29 nov. 2014

Ne plus écrire à la main ?

Une information, que j'espère superficielle et tronquée, annonce qu'en Finlande, on n'apprendrait plus aux petits enfants à écrire avec un crayon et un papier, mais uniquement à taper sur un clavier !

Il est vrai que l'on écrit de moins en moins à la main, et que tout texte de plus de quelques lignes est la plupart du temps tapé sur un clavier d'ordinateur ou de tablette. On envoie un mail à la place d'une lettre, un SMS à partir du smartphone, les écrivains tapent leur manuscrit, les blogeurs utilisent un éditeur de texte ou l'interface de leur blog, même la liste des courses se fait avec une appli sur le téléphone, alors que reste-t-il au crayon ou au stylo ?

Les cartes postales de vacances, les chèques (*), la multitude de pense-bêtes et autres notes que l'on écrit sur des bouts de papier, quelques rares lettres pour des circonstances très particulières, le remplissage des formulaires divers, lesquels se font d'ailleurs de plus en plus sur Internet. Si on élimine les devoirs des élèves, lesquels sont peut-être d'ailleurs maintenant faits sur ordinateur (**), il ne reste effectivement pas grand chose...

Mais tout de même, ne plus apprendre à écrire à la main, c'est grave non ? C'est tout un pan d'humanité qui s'efface, d'autant plus que n'étant pas encore nés cyborgs, les enfants ne viennent pas au monde avec un clavier intégré, et seront donc tributaires d'un outil sans lequel ils ne pourront jamais s'exprimer.

Par contre, que l'on apprenne à l'école à "taper à la machine", avec tous ses doigts, comme les anciennes élèves dactylo de chez Pigier, ça, ce serait très profitable, et leur rendrait de sacrés services pour leur vie future. Ça fait bien longtemps que cet apprentissage devrait être obligatoire pour tous. Celui qui tape vite, sans regarder son clavier, a un gros atout en main pour utiliser l'informatique plutôt que de ne se servir que deux ou trois doigts en cherchant ses lettres (***). Certes, sur un écran tactile de tablette, c'est moins pratique, parce que moins "habituel", mais avec un peu de pratique, et la bonne inclinaison de l'objet, on y arrive vite, si si... Je le pratique souvent ! Tiens, cet apprentissage pourrait faire l'objet d'un atelier-club-garderie à pratiquer dans les nouveaux rythmes scolaires.

Si plus personne n'écrit à la main, si on ne sait plus le faire, que vont devenir les graphologues et les marchands de stylos et de crayons ? Vendra-t-on dans l'avenir un .doc au même prix qu'un manuscrit de Chateaubriand ?

Vous imaginez ?
- Veuillez noter ceci mademoiselle
- Mais monsieur, ma tablette est déchargée
- Eh bien prenez un bloc-note et un stylo à bille voyons
- C'est que... Je ne sais pas écrire

Impensable n'est-il pas ? Pauvres gosses quand même, il y a des fois où on est content d'être vieux !

(*) Encore que le carnet de chèque soit bien souvent supplanté par la carte de crédit, sauf pour les envois postaux. Et avec une carte, on tape un code sur un clavier !
(**) "De mon temps", il était interdit de rendre ses dissertations tapées à la machine (on ne connaissait pas encore les ordinateurs), mais maintenant, les choses ont du bien changer... ça aurait pourtant été beaucoup plus lisibles par les profs !
(***) J'ai appris la dactylo il y a fort longtemps, je n'ai jamais cessé d'utiliser un clavier, de la première machine à écrire à l'ordinateur, et je tape plus vite que je n'écris à la main, mais si je n'ai pas de clavier sous les doigts, je sais quand même écrire !

27 nov. 2014

Et si ... ?

La comète Tchourioumov-Guérassimenko (Tchouri pour les intimes), pas contente du tout d'avoir un objet, pour elle non identifié, à sa surface, s'était détournée de sa trajectoire pour aller dire ce qu'elle pensait à cette minuscule planète où les habitants se croient malins de venir la polluer, et était arrivée aux abords de Los Angeles ?


Voilà ce que ça donnerait d'après cette vue d'artiste. Le seul problème c'est que c'est l'ESA qui a envoyé l'engin en question, et donc que c'est l'Europe et non les USA. Donc, si Philae à cause de ses pieds qui ont glissé, est arrivée à 1km du point de chute initialement prévu, on peut dire que les Tchouriens sont moins doués que les Terriens, parce qu'entre Los Angeles et l'Europe, il y a plus d'un kilomètre !

25 nov. 2014

Candy crush soda ?

Candy Crush Soda

King, l'éditeur suédois de Candy Crush Saga, un jeu type "line three" qui, au faîte de sa gloire a attiré jusqu'à 93 millions de joueurs par jour, générant jusqu'à un million de dollars de bénéfices par jour (Source le Figaro économie du 22 novembre 2014), voyant l'engouement sur ce jeu diminuer petit à petit, en lance un nouveau, basé sur les mêmes principes : Candy Crush Soda. La rentabilité pour l'éditeur est basée sur les micro paiements effectués par les joueurs pour passer des niveaux difficiles en achetant des bonus, chacun d'un prix dérisoire, mais ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières. Toutefois, au troisième trimestre 2014, les joueurs des jeux King ont dépensé "seulement" 514 millions de dollars, soit 17 % de moins que l'année dernière, parce que le jeu s'essouffle, mais aussi parce qu'il y a une énorme concurrence dans ce domaine et qu'un jeu que l'on n'arrive pas à poursuivre sera vite abandonné au profit d'un autre, il y a le choix !

Ce qu'il faut payer (si on veut...)

L'éditeur a mis en ligne d'autres jeux, par exemple l'excellent Bubble Witch Saga, suivi par Bubble Witch 2 Saga, aux graphismes remarquables, aux bruitages excellents (ah le ricanement de la sorcière quand on perd une partie...) à l'ergonomie impeccable ; ou encore Pepper Panic ou Diamond Digger, nettement moins réussis, à mon avis (de joueuse impénitente), et qui n'ont pas eu le même succès.

N'empêche, j'en suis quand même au niveau 208 !

La recette est lucrative mais elle est fragile. Tributaire de la mode, de l'engouement suivi de désaffection, du buzz et du comportement moutonnier, de la concurrence (chacun veut sa part du gâteau), d'une bonne idée de départ, de la ''jouabilité'', de la progression dans la difficulté, de la qualité des graphismes et des sons, enfin, c'est une alchimie complexe et aléatoire. 

Il faut à la fois laisser jouer gratuitement les gens le plus longtemps possible pour qu'il y ait de plus en plus de joueurs lesquels vont recruter de plus en plus d'amis pour s'entr'aider, le tout en misant sur un petit pourcentage d'entre eux qui va donner quelques euros de temps en temps. Il est vrai que si seulement quelques pour cent de joueurs donnent chacun deux ou trois euros seulement, compte tenu qu'il y a des millions de joueurs, ça fait quand même des sommes rondelettes. Mais ce n'est pas une rente à vie non plus ! 

Sans doute manque-t-on encore un peu d'expérience pour ce type d'économie, si récente, pour savoir comment manager tout ça et quel en sera l'avenir.


23 nov. 2014

Universalis en perdition ?

L'encyclopédie Universalis est en dépot de bilan ! Un monument de la culture conçu avant l'ère du numérique. Certes, voyant que les volumes papier ne se vendaient plus, ils avaient tenté de commercialiser un CD ROM histoire de se moderniser, mais c'était à des prix prohibitifs. Quant à la version en ligne, elle demandait un abonnement pas donné non plus. Ce n'était donc pas de la culture pour tout le monde, mais seulement pour ceux qui avaient les moyens de se l'offrir.

Manipuler de lourds volumes, jongler entre le thésaurus et les articles de fond (un livre papier n'a pas de liens hypertexte et pour cause), pour trouver l'information recherchée, ce n'est plus du tout au goût du jour, où l'on veut tout, tout de suite, et sans effort (même et surtout celui de soulever quelques kilos de papier pour les poser sur une table !).

Et les autres ? Britannica n'est plus imprimée depuis 2012, Universalis non plus, elles n'ont plus que des versions numériques, donc, adieu aux volumes papier. Mais le contenu, tout du moins pour Universalis, n'est accessible que sur abonnement. On vous donne les deux premiers paragraphes, ensuite, faudra payer. Combien ? Le site ne le dit même pas, en dehors de l'offre découverte gratuite de dix jours, ce qui veut dire que ça doit avoir... un certain coût (après quelques recherches, c'est de l'ordre de 70 euros/an et même pour l'offre d'essai gratuite, ils demandent un numéro de carte bancaire, ce qui veut dire que le 11ème jour, ils vont mettre en pratique l'adage "qui ne dit mot consent") !

Quid alors de ce contenu ? Correct d'après les critiques, mais à peine mieux que Wikipédia ; pas complet (c'est vrai qu'il ne doit pas y figurer les turpitudes de Nabilla, alors que sur WP, on a ça en détails...), et pas toujours à jour.

Alors, qu'est-ce qui nous reste ? Pas grand chose d'accessible au vulgum pecus, hormis Wikipédia évidemment qui a beaucoup de défauts (je suis bien placée pour le savoir...), qui est modifiable (en bien ou en mal) par quiconque le souhaite, mais qui existe, et qui s'améliore sans cesse puisqu'elle évolue en permanence. Qu'elle n'évolue pas forcément dans le sens que l'on souhaite est une chose, mais c'est un avis personnel, un POV comme on dit là-bas, quand on voit le nombre de gens qui l'utilisent, de l'écolier au journaliste flemmard qui copie/colle le texte sans état d'âme... Donc, tout le monde s'en sert, même si les plus intellectuels nient le faire et vilipendent ce joyeux foutoir où l'on trouve aussi bien des articles mathématiques fort complexes, des articles historiques très fouillés aussi bien que des biographies d'actrices pornographiques remplies de fautes d'orthographe (les articles, pas les actrices...).

On n'a déjà plus Encarta, Knol est mort à peine né, Larousse n'est plus qu'en ligne, comme Britannica et Universalis, papier et CD ont disparu, on tourne une page.... Ce qui est dans ce cas une métaphore bien mal choisie !

Et je vais précieusement garder mes 20 volumes d'Universalis édition 1978 qui vont prendre valeur d'antiquité d'ici peu.

20 nov. 2014

Scabreux et/ou primordial ?

«Aujourd'hui dans le monde, sur 7 milliards d'être humains, 6 milliards ont un téléphone portable, alors que seulement 4,5 milliards ont des toilettes». Ceci ne concerne pas seulement l'Afrique ou l'Asie où près de 600 millions d'Indiens ne disposent pas de sanitaires, soit une personne sur deux.. Mais aussi l'Union Européenne, au sein de laquelle plus de 20 millions de citoyens sont toujours dépourvus de toilettes.

La conséquence est évidemment une contamination de l'eau, des maladies qui se propagent très vite, et une baisse importante de l'hygiène générale préjudiciable à tous.

Et nous en France ? Est-ce qu'on regarde ça de loin ? D'un œil détaché toisant ces pauvres peuples sous-développés ? Il faudrait peut-être commencer par balayer devant sa porte... Des toilettes, certes, nous en avons, sans doute plus que l'habitant de l'Inde, mais certaines sont dans un état qui fait honte à notre pays qui se veut civilisé. Je pense à quelques aires de stationnement d'autoroute où les commodités sont tellement repoussantes que l'on en part en courant avant que de tenter d'y entrer (*). Et s'il n'y avait que là, il y a bien d'autres lieux où l'hygiène la plus élémentaire est loin d'être respectée.

En plus, les toilettes sont denrées rares, en dehors des cafés en ville, et plus on va vers le sud, pire c'est. Rome avec ses millions de touristes, dans les jardins du château Saint Ange, n'offre que quelques malheureuses commodités, en un seul endroit, ce qui fait qu'il faut attendre parfois plus de 20 minutes pour satisfaire un besoin naturel. Il paraît que c'est mieux dans les pays nordiques...

L'Amérique du Nord est mieux lotie que nous ; il y a des W-C partout, même dans des endroits totalement sauvages, toujours propres, proposant même un flacon de lotion bactéricide là où il n'y a pas d'eau pour se laver les mains. Dans des lieux plus fréquentés, on fait même de la publicité pour la propreté de cet endroit, une pompe à essence quelque part en Arizona vantait ses "sparkling restrooms" (**) !!

L'être humain, quelle que soit la latitude où il habite, est bien obligé de satisfaire ce  besoin naturel, chez lui, hors de chez lui, et ce n'est hélas pas une priorité partout dans le monde, par méconnaissance des risques, par manque de moyens financiers et techniques aussi, c'est un sujet secondaire, on n'en parle pas, et pourtant... Peu de choses sont aussi indispensables !

(*) Ceci à moins de 100 kms de Paris...
(**) Restant du puritanisme, on n'appelle pas un chat un chat, ni un chiotte un chiotte, mais une salle de repos !

19 nov. 2014

Rosetta et Philae suite



Bien sûr qu'on aurait tant aimé apprendre que Philae s'était posée sur ses pieds, s'était solidement arrimée à la surface de la comète, en plein soleil pour recharger facilement ses batteries, mais rien n'est jamais parfait ! Toutefois, tant de choses ont pu déjà être réalisées :

"Le robot a creusé jusqu'à 23 cm de profondeur, alors que le maximum possible était 25 cm. Nous sommes sûrs que le forage est remonté, que des échantillons ont été récupérés et qu’ils ont été analysés et transmis. Maintenant il faut analyser la somme de données récoltées. On estime qu'environ 90% des objectifs de Philae ont été atteints. Tous les instruments ont fonctionné." a indiqué Jean-Jacques Dordain, le directeur général de l'Agence spatiale européenne (ESA). Ouf, il y aura donc beaucoup de grain à moudre pour les scientifiques, et c'est là le plus important.

Le problème des panneaux solaires ? "Les ingénieurs espèrent qu'avec le mouvement de la comète qui se rapprochera du soleil, il arrivera un moment où les panneaux solaires de Philae seront éclairés. Et là, nous essayerons de recharger les batteries pour refaire le programme scientifique qui a été déjà été réalisé dans sa globalité" a aussi expliqué ce monsieur.

De toutes façons, pour le vulgum pecus dont je fais partie, c'est quand même merveilleux de se dire que des terriens ont réussi à envoyer un engin aussi loin dans l'espace, exactement là où ils voulaient, et que depuis cet engin, ils ont réussi à faire atterrir une sonde qui a pu analyser la surface de la comète.

Tiens, ça réconcilie avec l'humanité, dont on pourrait douter de l'intelligence quand on lit certaines actualités....


18 nov. 2014

Quelques lieux religieux insolites de Paris

Tout à côté du Bon Marché, accessible par une sorte de couloir sur les murs duquel on peut lire toute l'histoire des Filles de la Charité (de saint Vincent de Paul et Louise de Marillac), ces religieuses dont les immenses cornettes étaient bien connues des malades et des pauvres au XIXe siècle (*), se trouve la fort jolie chapelle dite de la médaille miraculeuse, toute de marbre, d'or et de mosaïques bleues. Ouverte tous les jours, il s'y déroule en permanence des messes dans toutes les langues, tant les pèlerins y sont nombreux. C'est là qu'ont eu lieu les visions de la vierge qu'a eues Catherine Labouré en 1830. Une médaille a été frappée sur les indications reçues par la sainte, et elle est encore tellement populaire qu'il en circule plus d'un milliard dans le monde.

Le chœur de la chapelle de la médaille miraculeuse

Les reliques de sainte Louise de Marillac

A quelques encablures de la rue du bac se trouve la très célèbre église saint Sulpice qui ne brille pas par sa légèreté architecturale ni par son intérieur accueillant ! Elle renferme le célèbre gnomon érigé en 1722 pour des relevés astronomiques qui a éveillé l'imagination de Dan Brown dans son célèbre Da Vinci Code. Les grandes orgues (de Cavaillé-Coll) sont aussi impressionnantes, avec 5 claviers, pédalier et une bonne centaine de registres... On doit se sentir tout petit aux commandes de cet instrument !


Le gnomon de saint Sulpice

Les grandes orgues de saint Sulpice
Il y en a bien d'autres, dans le genre églises étranges ou historiques, d'immenses édifices et de toutes petites structures, il y a toujours tant de choses à voir à Paris...

(*) Les sœurs existent toujours, et ont des maisons partout dans le monde, mais leur costume a changé.

13 nov. 2014

Super City en (longue) maintenance


Le jeu Super City, qui avait quelques petits soucis depuis plusieurs jours, est en maintenance. Les joueurs ont été avertis que le mercredi 12 novembre, il y aurait une coupure du jeu de 7h à 13h. Sauf qu'à 13h, à 15h, à 16h et ensuite, le jeu était toujours arrêté, les joueurs commençaient à s'impatienter et les plaintes à affluer, dans toutes les langues :

  • grrr c'est bien la peine de jouer à super city si c'est pour que le jeu ne marche pas
  • Lo que importa es que quede bien y ya no provoque problemas que nos quitan el estímulo para continuar en el juego!
  • wie lange soll dieser scheiss denn noch dauern,bis man wieder spielen kann? so langsam bin ich stocksauer
  • This is getting more and more annoying

Sans parler des langues inconnues dont les lettres s'affichent mal ! Donc, c'est la panique générale, d'autant plus que dans ce jeu, il y a des quêtes chronométrées qui sont assez difficiles et dans lesquelles il ne faut pas perdre de temps sous peine d'avoir à les recommencer du début.

L'éditeur a promis une compensation aux désagréments de ces jours derniers, et les joueurs se demandaient si elle sera importante ou symbolique, si on aura besoin de reprendre les quêtes en cours, si on va avoir beaucoup de "billets" qui sont si importants dans le jeu et si difficiles à se procurer ou si on n'aura rien du tout, et surtout, dans combien de temps, parce que, comment peut-on vivre sans jouer à Super City ???

Donc, l'affaire est très grave, ça faisait 12 heures que le jeu était arrêté, on se demandait s'il reprendra un jour ou s'il était définitivement mort, et si l'on allait survivre !!!!!

19:30 C'est revenu ! On est sauvé ! Mais 15 billets seulement en compensation, et rien pour faciliter les quêtes, c'est mesquin quand même, surtout qu'il restait quelques ralentissements dans le déroulement du jeu (*).. Enfin, la moralité de cette histoire est que :


A jeu gratuit on ne saurait reprocher les maintenances  
(et on ne saurait espérer des largesses)

La station de jeux d'hiver, finie avant la panne !

(*) A moins que tout le monde se connectant en même temps pour rattraper le temps perdu épuise les serveurs.

12 nov. 2014

Rosetta et Philae


Partie en 2004, Rosetta a mis 10 ans pour arriver près de la comète au nom imprononçable : Tchourioumov-Guérassimenko, après avoir parcouru 400 millions de kilomètres, amassant bon nombre d'importantes informations scientifiques. Mais ce n'est pas tout, il y a Philae qui, larguée depuis Rosetta va mettre 7 heures pour arriver à la surface de la comète, laquelle n'est guère hospitalière avec ses cratères, ses falaises, son sol accidenté, et sa si faible gravité que le robot de 100 kilos n'y pèsera plus qu'un gramme... 60 heures sur batterie, relayée par des panneaux solaires, pour donner des images et permettre aux instruments scientifiques de faire leurs investigations à la recherche des constituants originels de notre monde et de notre vie. Fascinant ! Du coup, on passe tout l'après-midi sur le site de l'ESA à guetter l'arrivée de cet objet avec fébrilité, tout en suivant Twitter pour être sûre de ne rien louper.

Elle est partie ... Elle est bien arrivée ... Elle s'est posée ... Vite un signe, un signal, quelque chose du genre "tout va bien" ... On a attendu 10 ans, on ne saurait attendre dix minutes de plus ...

17:08 : Philae est bien arrivée, ses harpons se sont fixés au sol, elle ne s'est pas cassée, ni envolée, elle a envoyé un signal (qu'est-ce qu'elle a dit ?? Hi I'm fine ?), tout le monde est bien content et ça dans toutes les langues.

We are very proud, it's a great day !         

9 nov. 2014

Ondes maléfiques

Vous savez ma bonne dame, avec toutes ces ondes que l'on reçoit de partout sans le savoir, il y a de quoi être malade ! Mais si, vous savez bien, le Wi-Fi, la 4g, les rayons cosmiques, encore que ceux-là, je n'en sois pas sûre.. Et même que vous voyez, ils veulent mettre une antenne sur le château d'eau près de chez moi, pour le téléphone il paraît, je peux vous dire que déjà, j'ai mal à la tête et j'ai des vertiges. Comment, il ne fonctionne pas encore ? Peut-être, mais rien que sa présence me rend malade. Et le Wi-Fi, qu'on ne peut même plus aller faire ses courses sans en recevoir plein de doses partout, oui oui, je vous le dis, c'est écrit Wi-Fi gratuit, alors vous pensez, rien que d'en respirer, je me sens mal. Ah mais pour ça, ne vous inquiétez pas, j'ai pris mes précautions, j'ai acheté ce qu'il fallait, de la peinture anti-ondes pour les murs de ma maison, et même un cône anti rayons que je porte toujours dans ma poche. Oui, c'est cher, on n'a rien sans rien, j'en ai eu pour plus de 1000 euros en tout, mais au moins je suis tranquille, ils peuvent toujours nous balancer leurs machins transparents, je ne risque rien, d'ailleurs, j'ai nettement moins de migraines depuis...

D'accord, ce monologue est totalement inventé, mais ce qui ne l'est pas, c'est le juteux marché des soi-disant protections anti ondes qui fleurit et s'épanouit sur le bon terreau de la crédulité et de l'ignorance. Il n'y a pas que des pots de peinture anti Wi-Fi (à 250 euros le kilo), ou des cônes anti on ne sait plus quoi à 190 euros, on trouve aussi des caleçons anti-ondes pour protéger la virilité des messieurs qui mettent leur smartphone dans leur poche, et même des patchs pour téléphone, à seulement 30 euros, qui réduisent la réception donc, les ondes... Sauf que le dit téléphone qui a du mal à joindre son réseau, émet des ondes de plus en plus fortes pour le retrouver, donc envoie encore plus de trucs maléfiques à son propriétaire. Le seul avantage c'est qu'avec ça, il épuise très vite sa batterie et devient rapidement inutilisable, donc, inoffensif.

Il est amusant de constater que les plus allergiques aux relais de téléphone près de chez eux sont souvent ceux qui ne sauraient se passer d'un mobile qu'ils utilisent à longueur de journée, vissé à leur oreille, en oubliant que celui-ci émet et reçoit forcément une certaine quantité d'ondes certainement fort maléfiques... Quant à ces produits miracle, on ne les trouve pas chez Bricorama ou Leroy Merlin, mais plutôt sur Internet, lequel est, dans bien des cas, accessible par le Wi-Fi de la box familiale. 

C'est tout à fait possible que certaines "ondes" aient des effets pervers sur la santé, même si ça n'a pas encore été possible pour l'instant, de le prouver scientifiquement, au même titre que peuvent être nocives certaines pollutions comme le tabac, ou les pots d'échappement des voitures, mais n'y a-t-il pas aussi une certaine peur du nouveau, de l'inconnu, comme ça a été le cas pour les premiers trains ou les premiers métros ? On se souvient de la phrase célèbre d'un professeur de physique en 1830 qui avait dit que l'humain ne pourrait jamais se déplacer à plus de 30 km/h sous peine de mourir rapidement par asphyxie et la crainte d'Arago qui s'inquiétait des effets pervers sur l'organisme humain des changements brusques quand le train passait dans un tunnel...

Donc, comme en toutes choses, il faut raison garder ! Ne pas accuser un émetteur de téléphone de tous ses maux, surtout quand il n'est pas en fonctionnement (si si, une étude édifiante a été faite à ce sujet !), se dire que depuis fort longtemps on nage au milieu de tas d'ondes diverses, radio, télévision, satellites, etc. sans que l'on ait observé une plus grande mortalité, que si on a peur du Wi-Fi, on peut utiliser un câble ethernet (pas avec une tablette toutefois), et que si on ne sait plus se passer de son mobile ou de son GPS dans sa voiture, faut se dire qu'on mourra tous de quelque chose, même en prenant toutes les précautions possibles !!

L'image d'illustration est issue de ce site qui en vend, et dont les explications scientifiques risquent fort de donner une crise cardiaque (ou de faire seulement marrer), un physicien...

6 nov. 2014

Sprout ! .. Qu'est-ce que vous dites ?


Le constructeur HP va mettre sur le marché (américain pour l'instant), un nouvel ordinateur, une sorte de concept PC comme on dit un concept car pour une voiture. Il aura toujours un écran, mais ni clavier, ni souris. Vous allez dire, mais, ça, c'est une tablette ! Ah que non, c'est très différent, parce qu'en fait, l'objet se compose, en plus de son écran de 23 pouces, d'une surface tactile, et d'un projecteur DLP, lequel (je cite) va envoyer sur une surface tactile une image qu'il est possible de modifier. Utilisé ainsi, il permet de se passer de souris sans pour autant avoir à tendre le bras jusqu'à l'écran. En plus, ce projecteur (je cite encore) peut faire office de scanner 3D. Il suffit de disposer un objet sur la surface tactile pour qu'il soit numérisé : le Real Sense d'Intel se charge d'enregistrer la profondeur, tandis qu'un second capteur capture les couleurs de l'objet en question. Waouh ! On peut même utiliser un traitement de texte, la surface tactile se transformant en clavier (tactile aussi, of course), et avec un logiciel de dessin ou de modélisation, le clavier disparaît et arrivent les boîtes d'outils graphiques.

Il paraît que HP a développé plein d'applications pour utiliser tout ça, et que c'est une évolution technique parmi les plus marquantes du PC de bureau depuis longtemps. Bon, d'accord, ça tourne sous Windows, nul n'est parfait... Reste à savoir si ce genre d'engin trouvera son public, dans le domaine de l'image de synthèse et de la modélisation d'objets en 3D sans doute, avec une imprimante en 3D associée, mais dans un bureau, ou dans le grand public ? Quid des connexions Wi-Fi pour internet par exemple ? Des ports usb ou similaires ? Du son ? Pour l'instant, comme on n'a encore pas vu l'engin, qui ne sera commercialisé en France que l'an prochain, on n'en sait rien.

Par contre, si HP veut le vendre en pays francophone, il faudrait qu'il change son nom, parce que si sprout signifie germe en anglais, en français, ça aurait plutôt une connotation scatologique mal venue !

4 nov. 2014

Après quelques mois d'assistance sur le forum des nouveaux de Wikipédia

Il y a de plus en plus de gens qui ont des difficultés à contribuer à Wikipédia. Visiblement, ils ne comprennent rien, tant dans le fond que dans la forme. La syntaxe leur semble obscure, même la plus basique, la façon de publier, les sujets des articles, les références à apporter, les sections, les images... Enfin, tout leur semble nébuleux. Ils oublient d'enregistrer, n'imaginent pas que leur IP (savent-ils déjà ce qu'est une IP ?) puisse changer et ne retrouvent plus leur travail le lendemain, ignorent l'usage d'une page de discussion et d'une signature, sans parler d'un historique. On constate ça tous les jours sur le forum des nouveaux. Et pourtant.. Que d'efforts ont été faits justement pour les contributeurs novices : un éditeur visuel sensé leur faciliter l'apposition de la bonne syntaxe, une page où ils peuvent poser des questions, une autre où ils peuvent faire relire leur brouillon, non seulement ça ne va pas mieux, mais j'ai l'impression que ça empire ! On se demande comment on a fait quand on n'avait pas tout ça...

En fait, j'ai une réponse, ou tout du moins une hypothèse. De plus en plus de gens sont connectés à Internet, des gens qui bénéficient sur leurs ordinateurs d'interfaces graphiques aisées à utiliser, lesquelles ne demandent pas de connaissances particulières en informatique, tout du moins dans les tâches basiques. Ces gens là utilisent leur ordinateur pour envoyer des mails (quelqu'un a du leur configurer leur client, ou ils utilisent Gmail et similaires), pour aller sur leur page Facebook, pour surfer sur le web, et éventuellement pour écrire quelques lignes avec un traitement de texte. Que ça leur suffise est normal, le but de l'informatique n'étant pas de créer une élite seule initiée, au-dessus d'une plèbe qui n'y connaît rien. Mais ce manque de bases, cette quasi absence de terreau culturel dans le domaine, finit par se retourner contre eux quand ils rencontrent un obstacle qu'ils n'ont pas l'habitude de franchir.

Ainsi cliquer sur un lien, copier-coller une url, avoir déjà pratiqué, même sommairement, un langage à balises comme html ou LaTeX, prendre le temps de lire une documentation, avoir l'idée de regarder un code pour voir comment il est fait et l'utiliser ensuite, tous réflexes que les vieux compagnons des ordinateurs ont acquis au fur et à mesure de leurs expériences et qui leur paraissent naturels, sont des nouveautés à apprendre pour les autres.

Ce n'est pas une question d'âge, ce n'est pas la vieille lune qui dit que les jeunes savent et les vieux ne savent pas, on peut être un débutant jeune, ou un débutant senior, c'est surtout l'ancienneté dans la pratique qui compte, et, pour ceux qui n'étaient pas nés sous DOS, la curiosité, l'intérêt pour la chose et les efforts faits pour parvenir à ses fins.

Justement, parlons-en des efforts, ça doit être un gros mot pour qu'il ne faille pas le prononcer ! Faire l'effort d'observer en premier le fonctionnement du site sur lequel on veut s'exprimer, regarder comment font les autres, lire quelques pages d'aide, ne pas s'inscrire et vouloir immédiatement rédiger un article sans savoir ce qui est attendu, faire l'effort de prendre son temps... Incongruité dans un monde d'instantanéité et de facilité ?

Et puis, si vraiment tout ça est par trop rebutant (et je reconnais que ce n'est pas toujours bien simple non plus), si ça ennuie trop de faire un petit effort, si ça fait ch*** en un mot, eh bien, personne n'y oblige ou ne l'impose, mais c'est vrai que Wikipédia, avec son excellent référencement, c'est tellement bien pour sa visibilité et sa notoriété personnelles, alors, si ça pouvait se faire tout seul, si l'ordinateur le faisait lui-même comme on disait autrefois à la Sécu quand il y avait une erreur, qu'est-ce que ce serait pratique !

3 nov. 2014

Catapanique


Dimanche 2 novembre, vers 13h, le jeu Super City sur Facebook était en panne ! Pas moyen de le charger, une boîte d'alerte indiquant "Recharger la page", mais c'était sans succès, panique complète chez les joueurs, parce qu'il faut vous dire, à vous qui ne jouez pas, que dans ce jeu, il y a des quêtes chronométrées, donc, qu'on a un temps limité pour trouver objets et ingrédients, lesquels demandent chacun un délai plus ou moins long pour être fabriqués. Si on ne parvient pas à tout réunir dans le temps imparti, il faut recommencer depuis le début. Alors, si on ne peut pas jouer, on ne peut pas récupérer les objets demandés, et on rate la quête.

Du coup, il y a eu des tas d'échanges de commentaires, dans toutes les langues, de gens qui se plaignaient, qui s'interrogeaient, qui s'inquiétaient, qui rouspétaient, tandis que l'éditeur annonçait : "We try to fix it as soon as possible". Oui, si l'éditeur est basé à Saint Petersbourg, il cause anglais comme tout le monde, heureusement...

Mais c'est pas tout ! Voilà-t-il pas que c'est Facebook qui s'est mis, non seulement à ramer, mais en plus à refuser de se lancer, ce qui a valu un second vent de panique. Qu'est-ce qui se passe ? Ça marche chez vous ? Non, mes jeux ne se lancent pas ! Et chez moi, ça mouline dans le vide et la page Facebook n'apparaît pas ou très lentement. Qu'est-ce qu'ils font, de la maintenance ? Ils pourraient la faire la nuit quand même... (*)

Donc, ce fut une après-midi agitée dans le microcosme facebookien des joueurs. Mais tout est bien qui finit bien. En début de soirée, Facebook reprenait un comportement normal, et l'éditeur de Super City avait réussi à "fixer le bug", donc, les joueurs reprenaient avec acharnement leur partie (ce qui aurait d'ailleurs pu saturer les serveurs au passage) afin de finir leurs quêtes dans les temps.

Mais ça a failli être la fin du monde vous savez !! 


(*) Ce à quoi j'ai quand même répondu qu'il faisait toujours nuit quelque part sur Terre, et comme c'est un site fréquenté par toute la planète...

1 nov. 2014

Tous les saints

Paroisse Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, à El Calafate (Patagonie)

La Toussaint, comme son nom l'indique, c'est la fête de tous les saints. En effet, si on fête un saint différent tous les jours, comme il y en a beaucoup plus que 365, il y en a qui ne seraient jamais célébrés, donc, le premier novembre, tous sont commémorés.

Il y a quelques saints que j'aime bien, par exemple Joseph de Cupertino , qui lévitait, se faisait engueuler par son abbé, qui, le voyant s'élever dans les airs à tous bouts de champ, a fini par l'enfermer dans une cellule basse de plafond. Quand il se retrouvait justement au niveau du plafond, il était facile de le tirer par son froc (son habit de moine bien sûr), pour le faire descendre. Ce saint homme, trop pittoresque sans doute, a été longtemps supprimé du martyrologe romain, qu'il a quand même réintégré un beau jour. C'est le patron des aviateurs, et pour cause !

En plus sérieux, et plus récent, il y a sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, notre sainte normande morte en 1897, canonisée en 1925, vénérée dans le monde entier, de Fairbanks à Ushuaïa, de New York à Rome, partout, dans toutes les églises catholiques, on trouve sa statue ou sa photo. Quel chemin parcouru pour une jeune fille née à Alençon, et morte à 24 ans dans un obscur couvent !

Pour en rester aux saints locaux, en bien moins connu toutefois, il y a saint Adjutor , qui vivait près de Vernon au XIIe siècle, et est crédité de pas mal de miracles de son vivant, comme son retour de Terre Sainte, où il était parti pour la croisade. Prisonnier, il a été miraculeusement libéré et ramené sain et sauf chez lui, il avait du découvrir la téléportation quantique !

Le premier saint canonisé par Rome a été saint Ulrich, en 993, avant, c'était plutôt "vox populi vox dei". Un personnage était considéré comme un saint homme (ou sainte femme évidemment) par son entourage, par son curé ou son évêque, et quand les fidèles le vénéraient, il était considéré comme saint. C'est le cas de bon nombre de saints "anciens", de papes des premiers siècles du christianisme, d'évêques comme saint Taurin ou saint Mauxe, pour rester dans les saints locaux. Maintenant, les procès en canonisation sont plus rigoureux, plus longs, plus complexes : il faut passer par le stade "vénérable", puis attendre qu'il y ait un miracle officiellement attesté pour devenir "bienheureux", et on est déclaré saint que beaucoup plus tard, après une longue enquête, et une décision finale du pape. Le pape Jean Paul II a été un des plus importants "canonisateurs", avec 482 saints, mais pour certains, il s'agissait d'un "tir groupé", les martyrs de Corée par exemple, ou ceux du Viêt-Nam. Il est vrai qu'il a eu un long pontificat, et qu'il voyageait beaucoup.

Bon, j'arrête là, parce que si je commence à parler de tous les saints, on en aura... jusqu'à la prochaine Toussaint !