King, l'éditeur suédois de Candy Crush Saga, un jeu type "line three" qui, au faîte de sa gloire a attiré jusqu'à 93 millions de joueurs par jour, générant jusqu'à un million de dollars de bénéfices par jour (Source le Figaro économie du 22 novembre 2014), voyant l'engouement sur ce jeu diminuer petit à petit, en lance un nouveau, basé sur les mêmes principes : Candy Crush Soda. La rentabilité pour l'éditeur est basée sur les micro paiements effectués par les joueurs pour passer des niveaux difficiles en achetant des bonus, chacun d'un prix dérisoire, mais ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières. Toutefois, au troisième trimestre 2014, les joueurs des jeux King ont dépensé "seulement" 514 millions de dollars, soit 17 % de moins que l'année dernière, parce que le jeu s'essouffle, mais aussi parce qu'il y a une énorme concurrence dans ce domaine et qu'un jeu que l'on n'arrive pas à poursuivre sera vite abandonné au profit d'un autre, il y a le choix !
Ce qu'il faut payer (si on veut...) |
L'éditeur a mis en ligne d'autres jeux, par exemple l'excellent Bubble Witch Saga, suivi par Bubble Witch 2 Saga, aux graphismes remarquables, aux bruitages excellents (ah le ricanement de la sorcière quand on perd une partie...) à l'ergonomie impeccable ; ou encore Pepper Panic ou Diamond Digger, nettement moins réussis, à mon avis (de joueuse impénitente), et qui n'ont pas eu le même succès.
N'empêche, j'en suis quand même au niveau 208 ! |
La recette est lucrative mais elle est fragile. Tributaire de la mode, de l'engouement suivi de désaffection, du buzz et du comportement moutonnier, de la concurrence (chacun veut sa part du gâteau), d'une bonne idée de départ, de la ''jouabilité'', de la progression dans la difficulté, de la qualité des graphismes et des sons, enfin, c'est une alchimie complexe et aléatoire.
Il faut à la fois laisser jouer gratuitement les gens le plus longtemps possible pour qu'il y ait de plus en plus de joueurs lesquels vont recruter de plus en plus d'amis pour s'entr'aider, le tout en misant sur un petit pourcentage d'entre eux qui va donner quelques euros de temps en temps. Il est vrai que si seulement quelques pour cent de joueurs donnent chacun deux ou trois euros seulement, compte tenu qu'il y a des millions de joueurs, ça fait quand même des sommes rondelettes. Mais ce n'est pas une rente à vie non plus !
Sans doute manque-t-on encore un peu d'expérience pour ce type d'économie, si récente, pour savoir comment manager tout ça et quel en sera l'avenir.
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