30 mai 2012

Bejeweld

Parmi les petits jeux distrayants, il y a un grand classique, bien connu de tous les amateurs, c'est la série des Bejeweled. Imaginez un damier, dans lequel sont disposées des cases colorées, qui peuvent représenter diverses choses, comme des pierres précieuses (d'où le nom). Le but est de déplacer ces cases pour faire des séries d'au moins trois exemplaires, afin de les faire disparaître. D'autres arriveront par le haut, et permettront diverses combinaisons.

Un Bejeweld classique

Ça, c'est le principe général. Mais parmi la multitude de jeux sous ce principe, certains sont plus ou moins faciles, d'autres plus ou moins répétitifs et lassants, d'autres enfin sont particulièrement prenants. Parmi les caractéristiques communes à beaucoup, il y a au milieu des cases, des objets qu'il faut petit-à-petit amener vers le bas du damier, afin de former, dans un temps limité, un objet spécifique. Celui-ci formé, on passe au niveau suivant. Il y a aussi des "armes" qui permettent de faire disparaître un certain nombre de cases pour libérer de la place, des cases qui contiennent des "vies" supplémentaires ou des points en plus. Mais il y a aussi des obstacles qu'il faut surmonter, cases verrouillées, ou autres murs innamovibles qu'il faut contourner ou faire sauter avec l'arme adequat. 

J'en ai essayé plusieurs, les deux que je préfère ont un joli graphisme et des bruitages sympathiques (j'ai systématiquement désactivé la musique de fond qui m'agace). En plus, ils "racontent" une histoire, ce qui n'est pas indispensable, certes... Le premier prend pour thème Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne. Il faut donc, le plus rapidement possible, associer au moins trois cases de même couleur pour en faire sortir les morceaux d'objets qui s'y trouvent, objets en rapport avec le voyage de Passepartout évidemment. Juste assez difficile pour s'accrocher, mais pas trop pour ne pas se lasser, son seul défaut est de ne proposer en flash online que 19 tableaux, pour continuer, il faut installer la version complète...

Le tour du monde en 80 jours

Et le second, de loin mon préféré, parle des Mille et Une nuits . Même principe, mais avec des "bonus" et "malus" plus variés, des cases gelées, des cailloux à déplacer, il faut gérer le temps et les points marqués, parce que si on réfléchit trop longtemps, on risque de perdre une "vie", mais si on veut aller plus rapidement à la fin du tableau, on marque moins de points ! Il faut aussi bien gérer les "outils" afin de conserver les plus utiles pour quand on ne pourra plus faire autrement. Il y a 30 niveaux, mais pour "débloquer" les derniers, il faut s'inscrire sur le site, ce qui ne pose pas de problème, un nom bidon, et une adresse mail poubelle suffisent. Mais attention, si, avec un peu d'attention, le jeu n'est pas trop difficile, certains niveaux demandent ... "un certain temps" pour les terminer, et comme on a forcément envie d'aller voir ce que cache le suivant, il faut avoir des loisirs..... Mais on peut aussi le laisser en plan et le reprendre ensuite, voire continuer le lendemain ou les jours suivants, il est assez bien fait pour mémoriser l'endroit où on s'est arrêté et ne pas obliger à repartir du début. Une fois les 30 tableaux terminés, on peut recommencer pour essayer d'engranger le plus de points possible et battre son record !
 
Les Mille et Une nuits

Une fois qu'on a compris (et ce n'est pas vraiment difficile) comment on peut déplacer les cases de la façon la plus optimale pour arriver à ses fins, on peut s'amuser ainsi des heures ! Mais faites gaffe tout de même, c'est au détriment de... tout le reste, qui attend qu'on en ait fini avec ce grrr*$£% de niveau où l'ultime objet n'en finit pas d'atteindre le bas du tableau !

24 mai 2012

Les chans meurent aussi

Sur IRC, certains canaux (channels, chans, salons) sont animés et fréquentés par beaucoup de monde, d'autres sont plus calmes, certains se crééent, d'autres végètent, d'autres meurent aussi. Pourquoi ?

Il suffit de peu de choses en fait : le départ pour diverses raisons des principaux bavards/animateurs, qui ne fréquentent plus IRC ou très rarement ; le désintérêt progressif de ceux qui restent et se retrouvent en compagnie d'une poignée de muets, ce qui ôte tout plaisir à fréquenter ce genre d'endroit ; l'arrivée d'un nouveau/nouvelle qui raconte sa vie laquelle ne passionne personne et provoque le mutisme voire le départ des autres participants.. Bien d'autres raisons encore sans doute.

Et c'est ainsi qu'un salon où se retrouvait plein de monde se transforme assez rapidement en une pièce vide et silencieuse. Là où, auparavant, les conversations s'entrecroisaient vivement, à toute allure, il n'y a plus qu'un "salut" de loin en loin. Et ça a quelque chose de triste, comme un café qui ferme dans un village où les habitants avaient l'habitude de se rencontrer pour taper la bavette, pour lesquels il manque alors une dimension conviviale.

Ainsi vont les rencontres virtuelles, on y trouve des copains/copines, on y partage les mêmes sources d'intérêt, on fait connaissance, des amitiés se nouent, on se rencontre IRL quand c'est possible, et puis, la vie de chacun évolue, untel trouve un travail ailleurs, l'autre rencontre la femme/homme de sa vie et son existence change, un autre enfin découvre d'autres horizons et n'a plus très envie de fréquenter les anciens endroits, et le chan s'étiole avant de s'éteindre. Heureusement que certaines amitiés qui s'y sont créées perdurent dans la "vraie vie"...

Mais Freenode est vaste ! Et l'on y peut toujours trouver chan à son gré. La "vieille" technique d'IRC, qui va sur ses 25 ans, est toujours bien vivante. Ce protocole existait bien avant Facebook, Twitter et compagnie, et on a le choix des clients pour y participer, y compris une sommaire mais efficace interface web via navigateur. Au passage, un grand merci à Rob Levin, créateur de Freenode, qui doit être satisfait de voir, de là où il se trouve, qu'il n'a pas bossé pour rien !

Qui se prend par la main (ou plutôt par le clavier) pour traduire l'article en anglais sur Rob Levin , allez, c'est pas long du tout.. Un petit effort ..

21 mai 2012

Un peu de pub !

Le plus gros problème (le seul d'ailleurs..) des smartphones actuels, est l'autonomie de la batterie. En effet, même avec un usage normal, il faut le recharger quasiment tous les jours, ou, au mieux, tous les jours et demi, si l'usage est modéré, au pire plus souvent ! C'est un réel inconvénient, qui oblige à transporter le chargeur pour se jeter sur la première prise de courant qui se pointe.

Un ami m'a conseillé l'usage d'une application intitulée JuiceDefender. Je l'ai immédiatement installée, et là, Ô miracle, l'icône de charge de batterie descend très très lentement, à tel point, qu'en utilisant l'appareil exactement comme avant, j'en suis à la troisième journée sans recharge et il me reste encore 30% d'autonomie. Pour l'instant, j'ai laissé les paramètres par défaut, et rien qu'avec ça, le résultat est stupéfiant. Toutefois, il y a d'autres options qu'il est possible de choisir, le mode "Agressif", encore plus "économisant", et un mode personnalisé où on peut opter pour des réglages plus fins en fonction de ses habitudes d'utilisation. Mais déjà le mode "Equilibré" donne des résultats inespérés, qui font ressembler mon smartphone Androïd, au Palm Treo que j'avais avant.

La version de JuiceDefender que j'ai installée est une version gratuite. Il en existe deux autres, JuiceDefender Plus, à 1,99 euros et JuiceDefender Ultimate à 4,99 euros. Sans doute ont-elles des possibilités de réglages plus précises puisqu'il est dit qu'elles "utilisent un nombre de fonctionnalités avancés, complètement personnalisables", mais du coup, ça risque d'être un peu plus compliqué à configurer, et comme l'amélioration apportée par la version gratuite est suffisante pour l'usage que j'ai de l'outil, je n'ai pas regardé plus avant.

Sans doute qu'il existe bon nombre d'autres applications similaires, mais je ne les connais pas. Je peux juste attester que JuiceDefender est efficace et que son fonctionnement est parfaitement transparent (rien à voir avec une économie d'énergie sur un ordi portable où il faut une plombe pour que tout se remette en marche quand on le réveille). Sans doute aussi qu'elle existe ailleurs que chez Androïd, en tous cas, voilà une appli qu'elle est indispensable !

17 mai 2012

12 000 !


Il y a environ 12000 cours d'eau en Alaska, sans compter les torrents et autres ruisseaux ! Comment voulez-vous qu'on en vienne à bout et qu'on arrive à pondre quelques lignes d'article sur chacun ? D'accord, il y a les très grands, le Yukon évidemment, mais aussi le Koyukuk, le Kuskokwim, la rivière Tanana, la Porcupine, la Tanana, etc.... lesquels ont évidemment de nombreux affluents qui ont eux-mêmes de nombreux affluents, qui ont eux-mêmes... Mais en plus du nombre, il y a un autre problème, c'est le nom qu'ils portent. Les Américains manquent d'imagination pour baptiser leurs villes. Les Jackson sont nombreux dans les 48 d'en bas, ainsi que les Springfield, et c'est pareil pour les rivières. Les White River, Black ou Red sont multiples, sans parler des nombreux bras tous appelés North Fork, Middle Fork ou South Fork. Donc, pour les différencier il faut parler de l'East Fork Andreafsky, de South Fork Koyukuk (qui a d'ailleurs aussi un North Fork et un Middle Fork...) ou de North Fork Chandalar (laquelle a bien entendu elle aussi un Middle et un East Fork, mais aussi un North Fork East Fork qui fait tout de même 87 kilomètres de long, pas un petit rû tout de même !).

Un des plus beaux exemple d'homonymie concerne Birch Creek. Rien qu'en Alaska, il y a 13 rivières qui s'appellent Birch Creek, il y en a même une qui est un affluent d'un Birch Creek Slough..... Allez vous y retrouver là-dedans. Et si on regarde du côté des autres états, il y a 1 Birch Creek en Arizona, 6 en Californie, 2 au Colorado, et bien d'autres encore. Birch signifiant bouleau, le bouleau doit vraiment être une espèce nationale endémique dans ce pays !

Voilà ce que c'est quand on habite un pays immense avec une histoire très courte, on manque de noms à attribuer aux montagnes, localités, cours d'eau... Dans notre vieille France, entre les résistants locaux récents, les personnages historiques plus anciens, les saints, les personnalités politiques, religieuses ou scientifiques, les écrivains, les militaires, les batailles, les gloires locales, il y a de quoi faire, sans oublier les fleurs, les arbres, autres caractéristiques géographiques ou botaniques.

Même en laissant de côtés les ruisseaux de moins de 50 kms de long, et en abandonnant la floppée des xx-Forks et autres Birch pour plus tard, sachant que pour l'instant, je n'en ai "fait" qu'un peu moins de 130, y a encore du boulot !

En image d'illustration, un Birch Creek d'Alaska, celui-ci n'est pas un petit ruisseau, c'est un affluent du Yukon, qui coule dans la région de recensement de Yukon-Koyukuk, et arrose la petite bourgade appelée .... Birch Creek !! Vous la trouverez sur l'article Birch Creek de la wikipédia anglophone, parce que je n'ai pas encore fait l'article en français....

14 mai 2012

VOOZ


Qu'est-ce que c'est que ce mot ? Un bruitage, une onomatopée ? Point du tout, c'est un jeu ! Dans la grande famille des jeux de Zuma, vous savez, ceux qui consistent à empêcher un train de boules colorées d'atteindre un trou, en tirant à la souris sur les boules qui se détruiront si elles sont trois ensemble de la même couleur (*).

Celui-là a des trucs sympas en plus. Déjà, certaines boules ont des pouvoirs spécifiques :
  • Ralentisseuses : le train va moins vite, on peut mieux ajuster son tir
  • Explosives : quand on tire dans le tas, on en détruit beaucoup à la fois
  • Tirs dans tous les sens : quand on tire (on clique), des balles partent dans tous les sens et le train de boules se réduit d'autant
  • Destruction d'une couleur : quand on touche cette boule, toutes celles qui ont la même couleur disparaîssent
  • Recul : le train repart en sens inverse, s'éloignant ainsi du trou. 
Mais il y a aussi des surprises dans le décor. A partir du second tableau, il y a des arbres, ou des cailloux, ou des sortes de sculptures. En tirant dessus, plusieurs fois pour certains, on les détruit et ils libèrent des pièces ou des pierres précieuses qui augmentent les points. Certes, si on s'acharne à casser un caillou pendant que le train de boules continue d'avancer, on risque de se laisser déborder, et de perdre la partie, faut donc bien gérer son action.

Enfin, entre chaque tableaux, on peut "acheter" des pouvoirs supplémentaires en fonction de ce que l'on a ramassé comme pièces ou autres bonus. Ce qui, évidemment, rend plus performante la lutte contre l'avancée inexorable du train de boules. Vous suivez toujours ?

La version online en Flash n'a hélas que 16 tableaux, et même si on n'a qu'une seule vie, on arrive quand même assez vite au bout, même si ensuite on peut s'entraîner à se perfectionner, et ainsi augmenter ses points. Il y a une version complète qui peut être téléchargée, où il y a 100 niveaux, et plein de trucs à découvrir, mais uniquement pour PC (je n'ai trouvé que des .exe..... donc, je ne sais pas si ça marche ou pas, ni combien ça coûte, si d'ailleurs ça existe encore, le jeu n'est pas récent). Ah aussi, la musique de fond peut-être désactivée, les bruitages sont suffisants !

C'est un jeu amusant, plus facile que certains autres du même genre (**), à essayer quand on veut se détendre ! On le trouve par exemple ici mais sur plein d'autres sites aussi. Il s'appelle aussi Svetlograd , le principe est le même, seules les couleurs des boules changent.


(*) Bien plus amusant à faire qu'à décrire par écrit.....
(**) Les derniers niveaux des "Boules mystiques de l'Inde" sont redoutables

13 mai 2012

Superbe phishing

Il est loin le temps où on recevait des mails dans un français approximatif, à l'en-tête d'une banque ou d'un organisme officiel, avec un lien qui pointait vers un site douteux, sur lequel il était demandé d'indiquer ses coordonnées personnelles dans le but de, soit récupérer de l'argent trop perçu, soit de mettre à jour les dites coordonnées. Maintenant on fait mieux, le texte est rédigé en bon français (enfin, presque), l'envoyeur change à chaque envoi, il n'y a plus de lien vers un site, seule une réponse rapide au mail en remplissant les champs indiqués est demandée.

J'ai reçu ce type de message sur une de mes adresses Gmail, bizarrement, sur une seule alors que j'en ai plusieurs, trois fois en quinze jours, provenant soit de "Infos courrier", soit "Service Google", soit "l'équipe Gmail messagerie". Le texte est similaire, disant :
"Nous vous invitons à copier le formulaire ci-dessous puis le remplir en mentionnant toutes les informations obligatoires (nom, prénom, adresse mail, mot de passe, etc..) et nous le retourner dans un délai de 72H. Notez que ces informations seront utilisées dans la plus stricte des Règles de confidentialité de l'arrêté n°47 sur la loi du respect de la vie privée du 15 avril 1995 de New York, notez qu'aucune violation de ces droits ne sera effectuée sous peine de poursuite judiciaire. En cas de non-respect de ce règlement, Google se réserve le droit, à sa seule discrétion et à tout moment de suspendre ou de résilier votre compte".

Le premier, je l'ai conservé comme exemple, le second, je l'ai déclaré comme spam, évidemment, avant de découvrir qu'on pouvait aussi le déclarer comme phishing. Du coup, le troisième est non seulement parti directement dans les spams, d'où je suis allée le repêcher pour écrire ce billet (*), mais agrémenté d'un bandeau de couleur indiquant qu'il s'agissait d'un message malveillant, et qu'il convenait de ne pas y répondre. Pas mal Gmail ! Réactif au moins, même si je ne sais pas trop ce que Google fait des adresses, bidon sans doute, des envoyeurs..

Mais tout de même, je me demande toujours qui peut répondre à ce genre de questionnaire, qui peut être aussi naïf pour envoyer nom, téléphone, adresse, mot de passe à un inconnu ? On a assez dit et répété pourtant que jamais un fournisseur d'accès, ou autre organisme, ne demandait les mots de passe de ses clients... Sans doute doit-il rester encore quelques retardataires ou nouvel arrivé sur Internet qui le sait pas encore, pour que ce genre de manoeuvre puisse porter ses fruits.

En tous cas bravo à Gmail, dont la gestion des spams est très bien faite, et rend la réception des courriers agréable, puisque débarrassée de tous les messages importuns qui deviennent ainsi invisibles à l'utilisateur et qui sont effacés régulièrement sans qu'on ait besoin de le faire à la main. (**)


(*) Il faut effectivement faire un effort pour aller piocher ces exemples de phishing, mais la fonction "rechercher" aide à aller directement à ce qu'on veut sans avoir besoin de lire tous les spams encore présents.
(**) Oui, je sais, tout bon client mail bien configuré fait la même chose, mais je n'avais encore jamais vu d'avertissement sur le mail en cas de récidive de l'envoyeur !


Image d'illustration provenant de ce site que je remercie, parce que je la trouve très jolie.

11 mai 2012

Un beau château


Hélas, inhabité ! Pourtant, il a connu des heures de gloire, pendant la Révolution, quand les Fédéralistes ont été mis en déroute par l'humble armée des Vernonnais. Ce fut une bataille où il n'a été entendu qu'un seul coup de canon, sans blessés ni morts, on raconte que si les Fédéralistes n'avaient pas pillé les bonnes bouteilles de la cave du château où ils s'étaient arrêtés, l'issue du combat aurait été différente !!


Ensuite, beaucoup plus tard, il est devenu un hôtel de luxe, hébergeant des personnalités du sport et du spectacle ainsi que de riches mariages. Enfin, il a été fermé, et n'a pas été ouvert à nouveau. Il est à vendre, mais personne ne semble en vouloir. Un peu grand comme maison de campagne pour un particulier, trop cher à aménager et à mettre aux sacro-saintes normes pour en faire un établissement pouvant recevoir du public, il attend... son heure.... à l'abri derrière sa grille, au milieu de ses grands arbres et du silence qui l'entoure.

Pour quelques millions d'euros, faut pas hésiter si le coeur vous en dit ! De la surface, des dépendances, 20 hectares de parc, une affaire je vous dis !!

7 mai 2012

La lourde procédure électorale

Pourquoi en 2012 procède-t-on aux consultations électorales en France exactement comme on le faisait avant guerre ? Quand on va voter, on va au bureau de vote, et on se présente devant une première personne qui vérifie si on est bien inscrit sur la liste électorale (*). Si, dans les villages, la carte d'identité prouvant que c'est bien la même personne que celle figurant sur la carte est plus ou moins facultative, dans les grandes villes anonymes, c'est obligatoire. Là, on vous donne une enveloppe et on prend les bulletins dans les piles, puis, c'est l'isoloir, puis, on se dirige vers l'urne dans laquelle on dépose l'enveloppe, où on récupère sa carte tamponnée, et enfin, on passe devant une troisième personne qui vous tend la liste d'émargements qu'il faut signer au bon endroit.

Mais c'est ensuite que ça se corse, quand il faut dépouiller. Le bureau de vote une fois fermé, on ouvre l'urne, laquelle comporte deux cadenas avec deux clés différentes conservées par deux personnes tout aussi différentes. Et on la vide sur une table. Là, il faut compter les enveloppes, tandis qu'au moins deux personnes comptent les émargements. Il faut impérativement que les chiffres soient identiques, lesquels doivent être identiques à ceux figurant sur le compteur de l'urne. Parfois tout va bien du premier coup, mais pas toujours, et alors, il faut recompter, repointer, tout revérifier...

Une fois ceci fait, les enveloppes sont rangées par 100 dans de grandes enveloppes et apportées aux tables de dépouillement. Là, on commence par les recompter. Y en-a-t-il bien 100, sinon.... on recommence. A la table de dépouillement, il y a cinq personnes : deux ouvrent les enveloppes, et tendent le bulletin de vote à celui qui annonce à voix haute le nom du candidat (**). Si le vote est blanc, nul parce qu'il y a deux bulletins différents dans l'enveloppe, ou que le bulletin présente une marque qui le différencierait d'un autre, l'enveloppe et son contenu est mise de côté et sera signée ensuite par tous les assesseurs. Deux autres inscrivent sur de grandes feuilles les votes en face du nom des candidats, ensemble, à haute voix 1 2 3... tandis que ceux qui sont autour vérifient qu'il n'y a pas d'erreur. A chaque centaine dépouillée, les votes inscrits sur les feuilles sont à nouveau vérifiés pour s'assurer que le total est identique au nombre d'enveloppes, puis, bulletins et enveloppes sont remis dans la grande enveloppe pour être conservés.

Une fois le dépouillement effectué, et les résultats proclamés par le Maire qui les affiche immédiatement sur la porte de la Mairie, on n'en a pas fini pour autant. Il faut remplir le procès-verbal en deux exemplaires, sur quatre pages, avec tous les détails (combien de bulletins nuls, pourquoi ont-ils été considérés comme nul, y a-t-il des remarques à faire sur le déroulement du scrutin, etc..) et tous les assesseurs doivent le signer, ainsi que les feuilles de comptage. Donc, il faut veiller à ce que les gens qui ont participé au dépouillement ne se sauvent pas une fois le résultat proclamé, sinon, faut les rappeler !

Et enfin, toute cette paperasserie doit être apportée à la gendarmerie dont dépend le village, par deux personnes au minimum. Il y a bien longtemps que les gendarmes, en sous-effectif constant, ne peuvent plus faire la tournée des mairies rurales après un scrutin.

Tout ça pour dire que... C'est pas un peu archaïque comme façon de faire ? Tous ces papiers, tous ces formulaires à remplir, toute cette manutention ? A l'heure où l'on fait bon nombre de démarches administratives via Internet comme déclarer ses impots, ou similaire, prendre sa voiture pour aller au bureau de vote, récupérer un papier (il y en a des millions d'imprimés), passer devant plusieurs personnes, compter manuellement les dits bouts de papier..... ce n'est ni moderne ni très écologique ! La seule chose qui ait changé c'est que l'urne est actuellement obligatoirement transparente (***), mais pour le reste, c'était exactement comme ça qu'on faisait quand j'ai voté pour la première fois, il y a... bien longtemps ! Alors, des "machines à voter" ? On en a parlé, en expliquant par exemple que le programmeur responsable pourrait être à la solde de tel ou tel parti et influer sur le résultat... Pourtant, ça fonctionne dans pas mal d'endroits déjà. Un vote dématérialisé par Internet (****) ? Quid de la surveillance de la régularité du scrutin, du piratage ? Et comment fait-on dans les autres pays ?

En attendant, avec quatre scrutins en deux mois, à la fin, on aura l'entraînement !

(*) sans oublier les vérification des procurations, de plus en plus nombreuses tant la procédure a été assouplie, où il faut fouiller dans la liste électorale, s'assurer que le mandant et le mandataire y sont bien inscrit, si l'électeur n'a pas déjà voté, etc... ce qui provoque des "bouchons" au bureau de vote !! 


(**) Et on ne cause pas des municipales pour les localités où le panachage est possible, là faut lire tous les noms qui n'ont pas été rayés.... soit entre 9 et 15 pour chaque bulletin. 


(***) Pour info, une urne transparente avec compteur, ça coûte de l'ordre de 200 euros. 


(****) L'Estonie le fait déjà

5 mai 2012

Du panier à l'e-commerce en passant par le caddie


Autrefois, quand on partait faire les courses, on prenait son panier d'une main, son porte-monnaie de l'autre, et on descendait dans la rue (ou à la ville si on était à la campagne) pour aller chez l'épicier, le marchand de chaussures ou le libraire.

La "réclame" qui ne s'appellait pas encore la pub, n'était pas encore envahissante. Il y avait les affiches dans le métro, les slogans à la radio, et quelques panneaux clairsemés
Plus tard, il y a eu les super-marchés et autres centres commerciaux où tout était rassemblé, et d'où on déversait le contenu de son caddie dans le coffre de son auto. Et là, on a vu fleurir des pages de publicité dans les journaux, des catalogues dans les boîtes aux lettres, des panneaux à l'entrée des villes, etc..

Et maintenant il y a l'e-commerce. On farfouille dans le web pour trouver ce que l'on veut acheter, et on paye d'un clic avec sa carte bancaire. Bon, après, faut attendre la livraison.... Comme dirait Monsieur Negroponte, on ne peut pas encore dématérialiser les carottes pour les faire arriver par wi-fi (enfin, il ne l'a pas dit exactement comme ça, mais c'est l'idée !). Question pub, par contre, on en est abreuvé, certaines pages en sont envahies, et les pop-up se disputent avec les animations flash (oui, je sais, on peut en bloquer une grande partie avec Firefox).

Mais c'est pas fini ! Maintenant, on peut faire la même chose avec son smartphone. Plus besoin de rentrer chez soi pour se mettre devant son écran d'ordinateur. On est dehors, quelque part, ou on lit un journal dans le train, et on voit un truc dont on a envie ou besoin... Déjà le téléphone peut lire le flashcode qui se trouve sur la page, et hop, on arrive sur le site du fabricant où l'on peut commander, ou bien on récupère des infos supplémentaires sur le produit. Mais c'est pas tout... Il sera bientôt aussi tout aussi facile, grâce à la géolocalisation, pour un commerçant, d'alerter le passant directement sur son téléphone pour lui signaler ses promotions ou lui conseiller un achat. J'imagine une promenade durant laquelle, quand on passera devant la boulangerie Machin, le téléphone sonnera pour dire : "Grande promotion sur le croissant, deux pour le prix d'un, entrez vite !" ou, devant le chausseur Truc : "Pour tout achat d'une paire de chaussure, les pantoufles sont à 1 Euro !" tournez la tête à droite .....

On vit une époque formidable, non ? Bon, j'ai du chemin à faire : j'en suis encore à regarder les horaires de train sur le site de la SNCF et à prendre ma voiture pour aller au guichet de la gare acheter mes billets.. Ou à comparer tous les hôtels de l'endroit où je veux aller pour... téléphoner ensuite à la réception pour réserver ! Et si j'achète plus souvent mes livres à la FNAC ou chez France-Loisirs sur leurs sites respectifs qu'à la librairie du coin, je préfère encore aller au marché local pour choisir mes artichauts.

Un excellent opuscule édité par le Sénat, écrit par Joël Bourdin, intitulé "Commerce électronique, l'irrésistible expansion" est très exhaustif (et très facile à lire) sur le sujet. Par contre, j'ignore comment on peut se le procurer, sur le site du Sénat peut-être ? Non, mais pas loin . (*)

(*) Comme c'est "notre" sénateur qui l'a écrit, il est arrivé en mairie, et je l'ai immédiatement subtilisé..... Oui, je fais de l'ABS caractérisé !

3 mai 2012

Stephen King

Je crois n'avoir jamais rien lu de cet auteur... Toutefois, par curiosité, j'ai pris un livre à la bibliothèque, écrit par lui, séparé en deux parties, sa biographie, et l'étude de son travail d'écriture. J'y ai relevé pas mal de choses intéressantes, qui ont éveillé certains échos : "Les livres sont des instruments de magie portables qui n'ont pas leur pareil... j'en ai toujours un sur moi où que j'aille". Là il énumère quelques endroits où, sans livre sous la main, l'attente est pénible, chez un médecin, dans un aéroport, dans une administration. Il ajoute : "En de tels moments, avoir un lire est vital. Si je dois passer un certain temps au purgatoire avant d'aller ailleurs, je crois que je m'en sortirai bien pourvu qu'il y ait une bibliothèque de prêt."

Comme je comprends ça ! J'ai déjà dit dans un autre billet, que je faisais partie des lecteurs compulsifs, drogués, qui ne savent pas rester immobiles quelque part sans lire quelque chose...

Parlant plus loin de la longueur de certains livres, de ceux qui dépassent les 1000 pages, des "châteaux de mots" comme il dit : "... nous tombons amoureux de tout le roman, qui nous apporte plus que n'importe quel film ou programme de télé ne pourra jamais espérer nous donner. Même au bout de mille pages, nous n'avons pas envie de quitter l'univers créé pour nous par l'auteur, ni les personnages pourtant inventés qui le peuplent... la trilogie de Tolkien, Le seigneur des anneaux, en est la parfaite illustration."

Je me souviens d'avoir lu ce livre d'une traite, sans sauter la moindre lettre, et d'avoir attendu un mois volontairement pour le relire, afin de ne pas gâcher le plaisir par précipitation et gloutonnerie. Je l'ai relu, bien des années plus tard, avec toujours la même délectation.

La suite de l'ouvrage traite de la façon d'écrire, des sujets à traiter, de la meilleure manière de le faire, et j'ai retrouvé là aussi quelques idées que j'avais découvertes quand j'écrivais aussi (bien plus modestement que lui, évidemment, mes oeuvres ne sont jamais sorties de mon disque dur), en particulier quand j'avais l'impression que je déposais des personnages dans un décor et que je les laissais y vivre, me contentant de décrire ce que je leur voyais faire et dire, dans mon imagination. L'ennui c'est que souvent, eh bien, ils ne faisaient rien... donc, l'histoire et l'écrivain attendaient !

Et avec tout ça, quand je pense que je n'ai toujours rien lu de Stephen King, un comble quand même, faudra y songer, mais, je ne suis pas sûre d'apprécier autant l'oeuvre que j'ai apprécié l'étude de son travail d'écrivain telle qu'il l'a décrite.