J'ai découvert Wikipédia un beau jour de janvier 2007 et j'ai rapidement eu envie d'y contribuer. Pas évident au départ, surtout dans le fond, parce que dans la forme, ce n'était pas le plus compliqué (à l'époque), et je me suis lancée rapidement dans des biographies de saints connus ou oubliés. J'y ai pris pas mal de plaisir, j'ai découvert quelques saints souvent fort pittoresques, même si ça m'a valu quelques critiques acerbes d'anciens, et quelques conseils amicaux aussi, ce sont ces derniers qui m'ont permis de continuer. Et puis, il m'a été suggéré de me présenter comme administrateur. J'ai hésité, doutant de mes compétences techniques, et j'ai sauté le pas. C'est ainsi que je me suis retrouvée administratrice, un beau jour d'octobre 2008, nantie d'outils nouveaux, et de possibilités supplémentaires.
Et c'est là que j'ai découvert l'autre face du projet. D'abord le vandalisme permanent, énorme, envahissant, qui mobilise toute une troupe de patrouilleurs qui scrutent sans arrêt les modifications récentes, pour y déceler les vandalismes puérils, aussi bien que les modifications sournoises, et les insertions d'articles qui n'ont rien à faire sur une encyclopédie (publicité, annonces promotionnelles, chanteur en quête d'audience, etc...). J'ai alors réalisé les nombreux risques d'un système ouvert à tous comme le sont les projets Wikimedia qui, s'ils étaient encore viables au début des années 2000, quand peu de gens étaient connectés à Internet et que l'interactivité était une nouveauté, est devenu vraiment problèmatique en ces époques de réseaux sociaux, de facilité, d'habitude qui font que la majorité des contributeurs ne font plus le distinguo entre leur mur Facebook et un article encyclopédique. J'y ai appris la patience (expliquer et répéter sans arrêt les mêmes choses), la pondération (répondre à l'insulte par la raison et le calme), le détachement (ne jamais donner trop d'importance à ce qui sera oublié le lendemain),
Et j'ai découvert aussi un microcosme encore inconnu, une communauté virtuelle qui n'a rien de bien différent d'avec nos communautés réelles, ses mesquineries, ses clans qui s'affrontent, ses luttes d'influence, ses coups-bas, ses prises de bec, ses grandes envolées lyriques, ses intouchables et ses reniés, ses manigances occultes et ses prises de positions autoritaires, ses monomaniaques.... Mais, j'y ai surtout rencontré des personnages attachants, et y ai noué de profondes amitiés qui éclairent l'existence et font chaud au coeur. Et rien que pour ça, ou surtout pour ça, je ne regrette pas le temps que j'ai passé sur le projet.
De plus, en contribuant à l'encyclopédie, j'ai énormément enrichi mes connaissances. A force de me pencher sur la géographie de l'Alaska, par exemple, je suis devenue meilleure dans ce domaine, à tel point que je pourrais presque écrire un livre sur le sujet ! Quel plaisir j'ai pris à me promener virtuellement sur la Dalton Highway, à visiter Bethel, à grimper sur le glacier Matanuska, à vivre quelques heures dans le phare du cap Scotch ! Pour toutes ces joies, et tout cet enrichissement intellectuel, je ne regrette pas non plus le temps passé à éplucher des textes en anglais et à décortiquer les sites gouvernementaux américains.
Comme quoi, on gagne toujours à se cultivationner !!!
Et c'est là que j'ai découvert l'autre face du projet. D'abord le vandalisme permanent, énorme, envahissant, qui mobilise toute une troupe de patrouilleurs qui scrutent sans arrêt les modifications récentes, pour y déceler les vandalismes puérils, aussi bien que les modifications sournoises, et les insertions d'articles qui n'ont rien à faire sur une encyclopédie (publicité, annonces promotionnelles, chanteur en quête d'audience, etc...). J'ai alors réalisé les nombreux risques d'un système ouvert à tous comme le sont les projets Wikimedia qui, s'ils étaient encore viables au début des années 2000, quand peu de gens étaient connectés à Internet et que l'interactivité était une nouveauté, est devenu vraiment problèmatique en ces époques de réseaux sociaux, de facilité, d'habitude qui font que la majorité des contributeurs ne font plus le distinguo entre leur mur Facebook et un article encyclopédique. J'y ai appris la patience (expliquer et répéter sans arrêt les mêmes choses), la pondération (répondre à l'insulte par la raison et le calme), le détachement (ne jamais donner trop d'importance à ce qui sera oublié le lendemain),
Et j'ai découvert aussi un microcosme encore inconnu, une communauté virtuelle qui n'a rien de bien différent d'avec nos communautés réelles, ses mesquineries, ses clans qui s'affrontent, ses luttes d'influence, ses coups-bas, ses prises de bec, ses grandes envolées lyriques, ses intouchables et ses reniés, ses manigances occultes et ses prises de positions autoritaires, ses monomaniaques.... Mais, j'y ai surtout rencontré des personnages attachants, et y ai noué de profondes amitiés qui éclairent l'existence et font chaud au coeur. Et rien que pour ça, ou surtout pour ça, je ne regrette pas le temps que j'ai passé sur le projet.
De plus, en contribuant à l'encyclopédie, j'ai énormément enrichi mes connaissances. A force de me pencher sur la géographie de l'Alaska, par exemple, je suis devenue meilleure dans ce domaine, à tel point que je pourrais presque écrire un livre sur le sujet ! Quel plaisir j'ai pris à me promener virtuellement sur la Dalton Highway, à visiter Bethel, à grimper sur le glacier Matanuska, à vivre quelques heures dans le phare du cap Scotch ! Pour toutes ces joies, et tout cet enrichissement intellectuel, je ne regrette pas non plus le temps passé à éplucher des textes en anglais et à décortiquer les sites gouvernementaux américains.
Comme quoi, on gagne toujours à se cultivationner !!!
2 commentaires:
Ah mais j'avais raté ce billet !
Félicitations, chère Theoliane, et en espérant qu'il y ait au minimum cinq autres belles années derrière. Au minimum !
Alors, bonne continuation :) !
5 ans déjà ! Le temps passe bien vite.
Bonne continuation.
Dalton Highway, une longue piste parcourue par des poids lourds et par des courageux cyclistes (vu sur youtube)
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