J'ai de plus en plus de mal à supporter les jours si courts de cette période de l'année, est-ce la fatigue ? L'âge ? Ou tout autre chose ? Mais de voir le jour se lever péniblement si tard, et de voir le soleil, quand il y en a, se coucher à 17h, donc, vivre une grande partie du jour à la lumière électrique, ça me déprime de plus en plus chaque année !
Alors, je pense à Fairbanks, en Alaska, où je suis déjà allée deux fois, et j'imagine ce que ça doit être pour eux qui ont quatre heures de jour pour vingt heures de nuit... Certes, je n'ai pas connu cette période de l'année, j'y étais en juillet, où c'est l'inverse. C'est d'ailleurs surprenant de pouvoir lire dans le jardin entre 23h et minuit ! Oui, je sais, c'est pire à Barrow, sur le cercle polaire, où là, c'est six mois de jour et six mois de nuit, mais à part y aller pour travailler dans le pétrole, on n'y fait pas de tourisme. Il y a le froid aussi, c'est vrai, mais je crois que je le supporterais beaucoup mieux que la nuit interminable.
Je dois être atteinte de SAD ! Oui, Seasonal Affective Disorder, comme on dit justement à Fairbanks, dont voilà les principaux symptômes :
* a persistent low mood
* a loss of pleasure or interest in normal everyday activities
* feeling irritable
* feelings of despair, guilt and worthlessness
* low self-esteem
* tearfulness
* feeling stressed or anxious
* becoming less sociable
En Alaska, pendant cette période, on organise des jeux, des activités, comme l'Iditarod, pour lutter contre ce syndrome qui nuit à la vie des gens et à la vie économique.
Ici, sous nos latitudes plus "tempérées", on illumine les rues, on décore les boutiques et on organise des marchés de Noël un peu partout, le plus petit village a le sien.
Mais ça n'empêche pas cette déprime saisonnière, augmentée par la pluie (ou la neige), le vent et les mauvaises nouvelles que les media déversent chaque jour !
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