadiques aux gémonies, rageant de louper la mission (et les cadeaux qui vont avec) pour un vulgaire volatile.
Ainsi va la vie des communautés de joueurs sur Facebook, donc, suite au prochain numéro !
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