9 déc. 2017

Emplettes de Noël


Tous les ans c'est pareil : voyons, il faut un cadeau pour chaque enfant, un pour chaque parent, un pour le cousin éloigné qu'on ne voit qu'à cette occasion, un pour untel, un pour une telle, et c'est parti pour la course !

On regarde les vitrines, on suppute ce qui pourrait faire plaisir (éviter le coffret beauté avec crème anti-ride pour une personne de plus de 60 ans...), on essaye de se souvenir de ce que l'on a acheté l'année précédente pour ne pas offrir un foulard ou un livre de cuisine tous les ans à la même personne, on hésite, on suppute, on surveille aussi son compte en banque, et si on ne se déplace pas en voiture, on tient compte aussi du poids et de l'encombrement pour que la "hotte" puisse être transportée dans le TGV.

Il y a des cadeaux faciles à trouver, pour les enfants, c'est l'embarras du choix. Pour les dames, on trouve toujours quelque chose qui fait plaisir, que l'on hésiterait à s'offrir et qu'on est content de trouver dans son soulier. Par contre, les messieurs, qui ne fument plus, qui limitent leur consommation d'alcool, qui n'ont pas particulièrement de hobby, là, ça se corse. Alors, on ouvre grand les yeux pour flasher sur le truc original et/ou utile.

Il y a du monde dans les magasins, chacun essayant de ne pas attendre la dernière minute pour ne pas être bousculé et stressé, mais du coup, même en s'y prenant de bonne heure, on attend dans chaque boutique. Il y a aussi les marchés de Noël qui se succèdent où il est difficile de résister aux achats impulsifs, parce que tout est fait pour ça, l'ambiance de fête, les jolies choses exposées, les yeux qui pétillent.

A y est ! On a tout ou presque. Certains cadeaux sont emballés par le marchand, d'autres non, donc, faut prévoir papier, bolduc, étiquettes, se retrousser les manches, et faire quelque chose de joli, qui sera déchiré en un instant, mais ça fait rien, ça fait partie du plaisir. Être au pied du sapin, ou devant la cheminée, les deux envahis de paquets colorés et brillants, ne pas savoir par où commencer, se retrouver au milieu d'un monceau de papier froissé, de rubans de couleur, et serrer contre soi le cadeau que l'on vient de recevoir, c'est toute la magie de cette fête.

Après, il y a forcément des gens pour lesquels tout ça n'est pas magique : ceux qui sont seuls et qui souffrent de ne pas pouvoir participer aux réjouissances, et ceux qui ont horreur de ce genre de choses et qui se terrent chez eux volontairement. Sans oublier ceux qui regrettent les Noëls d'antan, où l'on allait, sous la neige, à la messe de minuit, et où on trouvait une orange dans son soulier laissé devant la cheminée, même s'ils ne les ont jamais connus !

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