6 mai 2020

Pagaille et cafouillage en vue

Dans trois jours on déconfine ! On pourra sortir de chez soi sans avoir d'attestation pour l'autoriser, aller acheter des chaussures et une jupe ailleurs qu'au supermarché, prendre rendez-vous chez le coiffeur, l'esthéticienne ou la pédicure, mais on ne pourra pas encore aller au restaurant, en vacances à l'hôtel, ni partir au bout du monde puisqu'on sera limité à 100kms autour de chez soi. On ne pourra pas non plus aller embrasser sa mamie, même si elle n'habite pas loin, tant que les gestes barrière et la distanciation seront en vigueur.

Alors, j'imagine la pagaille, le téléphone des coiffeurs, esthéticiennes ou pédicure qui crépitera toute la journée pour avoir un rendez-vous, les gens qui vont se ballader dans tous les sens, courir après les masques, obligatoires dans beaucoup d'endroits dont les transports en commun, les rendez-vous ajournés qui vont se télescoper, l'euphorie générale que le Gouvernement aura bien du mal à canaliser sans oublier les hôpitaux qui seront à nouveau engorgés, mais cette fois, pas à cause du virus, mais à cause des interventions non urgentes qui avaient été remises à plus tard, et les consultations externes qui n'ont pas pu avoir lieu depuis deux mois.

Les problèmes les plus épineux sont pour l'école et les transports en commun. Comment, à de jeunes enfants, faire porter un masque (sans le tripoter), se laver longuement les mains, s'asseoir à 1m minimum de son voisin en classe, ne pas se toucher ni se flanquer des coups de poings à la récré ?? Et comment assurer une distance sanitaire entre les voyageurs du métro parisien, sauf à réduire le nombre de passagers par rame, entraînant de facto des problèmes de saturation de gens en attente sur les quais et dans les couloirs ?

Je ne sais pas si quelqu'un a la solution... Sinon prier sainte Rita, patronne des causes perdues (d'avance..), qu'elle intervienne auprès du virus pour qu'il cesse de nuire.

Il va y avoir une quinzaine de jours bizarres, où il faudra observer les différents comportements, mais le plus grave reste à venir.. Combien de petites entreprises, de restaurants et autres équipements touristiques, de salles de spectacles, etc. se relèveront de ces longs mois d'inactivité forcée ? Combien de chômeurs de plus ? Combien de nouveaux pauvres ?

Reverrai-je l'Amérique avant de mourir ?

1 commentaire:

Nathalie Hernandez a dit…

Bonsoir Théoliane,
J'espère que tu vas bien.
Et bien pour ta dernière question, je suppose et j'espère me tromper, nous les compterons par millions.
Sans oublier que nos sociétés confortables n'ont pas cette douloureuse question à se poser : Covid-19 ou famine ?
C'est plutôt : coiffeur ou esthéticienne ? ou bien les eux après tout.
C'est un plaisir de t'avoir retrouver sur la toile.
Au plaisir :-)
Microtellement vôtre ;-)
Nathalie
Oui, tu vas pouvoir embrasser une dernière fois la terre d'Amérique, mais sois un peu patiente (tu connais le dicton).