15 juin 2023

Ruralité 2ème acte

Nous disions donc que la pénurie médicale est un vrai problème dans nos campagnes. Déjà, il faut trouver un généraliste qui accepte de nouveaux clients, et la race est en voie d'extinction ! On en trouve un, à 15 kms, c'est moindre mal, mais si on peut prendre rendez-vous pour une consultation, il faut pouvoir y aller en conduisant sa voiture. Si on est au fond de son lit avec 40° de fièvre, eh bien tant pis, on prend de l'aspirine ou on appelle le SAMU. Parce que les visites n'existent plus ; vous vous souvenez, le médecin de famille qui venait à la maison, avec sa grosse sacoche, il n'avait pas d'heure, mais on savait qu'il allait venir... 

Il ne faut pas non plus tomber malade un week-end, parce que le médecin traitant ne travaille pas, et que s'il y a un médecin de garde (normalement il y en a un..) il faudra aller le chercher fort loin, avec les problèmes évoqués ci-dessus. 

Si le généraliste prescrit des examens complémentaires, et envoie consulter un spécialiste, il faut compter de six mois à un an pour avoir un rendez-vous. Si c'est pressé, tant pis, il reste les urgences de l'hôpital qui sont déjà surchargées et dont ce n'est pas le travail.

C'est pour ça qu'en France, contrairement aux Etats-Unis où il faut d'abord présenter sa carte bancaire avant toute intervention, si la santé ne coûte plus grand chose, entre le tiers payant et les mutuelles (*), et peut donc bénéficier à tout un chacun, il reste à pouvoir utiliser ce privilège, et là, ça se corse !

Bien sûr on va dire que ce sont des préoccupations de pays riches, qu'ailleurs, en Afrique ou dans d'autres coins du monde, il est encore bien plus difficile de se faire soigner, parce que là-bas, il n'y a rien du tout.... Nulle part...

(*) Lesquelles représentent une somme mensuelle rondelette à débourser.

Non, l'image d'accompagnement ne représente pas des caniches blancs dans un jardin, mais des fleurs...


 

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